LDH : Adresse aux candidats à l’élection territorialeMesdames et messieurs les candidats, nous pouvons partager un même constat. Celui de vivre des temps d’inquiétude. Ils sont la conséquence d’une mondialisation dérégulée où tout va très vite et semble défaire les sociétés sans autre horizon que l’exacerbation des rivalités, le creusement des inégalités, la dégradation des solidarités. Désormais, notre rêve d’un riacquistu laisse place, ici comme ailleurs, à la peur de l’autre et à celle des lendemains. Dans ce contexte, la criminalité qui se nourrit de l’absence de droit, de la précarité du travail, de la solitude des personnes, de leur désespoir prospère, et les idéologies sécuritaires et autoritaires s’imposent comme des évidences.
C’est à ces défis majeurs, la régression des droits et le désenchantement démocratique que vous aurez à répondre. Vous disposerez d’un pouvoir politique « pour garantir au mieux les droits de l’homme dans l’application de vos politiques territoriales au plus près des citoyens… En effet, « la protection des droits de l’homme n’est pas seulement une prérogative des pouvoirs nationaux ».(Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe).
Elus, vous pourrez garantir au mieux à tous les citoyens ;
• Le droit à l’éducation, l’accès à la culture, le développement de la langue corse, la protection contre les discriminations, la promotion de la diversité ;
• Le droit d’aller et venir en Corse et hors de Corse via une politique des transports ouvrant l’accès à d’autres droits ;
• Le droit à un développement économique non nuisible aux humains et à tous les êtres vivants en étant attentif au respect des normes sociales et environnementales, en vous opposant à la monopolisation de l’économie par quelques-uns et en renonçant au modèle de l’étalement urbain à l’opposé de la transition énergie-climat ;
• Le droit à la santé et le droit à un logement digne auxquels vous pourrez contribuer en travaillant avec les municipalités ;
• Le droit à une nourriture suffisante en vous mobilisant pour une sécurité sociale de l’alimentation et en impulsant une politique fondée sur une reterritorialisation de la consommation avec la construction de circuits courts et le développement d’économies circulaires, par opposition aux filières longues de la mondialisation ;
• Le droit à s’établir durablement en Corse, tenant compte d’une indispensable maîtrise des sols. Des expériences prometteuses sont menées en ce sens dans d’autres régions, le réseau des Passeurs de terres, des coopératives régionales de foncier agricole… Plus généralement, pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales, vous aurez à reconsidérer les rapports de pouvoir entre les territoires et les circulations de flux économiques…
Cette liste n’est ni exhaustive, ni formulée selon des priorités. Elle n’est pas un programme. Notre ambition est d’envisager des actions qui permettent de projeter d’autres possibles. Leur combinaison nous inscrirait dans un projet porteur d’une autre mondialisation ici et maintenant.
Il sera temps de sortir d’un face-à-face épuisant avec l’Etat. Aujourd’hui, l’urgence est de répondre aux tentations de repli sur soi, voire de l’entre soi. Nous vous appelons à investir pleinement d’autres territoires politiques :
• D’abord en Corse, en construisant une organisation territoriale fondée sur les solidarités et la coopération avec les autres collectivités locales et les intercommunalités afin de protéger nos biens communs, l’eau, l’éducation, l’air, la création, les forêts, la culture …Pour faire de la Corse une terre des communs du 21èmesiècle ;
• Puis dans le cadre européen, en portant de nouvelles ambitions de démocratie locale au sein du congrès des pouvoirs régionaux et locaux du Conseil européen ;
• Et aussi dans l’espace méditerranéen, en contribuant à la construction d’une Méditerranée de la fraternité et de la paix, avec l’accueil de celles et ceux qui fuient la misère et la guerre à l’exemple de la mobilisation de nombreuses collectivités locales de la rive Nord de la Méditerranée, avec une implication forte dans des actions de soutien à la paix notamment au Proche-Orient….
Mesdames et messieurs les candidats, en ces temps d’inquiétude, votre action n’aura de sens que si vous accordez la plus grande importance à la parole des citoyennes et des citoyens installés durablement en Corse, quels que soient leur lieu de naissance ou leur lignage. Vous donnerez ainsi un sens nouveau au peuple corse, à notre communauté de destin. Nous pourrons alors renouer avec les promesses d’un riacquistu en réponse aux défis majeurs de notre temps.
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- "Islamo-gauchisme" : stopper la confusion et les polémiques stériles
- La rubrique de Francine DEMICHEL, professeur de droit à la retraite, membre du bureau de la section corse de la LDH
- RETOURS SUR L'HISTOIRE DE LA LDH suite aux accusations du gouvernement
"La Ligue ne se borne pas à prendre en charge la portion de justice inscrite dans la loi ; elle veut
lundi 31 mai 2021
Adresse de la Ldh Corsica aux candidats à l’élection territoriale
lundi 24 mai 2021
"La Commune de Paris au prisme du droit" - Colloque - UFR Droit de l'Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis - mardi 25/05 et mercredi 26/05
Lire le programme des journées : La Commune de Paris au prisme du droit
Avec la participation de Francine DEMICHEL, membre du bureau de la section
samedi 22 mai 2021
Appel inédit de la conférence des premiers présidents de cour d'appel à savoir les plus hauts magistrats de France « à refonder le pacte républicain pour la Justice"
Confiance dans l’institution judiciaire : Appel à refonder le pacte républicain pour la justice
Dans ces temps exceptionnels que vit notre pays depuis le déclenchement de la
crise sanitaire qui inévitablement accroît les tensions et les peurs sociales
et économiques, mais aussi dans ces temps plus ordinaires qui précèdent chaque
élection, reviennent avec force les mêmes polémiques voire les mêmes outrances,
les mêmes accusations dirigées contre l’autorité judiciaire soupçonnée de
faiblesses coupables dans la lutte contre l’insécurité et la criminalité.
Et pourtant, la Conférence nationale des premiers présidents en atteste, les
juges vivent dans la cité, sont confrontés chaque jour aux souffrances
des victimes et connaissent les dommages parfois irréparables occasionnés
par la criminalité. Les juges ne sont pas dans leur tour d’ivoire. Ils
travaillent au quotidien avec tous les acteurs de l’action pénale, au premier
rang desquels les membres des forces de sécurité intérieure dont ils mesurent
l’engagement et la difficulté des missions exercées trop souvent au péril de
leur vie.
Les juges appliquent la loi qui leur assigne notamment la mission
d’individualiser les peines en fonction de la gravité des faits et de la
personnalité de l’auteur et de contribuer à prévenir la récidive.
Dans ces temps, la justice est présentée tour à tour :
· comme trop sévère quand les prisons débordent
et les détenus dorment sur des matelas au sol, alors que le parc immobilier
pénitentiaire souvent vétuste n’offre pas les capacités suffisantes pour
procurer à chaque détenu une cellule individuelle, une prise en charge
médico-sociale et un travail ou un enseignement ;
· comme trop laxiste lorsqu’une peine prononcée,
y compris par une cour d’assises – rappelons-le, composée majoritairement de
citoyens jurés – n’est pas à la hauteur de l’émotion et du ressenti des
victimes, pour légitimes et respectables fussent-ils ;
· comme irresponsable pour n’avoir pas deviné ou
su prévenir avec une obligation de résultat la commission d’un crime ou d’un
délit, qu’il ait été commis par un conjoint dans la sphère familiale ou par un
parfait inconnu rencontré « au mauvais moment et au mauvais
endroit » ;
· comme trop lente, lorsque les capacités
d’audiencement, pourtant totalement dépendantes du nombre de dossiers, de juges
et de greffiers, ne permettent pas de juger dans des délais raisonnables les
affaires pénales ou civiles dont elle est saisie.
Les juges sont habitués à être présentés comme les boucs émissaires d’une délinquance
qu’aucune société n’a jamais réussi à éradiquer.
Les juges sont habitués à ce que des lois nouvelles, toujours plus nombreuses,
soient conçues sur un mode incantatoire, en réponse à tout nouveau fait divers,
plutôt que préparées avec l’expertise des professionnels concernés et dans
l’arbitrage nécessaire entre la complexification croissante de la procédure
exigée par la protection légitime des droits humains et les attentes fortes de
la société en matière de lutte contre la délinquance et d’efficacité des
enquêtes.
Les juges sont habitués à appliquer des réformes qui se sédimentent sans
cohérence avec les précédentes et sans que leur soient alloués au préalable les
moyens de leur application dans un contexte d’insuffisance structurelle des
moyens humains et financiers de l’autorité judiciaire.
Les juges, animés de leur seule conscience professionnelle, pourraient une fois
de plus, se résigner, continuer à œuvrer au quotidien avec abnégation, attendre
que les orages passent et que meurent les polémiques du jour pour faire face à
celles qui ne manqueront pas de renaître demain.
Et pourtant ils ne le veulent plus.
La Conférence nationale des premiers présidents souligne que ceux qui
souhaitent aujourd’hui modifier et durcir le calcul des crédits de réduction de
peines des personnes condamnées avec pour effet inévitable l’augmentation de la
population carcérale sont ceux qui ont décidé, par ordonnances prises dans le
cadre de la loi d’urgence sanitaire, de permettre en 2020 la libération de
milliers de condamnés avant leur fin de peine et ont maintenu l’entrée en
vigueur, en mars 2020, en plein confinement, de la loi dite « bloc
peines » accompagnée d’injonctions réitérées et culpabilisatrices aux
magistrats, les mois suivants, de faire baisser encore le nombre de personnes
détenues.
La Conférence constate qu’en mars 2020, la justice n’a pas été considérée
comme une activité vitale ou essentielle pour la nation et que ses personnels,
dépourvus comme tous les Français de masques et de moyens de protection individuelle
ou collective, ont été sommés de travailler à domicile sans les équipements ni
les applicatifs informatiques leur permettant de le faire.
La Conférence répète que les stocks en souffrance d’affaires civiles et pénales
ne sont pas nés de la crise sanitaire mais du profond dénuement humain et
matériel dans lequel a été délaissée, depuis trop longtemps, l’autorité
judiciaire confrontée à une demande de justice toujours plus forte.
La Conférence rappelle inlassablement que toute décision d’un juge s’inscrit
dans le respect de la présomption d’innocence et des règles sur la charge de la
preuve et dans la nécessaire interprétation des lois perfectibles,
contradictoires ou silencieuses comme en matière d’irresponsabilité pénale.
La Conférence attire l’attention de ceux qui se sont indignés de décisions
d’acquittement partiel d’une cour d’assises saisie de faits d’une
exceptionnelle gravité dont ont été victimes des policiers que le projet de loi
qui prétend restaurer « la confiance dans l’institution judiciaire »
imposera une majorité qualifiée de sept voix sur neuf pour déclarer coupable un
accusé et permettra la présence, faute de juges en nombre suffisant, d’avocats
honoraires dans les formations de jugement criminelles.
La Conférence s’inquiète des accusations réitérées selon lesquelles, sur le
plan disciplinaire, la magistrature protégerait impunément ses membres alors
que le Conseil supérieur de la Magistrature, composé, fait unique dans toute la
fonction publique, d’une majorité de membres non-magistrats, veille
légitimement à la transparence exemplaire des sanctions prononcées
régulièrement à l’encontre de ceux qui manquent à leurs obligations
déontologiques.
La justice a un besoin impérieux de ne plus être l’otage de joutes électorales
et de quitter ce théâtre incessant de polémiques, d’accusations et
d’incompréhensions.
Il est temps de mettre fin à ces cycles mortifères de communications et
d’imprécations qui fragilisent non seulement l’autorité judiciaire, mais
surtout la confiance des citoyens dans l’Etat et le « vivre
ensemble ».
Il est donc temps de dire : ça suffit !
Naturellement, l’autorité judiciaire doit continuer à se moderniser, à
s’interroger sur ses pratiques et l’utilisation des moyens, même chichement
mesurés, qui lui sont donnés.
Elle doit aussi dialoguer avec le corps social sous une forme inédite.
C’est pourquoi, la Conférence nationale des premiers présidents en appelle
solennellement à l’organisation dans les mois prochains « d’assises de la
justice pénale », auxquels seront appelés à participer tous ceux,
parlementaires, élus, policiers, gendarmes, avocats, journalistes,
représentants d’associations, désireux d’un dialogue sincère, serein et
constructif avec les magistrats et fonctionnaires de justice, avec l’ambition
commune de refonder le pacte républicain de la justice.
Sans attendre, la Conférence nationale des premiers présidents en appelle à
l’organisation, dans chaque juridiction, de conseils de juridiction élargis
consacrés à la justice pénale et à la qualité de la prise en charge des
victimes, dans la même ambition de renforcer localement les liens nécessaires à
cette refondation.
C’est seulement à ce prix que sera confortée la confiance de chacun dans la
justice et donc dans la démocratie.
Pour la Conférence des premiers présidents de cour d’appel
Jacques Boulard, président de la Conférence
mercredi 12 mai 2021
JÉRUSALEM, ESCALADE DES VIOLENCES CONTRE LES PALESTINIENS, LA FRANCE ET L’UNION EUROPÉENNE DOIVENT AGIR !
Communiqué LDH
Ce qui est en train de se produire en Palestine et en Israël n’est que la conséquence d’une politique délibérée, celle du gouvernement israélien bien sûr mais aussi celle de la communauté internationale et, en particulier, celle des Etats-Unis de M. Trump.
Le mépris évident des droits du peuple palestinien, la volonté permanente de l’expulser de ses terres, l’interdiction de mener toute vie normale que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie, ne peuvent conduire qu’à des violences toujours plus fortes, toujours plus insupportables dès lors qu’elles frappent des populations civiles dont la Ligue des droits de l’Homme (LDH) entend rappeler qu’elles ne doivent, en aucun cas et quelles qu’elles soient, être frappées par un usage démesuré de la force, être victimes d’assassinats extra judiciaires ou être transformées en cibles indiscriminées.
Face à cette tragédie qui ne peut qu’aller toujours plus loin, l’Union européenne est incapable de mettre en œuvre une politique commune et la France a adopté une attitude qui met sur le même pied l’occupant et l’occupé.
Le président de la République doit se rendre à l’évidence. En traitant le gouvernement de M. Netanyahou, fidèle allié des régimes autoritaires européens, comme un interlocuteur fiable, la France n’a en rien contribué à la recherche d’une solution et a contribué au traitement d’apartheid que subissent le peuple palestinien et les citoyens arabes d’Israël.
La LDH appelle le gouvernement français à changer de position et à reconnaître l’Etat de Palestine. Elle appelle la France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, à faire appliquer toutes les résolutions utiles des Nations unies et à entreprendre les démarches nécessaires à l’envoi d’une force de paix dans la région.
Paris, le 12 mai 2021
➞ SIGNER LA PETITION "À Jérusalem et Gaza, des Palestiniens sont chassés, gazés et brutalisés par la police israélienne. Les enfants ne sont pas épargnés et sont privés de leurs droits les plus élémentaires : vivre dans la protection et la paix. L’association France Palestine Solidarité vient de lancer une pétition pour demander à Emmanuel Macron d’agir."
samedi 8 mai 2021
Communiqué
" C'est avec effroi que la ligue des droits de l'Homme a pris connaissance par voie de presse des sévices qu'aurait subi un militaire sur la base de Solenzara. Il revient à la justice d'établir les faits et à l'armée qui a été taisante jusqu'à ce jour de donner accès à toutes les informations nécessaires à l'action de la justice. La LDH apporte son soutien au militaire."
vendredi 7 mai 2021
lundi 3 mai 2021
Aux côtés des enfants malades et de leur famille - Soutien à la mobilisation d'INSEME
"La ligue des droits de l’Homme s’associe au rassemblement organisé ce mercredi 5 mai à 17h devant la Préfecture d’Ajaccio à l’appel de l’association Inseme.
Elle partage « l’incompréhension et la
colère » des militants de l’association mobilisés depuis de nombreuses
années aux côtés des enfants malades et de leur famille pour la prise en charge
du second accompagnant lors de leurs déplacements médicaux sur le continent.
Il s’agit d’une mesure de justice sociale,
d’égalité pour l’accès aux soins et l’Etat se doit d’honorer ses engagements en
la matière.
La Ldh
rappelle la Charte européenne des droits de l’enfant hospitalisé qui oblige
l’Etat : Un enfant hospitalisé
a le droit d’avoir ses parents, ou leur substitut, auprès de lui jour et nuit,
quel que soit son âge ou son état. On offrira aux parents toutes les facilités
matérielles pour y parvenir, sans que cela n’entraîne un supplément financier
ou une perte de salaire.
Que signifie pour l’enfant malade un accès
aux services de santé privé du soin et de la protection des siens ? Il en
va de la responsabilité de l’Etat d’accéder à l’intérêt supérieur de l’enfant."
Corse-Matin 05/05 :
dimanche 2 mai 2021
mardi 20 avril 2021
La laïcité en question - Interview Rcfm à l'occasion du lancement des "états généraux de la laïcité" par la ministre déléguée chargée de la « citoyenneté »
Interview Elsa Renaut présidente de la section - le sujet est traité après 6mn 30
Journal Rcfm de 12h - 20 avril
Communiqué LDH : 21.04.2021 - ETATS GÉNÉRAUX DE LA LAÏCITÉ : POURQUOI MAINTENANT ET POUR QUOI FAIRE ? - Communiqué commun
La laïcité permet de construire un équilibre toujours fragile entre le respect de la diversité et la nécessité de l’unité. La laïcité doit nous rassembler. C’est l’esprit des grandes lois laïques qui garantissent à la fois l’égalité entre tous les citoyens et nos libertés fondamentales. Pour que notre République demeure indivisible et qu’elle puisse combattre ceux qui s’en prennent à ses valeurs, il faut qu’elle soit laïque, démocratique et sociale.
La mise en œuvre du principe de laïcité a toujours suscité des débats entre Républicains. Ces débats sont naturels et féconds à condition qu’ils soient organisés collectivement, sereinement et loyalement, dans un esprit de concorde et non de division. Nous sommes prêts à ces débats, avec une volonté sincère de dialogue et de rassemblement. C’est pourquoi nous regrettons profondément l’annonce dans la presse et sans concertation aucune d’« Etats généraux de la laïcité » qui commenceraient leurs travaux sous quarante-huit heures !
Les citoyens ou leurs représentants ont-ils été associés à cette initiative, qui aurait d’ailleurs trouvé davantage sa place avant les débats parlementaires concernant la loi confortant le respect des principes de la République et non après ? Quel est le sens de cette annonce conçue sans transparence et sans volonté de rassembler ? Alors que notre pays – et tout particulièrement sa jeunesse – est confronté à de véritables urgences sociales et écologiques après une année de crise sanitaire, le débat public national ne gagne rien à être saturé par la question identitaire. Ces « Etats généraux » ne doivent pas servir un agenda politicien ni une instrumentalisation de la laïcité en vue d’échéances électorales à venir. Il faut qu’ils soient l’occasion d’un vrai débat citoyen.
Nous constatons que les conditions ne sont malheureusement pas réunies actuellement pour pouvoir participer à ces « Etats généraux ». Les organisations laïques qui se sont toujours battues pour faire vivre et respecter le principe de laïcité demeurent disponibles pour participer, quant à elles, à toute initiative permettant un débat argumenté, serein et ouvert.
Paris, le 21 avril 2021
TÉLÉCHARGER LE COMMUNIQUÉ AU FORMAT PDF
Liste des premiers signataires : L’Aroeven ; Les Ceméa ; La Confédération nationale des foyers ruraux ; La Cofac ; La Confédération des MJC ; Cotravaux ; Le CPCV Ile de France; Les Crap Cahiers pédagogiques ; Culture et liberté ; DEI France ; École changer de cap ; La FCPE ; La Fédération des Centres sociaux ; La Fédération nationale de la Libre pensée. ; Les Francas ; La FSU ; L’ICEM – pédagogie Freinet ; L’Iforep ; La Jeunesse au Plein Air ; La Ligue des droits de l’Homme ; La Ligue de l’enseignement ; Les PEP ; Peuple et culture ; Le Réseau Arc en ciel théâtre ; Le SE Unsa ; L’UFCV ; Solidarité laïque ; L’Unsa éducation