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samedi 21 juin 2025

La section participe à la Marche des fiertés à Bastia ce 21 juin

 La section représentée par Patrizia Poli et Marie-Jo Bellagamba participe à la Marche des fiertés ce samedi 21 juin à Bastia.

Prise de parole de la section :

Le combat des personnes LGBTQIA+ est un combat pour l’égalité des droits de toutes et tous, ici comme partout dans le monde

La ligue des droits de l’Homme se félicite de cette marche des fiertés qui nous réunit aujourd’hui pour l’égale dignité de toutes et tous. Nous remercions les organisatrices-eurs de cette troisième marche des fiertés qui nous rassemble à Bastia et saluons les syndicats et associations présents.

Face aux idéologies d’extrême-droite ennemies de l’égalité et de la pluralité, il est important de construire des solidarités.

Le combat contre l'homophobie, la transphobie, la biphobie est un combat inscrit dans l'histoire de la LDH pour l'égalité et la dignité de chacune et chacun quelles que soient son orientation sexuelle, son expression de genre. Ce combat, en refusant l'ordre patriarcal et viriliste, rejoint les combats féministes. Mon corps m'appartient est universel.

La haine et la stigmatisation touchent des millions de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexuées dans le monde.

Marcher ensemble aujourd’hui, c’est l’occasion importante de dire notre solidarité internationale avec toutes les personnes LGBTQIA+ persécutées et en danger, partout où sévissent des états antidémocratiques, des idéologies d’extrême droite.

69 États dans le monde interdisent et répriment l’homosexualité. Dans onze pays, les relations homosexuelles sont passibles de la peine de mort (Arabie saoudite, le Brunei, l’Iran, la Mauritanie, le Nigéria, Yémen, Afghanistan, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Pakistan et la Somalie). (pas obligé de lire la liste)

Il est impératif que les personnes LGBTQIA + de ces pays puissent obtenir l’asile en France ou en Europe.

Nous savons ce qu’il en est aux Etats-Unis depuis la prise de pouvoir de Trump. Les personnes trans et la communauté LGBTQIA + dans son ensemble craignent pour leur vie dans un contexte de menaces transphobes et de restriction de leurs droits. La censure et le contrôle idéologique de l’administration ont supprimé les pages du site du ministère américain de la santé, mentionnant les droits de la communauté LGBTQIA+

En Hongrie, la Marche des fiertés prévue le 28 juin à Budapest est interdite après une loi anti-LGBTQIA+ du gouvernement d’extrême droite de V. Orbàn. Cette loi prévoit aussi l’utilisation de la reconnaissance faciale pour réprimer les personnes qui y participeraient.

Nous apportons notre soutien au maire écologiste Karàcsony de la capitale qui affirme maintenir la Budapest pride.

De son côté, en Italie, où le mariage pour toutes et tous n’existe pas, Meloni s’attaque à l’homoparentalité, a demandé aux municipalités de ne plus enregistrer les enfants des couples de même sexe.

En mars, au Parlement Européen, le groupe d’extrême-droite « Patriotes pour l’Europe » a organisé une conférence sur le thème « Comment les politiques transgenres portent atteinte aux femmes et aux enfants ».

L’instrumentalisation des droits des femmes et de la protection de l’enfance, dès qu’il s’agit de contrôler et restreindre les droits de minorité sexuelles et de genre, est une habitude de l’extrême droite.

Ces gouvernements et ces partis sont des modèles pour certains en France et en Corse.

Ici, nous voyons avec inquiétude les liens entre des mouvements d’extrême-droite et des associations d’extrêmes droites autrichiennes et russes aux idéologies dangereuses, homophobes et transphobes.

D’où l’importance de marcher ensemble aujourd’hui pour dire notre vision du monde, notre refus de la haine.

Les mobilisations citoyennes portent des victoires pour nos droits.

Le 16 mai, l’initiative citoyenne contre les thérapies de conversion en Europe a atteint le million de signatures, c’est le nombre requis pour être prise en compte par les instances de l’Europe.

C’est un combat à poursuivre lorsque l’on sait que plus de 60% des jeunes trans subissent des violences dans leur famille, plus d’un jeune trans sur cinq doit fuir le domicile parental.

Les thérapies de conversion sont assimilées à de la torture par le conseil des droits de l’homme de l’ONU. Pour le moment, elles ne sont interdites que dans sept pays d’Europe, dont la France depuis seulement 2022.

Rappelons comme certaines lois sont récentes :
C’est en 2001, que peuvent être condamnées les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle ; en 2013, que l'adoption est ouverte aux couples de même sexe. La loi contre les discriminations transphobes date de 2012.

Ces lois d'égalité et de protection n'auraient pas vu le jour sans l'action des associations et de la société civile.

Affirmer nos droits, protéger les lois qui protègent nos droits, s’informer, informer, se mobiliser et rendre visibles nos combats pour l’égalité :

C’est le sens que nous donnons, avec les organisatrices-eurs, à la marche des fiertés d’aujourd’hui.

21 juin 2025 - Bastia



RCFM

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Corse-Matin 22/06 :