vendredi 11 mars 2022

Statut DPS levé - Communiqué de la section

Le gouvernement a annoncé la levée du DPS pour Pierre Alessandri et Alain Ferrandi. Nous savons tous ce qu’il aura fallu pour en arriver à cette simple application du droit.
Toutefois, cette application reste partielle. Désormais, il revient au gouvernement d’appliquer la loi, rien que la loi, toute la loi en assurant la réinsertion sociale et familiale des deux hommes.

Dans l'immédiat, leur rapprochement et leur libération conditionnelle sont à organiser sans délai. Tout comme doivent s'engager des échanges politiques sur l’avenir de la Corse avec tous ses élus et la société civile corse. 

Journal Le Petit Corse 11 03

Corse-Matin 13/03 :



jeudi 10 mars 2022

Solidarité Ukraine

A Bastia, la Ldh représentée par Marie Anne ACQUAVIVA participe à l'organisation de la solidarité. 

Corse-Matin 10/03 :

mardi 8 mars 2022

PRISONNIERS CORSES : LA LDH DEMANDE UNE ÉGALITÉ DE TRAITEMENT DEVANT LA LOI

 Lettre ouverte d’André Paccou et de Malik Salemkour adressée à Jean Castex, Premier ministre

Monsieur le Premier ministre,

La violente agression contre Yvan Colonna dans la prison d’Arles a suscité une vive émotion et ravivé des tensions en Corse. La famille de la victime a légitimement exprimé une exigence de vérité, exigence que nous partageons pleinement. Nous avons pris note des procédures ouvertes et espérons qu’elles éclaireront les faits et préciseront toutes les responsabilités qui ont conduit à cette dramatique attaque.

Nous tenons à attirer votre attention sur l’importance qu’il y a, plus que jamais, à dissiper la défiance en train de se réinstaller dans les relations entre la Corse, sa société civile, ses élus et les représentants de l’Etat. A cet égard, la famille d’Yvan Colonna, qui s’est constituée partie civile, doit être entendue rapidement par le juge d’instruction pour pouvoir accéder à la procédure.

Le processus pacifique de dialogue politique doit s’accompagner de la part du gouvernement de signes d’apaisement et d’écoute. Dans ce cadre, il est urgent de répondre à la demande de justice exprimée largement par-delà les clivages partisans en faveur du transfert de Pierre Alessandri et d’Alain Ferrandi à la prison de Borgo, à des fins de rapprochement familial. Cette demande, qui s’inscrit dans une égalité de traitement devant la loi correspond également à un besoin accru de protection de ces détenus.

L’arrivée d’un nouveau préfet de région dans l’île, dans ce contexte troublé, peut constituer une opportunité, dès lors que les missions engagées au nom de l’Etat aideront au rétablissement de la confiance. Cela passe par des discussions avec la collectivité de Corse et l’ensemble des collectivités territoriales en Corse, ainsi que des décisions favorisant la mise en œuvre de politiques publiques répondant aux inégalités sociales. Celles-ci, en effet, ne cessent de s’accentuer sur l’île, avec en toile de fond une précarisation accrue, des crises sanitaire, climatique et environnementale.

De premiers affrontements ont eu lieu. Il est de votre responsabilité que tout soit mis en œuvre afin de prévenir des réactions répressives préjudiciables à un débat politique et démocratique aussi légitime que nécessaire.

Vu l’objet de ce courrier et de nos vives inquiétudes, vous comprendrez, Monsieur le Premier ministre, que nous le rendions public. La section de Corse de la Ligue des droits de l’Homme se tient à la disposition du préfet de Corse pour aborder ces différents sujets d’une extrême importance.

C’est en comptant sur votre attention et votre compréhension des enjeux de justice qui motivent notre démarche et notre engagement que nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de notre haute considération.

André Paccou

Délégué régional de la section corse de la LDH

Malik Salemkour

Président de la LDH

Paris, le 7 mars 2022

Médiapart

Corse-Matin 9 mars :

dimanche 6 mars 2022

Yvan Colonna - Manifestation à Corte

Suite à l'appel par voie de communiqué de la famille d'Yvan COLONNA, la ligue des droits de l'Homme participera à la manifestation à Corte, ce jour.

La Ldh sera présente pour porter à ses côtés l'exigence de vérité et rappeler, en plus de l'égalité devant la loi, l'urgence d'un rapprochement à Borgo de Pierre ALESSANDRI et Alain FERRANDI pour leur protection.

Ajaccio, le 6 mars 2022

France 3 Corse Via Stella

France 3 Corse Via Stella - Corsica Sera 6/03

Le Monde

jeudi 3 mars 2022

Yvan Colonna - Entre douleur et colère, l’exigence de vérité

 C’est avec une très vive émotion que la ligue des droits de l’Homme a appris l’agression d’Yvan Colonna par un autre détenu. Nos premières pensées vont à sa famille. Nous lui exprimons toute notre affection. 

Que dire du destin de cet homme maltraité par la justice prise dans les tourmentes de la raison d’Etat. Il n’a cessé de clamer son innocence. 

A ce jour, Yvan demeure interdit de réinsertion. Que dire de ce statut de détenu particulièrement signalé auquel il est enchaîné au motif d’être soi-disant un danger pour la société après plus de vingt années de détention et un comportement exemplaire aux dires mêmes de l’administration pénitentiaire. Mais le danger est venu de l’intérieur de la prison d’Arles. Rapproché, Yvan n’aurait certainement pas été agressé.  

Telle est la réalité qui s’impose à ceux qui, au mépris de la loi, l’ont maintenu prisonnier loin de chez lui. Qu’ils mesurent  leur responsabilité dans la situation actuelle de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi. Pour Yvan, pour sa famille, pour la justice que leur doit la société, la LDH demande que soient établies toutes les responsabilités qui ont conduit à cet acte criminel. S’inquiétant de l’arrivée de renforts policiers dans l’île, elle rappelle que c’est à la seule exigence de vérité qu’il s’agit de répondre.

La LDH soutient pleinement la famille qui « entend demander raison à l’état de l’agression meurtrière dont Yvan a été victime. » 


Corsenetinfos


Rcfm :


- Corse-Matin 5-03 :


- Archive : affiche de la campagne "Pour un procès équitable" en 2007 :



 - Communiqué des artisans de la Paix et Bake Bidea au Pays Basque adressé à la section :




mercredi 2 mars 2022

Yvan COLONNA victime d'une violente agression - La section présente au rassemblement à Ajaccio pour partager la vive émotion.

mardi 1 mars 2022

Solidarité Ukraine - Appel à rassemblement jeudi 3 mars 2022 à 18h00 devant la Préfecture à Ajaccio.

Les associations, les syndicats et les mouvements politiques réunis à Ajaccio le 28 février condamnent la guerre impérialiste qui a vu la Russie envahir l’Ukraine. Ils exigent un cessez-le-feu immédiat, le retrait des troupes russes de l’Ukraine et l’ouverture de négociations pour la Paix sous l’égide de l’ONU.

En effet l’indispensable désescalade militaire et le respect du droit international ne s’obtiendront que par la négociation et sans surenchère des armes.

L’urgence est de mettre en avant une culture de la Paix qui implique le respect des droits du peuple Ukrainien. Les signataires apportent également leur soutien aux mouvements citoyens russes qui s’opposent à la guerre et qui font ainsi entendre les aspirations démocratiques des peuples de Russie. Elles en appellent à la protection des populations civiles.

Le droit d’asile pour les réfugiés ukrainiens s’impose à tous les états comme d’ailleurs pour tous ceux, réfugiés, qui en sont honteusement privés et bloqués actuellement par certains pays européens aux frontières.

En Corse comme ailleurs, le droit d’asile doit être mis en œuvre et le soutien au peuple Ukrainien passe par des initiatives solidaires que nous appelons à soutenir.

Les signataires de ce communiqué appellent à un rassemblement Jeudi 3 mars à 18h00 devant la Préfecture d’Ajaccio :

À Manca, Amnesty international Corse, Association Per a Pace, Association Populaire des Tunisiens de Corse, Ava Basta, CGT, Droits paysans, Ecologia Sulidaria, EELV, France Insoumise, FSU2A, Génération.s, Inseme à Manca - Ensemble !, Ligue des Droits de l’Homme, Nouvelle Donne, Parti Communiste, Utopia Corsica.


Solidarité Ukraine

La section présente au rassemblement à Ajaccio ce lundi 28 février à l'initiative du PCF pour exprimer sa solidarité avec le peuple Ukrainien. (lire le communiqué)

A Bastia, la Ldh représentée par Marie Anne ACQUAVIVA participe à l'organisation de la collecte humanitaire.

Rcfm - journal de 7h - 01/03 - Interview d'André PACCOU

Corsenetinfos


lundi 28 février 2022

Tribune "Pierre Alessandri, Yvan Colonna, Alain Ferrandi : un combat pour l’égalité"

A ce jour, Pierre Alessandri, Yvan Colonna et Alain Ferrandi restent avec leur famille dans l’attente épuisante d’une perspective de réinsertion. Dans ces dossiers, les autorités administratives, juridiques et politiques ne cessent de se contredire et de souffler le chaud et le froid : levées du statut de détenu particulièrement signalé par les commissions locales compétentes puis maintien de ce statut par la dernière commission réunie ; semi-liberté accordée par le juge d’application des peines puis appel du parquet antiterroriste, avec pour Pierre Alessandri un rejet en appel de la décision du juge.

Quant à la situation de ces hommes, celle-ci ne fait que perdurer : ils ne seront pas rapprochés et leur peine ne sera pas aménagée à court terme. Impossible pourtant de renoncer à notre volonté de poursuivre la mobilisation pour leur libération ni d’abandonner les trois hommes dans le couloir d’une perpétuité qui ne connaîtrait pas de fin.

La ligue des droits de l’homme n’a pas été associée à la rencontre organisée en décembre 2021 à l’Assemblée nationale. Certains nous ont interrogés à ce propos. Nous n’en connaissons pas les raisons. Toutefois, nous restons mobilisés, le respect du droit et du principe d’égalité devant la loi étant pour nous les seules priorités.

Ces dernières années, ce sont ces arguments qui ont permis de dépasser une ligne de partage implicite entre ceux qui ont condamné l’assassinat du préfet Claude Erignac et ceux qui n’ont pas manifesté au lendemain de cet assassinat.  Progressivement, le temps fait son œuvre, non pas celui de l’oubli mais celui d’un recul nécessaire pour rendre intelligible le présent et ne pas perdre des repères essentiels à un état de droit démocratique. La commission nationale consultative des droits de l’Homme le rappelle :"Tout détenu a vocation à sortir un jour de prison, ce qui suppose une gestion de cette perspective de sortie inéluctable dès le début de l’exécution de la peine".

Le dépassement de cette ligne qui semblait infranchissable il y a peu n’aurait été possible sans l’engagement pour le droit à la justice des élus de l’Assemblée de Corse de droite, de gauche et de la majorité présidentielle en juin 2019. Une résolution en ce sens fut adoptée à l’unanimité après une réunion organisée par le président Talamoni entre les présidents de groupe de cette assemblée, l’ora di u ritornu et la ligue des droits de l’Homme.

Ce dépassement n’aurait pas connu de lendemain s’il n’avait été relayé par une lettre engageant dans cette même demande les six parlementaires de Corse, députés et sénateurs de droite, de gauche, nationalistes et le président de la ligue des droits de l’Homme, signée au siège national de la ligue des droits de l’Homme le 15 octobre 2019 et qui fut adressée au président de la République et au premier ministre.

Ce dépassement a enfin été consolidé par une tribune publique « Corse, pour une application du droit à tous les prisonniers » signée par les députés corses et des députés du continent dont cinq présidents de groupe de l’Assemblée nationale.

Nous connaissons ce qui résulte aujourd’hui de toutes ces démarches. Nous savons aussi depuis le début la difficulté de ce combat pour l’application de la loi et le respect du droit à l’égard des hommes considérés comme les protagonistes de l’assassinat du préfet Erignac. L’exigence de justice est pourtant la seule alternative à cette terrible perspective d’une perpétuité réelle. Perpétuité réelle qui selon la Cour Européenne des Droits de l’Homme méconnaît les exigences de l’article 3 de la Convention relative « aux peines ou traitements inhumains ou dégradants ». (Vinter et autres c. Royaume -Uni, arrêt Grande Chambre du 9/7/2013.)

Nous ne pouvons abdiquer nos responsabilités et abandonner Pierre Alessandri, Yvan Colonna et Alain Ferrandi à cette mort à petit feu entre les murs d’une prison. Notre silence serait leur pire ennemi. Notre capacité à dire non, à résister, à nous mobiliser, à être convaincus qu’il n’y a pas de fatalité constitue une part essentielle de la réponse à apporter à ce déni d’humanité. La ligue des droits de l’Homme appelle à poursuivre et à amplifier la mobilisation.

Il faut consolider ce que nous avons construit autour de la résolution adoptée à l’Assemblée de Corse en juin 2019. Il faut encore rassembler autour des mots qui concluent la lettre envoyée au président de la république et au premier ministre par les parlementaires corses et le président de la ligue des droits de l’Homme : « La loi doit s’appliquer dans toutes ses dispositions. Si certaines punissent et condamnent, d’autres aussi fondamentales protègent et préconisent le rapprochement. Il s’agit donc d’appliquer, sans exception la pleine exécution de la loi vis-à-vis des citoyens égaux devant elle, sauf à démontrer qu’ils ne le seraient pas. Ce qui est impossible ! »

Pour la LDH Corsica : Jean-Claude ACQUAVIVA, Marie-Anne ACQUAVIVA, Pascal ARROYO, Antonin BRETEL, Frédérique CAMPANA, Jean-François CASALTA, Jean-Sébastien de CASALTA, Francine DEMICHEL, Sophie DEMICHEL, Francesca-Maria DURAZZO, Philippe GATTI, Christine MATTEI-PACCOU, Gérard MORTREUIL, André PACCOU, Patrizia POLI, Elsa RENAUT, Dominique RENUCCI, Sampiero SANGUINETTI

Corse-Matin 28 - 02 :


dimanche 27 février 2022

Solidarité avec le peuple ukrainien

La section de corse de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) condamne la décision du président russe Vladimir Poutine de déclencher une guerre d’invasion contre l’Ukraine, après des mois de discussions diplomatiques stériles. Elle voit dans cette agression la confirmation de la tendance lourde qu’ont les régimes totalitaires à faire prévaloir la force en tout temps, au mépris du droit international, de la souveraineté des Etats et des droits fondamentaux des peuples.

Elle souligne que l’absence de réactions effectives face aux atteintes portées aux libertés, aux droits de l’Homme et à leurs défenseurs nourrit une culture de la violence, de la guerre et du conflit. Les compromissions au nom d’intérêts économiques ont toujours légitimé et renforcé ces régimes. Aujourd’hui, notre soutien doit aussi s’exprimer en direction des citoyennes et des citoyens russes qui s’opposent publiquement à cette guerre d’invasion.

Face à ce lourd défi menaçant toutes les démocraties, elle appelle la communauté internationale et la France à intervenir d’urgence pour obtenir une désescalade immédiate et la protection des populations civiles déjà durement touchées. Le droit d’asile doit être mobilisé immédiatement et la Corse ne peut être écartée de sa mise en œuvre comme ce fut le cas en 2016 lors du démantèlement du plus grand bidonville, « la jungle de Calais » à l’époque, empêchant l’accueil d’Afghans, de Syriens et d’Erythréens. Des propositions de la collectivité territoriale de Corse et des initiatives permettaient cet accueil au nom de la fraternité.

La LDH exprime sa totale solidarité avec le peuple ukrainien et participera à toutes les initiatives allant dans le sens de la paix et de l’intérêt des peuples concernés.  

Relire : la Corse exclue du droit d'asile (2016) "La LDH Corsica précise qu'une communication du Ministère de l’intérieur médiatisée le 13 septembre dernier a fait état de la mise en place d’un réseau d’accueil de réfugiés sur le territoire national et que la Corse en a été écartée. Dans un courrier adressé au Préfet de Corse le 19 septembre, la section a fait part de ses interrogations quant à cette absence de la Corse dans le dispositif d'accueil. Elle a rappelé qu'à l’automne 2015, s'étaient  exprimées des volontés de solidarité. Ainsi, le 2 octobre 2015, l’Assemblée de Corse avait adopté une délibération « approuvant le dispositif d’accueil des réfugiés et affectant les fonds associés ». D’autres voix s'étaient également exprimées proposant  des initiatives pour accueillir en Corse des réfugiés. Présente à la réunion du CORA (Comité opérationnel de lutte contre le Racisme et l'Antisémitisme) en préfecture, le 12 octobre, la LDH Corsica a redit la nécessité de faire vivre en Corse comme ailleurs le droit d’asile en organisant l'accueil de réfugiés."

FRANCE 3 CORSE VIA STELLA

CORSENETINFOS

- Solidarité avec le peuple ukrainien : La Collectivité de Corse et les Associations des Maires de Haute-Corse et de Corse-du-Sud se mobilisent ensemble dans le cadre de l’opération "Corsica, terra d’accolta" : Lire le communiqué