lundi 26 juin 2017

Sustegnu à Pierre-Alain Mannoni - Dichjarazione di a LDH Corsica - Cour d’appel d’Aix-en-Provence

 « Dans ma famille on est Corse. J’ai passé toutes mes vacances au village de Pero-Casevecchie dans la maison de mon grand-père, le médecin du canton qui faisait ses visites à cheval. Au village, presque 50 ans après sa mort, les gens en parlent encore car que ce soit en pleine nuit à l’autre bout du canton, que ce soit un bandit blessé ou un paysan qui n’ait pas de quoi payer, il soignait. Dans les récits que me racontait mon père et dans les expériences que j’ai vécues là-bas, j’ai appris et compris qu’on ne laisse pas quelqu’un en danger sur le bord de la route, d’abord parce que c’est la montagne mais aussi parce que c’est une question de dignité. Ou d’honneur comme on dit. » (Pierre-Alain Mannoni – « Pourquoi j’ai secouru des réfugiés » - Médiapart)

  Déclaration de la LDH Corsica
Rassemblement de soutien à Pierre-Alain Mannoni
Cour d’appel d’Aix en Provence
« Bonjour à toutes et à tous,

Nous avons rencontré Pierre-Alain, il y a quelques semaines, au Congrès national de la ligue des droits de l’Homme.
Il avait été invité à témoigner de son engagement auprès des migrants.
Nous avions suivi cet engagement au travers de la presse.

Dans plusieurs interviews, Pierre-Alain expliquait que son action dans la vallée de la Roya faisait partie de son histoire d’enfant corse.
Devenu adulte, il n’oublie pas cette belle tradition de solidarité qui a permis aux Corses d’établir au fil du temps, cette communauté de destin, le peuple corse, en traversant les époques de misère ; la misère qui fut une constante dans l’île et qui n’a toujours pas été abolie.
Dans les villages, cette solidarité s’appelait l’aïutu, l’entraide.

En étant à tes côtés aujourd’hui, Pierre-Alain, la LDH Corsica veut rendre hommage aux femmes et aux hommes de la vallée de la Roya et à tous ceux qui pratiquent dans notre village planétaire l’aïutu avec les migrants.

Tous ici rassemblés, nous partageons la même exigence. Ramener l’Etat à la raison, pas la raison d’Etat, mais celle de l’état de droit démocratique qui place l’Homme au centre de son ambition, et non les frontières, le repli sur soi, le mépris de l’Homme.
Et comme toujours, lorsque l’histoire bégaie et que régressent les droits, ce sont les citoyens qui rentrent en résistance et qui font œuvre d’intérêt général, rappelant les droits de l’Homme.

En défendant le droit à la simple humanité partagée avec des enfants, des femmes et des hommes qui fuient la guerre et la misère, nous défendons la démocratie.
Nous nous opposons à cette extension de la guerre qui vient ici et maintenant ronger la démocratie en faisant de la solidarité un délit.

Pierre-Alain, la LDH Corsica est présente aujourd’hui à tes côtés, pour que l’aïutu que tu portes en toi comme un legs d’humanité soit respectée.
Nous sommes à tes côtés pour rappeler que « le plus beau métier de l’homme est d’unir les hommes » quelles que soient les circonstances. »
Aix-en- Provence,
Le 26 juin 2017

samedi 24 juin 2017

A sulidarità ùn hè micca un dilittu ! La solidarité n'est pas un délit ! Soutien à Pierre-Alain Mannoni, poursuivi parce que solidaire

La LDH Corsica sera présente à Aix-en-Provence ce lundi 26 juin 2017 aux côtés de Pierre-Alain Mannoni poursuivi parce qu'il a porté secours à des migrants qui fuyaient la guerre et la misère.
Lors d'un procès en janvier, le tribunal correctionnel de Nice l'avait relaxé mais le procureur a fait appel.
L'audience est fixée à 13h30 ce lundi 26 juin à la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
A l'invitation de Pierre-Alain Mannoni, la LDH Corsica fera une déclaration lors du rassemblement de soutien appelé par de nombreuses organisations.

jeudi 22 juin 2017

Chjama à i deputati di Corsica - Lettre ouverte aux députés de Corse

Le projet de loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » a été présenté ce jeudi 22 en conseil des Ministres. Conçu par le gouvernement comme un moyen d’organiser une « sortie maîtrisée » de l’état d’urgence, il prévoit de transposer plusieurs de ses mesures dans le droit commun. 
Dans une lettre ouverte, la LDH interpelle les députés de Corse nouvellement élus sur les dangers liberticides de ce projet qui sera prochainement débattu à l'Assemblée Nationale :

Vous avez été élu à l’Assemblée Nationale pour y représenter les citoyennes et les citoyens d’une circonscription de Corse. La section de Corse de la ligue des droits de l’homme vous félicite.
Très prochainement, vous aurez à vous prononcer sur un « projet de loi renforçant la lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure ». Ce projet nous inquiète au plus haut point. Il s’inscrit dans la continuité de réformes législatives qui ont modifié profondément notre code de sécurité intérieure et notre code pénal ces dernières années. Sous couvert de sécurité des citoyens face aux actes de barbarie commis sur le territoire français - que nous condamnons sans ambiguïté et qui doivent être punis - ce projet vise à introduire dans le droit commun de nombreuses mesures relevant de l’état d’urgence.
En accroissant les pouvoirs de police et les mesures privatives et restrictives de libertés sur la base d’éléments de surveillance des services de renseignement, en excluant le juge judiciaire, indépendant et garant des libertés individuelles du contrôle de ces mesures, en opérant ainsi un transfert de pouvoirs vers le juge administratif, cette loi ferait peser sur nos équilibres démocratiques un danger majeur.
Pourtant l’actuel Président de la République avait lui-même dénoncé d’autres projets de lois sécuritaires en appelant à ne pas « céder à quelque surenchère pour répondre à l’événement tragique qui endeuille notre pays » et en prononçant ces mots : « remettre en cause la légitimité de l’autorité judiciaire, c’est affaiblir l’autorité de l’Etat et l’autorité dans l’Etat, et ça n’est pas compatible avec une vraie politique de sécurité dont notre pays a aujourd’hui besoin ». C’était en avril 2017, après la fusillade sur les Champs-Elysées.
Le gouvernement par la peur ne rassure pas les citoyennes et les citoyens. Il les inquiète et les incite à demander toujours plus d’autorité et toujours moins de liberté. Benjamin FRANKLIN nous a alerté : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour davantage de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux ».
Aujourd’hui, le projet gouvernemental constitue un effet cliquet par le basculement qu’il induit sur la pente de l’érosion continue des droits et libertés enregistrée ces dernières années. Déjà nombre de magistrats, d’avocats, d’organisations de défense des droits de l’homme dénoncent un projet dangereux et liberticide.

De par votre mandat, il vous échoit la responsabilité d’informer les citoyennes et les citoyens de la nature et du contenu de ce projet de loi. La ligue des droits de l’homme se tient à votre disposition pour vous accompagner dans ce travail. Nous comptons sur votre présence à nos côtés pour mener ce combat pour un état de droit démocratique.

Corsicainfurmazione

mardi 13 juin 2017

Audience avec le Préfet de Corse

Une délégation de la ligue des droits de l'homme a été reçue par le préfet de Corse, Bernard SCHMELTZ, ce mardi après-midi. 
Elle a fait part de ses inquiétudes quant au projet gouvernemental de loi antiterroriste, quant au Fijait et à son application en Corse. Elle a abordé le traitement des mouvements de jeunesse ces derniers mois et particulièrement la situation de Maxime Beux.
A l'issue de cette audience, la LDH a tenu un point presse devant la préfecture de Corse à Ajaccio.

TELEPAESE 
France 3 Corse Via Stella Corsica Sera 13/06

Corse-Matin 14/06 :

Alta Frequenza

(Michaël Andreani - Alta Frequenza) - Une délégation de la Ligue des Droits de l’Homme a été reçue ce mardi après-midi par le préfet de Corse, Bernard Schmeltz. La LDH souhaitait aborder avec le représentant de l’Etat dans l’île notamment la question sécuritaire, le projet de loi gouvernemental contre le terrorisme, ainsi que le traitement des mouvements de jeunesse de ces derniers mois. Des sujets qui agitent à divers degrés la société corse et que, même s’il n’a pas de compétence directe en la matière, le préfet doit prendre en compte tant les situations qui en découlent concernent la problématique de l’ordre public.

Communiqué de soutien aux journalistes menacés


"La LDH apporte son soutien aux journalistes qui ont été victimes de menaces alors qu'ils exerçaient leur métier en marge d’une audience au tribunal correctionnel de Bastia ce mardi 13 juin. Ces agressions sont inacceptables. Partout où il intervient, quel que soit le sujet qu'il traite, un journaliste doit être respecté. C'est une exigence démocratique qui ne connait pas de dérogation."

France 3 Corse Via Stella

mercredi 7 juin 2017

Congrès LDH 2017 à Grenoble

GRENOBLE 2017, LA LDH EN CONGRÈS, VENT DEBOUT POUR LA DÉFENSE DES DROITS ET DES LIBERTÉS


Discours de Malik Salemkour, nouveau président de la LDH
Solidarité avec André Paccou et l'engagement de la section de Corse.



89e congrès de la LDH : message de soutien à l'action des ligueurs de Corse
Grenoble, le 5 juin 2017

"La LDH réunie en congrès exprime sa totale confiance à l'action
remarquable menée par les ligueurs de Corse dans la défense des droits et
des libertés, et sa solidarité entière avec André Paccou, son responsable."

mardi 23 mai 2017

Solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens

"La grève de la faim engagée par 1 800 prisonniers palestiniens à l’initiative de Marwan Barghouti a dépassé son premier mois et la santé des grévistes ne cesse de s’aggraver.
Leurs revendications relèvent du simple respect du droit international. Les prisonniers demandent entre autres des téléphones publics dans les prisons, des droits de visite élargis, la fin des négligences médicales et des mises à l’isolement, l’accès à des chaînes télévisées et la climatisation, des conditions sanitaires dignes, droits de visites, droit à la lecture etc… Ces prisonniers n’ont pas d’autres moyens de défendre leurs droits et de le faire savoir au monde. Mais leurs vies sont en danger.
La Croix rouge n’a, quasiment, pas accès aux prisonniers et ni les avocats, ni les familles ne peuvent leur rendre visite. Le gouvernement israélien n’a jusqu’ici répondu que par le mépris et des mesures d’aggravation comme les mises à l’isolement, les fouilles systématiques des cellules ou les tentatives d’alimentation forcées interdite par le droit international et dangereuses pour la santé des grévistes."
Des militants de la section présents au rassemblement de solidarité ce lundi à Ajaccio :


samedi 20 mai 2017

Conférence de presse de la section à Bastia : après le procès pour injures et menaces à l'encontre du porte-parole de la section

Le 11 avril dernier, cinq personnes comparaissaient devant le tribunal de Bastia pour insultes et menaces à l'encontre d'André Paccou, porte-parole de la LDH de Corse. Ce mardi 16 mai, après délibération, le tribunal a prononcé son jugement. 
Lors d'une conférence de presse la ligue des droits de l'Homme de Corse s'est exprimée sur ce procès, ses conclusions, et au-delà de cette procédure sur les enjeux.
La campagne d'insultes et de menaces qui a visé le porte-parole de la section, et à travers lui la LDH, depuis juin 2015, s'est inscrite dans un contexte d'agitations racistes et de banalisation de la xénophobie. 

Alta Frequenza 23/05

RCFM Journal 18h - 21/05

France 3 Corse Via Stella

Corsenetinfos

jeudi 18 mai 2017

La section rend hommage à André Bach

"Le général Bach nous a quittés. La LDH rend hommage à cet homme qui n’a cessé de lutter pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la guerre 14-18. Historien, André Bach a voulu par son engagement, rétablir la vérité et rendre leur dignité aux fusillés et à leur famille.
A plusieurs reprises, il est venu en Corse partager son combat pour la justice aux côtés des familles de fusillés corses, de la journaliste Jackie Poggioli et de la LDH. Ce furent des moments marqués par l’humanisme, la simplicité et la bonne humeur. 
A son épouse et ses enfants, la LDH présente ses plus sincères condoléances."

                                                                               Conférence d'André Bach à Aullène en août 2014

André Bach a été chef du service historique de l'Armée de terre de 1997 à 2002. Il est l'auteur de deux ouvrages de référence sur les fusillés : Fusillés pour l'exemple, 1914-1915 et Justice militaire 1915 1916.                                                                                                                                  
Quelques citations d'André Bach à propos de son combat pour les fusillés et pour la justice :
"S'intéresser aux fusillés ne signifie pas que l'on s'intéresse moins à ceux qui ont perdu la vie sans avoir été confrontés à la justice militaire. On s'y intéresse au contraire d'autant plus".
"Cette mort infamante d'hommes, à genoux, fusillés par leurs camarades, "au nom du peuple français" interpelle l'Etat comme notre communauté nationale."                                                            
"Quelle que soit l'époque, l'aspiration à ce que justice soit rendue est essentielle. On veut savoir si les sentences rendues par la justice de guerre correspondent bien à l'idée que nous nous faisons de la justice. Aucune réponse claire n'a été donnée par l'Etat à ceux qui se posent cette question".