La section représentée par Patrizia Poli et Marie-Jo Bellagamba participe à la Marche des fiertés ce samedi 21 juin à Bastia.
Prise de parole de la section :
Le combat
des personnes LGBTQIA+ est un combat pour l’égalité des droits de toutes et
tous, ici comme partout dans le monde
La ligue des droits de l’Homme se félicite de cette marche des
fiertés qui nous réunit aujourd’hui pour l’égale dignité de toutes
et tous. Nous remercions les organisatrices-eurs
de cette troisième marche des fiertés qui nous rassemble à Bastia et
saluons les syndicats et associations présents.
Face aux
idéologies d’extrême-droite ennemies de l’égalité et de la pluralité, il est
important de construire des solidarités.
Le combat
contre l'homophobie, la transphobie, la biphobie est un combat inscrit dans
l'histoire de la LDH pour l'égalité et la dignité de chacune et chacun quelles
que soient son orientation sexuelle, son expression de genre. Ce combat, en refusant
l'ordre patriarcal et viriliste, rejoint les combats féministes. Mon
corps m'appartient est universel.
La
haine et la stigmatisation touchent des millions de personnes lesbiennes, gays,
bisexuelles, transgenres, intersexuées dans le monde.
Marcher
ensemble aujourd’hui, c’est l’occasion importante de dire notre solidarité
internationale avec toutes les personnes LGBTQIA+ persécutées et en danger,
partout où sévissent des états antidémocratiques, des idéologies d’extrême
droite.
69
États dans le monde interdisent et répriment l’homosexualité. Dans onze pays,
les relations homosexuelles sont passibles de la peine de mort (Arabie
saoudite, le Brunei, l’Iran, la Mauritanie, le Nigéria, Yémen, Afghanistan, les
Émirats arabes unis, le Qatar, le Pakistan et la Somalie). (pas obligé de
lire la liste)
Il
est impératif que les personnes LGBTQIA + de ces pays puissent obtenir l’asile en
France ou en Europe.
Nous
savons ce qu’il en est aux Etats-Unis depuis la prise de pouvoir de Trump. Les personnes trans et la
communauté LGBTQIA + dans son ensemble craignent pour leur vie dans un contexte
de menaces transphobes et de restriction de leurs droits. La censure et le contrôle idéologique de
l’administration ont supprimé les pages
du site du ministère américain de la santé, mentionnant les droits de la
communauté LGBTQIA+
En Hongrie, la Marche des fiertés prévue le 28
juin à Budapest est interdite après une loi anti-LGBTQIA+ du gouvernement
d’extrême droite de V. Orbàn. Cette loi prévoit aussi l’utilisation de la
reconnaissance faciale pour réprimer les personnes qui y participeraient.
Nous apportons notre soutien au maire
écologiste Karàcsony de la capitale qui affirme maintenir la Budapest pride.
De son côté, en Italie, où le mariage pour
toutes et tous n’existe pas, Meloni s’attaque à l’homoparentalité, a demandé aux municipalités de ne plus enregistrer
les enfants des couples de même sexe.
En
mars, au Parlement Européen, le groupe d’extrême-droite « Patriotes pour
l’Europe » a organisé une conférence sur le thème « Comment les
politiques transgenres portent atteinte aux femmes et aux enfants ».
L’instrumentalisation
des droits des femmes et de la protection de l’enfance, dès qu’il s’agit de
contrôler et restreindre les droits de minorité sexuelles et de genre, est une
habitude de l’extrême droite.
Ces
gouvernements et ces partis sont des modèles pour certains en France et en
Corse.
Ici,
nous voyons avec inquiétude les liens entre des mouvements d’extrême-droite et
des associations d’extrêmes droites autrichiennes et russes aux idéologies
dangereuses, homophobes et transphobes.
D’où l’importance
de marcher ensemble aujourd’hui pour dire notre vision du monde, notre refus de
la haine.
Les
mobilisations citoyennes portent des victoires pour nos droits.
Le 16
mai, l’initiative citoyenne contre les thérapies de conversion en Europe a
atteint le million de signatures, c’est le nombre requis pour être prise en
compte par les instances de l’Europe.
C’est un combat
à poursuivre lorsque l’on sait que plus de 60% des jeunes trans subissent des
violences dans leur famille, plus d’un jeune trans sur cinq doit fuir le
domicile parental.
Les
thérapies de conversion sont assimilées à de la torture par le conseil des
droits de l’homme de l’ONU. Pour le moment, elles ne sont interdites que dans
sept pays d’Europe, dont la France depuis seulement 2022.
Rappelons comme certaines lois sont
récentes :
C’est en 2001, que peuvent être condamnées les discriminations fondées sur
l'orientation sexuelle ; en 2013, que l'adoption est ouverte aux couples
de même sexe. La loi contre les discriminations transphobes date de 2012.
Ces lois d'égalité
et de protection n'auraient pas vu le jour sans l'action des associations et de
la société civile.
Affirmer
nos droits, protéger les lois qui protègent nos droits, s’informer, informer, se
mobiliser et rendre visibles nos combats pour l’égalité :
C’est
le sens que nous donnons, avec les organisatrices-eurs, à la marche des fiertés d’aujourd’hui.
21
juin 2025 - Bastia