vendredi 12 avril 2019

L’état de droit en marche arrière.

La ligue des droits de l’homme participera à la manifestation à l’appel de Patriotti samedi à Bastia. Près de vingt ans après leur condamnation dans le cadre de l’assassinat du préfet Erignac, des personnes se voient toujours refuser leur rapprochement à la prison de Borgo ou l’accès à une libération sous condition. Cinq ans après le désengagement du FLNC de la violence politique, des personnes sont enregistrées au fichier d’infractions terroristes et leur liberté de circuler est placée sous contrôle judiciaire. D’autres, parfois les mêmes, doivent payer des amendes exorbitantes au titre des dommages causés à l’Etat à la suite d’attentats. Il faut que cesse cette répression hors du temps.
La LDH manifestera aussi pour dénoncer les propos présidentiels affirmant une responsabilité collective dans l’assassinat du préfet Erignac. De tels propos tournent le dos au principe d’une responsabilisation individuelle qui est le fondement de la justice dans une démocratie. L’affirmation présidentielle qui compte pour quantité négligeable les dizaines de milliers de Corses qui ont protesté contre cet assassinat ravive inutilement des malentendus entre la Corse et la République.
Ce samedi à Bastia, la LDH affirmera également son attachement à la liberté fondamentale de manifester comme c’est le cas un peu partout en France pour dénoncer la loi anticasseur du gouvernement. Ce droit est une conquête des citoyens et non pas une tolérance plus ou moins accordée par l’Etat selon les circonstances, notamment lorsque celui-ci s’affirme comme l’unique détenteur de la décision au détriment de cette autre exigence démocratique, le dialogue social ou politique. 
La LDH appelle à manifester celles et ceux qui attaché-e-s aux libertés n’acceptent pas leur recul. »

France 3 Corse Via Stella
Corsenetinfos

dimanche 31 mars 2019

"La ligue des droits de l'Homme condamne l'agression à caractère raciste qui a visé dans la nuit du 30 mars un établissement de restauration à Bastia. En matière de racisme il n'y a pas d'acte insignifiant. Il y a la volonté de certains de diffuser leur message de haine dans la société. ll revient à la justice de chercher les auteurs de cet acte."
Corsenetinfos

Lettre ouverte au Président de la République signée par les membres du bureau de la section

Monsieur le Président de la République,
A l’occasion de votre venue en Corse dans le cadre du grand débat national, la ligue des droits de l’homme de Corse vous fait part de sa contribution.
La situation sociale insulaire est particulièrement dégradée. L’augmentation du PIB local, l’urbanisation frénétique, la hausse exponentielle du tourisme peuvent donner l’illusion d’un essor économique. Pourtant, ce développement se traduit avant tout par plus d’inégalités et par l’installation d’une société du précariat. L’insécurité sociale touche de plus en plus de corses. Nombreux sont victimes de pauvreté. Beaucoup font face aux difficultés qui s’accumulent. 
Il est urgent d’inverser le cours des choses en mettant en œuvre un plan exceptionnel de développement du logement social, un moratoire sur la fermeture des services publics, un contrôle des prix des carburants.
L’action de la Cour régionale des comptes et du Parquet financier de Bastia dans la lutte contre la délinquance financière doit être poursuivie. Une plus grande maîtrise du foncier est possible en suivant les recommandations de la Cour des comptes dans son rapport sur les dépenses fiscales supportés par l’Etat en matière de logement.

La Corse n’est pas un « grenier » touristique, une terre sauvage inépuisable. Erosion du littoral, sécheresse, tempêtes dévastatrices, pollution de l’air, déchets ingérables, biodiversité menacée, les équilibres écologiques sont bouleversés ici comme ailleurs.

Chacune de ces menaces rappelle aussi l’urgence d’une action publique.  L’Etat doit promouvoir des alternatives au développement actuel en renforçant le droit à l’environnement, en réformant la fiscalité dans le sens de la justice sociale. La transition énergétique et des politiques visant à l’autosuffisance permettront un autre développement. L’Etat doit être au côté de celles et ceux qui s’engagent dans cette voie.

Comme toutes les sociétés humaines, la Corse vit dans un monde interdépendant. Dans le monde auquel nous aspirons, la fraternité est notre première interdépendance. La Corse est une terre de la Méditerranée. Elle ne peut rester à l’écart de la situation des réfugiés qui fuient la terreur et la misère. Il est temps qu’elle puisse s’organiser pour accueillir ces exilés. Elle y est prête. Il revient à l’Etat d’aller à la rencontre des citoyens et des élus corses afin de définir ce qu’il est possible d’entreprendre par fraternité.

Aller à la rencontre des Corses, telle est votre volonté. Pourquoi ne pas poursuivre cette volonté au-delà du grand débat national. Il faut en finir avec les malentendus qui ont fait tant de mal de part et d’autre. A Bastia, le 7 février 2018, vous avez donné le sentiment d’une « reprise en main » de la Corse a contrario des aspirations des Corses à plus de responsabilités, de reconnaissance, autour de différentes propositions : une décentralisation renforcée, une autonomie, l’indépendance. Ce débat avance hors de toute violence politique depuis cinq ans.

Des attentes restent partagées. Le traitement de dossiers de militants nationalistes condamnés dans le cadre de l’antiterrorisme en est une. Inscriptions au FIJAIT, amendes exorbitantes au titre des dommages causés par des attentats, refus de rapprochement et de libération conditionnelle pour des personnes détenues depuis quinze ans et plus : l’entêtement de l’Etat à ne pas vouloir tourner la page devrait cesser.

L’inscription de la Corse dans la Constitution est une autre attente partagée. Vous n’y êtes pas opposé. Il ne s’agit pas d’une simple formalité mais d’un débat qui doit être à la hauteur de notre texte fondamental. Il faut pouvoir mobiliser les intelligences et les bonnes volontés. Ce qui est déjà inscrit dans le statut de la Corse sera validé. Nous pourrons aller au-delà dès lors que les nouvelles propositions s’appuieront sur une consultation des citoyen-ne-s résidant en Corse.

Oser l’avenir, dire la singularité corse sans rien perdre de sa relation à l’universel, affirmer l’égalité et l’indivisibilité des droits de l’homme, redonner sens à la démocratie, la développer, telles sont nos ambitions pour la Corse. Espérant, Monsieur le Président qu’elles seront entendues.

Jean-Claude ACQUAVIVA, Marie-Anne ACQUAVIVA, Pascal ARROYO, Antonin BRETEL, Frédérique CAMPANA, Jean-François CASALTA, Jean-Sébastien de CASALTA, Francine DEMICHEL, Christine MATTEI-PACCOU, Ibtissam MAYSSOUR-STALLA, Gérard MORTREUIL, André PACCOU, Patrizia POLI, Elsa RENAUT, Dumé RENUCCI, Sampiero SANGUINETTI

Publication de la lettre ouverte dans Corse-Matin du 31 mars :


vendredi 29 mars 2019

Niculaiu Battini enfin libre !

 « La section de Corse de la ligue des droits de l'homme se réjouit de la remise en liberté ce samedi 30 mars 2019 de Niculaiu Battini, après plus de cinq années de prison. Elle garde en mémoire le combat que le jeune nationaliste a dû mener pour le droit d’étudier en prison. Agé de 21 ans au moment de son incarcération, il a osé s’affronter à l’administration pénitentiaire qui lui refusait l’accès à ce droit. Par son action, soutenu par l’université de Corse, la LDH et des organisations nationalistes, Nicolaiu nous a rappelé que la prison n’est ni plus ni moins qu’une interdiction de circuler. Au-delà de cette privation, une personne en prison garde ses droits et donc sa dignité. La LDH de Corse est heureuse de savoir Niculaiu enfin libre aux côtés des siens.»
France 3 Corse Via Stella

dimanche 17 mars 2019

Marche pour le climat à Ajaccio - Participation de la section

Corsenetinfos

"La marche du siècle" pour le climat réunit 200 personnes à Ajaccio

Rédigé par Laurina Padovani le Samedi 16 Mars 2019 à 20:23
Samedi 16 mars 2019, la préfecture d'Ajaccio accueillait une marche pour le climat, baptisée comme partout en France la "Marche du siècle". Plus de deux-cent de personnes y ont participé "pour maintenir la pression sur les autorités."

Au lendemain de la grande grève internationale des jeunes pour le climat qui a réunit  des dizaines de milliers d’étudiants, lycéens et collégiens dans de 2 000 lieux (selon le site du mouvement Fridays for future)  à travers le monde, l’hexagone se mobilisait ce samedi 16 mars pour la « Marche du Siècle ». 
140 organisations ont appelé à y participer, dont les 4 ONG à l'origine de la pétition « l'Affaire du Siècle »  qui compte plus de 2 millions de signataires. Ces quatre même ONG (Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l'Homme,Greenpeace France et Oxfam  France ont déposé un recours en justice contre le gouvernement ce 14 mars pour inaction.   
A Ajaccio, environ 200 personnes ont répondu à l'appel de l’association Le Garde en se rassemblant dans l'après-midi devant la préfecture. 
C’est l'ensemble des citoyens qui était appelé à se mobiliser pour maintenir la pression sur les autorités. 

Le dérèglement climatique en ligne de mire

Le réchauffement climatique était au cœur des discussions. Les stigmates de l’incendie hivernal de février qui a ravagé plus de 1500 hectares semblent toujours présents. Acte criminel, négligence ou ignorance de la part de certains. Les raisons sont multiples. 
Des vents de plus en plus violents, appelé ‘’ vents tourbillonnants’’, mais aussi un sol très sec en raison de l’absence de précipitations sont à l’origine de cette dernière catastrophe climatique. Le taux d’humidité relevé en février était d’environ 8 % selon la préfecture, un taux inférieur aux valeurs relevé en été. L’emploi du feu était encore interdit le 12 mars dernier. 
Malgré les accords internationaux des dernières années, les émissions de gaz à effet de serre, issus d’abord des énergies fossiles, continuent à grimper, plaçant la planète sur une trajectoire de plus de 3 °C de réchauffement.   
La Ligue des Droits de l’Homme, signataire de l’appel au niveau national, était présente cet après-midi. Le président André Paccou a évoqué les problèmes d’érosion du littoral et la montée des eaux. 
Des tempêtes de type tropical se multiplient et sont de plus en plus destructrices. ''Les choses s’accélèrent ces dernières années, explique le responsable LDH. On le voit avec la multiplication des tempêtes de type tropical sur l'île. Mais il y a aussi la pollution de l’air. C’est inimaginable de penser qu’à Ajaccio on puisse demander à des enfants de rester en classe parce qu’il y a une pollution de l’air. On n’aurait jamais imaginé ça il y a 10 ans. Cette pollution est de plus en plus conséquente. Il est nécessaire que nous prenions conscience que nous sommes tous concernés.''
Les solutions semblent multiples. La rénovation énergétique, la priorité à la construction de logements à basse consommation, le tri  et le recyclage méticuleux des déchets ou encore le priorité aux circuits courts. Mais l’accès à la terre pour les agriculteurs est parfois compromis par une urbanisation intensive. C’est sur ce point en particulier que s’insurge Muriel Secondi, la présidente du Garde. Elle dénonce des erreurs dans l’aménagement qui ont eu pour conséquences la détérioration du littoral. 
''On a commis des fautes dans l’aménagement. On a beaucoup artificialisé les sols ce qui accentue la violence des inondations et amplifie le phénomène de vagues submersion. Nos élus doivent aujourd’hui veiller à la qualité de notre air, à la destination de nos eaux et à la préservation de notre biodiversité. Ils ne peuvent pas continuer à sacrifier l’environnement pour le profit. Quand on voit les incidences de la sur fréquentation de la réserves de Scandola sur la faune et la flore. 
Nous n’avons qu’une terre et aujourd’hui elle est malade. Nous devons la préserver, pas pour nous mais nos enfants, pour plus tard.''

Corse-Matin 17/03


France 3 Corse Via Stella Corsica Sera 16/03

mercredi 13 mars 2019

Marche du siècle à Ajaccio - 16 mars

La Ligue des droits de l'Homme, signataire de l'appel unitaire national à la Marche du siècle, participera et appelle à participer à la marche organisée samedi 16 mars à Ajaccio à l'initiative de l'association Le Garde.
La Corse est également touchée par les désordres climatiques et d'autres atteintes contre l'environnement inquiétantes : multiplication des incendies, tempêtes à caractère tropical, érosion du littoral, pollution de l'air et de l'eau, biodiversité en danger ... Il n'y a pas de fatalité. Réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, préservation de la biodiversité, arrêt d'une urbanisation incontrôlée, répartition des richesses pour obtenir la justice sociale et garantir une existence digne pour chacun; il est temps de changer de système économique et politique. Et cela passe par la mobilisation citoyenne. Se déplacer, se nourrir, se loger, se chauffer, produire, consommer autrement : autant d'alternatives que les décideurs politiques et économiques retardent et empêchent au nom d'intérêts particuliers cachés derrière la nécessité du développement économique. En Corse comme ailleurs, on en voit aussi les conséquences sociales. Alors que les derniers recensements sur l'ISF montraient une augmentation du nombre de personnes imposées, alors que le PIB s'accroît, la pauvreté augmente et s'enracine.                                                         
Le 16 mars, marchons ensemble pour dire "ça suffit" et demander des changements immédiats.

Corsenetinfos

France 3 Corse Via Stella Corsica Sera 16/03

jeudi 7 mars 2019

Communiqué : « Avec les associations manifestons contre les violences faites aux femmes »

« Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes - et non pas « journée de la femme », comme on l’entend trop souvent -, est l’occasion de rappeler ce combat constant, quotidien et universel face à la vivacité et aux résistances du patriarcat.
Nulle part les droits des femmes ne sont définitivement acquis : En Europe, les femmes voient le droit à la maîtrise de leur corps remis en cause par des forces conservatrices. Ailleurs, des femmes luttent encore pour des droits fondamentaux comme le respect de l’intégrité de leur corps, de leurs choix matrimoniaux, comme l’accès à l’emploi, à des droits familiaux qui ne les réduisent pas à l’état de mineures, à l’égalité dans l’héritage etc.
En Corse, la précarité frappe particulièrement les femmes : les femmes isolées, veuves, divorcées, séparées, célibataires, femmes vivant sans conjoint avec un ou des enfants à charge. Au travail, les femmes subissent le temps partiel imposé, les bas salaires, l’inégalité de traitement dans les parcours professionnels… L’actualité nous rappelle aussi les violences faites aux femmes avec ces jours-ci, l’assassinat d’une femme par son conjoint. Ce n’est pas un fait isolé, un dérapage conjugal, mais une réalité qui se répète et qui s’inscrit dans cet enchaînement insupportable avec souvent à l’origine une menace. Cette première alerte ne supporte pas d’être banalisée. Les victimes doivent prendre la parole mais surtout elles doivent être entendues notamment par les pouvoirs publics. 
En cette journée du 8 mars, la ligue des droits de l’homme salue particulièrement l’engagement des associations qui luttent contre les violences faites aux femmes. Elle participera et appelle à participer aux manifestations organisées ces jours-ci contre ces violences, rappelant que le droit des femmes est un combat pour l’égalité qui nous concerne toutes et tous."
Ajaccio, le 8 mars 2019

Corsenet infos.

Corse-Matin 8/03

La section a participé au rassemblement à Bastia le 8 mars et à la marche à Ajaccio le 11 mars.

lundi 4 mars 2019

Sulidarità Corsica-Catalunya - Rencontre avec des étudiants de l'Université de Corse

François Alfonsi (ancien député européen), Marie-Pascale Castelli (enseignante à l'Université de Corse), Minicale, André Paccou (délégué de Corse de la ligue des droits de l’homme), François Tortos et le comité de solidarité avec la Catalogne ont organisé une rencontre avec des étudiants de l'Université de Corse le mardi 26 février à l'Université campus Mariani afin d'informer et d'échanger sur le procès en cours contre des responsables associatifs et politiques catalans.


vendredi 22 février 2019

Seconde édition des plaidoiries pour les droits de l'Homme : réunion de formation en direction des lycéennes et lycéens candidats

Corse-Matin 22/02

RCFM écouter le reportage

Corse : des plaidoiries pour les droits de l’homme
Jeudi 21 février 2019 à 21:02
Par Patrick RossiFrance Bleu RCFM
Quand de jeunes lycéens, volontaires, plaident la cause. Le 15 mai prochain, à Bastia, à l’occasion de la deuxième édition des « plaidoiries pour les droits de l’homme », ils défendront un thème précis.


Préparation à la deuxième édition des plaidoiries pour les droits de l'homme © Radio France - Pierre-louis Sardi
Les droits de l’enfant, l’environnement ou encore la fraternité des droits sociaux. Tels seront les thèmes que les lycéens aborderont à l’oàccasion de la deuxième édition des « plaidoiries pour les droits de l’homme ». ce rendez-vous est organisé par la LDH et le rectorat de Corse. Ce concours est donc destiné aux lycéens qui plaideront la cause le 15 mai prochain à Bastia. Les lauréats seront invités par la suite à l'Assemblée Nationale et au Sénat à Paris. Ils y seront accompagnés par Me Henri Leclerc, le célèbre avocat, défenseur des droits de l'homme. Ce rendez-vous est important pour la jeunesse. Il vise plusieurs objectifs indique André Pacou, le délégué régional de la ligue des droits de l'homme. « Ce que nous cherchons, avant tout, c’est de travailler avec la jeunesse. C’est une démarche d’éducation aux droits de l’homme. C’est une démarche aussi de travail sur la raison. On est dans un monde où l’évènement, le sensationnel, l’émotionnel l’emportent beaucoup. Ce travail sur les plaidoiries nécessite une grande implication de la part des élèves. Ils doivent travailler en fonction de ce qui pour eux est important en terme de convictions, et ils vont venir l’exprimer. Ce moment des plaidoiries est un moment où ils libèrent leur parole. On a vécu des choses fortes à l’occasion de la première édition».

Concours de plaidoiries pour les droits de l’Homme : Les lycéens bastiais adhèrent
le Vendredi 22 Février 2019 à 11:21
Pour la 2ème année consécutive, la Ligue des droits de l’Homme de Corse et le Rectorat de Corse organisent un concours de plaidoiries pour les droits de l’Homme. Les thèmes retenus pour cette seconde édition sont : les droits de l’enfant, le droit de l’environnement, fraternité et droits sociaux en lien avec les textes fondamentaux des droits de l’Homme.Concours de plaidoiries pour les droits de l’Homme : Les lycéens bastiais adhèrent 
Plus d'une trentaine de lycéens et de lycéennes de LEGT (lycée d'enseignement général et technologique) et de LP (Lycée Professionnel) de 7 établissements se sont portés candidats pour travailler et présenter leur plaidoirie. Afin d’accompagner les élèves dans leur projet, la Ldh et le Rectorat proposent des réunions de formation. Lundi 18 à Ajaccio au Lycée Laetitia, avec Me Jean-François Casalta, ce jeudi à Bastia au Lycée Giocante de Casabianca avec Me Jean-Sébastien de Casalta, tous deux membres de la Ldh. Ces rencontres sont attendues par les jeunes et leurs enseignants également mobilisés. Chaque candidat souhaite pouvoir exprimer ses convictions sur l’un des thèmes proposés; certains parmi eux envisagent des études de droit. Pour tous, c’est aussi la découverte d’une association investie dans la défense et la promotion des droits de l’Homme. Une seconde édition des plaidoiries qui s’annonce prometteuse.

mercredi 20 février 2019

Non à la haine et à l'antisémitisme

De nombreuses personnes, associatifs, syndicalistes, élus présents aux rassemblements à Ajaccio et à Bastia ce mardi pour dire "non à la haine et à l'antisémitisme".

A Ajaccio, prise de parole d'André PACCOU, délégué régional de la section : écouter
"Ce soir, nous sommes rassemblés pour dire notre inquiétude face à la multiplication des actes antisémites et alerter les citoyens.
- Il y a quelques jours le mot « Juden » peint en jaune sur la devanture d’une boulangerie juive ;
- Des croix gammées appliquées sur le visage de Simone Veil ;
- Ce matin encore, la découverte de dizaines de tombes juives profanées, couvertes de croix gammées, dans un cimetière juif de l’est de la France ;
- Et treize ans après l’assassinat d’ILAN HALIMI, sauvagement mutilé après 14 jours de torture pour la seule raison qu’il était juif, les arbres plantés en hommage à ce jeune homme tranchés.
Tout cela surgit sur fond d’un déversement régulier de propos anonymes sur les réseaux sociaux, où se mêlent antisémitisme, théories conspirationnistes, propos outrageusement mensongers, alors que des slogans d’extrême droite réapparaissent sur les murs et que des quenelles sont soigneusement mises en scène à destination des médias. 
Toutes opinions confondues et tout engagement confondu, associatif, politique, syndical, ici à Ajaccio et à Bastia, et dans des dizaines de villes en France, nous sommes rassemblés pour dire non à la haine et affirmer que nous ne laisserons pas l’antisémitisme relever la tête.
De par son histoire, l’antisémitisme, la haine du juif, est un racisme qui interpelle singulièrement les consciences. Nous nous n’oublions pas qu’il fut une expérience paroxysmique du racisme avec l’organisation planifiée, industrielle de la destruction d’une partie de l’humanité ;
Qu’il prit cette ampleur après des siècles d’antijudaïsme, au cœur de l’Europe, le continent des Lumières.
Nous ne devons pas oublier et les plus jeunes d’entre nous doivent savoir.
La plasticité de l’antisémitisme, sa capacité à s’adapter aux époques et aux lieux en temps de crise, doit nous inciter à cette vigilance.
Au tournant du vingtième siècle, l’antisémitisme a su s’adapter au discours anticapitaliste, l’anticapitalisme « des imbéciles » selon l’heureuse formule du militant socialiste et féministe AUGUST BEBEL.
Aujourd’hui, il se déguise en antisionisme et se joue du mot sionisme comme d’un cache sexe.
Est-ce une raison pour faire de ceux et celles qui se proclament antisionistes des délinquants ? C’est pourtant ce que souhaitent une trentaine de députés au risque évident de mettre à mal la liberté.
On ne lutte pas contre l’antisémitisme, cet ennemi de la démocratie, en affaiblissant les droits de l’homme.
A l’heure d’une mondialisation qui échappe au contrôle des citoyens et qui inquiète, beaucoup de fantasmes complotistes se confondent désormais avec le grand classique de la littérature antisémite les Protocoles des Sages de Sion dont le site PATRIA NOSTRA se fit un temps le promoteur.
Particulièrement exploité par le régime nazi, ce livre se présente comme un plan de conquête du monde établi par les juifs.
Mais il n’y a pas de fatalité, ni d’histoire recommencée. Il y a régression lorsque le citoyen démissionne de ses responsabilités, lorsqu’il perd le sens de la famille humaine.
Pourtant comme le rappelle le grand philosophe du judaïsme, le Professeur LEIBOVITZ, scientifique érudit et croyant juif à la foi ardente, militant de la paix et pour la création d’un Etat palestinien, « Nous ne naissons ni dans le judaïsme ni dans le christianisme, ni dans l’islam, nous naissons dans l’humanité ! »
Et dans l’humanité, au sein de l’humanité, chacun est responsable de l’autre."

Alta Frequenza, écouter Jean-Sébastien de CASALTA, vice-président de la section

A Bastia, prise de parole de Jean-Sébastien de CASALTA :

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Corse Matin 20/02