dimanche 7 novembre 2021

Famille syrienne : libération prononcée

 Le juge des libertés et de la détention a prononcé la libération de la famille syrienne placée en zone d'attente à Marseille.

Cette libération est prononcée pour non motivation de la requête de prolongation du Préfet et dans l'intérêt supérieur des enfants.

Si le Parquet ne fait pas appel, ils seront libérés dans la soirée.

Corsematin.com

France 3 Corse Via Stella

Corse-Matin 8/11

vendredi 5 novembre 2021

Famille exilée de Syrie

 "Comme la LDH l’envisageait hier, la famille syrienne de Porto-Vecchio a été transférée dans un avion affrété par l'Etat en zone d'attente à Marseille en ce début d’après-midi.

Nous avons pris contact avec la Ldh de Marseille, la Cimade et Forum Réfugiés afin de continuer à suivre et soutenir ces personnes. Demain, la famille sera présentée au Juge des Libertés et de la Détention, accompagnée d’une avocate et en présence de militants associatifs. Il s’agit d’une première avancée pour leur accès au droit. La ligue des droits de l'Homme continuera à informer sur la situation de cette famille. Elle salue les nombreuses personnes qui leur ont manifesté leur solidarité à Porto-Vecchio et au-delà."

Corse-Matin 6/11

jeudi 4 novembre 2021

Qu’en est-il de la situation des personnes arrivées de Syrie ?

 La situation actuelle des enfants, des femmes et des hommes arrivés de Syrie en détresse nous inquiète. Logées dans un hôtel, ces personnes ne sont désormais plus accessibles depuis hier soir. Empêchés par des gendarmes, des élus n’ont pu les rencontrer. Une question se pose : un arrêté a –t-il été pris pour les placer en zone d’attente provisoire, ce qui seul peut justifier ce traitement ? En ce cas, ces personnes ont droit à un avocat désigné par la bâtonnière. Or, ce soir, Maître Tiberi nous informe qu’elle n’a pas eu de sollicitation de la préfecture en ce sens. Dans ce cas en outre, l’Etat prend en charge les besoins en logement et en nourriture de ces personnes. Or, la Mairie de Porto-Vecchio nous indique qu’elle continue à financer ces besoins. Qu’en est-il de la situation de ces personnes d’un point de vue de la loi, ni information sur le droit d’asile, ni conseil de la part d’un avocat alors que se profile un transfert vers Marseille ? »

Corse-Matin 5/11




mercredi 3 novembre 2021

Communiqué suite au secours de réfugiés syriens à Porto-Vecchio

Douze personnes à bord d'une embarcation en difficulté ont été secourues par la douane près des côtes de Porto-Vecchio dans la nuit de mercredi. Elles ont été prises en charge dans le cadre d'un secours à personnes en détresse. La municipalité de Porto-Vecchio et le Samu ont su réagir avec efficacité et humanité. Parmi les douze personnes secourues, onze d'entre elles, des enfants, des femmes et des hommes, sont de nationalité syrienne. Pour celles-ci, les secours d'urgence ne suffiront pas.

La LDH souligne que la Syrie n'est pas considérée comme un pays sûr par l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) en charge de la gestion des demandes d'asile.

Pour la LDH, ces personnes doivent accéder à une information et des conseils sur le droit d'asile par un avocat ou une association. En cas de demande de leur part, ce droit doit leur être accordé afin d'assurer leur protection. La Ldh rappelle que le droit d’asile fait référence à la Déclaration universelle des droits de l’Homme et à la convention de Genève sur les réfugiés ainsi que, notamment, à la Convention internationale sur les droits de l’enfant et à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

Corsenetinfos

Corse-Matin 4/11



dimanche 24 octobre 2021

Communiqué - JIRS - Pour la publication du rapport sur la criminalité en Corse

 « Le journal Le Monde fait état d'un rapport de la JIRS sur la criminalité en Corse qu'elle définirait comme un système mafieux. La ligue des droits de l'Homme considère que ce rapport n'a rien de secret puisqu'un média a pu se le procurer. Elle demande la publicité de ce document au regard également et surtout des dangers que représente la criminalité pour la société corse. Depuis plus de vingt ans, des mobilisations citoyennes n'ont cessé de dénoncer ces dangers dont la banalisation des assassinats. Ce rapport est aussi le résultat de ces mobilisations. La criminalité n'est pas un domaine réservé de l'Etat.  Elle s'est inscrite dans le quotidien des Corses. Vouloir être efficace pour la combattre n'a de sens que si cette volonté s'appuie sur des citoyens éclairés. »

Corsenetinfos 

Corse-Matin 25/10


vendredi 22 octobre 2021

Soutien à la déclaration solennelle de l’Assemblée de Corse demandant la levée du statut de détenus particulièrement signalés de Pierre Alessandri, Alain Ferrandi et Yvan Colonna

La ligue des droits de l’Homme exprime son plein et entier soutien à la déclaration solennelle de l’Assemblée de Corse demandant la levée du statut de détenus particulièrement signalés de Pierre Alessandri, Alain Ferrandi et Yvan Colonna. Une fois de plus, les élus de cette assemblée ont voté à l’unanimité un texte qui demande simplement l’application de la loi, cette fois-ci en présence notamment des parlementaires de Corse. La représentation parlementaire insulaire, députés et sénateurs, s’était déjà prononcée au travers d’un courrier co-signé avec le président national de la LDH et adressé au premier ministre pour la levée du statut de DPS de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi et de fait, à court terme, pour la possibilité d’un rapprochement à la prison de Borgo et d’un accès à leur droit à une réinsertion familiale et sociale.

Le gouvernement et le Président de la République sont à nouveau interpellés. Eux seuls ont le pouvoir d’en finir avec une situation bloquée qui ne repose que sur la raison d’Etat. La LDH espère que les mobilisations engagées depuis des années pour faire entendre raison à l’Etat rencontreront enfin le chemin de la justice et de l’égalité devant la loi. Chacun pourra ainsi se libérer d’un passé douloureux. Ou alors, il reviendra à l’Etat d’assumer la responsabilité d’entretenir cette terrible perspective d’une perpétuité sans fin.

Corsenetinfos

Corse-Matin 23/10 

jeudi 21 octobre 2021

Situation de Pierre Alessandri, Alain Ferrandi, Yvan Colonna - Contre la perpétuité sans fin, le respect du droit !

Reportage France 3 Corse Via Stella de Marie-France Giuliani - Corsica Sera 21/10

Interview de Francesca-Maria Durazzo, membre de la Ldh 

lundi 11 octobre 2021

Tribune - Contre la perpétuité sans fin, le respect du droit !

 Contre la perpétuité sans fin, le respect du droit !

La Cour d’appel de Paris s’est opposée au transfèrement de Pierre Alessandri dans une prison en Corse. C’est une terrible décision qui interdit toute possibilité de réinsertion familiale et sociale comme le permet pourtant la loi. Le temps ne fait pas son œuvre. Vingt-trois ans après l’assassinat du Préfet Claude Erignac, la Cour d’appel de Paris reste sous emprise politique et renonce à sa mission première qui est de rendre justice. Malgré les avis favorables à ce transfèrement venant de l’administration pénitentiaire, de la commission locale pénitentiaire en charge du fichier des DPS, du tribunal d’application des peines antiterroriste, la justice n’est pas passée. Nous pouvons craindre qu’il en sera de même pour Alain Ferrandi.

La Cour d’appel de Paris motive aussi son refus au prisme de la situation nationale et internationale par le risque d’attentat. Un homme peut donc être privé du droit à la réinsertion après 8200 jours d’emprisonnement parce que d’autres, sans lien avec lui, pourraient commettre des attentats ! Un acte qualifié de terroriste devient hors norme, hors du droit. Nous sommes ici au paroxysme de l’arbitraire !

La Cour d’appel va plus loin. Elle considère Pierre Alessandri comme un homme définitivement dangereux, le crime commis ayant ébranlé durablement les institutions et la république. Elle donne ainsi une interprétation de la perpétuité que beaucoup redoutaient. Dans les faits, la perpétuité peut être infinie.

Si nous n’y prenons garde, cette machine infernale continuera à imposer sa loi d’airain. Car c’est cela la perpétuité, « la possibilité d’une mort à petit feu entre les murs et d’une vie qui appartient au juge » pour reprendre les mots avisés de l’observatoire international des prisons.  

Nous ne pouvons abdiquer nos responsabilités. Nous ne pouvons abandonner Pierre Alessandri, ni Alain Ferrandi, ni Yvan Colonna à cette mort à petit feu entre les murs et laisser leur vie appartenir au juge. Notre silence serait leur pire ennemi.

Notre capacité à dire non, à résister, à nous mobiliser, à être convaincus qu’il n’y a pas de fatalité constitue une part essentielle de la réponse à apporter à ce déni d’humanité. Nous en appelons aux consciences. Nous nous adressons particulièrement à nos élus, l’Assemblée de Corse, les parlementaires, les maires. Nous leur demandons de se concerter afin de proposer une manifestation de grande ampleur, par exemple une action « Isula morta », pour dire haut et fort notre attachement à ce qui fonde le développement démocratique de toute société : le respect du droit.

Pour la ligue des droits de l’Homme : Jean-Claude ACQUAVIVA, Marie-Anne ACQUAVIVA, Pascal ARROYO, Antonin BRETEL, Frédérique CAMPANA, Francine DEMICHEL, Sophie DEMICHEL, Francesca-Maria DURAZZO, Philippe GATTI, Christine MATTEI-PACCOU, Gérard MORTREUIL, André PACCOU, Patrizia POLI, Elsa RENAUT, Dumè RENUCCI, Sampiero SANGUINETTI

Corse-Matin 12/10

Communiqué suite à l'agression d'un personnel de la fonction publique du travail

 "La ligue des droits de l’Homme condamne la violente agression physique et verbale dont a été victime un personnel de l’inspection du travail ce jour sur un chantier de la région ajaccienne.

Elle apporte son soutien à ce personnel agressé dans l’exercice de ses fonctions alors qu’il assurait une mission de service public indispensable à la protection des employés et au droit du travail.

Il appartient à la justice d’établir les responsabilités et d'apporter les réparations attendues."

France 3 Corse Via Stella

Corsenetinfos

Corse-Matin 13/10



vendredi 8 octobre 2021

Communiqué - Venue d'Eric Zemmour en Corse

 Eric Zemmour poursuit sa tournée politico-commerciale. Cette fois-ci, il est en Corse pour vendre ses discours de haine et ses visions cauchemardesques de fin du monde. La ligue des droits de l’Homme est aux côtés de la librairie qui a su dire non à ce faiseur de haine. Cet homme affiche son mépris des femmes qu’il considère comme « le but et le butin de tout homme qui aspire à grimper dans la société », son mépris des homosexuels qu’il désigne comme des personnes capricieuses, sa haine des musulmans pour lesquels il n’envisage pas moins que la déportation.

Condamné à plusieurs reprises pour provocation à la discrimination, il n’en finit pas de jouer sur les peurs et les ressentiments. Eric Zemmour est un homme dangereux. Il ne cesse de vouloir démolir ce qui permet fondamentalement à l’humanité de se penser comme une et indivisible : l’humanisme.

Rcfm journal 18h - 8/10