Lire La Note de la LDH sur LA Proposition de loi « Visant à sortir la France du piège du narcotrafic »
Corse-Matin 11/05 :
Lire La Note de la LDH sur LA Proposition de loi « Visant à sortir la France du piège du narcotrafic »
Corse-Matin 11/05 :
Commémoration du 82e anniversaire de la mort de Danielle Casanova - jeudi 9 mai 2025 – Piana -
Commémoration organisée par l'association Danielle Casanova - Histoire et mémoire qui a invité la section à prendre la parole au cours de la cérémonie
Prise de parole de la LDH :
Le combat de Danielle Casanova
résonne gravement alors que chacun constate la montée des nationalismes
xénophobes et autoritaires faiseurs de guerre, alors que leurs guerres
meurtrissent tous les continents, alors que se banalisent partout dans le monde
les massacres de populations civiles jusqu’à l’extrême. Nous pensons avec
effroi au génocide en cours à Gaza.
Le travail de mémoire nous oblige
au présent face aux idéologies de haine qui minent notre humanité, partout dans
le monde et ici aussi en Corse, maintenant.
Ne pas se taire lorsque des tags
antisémites souillent les trottoirs de Calvi. C'était en 2024. La plainte
déposée par la LDH est restée sans réponse.
Ne pas se taire lorsque des
groupes d'extrême-droite veulent empêcher la projection d'un film sur le
sauvetage des migrants en Méditerranée. Une mobilisation citoyenne a permis
l’accès au cinéma.
Ne pas se taire lorsque ces
organisations stigmatisent avec haine des quartiers et leurs habitants dans les
villes de l’île.
En Corse, ces ennemis des droits
de l'Homme et de l'égalité multiplient les agitations racistes et xénophobes.
Dans les jours prochains, ils
appellent à des rassemblements à Ajaccio puis à Bastia. Parmi leurs mots
d'ordre « l'assèchement maximal de l'afflux migratoire islamique,
l'abrogation du droit du sol, l'extension du droit du port d'armes ».
En Corse comme ailleurs en
France, ces agitations sont autant d’accoutumances aux discours de haine,
terreau de l’extrême-droite. Toutes les paroles qui jouent avec la peur des
étrangers sont autant de renoncements qui poussent à l’accession de
l’extrême-droite au pouvoir.
Face à cette menace, le passé ne
peut être un refuge.
Affirmer notre humanité face aux faiseurs de haine … Tel
est, pour la ligue des droits de l’Homme, le sens de ce qui nous réunit ce
matin devant la stèle érigée en mémoire de Danielle Casanova, tel est le sens
de notre travail de mémoire, pour nos libertés, pour la dignité de chacune et
chacun, pour notre engagement aujourd’hui.
La section sera présente à Ajaccio au rassemblement à 10h à l'appel des syndicats CGT2A, FO2A, FSU2A, UNSA2A.
En cette journée de solidarité internationale des travailleuses et travailleurs, la Ldh appelle à porter ensemble la rénovation démocratique qui doit reposer sur l’Etat de droit et l’indivisibilité des libertés et des droits économiques, sociaux, environnementaux et culturels pour toutes et tous.
La section sera présente au rassemblement à Calvi "pour la solidarité et la paix"à 18h.
RASSEMBLEMENT 1er
MAI – CALVI -
Déclaration de la section de Corse de la LDH
Nous vivons dans un monde
dangereux où la guerre ne cesse de s’imposer, de se banaliser, de s’installer
durablement. Nous pensons évidemment au conflit Israélo-palestinien et à la
guerre entre la Russie et l’Ukraine. Mais nous n’oublions pas les autres
conflits en Afrique notamment, en République
Démocratique du Congo, au Nigéria, au Soudan, au Niger …. Nous nous inquiétons d’autres tensions
internationales qui potentiellement peuvent dégénérer en conflits guerriers,
entre la Chine et Taïwan, entre l’Inde et le Pakistan pour ce qui est de
l’Asie.
Nous vivons dans un monde
dangereux où les dépenses militaires explosent, 2718 milliards de dollars en
2024, + 10% en un an, à cause des conflits en cours mais aussi parce que
d’autres pays se préparent à agresser et à se défendre. C’est ainsi que parmi
les cinq pays ayant dépensé le plus dans cette course à l’armement, on compte
la Russie en guerre mais aussi les Etats-Unis, la Chine, l’Allemagne, l’Inde. Quant
à la France, son budget militaire a augmenté de 6% cette dernière année.
Partout dans le monde, ces
dépenses pour la guerre se font au détriment de la recherche de la paix et de
la fraternité humaine au profit de missiles et de militarisation des esprits.
Nous vivons dans un monde
dangereux où la force semble être à nouveau le sens de notre histoire, une
fatalité, et le droit un perdant pour longtemps.
Mais comme l’a rappelé très
récemment le professeur Alain Pellet, conseil de la Palestine devant la Cour
Internationale de Justice : « On
ne peut pas demander au droit plus qu’il ne peut donner, mais c’est une vision
erronée que de soutenir qu’il ne sert à rien. Il sert à montrer le chemin, à
dire, au-delà des vérités alternatives, quels sont les principes et les règles
qui doivent guider l’action des Etats et d’autres acteurs de la communauté
internationale pour assurer la promotion de la paix et de la justice dans le
monde où elles sont aujourd’hui si dramatiquement menacées »
Pour la ligue des droits de l’Homme
de Corse aussi, le combat pour la paix demeure celui du droit et de la justice
internationale. N’abandons pas, n’abandons jamais ces principes et ces règles.
Ne les abandonnons pas à ceux qui veulent conquérir, dominer, soumettre,
déplacer, exterminer. Ne les laissons pas en faire des prises de leurs guerres.
A l'invitation de l'Université de Corse, la section était présente à la conférence de Claire Hédon, Défenseure des droits et de Céline Roux, adjointe à la Défenseure des droits, le mardi 29 avril. Elle a pu alerter et échanger sur la précarité des jeunes en Corse. Précarité qui se définit notamment par la privation de droits.
Avec le soutien de la section, projection du film "No Other Land" au cinéma Fogata mardi 29 avril à l'initiative de Laurent Billard, membre de la section et de son association "Les films du tourbillon".
https://www.ldh-france.org/la-ldh-soutient-no-other-land-un-film-de-basel-adra-hamdan-ballal-yuval-abraham-et-rachel-szor/
La ligue des droits de l’Homme de Corse s’inquiète des conditions de vie indignes que subissent les personnes incarcérées à la maison d’arrêt d’Ajaccio. Dans un rapport officiel datant de 2023, le contrôleur général des lieux de privation de libertés constatait : « malgré l’effort d’entretien constaté, le bon état général et la propreté des cellules, la prise en charge des personnes détenues souffre de l’ancienneté de la structure immobilière ». Il faut ici rappeler que cette prison a été construite en 1870. Le contrôleur général observait également que « les conditions d’hébergement portent atteintes aux droits fondamentaux des personnes détenues » (pathologies visuelles conséquences d’une impossibilité de vue de loin nécessaire à l’œil humain liées à l’écrasement des lieux, accès aux soins, surpopulation pénale et promiscuité au sein des cellules exiguës, droit au travail…). Un précédent rapport de cette même institution datant de 2013 se concluait en ces termes « La maison d’arrêt d’Ajaccio est vétuste, exigüe et est totalement inadaptée aux besoins actuels d’un établissement pénitentiaire. Les conditions de travail des personnels et les conditions de vie des personnes détenues en sont nécessairement dégradées ». Ce rapport faisait état du nombre de personnes détenues, 57 personnes pour 53 places. Aujourd’hui, on dénombre 85 détenus pour le même nombre de places. Aux conditions de vie dégradées des détenus constatées en 2013 se substituent désormais des conditions de vie indignes que dénoncent très justement ces personnes et leurs familles dans un appel à soutien. Et pour les personnels pénitentiaires à qui il serait demandé de réduire l’accès aux douches et aux promenades pour les détenus, les conditions de travail et les rapports avec les détenus seraient rendus plus difficiles. Ce lundi 28 avril à 14h, la LDH sera aux côtés de toutes et de tous, détenus, familles, avocats, personnels pénitentiaires et syndicats, devant la prison d’Ajaccio.
France 3 Corse Corsica Sera 28/04
Corse-Matin 29/04 :
Communiqué LDH
La LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’oppose avec force aux tentatives de suppression quasi totale des lieux de consultation de la société civile.
Dans le cadre de la discussion en commission parlementaire du projet de loi dit de « simplification de la vie économique », des amendements proposent rien de moins que la suppression des Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER) du conseil économique, social, environnemental et culturel de la Corse (CESEC), du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) – qui comprend le Conseil de la famille, le Conseil de l’enfance et le Conseil de l’âge –, de l’ADEME. Sont aussi visés le Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE), les Chambres régionales de l’économie sociale et solidaire (Cress), le Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire ou encore la Commission nationale de santé. Enfin l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) qui fait des études à la demande des organisations syndicales, créé en même temps que Rexecode et l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) pour assurer une diversité d’approches (patronale, académique, syndicale) en matière économique et sociale, est aussi sous la lame de la scie.
L’enjeu, pour la société, est le maintien d’une pluralité d’analyses en tout domaine relevant de politiques publiques, indispensables à la qualité du débat public comme à anticiper les effets négatifs comme positifs des politiques publiques décidées. Ces instances de débats permettent une compréhension fine de l’intérêt général, des approches de la diversité des actrices et acteurs locaux, une richesse de la confrontation des points de vue extérieurs avec ceux des institutions.
Les auteurs des amendements recherchent avant tout à faire taire les opinions divergentes au profit de visions uniformes et homogènes du monde, des visions non pas simplifiées mais simplistes. Or, la pluralité et la qualité des éclairages nourrissant le débat public constituent une composante intégrale de la démocratie.
Alors que la confiance dans les institutions politiques ne cesse pas de reculer, que la démocratie est menacée partout dans le monde par un exercice autoritaire des pouvoirs, il est nécessaire de réaffirmer l’importance des instances de débats, et même de les renforcer.
Entrant en écho avec la frénésie du DOGE (Department of Government Efficiency) dirigé par Elon Musk aux Etats-Unis, ce projet de loi vise moins à simplifier qu’à détruire.
La LDH appelle les parlementaires à retrouver la raison et à refuser ces suppressions dangereuses. Dans un moment crucial où les politiques autoritaires, imposées sans débat, comme des évidences incontestables, sont à l’offensive dans une grande partie du monde, l’heure n’est pas à trancher dans le vif de la démocratie sociale, mais bien à développer les capacités de débat contradictoires et l’expression libre et responsable de la société civile.
Ajaccio, le 11 avril 2025
La ligue des droits de l’Homme soutient et sera présente aux manifestations syndicales de jeudi 3 avril à Ajaccio et Bastia « Nous n’accepterons pas une année noire pour la fonction publique et les agent-es publics en 2025 ! ». Maltraiter les fonctionnaires, c’est affaiblir les services publics et s’attaquer à nos droits à la santé, à l’éducation... C’est retirer à l’Etat les moyens nécessaires à ses missions de protection des biens et des personnes. C’est limiter toujours plus l’accès aux droits de chacun et de chacune dans tous les territoires au profit d’une politique de services privés et payants. C’est aggraver les inégalités sociales. Etre solidaire des fonctionnaires, c’est protéger nos protections sociales.
Corsenetinfos 4 avril
Corse-Matin 4 avril :
Pierre Alessandri a été assassiné. Une fois de plus, la violence criminelle nous sidère, nous révolte, nous écœure. Avec beaucoup d’autres, la LDH peut témoigner de l’engagement profondément sincère et honnête de cet homme par son travail, par son militantisme politique et syndical, pour la Corse, son pays qu’il aimait tant et qu’il savait en danger. Lui-même et sa famille en avaient fait l’expérience avec l’incendie de leur exploitation en 2019. Comme beaucoup de ces crimes, incendies, assassinats, cet acte est demeuré impuni laissant les victimes seules, mais aussi notre société, sans explication face à une oppression sourde et permanente. Ce manque de justice est insupportable. La LDH est aux côtés de la famille de Pierre, de sa femme, de sa fille, de tous ses proches. Elle leur présente ses plus sincères condoléances.
France 3 Corse Via Stella 18/03/25
Corse-Matin 19/03 :
29 avril 2019 - Destruction par incendie de l'exploitation agricole de Pierre Alessandri - Communiqué et soutien de la section - France 3 Corse 30/04/2019