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- La rubrique de Francine DEMICHEL, professeur de droit à la retraite, membre du bureau de la section corse de la LDH
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"La Ligue ne se borne pas à prendre en charge la portion de justice inscrite dans la loi ; elle veut inscrire dans la loi la totalité de la justice." Victor BASCH au Congrès de 1929. Il a été président de la LDH de 1926 à 1944. Il fut assassiné avec sa femme Ilona par la milice française le 10 janvier 1944.
jeudi 9 novembre 2017
TRIBUNE DE MICHEL TUBIANA « MAIS À QUOI JOUENT-ILS ? »
"La crise que vit l’Espagne nous concerne tous. Elle n’est pas simplement la manifestation de la manière différente dont se vivent les différentes composantes de l’Espagne. Elle est aussi la traduction d’une certaine conception de la démocratie. En cela, cette crise me concerne en tant que citoyen européen, alors même que les institutions de l’Union européenne et ses membres sont tétanisés."
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dimanche 5 novembre 2017
Catalogne: Défendre l’État de droit dans l’Union européenne - Lettre ouverte au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et au président du Conseil européen Donald Tusk
Catalogne: Défendre l’État de droit dans l’Union européenne
Dans une
lettre ouverte au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et
au président du Conseil européen Donald Tusk, plus de 190 universitaires,
politiques, intellectuels et élus européens et américains s'inquiètent de la
situation politique et du laisser-faire européen, face à « la façon dont
les autorités espagnoles ont répondu aux demandes d’indépendance exprimées par
une partie significative de la population de Catalogne », qui constitue
selon eux « une violation de l’État de droit ».
Cher président Juncker, cher président Tusk,
Nous sommes des universitaires, des politiciens, des
intellectuels et des députés européens qui vous écrivons avec cette
inquiétude :
L’Union européenne a proclamé comme un principe
général que ses États membres doivent respecter l’État de droit et l’ensemble
des droits fondamentaux (articles 2 et 6 du traité de Lisbonne). La direction
de l’UE a été un protecteur inébranlable de ces normes fondamentales, récemment
encore en s’opposant à la tentative du gouvernement polonais de réduire
l’indépendance des juges ainsi qu’aux actions du gouvernement hongrois pour
réduire les libertés des médias et de la société civile.
Or nous sommes aujourd’hui profondément inquiets de
voir que les instances dirigeantes de l’UE ferment les yeux sur la violation de
l’État de droit en Espagne, en particulier en ce qui concerne l’approche des
autorités centrales espagnoles concernant le référendum sur l’indépendance
catalane du 1er octobre. Nous ne prenons pas partie politiquement
sur la substance du différend concernant la souveraineté territoriale et nous
avons connaissance des défauts de procédure observables dans l’organisation du
référendum. Notre inquiétude concerne l’État de droit tel qu’il est appliqué
par un des État membre de l’UE.
Le gouvernement espagnol a justifié son action par la
défense ou la restauration de l’ordre constitutionnel. L’Union a déclaré qu’il
s’agissait d’une affaire intérieure à l’Espagne. La question de la souveraineté
nationale relève en effet de la politique intérieure dans les démocraties
libérales. Pourtant, la façon dont les autorités espagnoles ont répondu
aux demandes d’indépendance exprimées par une partie significative de la
population de Catalogne constitue une violation de l’État de droit en ce
que :
1/ le Tribunal constitutionnel espagnol (TC) a
interdit le référendum sur l’indépendance catalane prévu le 1er
octobre, ainsi que la session du parlement catalan prévu le 9 octobre, au motif
que ces actions annoncées violaient l’article 2 de la constitution espagnole
qui stipule l’unité indissoluble de la nation espagnole, ce qui rend la
sécession illégale. Cependant, en appliquant de cette façon l’article 2, le
Tribunal a violé les dispositions constitutionnelles concernant la liberté de
parole et de réunion pacifique. Ces deux principes sont incarnés par les
référendums et les délibérations parlementaires quels que soient leurs sujets
spécifiques. Sans interférer dans les conflits constitutionnels espagnols ou
dans l’application du code pénal espagnol, nous notons qu’appliquer une
disposition constitutionnelle en violant des droits fondamentaux relève de la
parodie de justice. Ainsi, les décisions du Tribunal et les actions du
gouvernement espagnol pour lesquelles ces décisions ont fourni une base légale
violent à la fois l’esprit et la lettre de l’État de droit.
2/ Dans les jours précédant le référendum, les
autorités espagnoles ont pris une série de mesures répressives contre des
fonctionnaires, des députés, des maires, des médias, des entreprises et des
citoyens. La coupure du réseau Internet et d’autres réseaux de
télécommunication durant et après la campagne du référendum a eu de sévères
conséquences sur l’exercice de la liberté d’expression.
3/ Le jour du référendum, la police espagnole a
employé une force excessive et la violence contre des votants et des
manifestants pacifiques, selon Human Rights Watch. Un tel usage disproportionné
de la force constitue un indiscutable abus de pouvoir dans la mise en œuvre du
respect de la loi.
4/ l’arrestation et l’emprisonnement le 16 octobre des
activistes Jordi Cuixart et Jordi Sànchez (présidents, respectivement de
l’Assemblée nationale catalane et d’Omnium Cultural), accusés de sédition,
constitue une erreur judiciaire. Les faits conduisant à cette incrimination ne
peuvent pas être qualifiés de sédition, mais plutôt d’exercice du libre droit
de manifester publiquement et pacifiquement, selon l’article 21 de la
constitution espagnole.
Le gouvernement espagnol, dans son effort pour
sauvegarder la souveraineté de l’État et l’indivisibilité de la nation, a violé
les droits et les libertés fondamentaux garantis par la Convention européenne
des droits de l'homme, par la Déclaration universelle des droits de l’homme
ainsi que par les articles 2 et 6 de la loi fondamentale de l’UE (le traité de
Lisbonne). La violation des droits et libertés fondamentaux protégés par le
droit international et celui de l’UE ne peut constituer une affaire interne
d’aucun gouvernement. Le silence de l’UE et son refus d’imaginer une médiation
sont injustifiables.
Les actions du gouvernement espagnol ne peuvent être
justifiées par la protection de l’État de droit, même si elles sont fondées sur
des dispositions juridiques spécifiques. Contrairement au simple gouvernement
par la loi (où les normes sont promulguées par une procédure légale correcte ou
issues d’une autorité publique), l’État de droit implique aussi la protection
des droits et libertés fondamentaux. Il s’agit alors de normes qui rendent la
loi contraignante non pas simplement parce que les procédures sont correctes,
mais parce qu’elles garantissent la justice. C’est l’État de droit ainsi
compris qui fournit la légitimité de l’autorité publique dans les démocraties
libérales.
Nous appelons donc la Commission à examiner la
situation en Espagne dans le cadre du respect de l’État de droit, ainsi qu’il a
été fait auparavant pour d’autres États membres.
La direction de l’UE a répété que la violence ne peut
pas être un instrument politique, et pourtant, elle a fermé les yeux sur les
actions de la police espagnole et a jugé que les actions du gouvernement
espagnol étaient en conformité avec l’État de droit. Une telle version réduite
et mutilée de l’État de droit ne devrait pas devenir le nouveau consensus
politique de l’Europe. C’est dangereux et risque d’endommager l’Union de façon
durable. En conséquence, nous appelons le Conseil européen et la Commission à
faire tout ce qui est nécessaire pour rétablir le principe de l’État de droit
dans son statut fondateur d’une démocratie européenne en s’opposant à toute
forme d’abus de pouvoir commis par les États membres. Sans cela, et sans un
sérieux effort de médiation politique, l’UE risque de perdre la confiance et
l’obéissance aux lois de ses citoyens.
La crise s’est, entre-temps, encore aggravée (des
membres du gouvernement catalan ont été emprisonnés et un mandat d’arrêt a été
établi à l’encontre de M. Puigdemont). Nous suivons de près la situation en
ayant à l’esprit les intérêts de la démocratie en Catalogne, en Espagne et en
Europe, car ils ne peuvent être séparés, et nous insistons d’autant plus sur
l’importance pour l’UE de contrôler le respect des libertés fondamentales par
toutes les parties.
A l'initiative de Albena Azmanova
(University of Kent) et Barbara Spinelli (écrivain et membre du
Parlement européen).
Communiqué de la section
"Une nouvelle fois, un homme a été assassiné.
La Ldh Corsica veut avant tout avoir une pensée pour les proches de Patrick
JULIEN.
Elle espère que la justice trouvera le ou les coupables pour les siens et pour tous."
Elle espère que la justice trouvera le ou les coupables pour les siens et pour tous."
samedi 4 novembre 2017
Etat Espagnol et question Catalane - Communiqué -
"La LDH Corsica s’inquiète
du traitement de la question catalane par le gouvernement de
M. Rajoy. Incarcérer des membres de l’ex-gouvernement catalan alors
que des élections régionales sont convoquées revient à vider le débat
démocratique de sens. Cette attitude fait peser sur ces futures élections de
sérieuses réserves quant à leur caractère démocratique. Le référendum organisé
par le gouvernement catalan, en réponse au refus de dialoguer de Madrid depuis
plusieurs années, a suscité des contestations en Catalogne que les
indépendantistes ne peuvent ignorer. Quant aux interventions de la police
militaire espagnole pendant le scrutin, elles ont confirmé les dérives
autoritaires de l’Etat espagnol. On ne saurait régler une question politique
par la voie judiciaire et les violences policières, et invoquer les formes de
l’Etat de droit pour mieux en ignorer l’esprit."
mercredi 1 novembre 2017
samedi 28 octobre 2017
Contre le FIJAIT, restons mobilisés ! Communiqué de la section
Ce vendredi 27 octobre, Marc Clément, militant nationaliste, condamné
dans le cadre de l'antiterrorisme, qui a purgé sa peine, comparaissait devant
le tribunal correctionnel d'Ajaccio pour avoir refusé de se soumettre aux
contrôles de police qui lui sont imposés pendant dix ans tous les trois mois
suite à son inscription au FIJAIT. Présente au procès, la LDH se félicite de la
décision du tribunal de transmettre à la Cour de Cassation la question
prioritaire de constitutionnalité posée par Maître Mercinier-Pantalacci*. Il
revient à présent à la Cour de Cassation de se prononcer sur la recevabilité de
cette question. Si tel était le cas, le Conseil Constitutionnel examinerait
finalement la constitutionnalité de la loi sur le Fijait. Il lui appartiendra
alors de considérer si cette loi porte atteinte aux droits et libertés que la
constitution garantit, et sera en mesure de l'abroger. Dans l'attente de
réponse, les procès Fijait qui concernent d'autres militants nationalistes sont
suspendus. Plus que jamais, la question posée par le conseil de Marc Clément
démontre la nécessité d'une vigilance citoyenne et l'importance d'une
mobilisation contre une loi qui porte atteinte à la liberté de circuler et au
droit à la vie privée.
*Précision de Maître Mercinier-Pantalacci :"La QPC transmise porte uniquement sur les inscriptions au FIJAIT décidées par le parquet, non par le juge".
*Précision de Maître Mercinier-Pantalacci :"La QPC transmise porte uniquement sur les inscriptions au FIJAIT décidées par le parquet, non par le juge".
vendredi 27 octobre 2017
Procès FIJAIT - la section aux côtés de Marc Clément
Audience au tribunal d'Ajaccio - Après une relaxe le 10 mai 2017, Marc Clément comparaissait pour la seconde fois pour refus de se soumettre aux obligations liées à son inscription au Fijait.
Son avocat, Maître E.Mercinier-Pantalacci a posé une question de constitutionnalité. Elle a été retenue par le tribunal pour être transmise à la Cour de cassation.
Article CorseMatin.com
Article CorseMatin.com 28/10
Explications de Maître E.Mercinier-Pantalacci - Alta Frequenza
Corse-Matin 28/10 :
mardi 24 octobre 2017
Soutien aux salariés grévistes des magasins Carrefour
La LDH Corsica apporte son soutien aux salariés des magasins Carrefour actuellement
en grève. Que revendiquent-ils ? Une augmentation de leur rémunération qui
leur permettrait de vivre un peu mieux chaque jour. En fait, il s’agit aussi d’une
grève pour le respect et la dignité. La direction ne peut continuer à y
répondre par le mépris.
Corsenetinfos
Corse-Matin 25/10 :
Corsenetinfos
Corse-Matin 25/10 :
vendredi 20 octobre 2017
CUSTRUI I TEMPI A VENE - MANIFESTE POUR LES TEMPS D'AVENIR - Les 50 signataires
Manifeste publié dans Settimana ce vendredi 20 octobre
MANIFESTE
POUR LES TEMPS D’AVENIR *
CUSTRUÌ I TEMPI À VENE
CUSTRUÌ I TEMPI À VENE
Les signataires :
Antoine ACQUAVIVA, Jean-Claude ACQUAVIVA, Marie-Anne ACQUAVIVA, Michèle ACQUAVIVA-PACHE, Jean-Charles ADAMI, Vincent ANDRIUZZI, François-Aimé ARRIGHI, Jean-Marie ARRIGHI, Jean-Pierre ARRIGHI, Pascal ARROYO, François BERLINGHI, Pierre BERTONI, Dominique BIANCONI, Laurent BILLARD, Antonin BRETEL, Frédérique CAMPANA, François CANAVA, Gigi CASABIANCA, Jean François CASALTA, Guy CIMINO, Mathéa COMELLI, Vincente CUCCHI, Jean Sébastien DE CASALTA, Francine DEMICHEL, Alain DI MEGLIO, Orlando FORIOSO, Patrizia GATTACECA, Francis MARCANTEI, Francine MASSIANI, Dominique MATTEI, Christine MATTEI-PACCOU, Ibtissam MAYSSOUR-STALLA, Séverin MEDORI, Miloud MESGHATI, Jean-René MORACCHINI, Gérard MORTREUIL, Marie-Jeanne NICOLI, André PACCOU, Gaston PIETRI, Roger POGGI, Lydia POLI, Patrizia POLI, Elsa RENAUT, Dominique RENUCCI, Didier REY, Cathy ROCCHI, Valérie SALDUCCI, Sampiero SANGUINETTI, Ghjacumu THIERS, Pascal VIVARELLI.
Accidents
nucléaires, pollutions de l’air, de l’eau, des sols, conflits armés, crises
économiques, dérégulations …. Nombre d’évènements qui se produisent localement
ont désormais des répercussions immédiates sur le reste de l’humanité. Nous vivons
dans un monde mondialisé où chaque société est plus que jamais interdépendante
des autres, où « chacun est seul responsable
de tous ». La définition de nouvelles relations entre le global et le
local s’impose comme une nécessité. Dans ce monde recomposé, la Corse est un
morceau du ciel de l’humanité.
Nous,
signataires, n’oublions pas ce que nous sommes pour ne pas être simplement
emportés dans ce monde nouveau. Nous voulons y maîtriser notre destin.
Nous
sommes de la Corse de Pascal PAOLI et des libertés à conquérir, de celle de
Jean NICOLI et de la résistance aux oppressions. Nous sommes de la Corse des
révoltes et des émancipations d’après-guerre, du Riacquistu et des identités métissées, de la Corse de la justice
sociale et des grandes grèves de 1989 et de 1995, des mouvements de femmes
contre les violences, des mobilisations contre le racisme, pour la fraternité.
Nous
sommes de la Corse de l’Aïutu et des Consulte, et nous avançons dans ce monde
nouveau avec les femmes et les hommes qui revendiquent la force du droit contre
le droit de la force. Nous n’oublions pas que la misère, la terreur et la
guerre ont toujours constitué les premiers malheurs de l’humanité.
Les
inégalités ne cessent d’augmenter et dans le même temps, la solitude se fait
plus menaçante pour les plus pauvres et les plus âgé(e)s. Nous entendons le
désarroi qui peut s’exprimer au travers de colères parfois mauvaises, avec des
renoncements à la fraternité. Mais tant de chantiers sont à explorer : le
partage des richesses, une autre façon de concevoir la propriété, la définition
de biens communs, les engagements associatifs et la solidarité, les protections
sociales pour tous, une société bilingue où le corse et le français
s’épanouissent, se confortent sans vouloir s’exclure… Et l’accès au savoir qui permet à chacun de
se libérer des idoles et des vérités toutes faites.
Chaque
femme, chaque homme qui réside durablement ici doit pouvoir participer aux
affaires de la Cité quelle que soit sa nationalité. Les pauvres sont des
acteurs essentiels pour construire une société de l’égalité et de la
solidarité. Ni l’origine, ni la fortune ne sont des frontières. Nous
revendiquons une Corse du contrat social et nous pouvons toujours étonner le
monde.
Nous
sommes des artisans de la paix. Nous ne croyons pas à cette fable sécuritaire
et autoritaire qui nous protègerait des désordres du monde et qui fait de
chaque citoyen un individu à surveiller, et de certains d’entre nous un ennemi
intérieur en raison de son origine ou de sa croyance. Devant les actes de
barbarie qui atteignent les sociétés partout dans le monde, nous ne voulons pas
abdiquer de nos libertés et de notre fraternité.
Nous
voulons accueillir des enfants, des femmes et des hommes qui fuient la guerre
et la misère. Nous dénonçons et refusons la préparation et l’entretien d’activités
hégémoniques sur notre sol, à Solenzara et ailleurs, à quelques dizaines de
kilomètres de là où se noient tous les jours des personnes qui tentent de
traverser la Méditerranée. Nous voulons que soit mis un terme à cette part de
guerre qui se fabrique en Corse.
Nous
revendiquons un avenir méditerranéen libéré des conservatismes, de la
dictature, de la barbarie, de l’empire des puissants de ce monde. Par notre
engagement citoyen, ici et maintenant, pour la paix, l’égalité, la dignité,
nous rendons possible cet avenir.
« Chacun est seul responsable
de tous », écrivons-nous au début de ce texte, y
compris les candidat(e)s aux élections territoriales. Nous les interpellons par
ce manifeste. Nous sommes aussi tous responsables de chacun. Et nous nous
adressons aux citoyennes et aux citoyens, y compris à celles et ceux qui n’ont
pas le droit de vote ou d’être élu(e)s, en espérant que notre contribution sera
utile pour le débat qui s’annonce.
*A l’initiative de la ligue des droits de l’Homme
CUSTRUÌ
I TEMPI À VENE
Accidenti
nucleari, pulluzione di l’aria, di l’acqua, di e tarre ; guerre, crise
economiche, disordini varii… sò numarosi l’evenimenti à pruduce si lucalamente
chì anu cunseguenze subitanie nant’à l’umanità sana. Campemu ind’un mondu
apartu induve chì ogni sucetà hè più cà mai dipendente di l’altre, induve
ognunu di noi hè rispunsevule di l’altri tutti. A definizione di leie nove trà
glubale è lucale da necessaria ch’ella hè, si impone. In stu mondu riassestatu,
a Corsica ci hà a so striscia di celu.
Noi
signatarii, tinimu à mente ciò ch’è no semu da ùn esse parati da a piena di stu
mondu novu ; inseme, ci vulemu ammaistrà u nostru destinu.
Semu
di a Corsica di Pasquale Paoli, è di e libertà da cunquistà ; quella di
Jean Nicoli è di a resistenza à l’oppressioni. Semu di l’emancipazioni di u
dopu guerra, di u Riacquistu è di e indentità misticciate ; a Corsica di a
ghjustizia suciale è di e greve maiò di u 1989 è di u 95, di u muvimentu di e
donne contru à e viulenze, di e mosse contr’à u razzisimu, pè a fratillanza.
Semu
di a Corsica di l’Aiutu è di e cunsulte è andemu avanti in ‘ssu mondu novu cun
omi è donne chì rivindicheghjanu a forza di u dirittu contr’à u dirittu di a
forza. Ùn ci scurdemu chì a miseria, u tarrore è a guerra sempre anu custituitu
e prime disgrazie di l’umanità.
E
disuguaglianze crescenu è crescenu torna è a sulitutine hè l’ancisa fatta à i
più povari è à a ghjente attimpata. Sigura chì u sintimu u scumpigliu chì
spessu si veste di collara gattiva è chì ingabbia a fratillanza. Ma sò tante
l’oparate dà visticà : a spartera di e ricchezze, un antru versu di
cuncepì a prupietà, a definizione di ciò ch’hè bè cumunu, l’impegni assuciativi
è a sulidarità, u prutegge suciale per ognunu, una sucetà bislingua induv’è
corsu è francese si possinu spannà, è rispittà… è l’accessu à u sapè chì
permette à ognunu di
libarà si di l’iduli è di e verità troppu semplice…
Ogni
donna, ogn’omu chì sceglie, campendu quì, un’arradichera prufonda, deve pudè
cuntribuì à e faccende publiche qualsiasi a so naziunalità. I puvarelli sò
attori fundii di u custruì d’una sucetà di l’uguaglianza è di a sulidarità. Nè
l’origini nè a ricchezza ùn ponu cunstituì fruntiere. Rivindichemu una Corsica
di u pattu suciale, sempre pronta à stunà u mondu.
Artisgiani
di a pace semu. Ùn cridimu manc’à pena à sta favula securitaria è autoritaria
chì ci prutegeria da i disordini di u mondu è chì face d’ogni citatinu un
suspettu da spià, è di certi, nemichi in grembiu pè via di a s’origine o di e
so cridenze. Di pettu à l’atti barbari chì culpiscenu e sucetà in lu mondu
interu, ùn vulemu cuncede nè libertà, nè fratillanza.
Vulemu
accoglie zitelli, donne è omi minacciati da a guerra è a miseria. Dinunziemu,
ricusemu ch’omu appronti annant’à a nostra tarra, in Sulinzara è altrò, azzioni
da sottumette altri populi, da impatrunisce si di e so loche, è quessa, à poca
distanza di ‘ssi mari duv’elli s’anneganu ogni ghjornu persone chì provanu à
franca u mediterraniu. Vulemu fà lu finitu stu principiu di guerra chì nasce
quì.
Abbramemu
un avvene mediterraneu francatu si da i
cunservatisimi, a dittatura, l’imperu di i preputenti di stu mondu. Per via di
u nostru impegnu citatinu à prò di a pace, di l’uguaglianza, di a dignità,
rindimu pussibule un avvene simule.
« Ognunu,
hè rispunsevule di tutti » emu scrittu in cima di sta dichjarazione ;
ognunu è tutti, ancu puru i candidati à l’alizzioni tarrituriali à vene ed hè
per quessa ch’è no li lampemu sta chjama. Semu dinù rispunsevuli d’ognunu è ci
addirizzemu à citatini è citatine, ancu a quelli ch’ùn anu u dirittu di vutà o
d’esse eletti incù a spiranza chì sta ghjunta nostra pudarà esse utule à u
dibattitu chì prestu prestu vinarà à gallu.
Les signataires :
Antoine
ACQUAVIVA, Jean-Claude ACQUAVIVA, Marie-Anne ACQUAVIVA, Michèle
ACQUAVIVA-PACHE, Jean-Charles ADAMI, Vincent ANDRIUZZI, François-Aimé ARRIGHI,
Jean-Marie ARRIGHI, Jean-Pierre ARRIGHI, Pascal ARROYO, François BERLINGHI,
Pierre BERTONI, Dominique BIANCONI, Laurent BILLARD, Antonin BRETEL, Frédérique
CAMPANA, François CANAVA, Gigi CASABIANCA, Jean François CASALTA, Guy CIMINO, Mathéa
COMELLI, Vincente CUCCHI, Jean Sébastien DE CASALTA, Francine DEMICHEL, Alain
DI MEGLIO, Orlando FORIOSO, Patrizia GATTACECA, Francis MARCANTEI, Francine
MASSIANI, Dominique MATTEI, Christine MATTEI-PACCOU, Ibtissam MAYSSOUR-STALLA,
Séverin MEDORI, Miloud MESGHATI, Jean-René MORACCHINI, Gérard MORTREUIL,
Marie-Jeanne NICOLI, André PACCOU, Gaston PIETRI, Roger POGGI, Lydia POLI,
Patrizia POLI, Elsa RENAUT, Dominique RENUCCI, Didier REY, Cathy ROCCHI,
Valérie SALDUCCI, Sampiero SANGUINETTI, Ghjacumu THIERS, Pascal VIVARELLI.
jeudi 19 octobre 2017
Agression du fils du leader FN à Corte - Réaction de la section
Par Marion Galland et Patrick Vinciguerra, France Bleu RCFM
Par Marion Galland et Patrick Vinciguerra, France Bleu RCFM
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