"L’action menée en préfecture de Corse par de jeunes militants nationalistes avait pour objectif d’interpeller directement le gouvernement sur la situation d’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri. La ligue des droits de l’Homme comprend l’exaspération des jeunes gens. Bien que ce ne soit pas son mode d’action, elle a été choquée par leurs visages ensanglantés. Mais plus fondamentalement, elle partage un même sentiment, celui d’une injustice. La LDH en appelle à la responsabilité de chacun. Cet évènement ne doit pas être un point de bascule vers de nouvelles tensions ici en Corse. Sur le fond, ces jeunes ont raison, c’est le gouvernement qui doit être interpellé sur des revendications précises : le respect du droit et l’application de la loi.
Malgré
les manifestations de rue, les interpellations des parlementaires de Corse et
des élus territoriaux toutes tendances confondues, malgré des rencontres au
plus haut niveau de l’Etat mais également des engagements, nous ne sommes pas
entendus. Notre demande est pourtant sans ambiguïté : le retrait du statut
de DPS, le rapprochement d’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri à la prison de
Borgo et leur possible réinsertion. Elle s'inscrit dans la décision de la Cour
d’assises spéciale qui a jugé les deux hommes. Pour sa part, dans la suite des
engagements qui nous réunissent autour de cette demande de justice, la LDH
continuera à se mobiliser aux côtés des familles des deux hommes."
Corse-Matin 25/02