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vendredi 9 mai 2025

La section, invitée, présente à la commémoration du 82e anniversaire de la mort de Danielle Casanova

 Commémoration du 82e anniversaire de la mort de Danielle Casanova - jeudi 9 mai 2025 – Piana - 

Commémoration organisée par l'association Danielle Casanova - Histoire et mémoire qui a invité la section à prendre la parole au cours de la cérémonie

Prise de parole de la LDH :

Le combat de Danielle Casanova résonne gravement alors que chacun constate la montée des nationalismes xénophobes et autoritaires faiseurs de guerre, alors que leurs guerres meurtrissent tous les continents, alors que se banalisent partout dans le monde les massacres de populations civiles jusqu’à l’extrême. Nous pensons avec effroi au génocide en cours à Gaza.

Le travail de mémoire nous oblige au présent face aux idéologies de haine qui minent notre humanité, partout dans le monde et ici aussi en Corse, maintenant.

Ne pas se taire lorsque des tags antisémites souillent les trottoirs de Calvi. C'était en 2024. La plainte déposée par la LDH est restée sans réponse.

Ne pas se taire lorsque des groupes d'extrême-droite veulent empêcher la projection d'un film sur le sauvetage des migrants en Méditerranée. Une mobilisation citoyenne a permis l’accès au cinéma.

Ne pas se taire lorsque ces organisations stigmatisent avec haine des quartiers et leurs habitants dans les villes de l’île.

En Corse, ces ennemis des droits de l'Homme et de l'égalité multiplient les agitations racistes et xénophobes.

Dans les jours prochains, ils appellent à des rassemblements à Ajaccio puis à Bastia. Parmi leurs mots d'ordre « l'assèchement maximal de l'afflux migratoire islamique, l'abrogation du droit du sol, l'extension du droit du port d'armes ».

En Corse comme ailleurs en France, ces agitations sont autant d’accoutumances aux discours de haine, terreau de l’extrême-droite. Toutes les paroles qui jouent avec la peur des étrangers sont autant de renoncements qui poussent à l’accession de l’extrême-droite au pouvoir.

Face à cette menace, le passé ne peut être un refuge.

Affirmer notre humanité face aux faiseurs de haine … Tel est, pour la ligue des droits de l’Homme, le sens de ce qui nous réunit ce matin devant la stèle érigée en mémoire de Danielle Casanova, tel est le sens de notre travail de mémoire, pour nos libertés, pour la dignité de chacune et chacun, pour notre engagement aujourd’hui.