La LDH apporte son soutien plein et entier à l’Assemblée de Corse qui a adopté une motion demandant la reconnaissance d’un Etat palestinien, condition essentielle pour qu’Israéliens et Palestiniens puissent vivre côte à côte en construisant une paix juste et durable. La LDH se félicite également de l’action du collectif Palestine qui a porté cette demande. Comment peut-on se détourner du génocide en cours à Gaza. Comment peut-on se taire. Pire comment peut-on écrire que cette situation ne relève pas des compétences de nos élu-es et donc qu’elle ne concerne pas les Corses. Il est vrai que la compétence en humanisme n’est pas inscrite dans le statut particulier de la Corse. La motion de l’Assemblée de Corse qui résonne au-delà de notre île nous honore. Elle rappelle l’universelle fraternité qui nous lie aux femmes et aux hommes bien au-delà d’un territoire."
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- RETOURS SUR L'HISTOIRE DE LA LDH suite aux accusations du gouvernement
"La Ligue ne se borne pas à prendre en charge la portion de justice inscrite dans la loi ; elle veut
lundi 30 juin 2025
samedi 21 juin 2025
La section participe à la Marche des fiertés à Bastia ce 21 juin
La section représentée par Patrizia Poli et Marie-Jo Bellagamba participe à la Marche des fiertés ce samedi 21 juin à Bastia.
Prise de parole de la section :
Le combat
des personnes LGBTQIA+ est un combat pour l’égalité des droits de toutes et
tous, ici comme partout dans le monde
La ligue des droits de l’Homme se félicite de cette marche des
fiertés qui nous réunit aujourd’hui pour l’égale dignité de toutes
et tous. Nous remercions les organisatrices-eurs
de cette troisième marche des fiertés qui nous rassemble à Bastia et
saluons les syndicats et associations présents.
Face aux
idéologies d’extrême-droite ennemies de l’égalité et de la pluralité, il est
important de construire des solidarités.
Le combat
contre l'homophobie, la transphobie, la biphobie est un combat inscrit dans
l'histoire de la LDH pour l'égalité et la dignité de chacune et chacun quelles
que soient son orientation sexuelle, son expression de genre. Ce combat, en refusant
l'ordre patriarcal et viriliste, rejoint les combats féministes. Mon
corps m'appartient est universel.
La
haine et la stigmatisation touchent des millions de personnes lesbiennes, gays,
bisexuelles, transgenres, intersexuées dans le monde.
Marcher
ensemble aujourd’hui, c’est l’occasion importante de dire notre solidarité
internationale avec toutes les personnes LGBTQIA+ persécutées et en danger,
partout où sévissent des états antidémocratiques, des idéologies d’extrême
droite.
69
États dans le monde interdisent et répriment l’homosexualité. Dans onze pays,
les relations homosexuelles sont passibles de la peine de mort (Arabie
saoudite, le Brunei, l’Iran, la Mauritanie, le Nigéria, Yémen, Afghanistan, les
Émirats arabes unis, le Qatar, le Pakistan et la Somalie). (pas obligé de
lire la liste)
Il
est impératif que les personnes LGBTQIA + de ces pays puissent obtenir l’asile en
France ou en Europe.
Nous
savons ce qu’il en est aux Etats-Unis depuis la prise de pouvoir de Trump. Les personnes trans et la
communauté LGBTQIA + dans son ensemble craignent pour leur vie dans un contexte
de menaces transphobes et de restriction de leurs droits. La censure et le contrôle idéologique de
l’administration ont supprimé les pages
du site du ministère américain de la santé, mentionnant les droits de la
communauté LGBTQIA+
En Hongrie, la Marche des fiertés prévue le 28
juin à Budapest est interdite après une loi anti-LGBTQIA+ du gouvernement
d’extrême droite de V. Orbàn. Cette loi prévoit aussi l’utilisation de la
reconnaissance faciale pour réprimer les personnes qui y participeraient.
Nous apportons notre soutien au maire
écologiste Karàcsony de la capitale qui affirme maintenir la Budapest pride.
De son côté, en Italie, où le mariage pour
toutes et tous n’existe pas, Meloni s’attaque à l’homoparentalité, a demandé aux municipalités de ne plus enregistrer
les enfants des couples de même sexe.
En
mars, au Parlement Européen, le groupe d’extrême-droite « Patriotes pour
l’Europe » a organisé une conférence sur le thème « Comment les
politiques transgenres portent atteinte aux femmes et aux enfants ».
L’instrumentalisation
des droits des femmes et de la protection de l’enfance, dès qu’il s’agit de
contrôler et restreindre les droits de minorité sexuelles et de genre, est une
habitude de l’extrême droite.
Ces
gouvernements et ces partis sont des modèles pour certains en France et en
Corse.
Ici,
nous voyons avec inquiétude les liens entre des mouvements d’extrême-droite et
des associations d’extrêmes droites autrichiennes et russes aux idéologies
dangereuses, homophobes et transphobes.
D’où l’importance
de marcher ensemble aujourd’hui pour dire notre vision du monde, notre refus de
la haine.
Les
mobilisations citoyennes portent des victoires pour nos droits.
Le 16
mai, l’initiative citoyenne contre les thérapies de conversion en Europe a
atteint le million de signatures, c’est le nombre requis pour être prise en
compte par les instances de l’Europe.
C’est un combat
à poursuivre lorsque l’on sait que plus de 60% des jeunes trans subissent des
violences dans leur famille, plus d’un jeune trans sur cinq doit fuir le
domicile parental.
Les
thérapies de conversion sont assimilées à de la torture par le conseil des
droits de l’homme de l’ONU. Pour le moment, elles ne sont interdites que dans
sept pays d’Europe, dont la France depuis seulement 2022.
Rappelons comme certaines lois sont
récentes :
C’est en 2001, que peuvent être condamnées les discriminations fondées sur
l'orientation sexuelle ; en 2013, que l'adoption est ouverte aux couples
de même sexe. La loi contre les discriminations transphobes date de 2012.
Ces lois d'égalité
et de protection n'auraient pas vu le jour sans l'action des associations et de
la société civile.
Affirmer
nos droits, protéger les lois qui protègent nos droits, s’informer, informer, se
mobiliser et rendre visibles nos combats pour l’égalité :
C’est
le sens que nous donnons, avec les organisatrices-eurs, à la marche des fiertés d’aujourd’hui.
21
juin 2025 - Bastia
RCFM
Corsenetinfos
mercredi 11 juin 2025
Huitième édition des plaidoiries pour les droits de l'Homme à Ajaccio et à Bastia
Des lycéennes et lycéens des lycées Antonini, de Balagne, Fesch, Finosello, Giocante, de Porto-Vecchio, Scamaroni se sont engagés en défense des droits de l'Homme.
France 3 Corse Via Stella - Reportage à Ajaccio au lycée Laëtitia
A Bastia, au lycée Giocante :
samedi 7 juin 2025
Deux enfants français tués à Gaza, un autre blessé : plainte pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide
Deux enfants français tués à Gaza, un autre blessé : plainte pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide
Communiqué LDH
Abderrahim, 6 ans, et Janna, 9 ans, deux enfants français, ont été tués à Gaza par des tirs de l’armée israélienne dans la nuit du 23 au 24 octobre 2023. Leur petit frère Omar, 2 ans et demi, a été quant à lui grièvement blessé.
La grand-mère des jeunes victimes ainsi que la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ont décidé de déposer une plainte avec constitution de partie civile auprès du pôle crime contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide. Il s’agira de la première plainte saisissant la justice française en se fondant sur la compétence personnelle passive, c’est-à-dire à raison de la nationalité française des victimes, pour poser la question de la responsabilité de ces crimes.
Cette plainte a vocation à contribuer à prévenir et poursuivre les personnes responsables, soldats ou politiques, du génocide en cours dans la Bande de Gaza, qui touche de manière indiscriminée toute la population civile de l’enclave.
Elle s’inscrit dans la continuité de la lutte contre l’impunité des auteurs de crimes internationaux, déjà initiée par une plainte portée par la LDH, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations membres palestiniennes, à l’encontre d’un soldat franco-israélien accusé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide, torture et complicité de ces crimes commis contre des prisonniers palestiniens.
La LDH n’aura de cesse de se mobiliser contre le génocide en cours.
Paris, le 6 juin 2025
« On peut vouloir assurer la sécurité de nos concitoyens sans remettre en cause notre État de droit » - Interview de Jean-Sébastien de Casalta
mercredi 4 juin 2025
En finir avec les traces antisémites du passé encore inscrites dans notre présent - Le musée d’Aléria ne portera plus le nom infâmant de Jérôme Carcopino
Lire le communiqué du 27 mai 2025 Le musée d’Aléria ne portera plus le nom infâmant de Jérôme Carcopino
Relire la tribune Ldh de mars 2024 En finir avec les traces antisémites du passé encore inscrites dans notre présent
Corse-Matin 04/06 :
jeudi 29 mai 2025
Tribune de Nathalie Tehio, présidente de la LDH : "La communauté internationale face à sa responsabilité : ne pas laisser détruire le peuple palestinien"
Israël « contrôle » Gaza de manière continue depuis 1967. En réponse à l’attaque du 7 octobre 2023, son gouvernement d’extrême droite met en œuvre une politique caractérisée de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, et ce que nombre de juristes qualifient de génocide. Depuis quelques semaines, c’est l’expulsion de la population avec un objectif d’annexion qui se déroule devant nos yeux.
Désormais, nombre de dirigeants qui refusaient de critiquer la politique menée par cette extrême droite, ou qui même la soutenaient en arguant qu’Israël ne mettait en œuvre que son droit à se défendre, ont décidé de ne plus couvrir ce qui se faisait. Ainsi, ont-ils pris conscience, enfin, que leur soutien les ferait apparaître aux yeux de toutes et tous complices du génocide à l’œuvre, aujourd’hui comme devant l’histoire.
Puisque celles et ceux qui dirigent les principales puissances ont décidé de s’exprimer, un premier verrou a donc sauté. Face à un Etat gouverné par l’extrême droite qui se considère intouchable, il faut que les actes accompagnent les paroles. Près de deux ans après les déclarations des ministres israéliens qui annonçaient sans rien cacher ce qui se déroule aujourd’hui devant nos yeux, il est urgent de réussir à arrêter l’opération en cours. Et la communauté internationale dispose de tous moyens nécessaires pour le faire.
* * *
Depuis vingt mois, une éternité, Israël s’emploie à détruire Gaza, et, pour agir sans témoin, en interdit l’accès aux journalistes, quand ceux-ci ne sont pas délibérément tués (plus de deux cents actuellement).
L’accumulation des morts par bombes d’une tonne, par première frappe puis duplication lorsque les secours étaient sur place, par destruction des hôpitaux et des écoles, des musées, de quartiers entiers… a traduit en évidence ce que des responsables israéliens avaient explicitement annoncé. Un processus génocidaire s’est mis en branle.
Il a donc fallu la toute récente période avec l’organisation revendiquée de la famine, de la privation de tout médicament, d’accès à l’eau… pour que vienne une condamnation de la part de ceux dont la voix manquait depuis tellement de temps.
On est avec Gaza dans ces moments d’histoire où la violence du plus fort semble ne pas se donner de limite, ces moments où rien ne semble pouvoir peser sur la situation pour y ramener du sens.
Face à cette hubris, nos protestations sont sans effet sur le gouvernement d’Israël, malgré le renfort de celles et ceux qui ont été trop longtemps aveugles ou ne voulaient pas voir. En revanche, l’élargissement des protestations doit nous permettre d’obtenir que nos gouvernements et l’Union européenne exercent enfin une pression efficace sur les dirigeants d’Israël, pour mettre fin immédiatement à la politique génocidaire menée à Gaza.
Au-delà de Gaza, il n’échappe à personne que la politique des dirigeants d’Israël est un tout, qui se développe en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, vis-à-vis de la population des Palestiniens d’Israël, au Liban, en Syrie… Il n’y aurait aucune rationalité à accepter la politique qui y est mise en œuvre comme plus acceptable là qu’à Gaza, avec cette extrême droite qui ne se fixe aucune limite quant à la façon d’atteindre son objectif affirmé de destruction du fait national palestinien.
Combien de fois a-t-on entendu, quelle que soit la politique des dirigeants d’Israël, que toute critique était par nature antisémite, c’est-à-dire formulée parce qu’ils étaient juifs ? Combien de fois a-t-on entendu qu’Israël agissait comme il le faisait parce qu’il n’avait pas de partenaire pour faire la paix ? Ce sont les arguments que mettent encore et toujours en avant les dirigeants d’extrême droite, cette fois plus que jamais pour obtenir de la communauté internationale qu’elle ne se mêle pas d’un règlement du conflit. Car la « solution » qu’ils affirment vouloir ne prévoit aucunement que la population juive israélienne et la population palestinienne vivent côte à côte, en paix, en sécurité.
Alors oui, la communauté internationale doit prendre ses responsabilités face à une politique israélienne qui tente d’imposer la loi du plus fort contre le droit et la justice. On sait désormais tous ce qu’il va se passer si elle continue à laisser-faire, voire acquiesce passivement aux actes d’annexion et de contrôle des territoires. On ne peut l’accepter.
* * *
La LDH (Ligue des droits de l’Homme) est une organisation de défense des droits, de tous les droits, et de leur effectivité pour toutes et tous. C’est sa boussole pour analyser la réalité et indiquer ce qui doit changer.
Or, ce qui se joue également à Gaza ou en Cisjordanie, c’est la capacité du droit international humanitaire à contraindre les Etats au respect des règles qu’ils se sont données en ratifiant des conventions internationales. La Cour internationale de justice (CIJ) a enjoint à Israël de prendre un certain nombre de mesures, face à un risque plausible de génocide et les Etats membres de l’ONU auraient dû en imposer l’exécution. La CIJ a également ordonné la libération des otages par le Hamas.
L’Assemblée générale des Nations unies, se fondant sur un avis de la CIJ du 19 juillet 2024 a également indiqué (dans une résolution du 18 septembre 2024) que la présence continue de l’Etat d’Israël dans le Territoire palestinien occupé était illicite et elle lui a enjoint d’y mettre fin, outre les exigences de réparation du préjudice causé. La France a voté cette résolution qui a fixé la date butoir au retrait israélien à un an après (septembre 2025). Elle va bientôt co-présider une conférence internationale sur l’application des résolutions de l’ONU sur la Palestine. Elle se doit de les mettre en œuvre et notamment reconnaître l’Etat palestinien. De la même façon, elle doit veiller à exécuter les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale à l’encontre du chef d’Etat israélien et de l’ancien ministre de la défense, Yoav Gallant.
La France doit peser sur l’Union européenne pour activer l’article 2 de l’accord d’association avec Israël afin de suspendre l’application de ce traité, en raison de la violation grave des droits humains. Des sanctions doivent être prises. Et, bien entendu, le commerce des armes doit cesser avec Israël. Nous pouvons aussi agir pour peser sur ces prises de décision.
Il faut être conscient que sans le respect du droit international, ni la population juive israélienne ni la population palestinienne ne pourront vivre côte à côte, en paix et en sécurité.
Aujourd’hui plus que jamais, il nous faut agir et nous mobiliser pour mettre fin au pire !
Nathalie Tehio, présidente de la LDH
Projection du film "Un médecin pour la paix " - 4 juin au cinéma Le fogata - L'Ile-Rousse
Un médecin pour la paix
Izzeldin Abuelaish, premier médecin palestinien à travailler dans un hôpital israélien, voit sa maison bombardée en 2009, tuant trois de ses filles et une nièce. Malgré cette tragédie, il trouve la force de parler d'espoir et de réconciliation. Exilé depuis au Canada, il milite sans relâche pour la paix entre Israël et la Palestine, ce qui lui vaudra d’être nominé cinq fois pour le Prix Nobel de la Paix.
mardi 27 mai 2025
Le musée d’Aléria ne portera plus le nom infâmant de Jérôme Carcopino
Lors de sa dernière session, les 22 et 23 mai, l’Assemblée de
Corse a adopté un rapport sur les musées de Corse et leur dénomination. Concernant le
musée d’Aléria, le rapport précise qu’il ne portera plus le nom de Jérôme
Carcopino « ayant certes été un historien et un scientifique de la
Rome antique mais aussi, secrétaire d’Etat à l’instruction publique de Vichy,
ayant notamment appliqué avec zèle les lois d’exception de certaines catégories
de citoyens de la fonction publique». La ligue des droits de
l’Homme se félicite de cette décision.
Dans une tribune « En finir avec les traces antisémites du passé encore inscrites dans notre présent », publiée le 12 mars 2024 sur son blog et sur Corse net infos, elle avait demandé « que la dénomination actuelle du musée d’Aléria, portant le nom de Jérôme Carcopino soit retirée », rappelant que « cet homme participa aux lois d’aryanisation du régime de Vichy. Il collecta les déclarations individuelles des personnels de l’Éducation nationale de non-affiliation aux sociétés secrètes, de non-appartenance à « la race juive » et de possession de la nationalité française à titre originaire. Il écrivit au maréchal Pétain pour demander l’examen de la question de la limitation du nombre d’étudiants juifs à admettre dans le supérieur en vue de limiter leur accès ultérieur aux professions libérales. Un numerus clausus avait dès lors été immédiatement envisagé comme un renforcement de la politique d’aryanisation de Vichy. La loi du 21 juin 1941 dont il fut signataire, précisait : « le numerus clausus des étudiants juifs admis à suivre les cours de l’enseignement supérieur ne peut excéder 3% ». Il alla encore plus loin dans une lettre à Xavier Vallat, le commissaire général aux questions juives de Pétain en indiquant « s’étonner que cette loi ne vise que les Écoles ressortissant à [son] Secrétariat d’État et que des mesures analogues n’aient pas été prises par des Établissements tels que l’École Polytechnique, l’École des Mines, l’Institut Agronomique, etc. auxquels sembleraient normalement devoir s’appliquer les règles du numerus clausus ». La LDH concluait sa tribune en ces termes : « Cette liste des engagements antisémites de Carcopino n’est pas exhaustive. Elle est suffisante pour dire la nécessité de retirer son nom de la dénomination d’un espace public voué à la recherche et à l’éducation. »
jeudi 22 mai 2025
Décès de Noëlle VINCENSINI : une grande dame nous a quittés
C’est avec une profonde tristesse que les ligueuses et les ligueurs de Corse ont appris le décès de Noëlle VINCENSINI. Son nom est à jamais associé à la déportation et à la Résistance, à son combat contre les racismes et pour le droit des étrangers. Noëlle était une belle conscience universelle. Ses engagements tout au long de sa vie lui ont valu le respect de beaucoup mais aussi la haine de ceux qu’elle n’a cessé de combattre. En ces temps d’inquiétude, face à la montée des extrêmes droites ici comme ailleurs, face à la banalisation des guerres dans le monde, Noëlle nous transmet un message d’importance : il n’y a pas de fatalité. Il n’y a pas d’histoire déjà écrite, toujours recommencée. Il y a notre capacité, notre responsabilité à dire non. Lorsque des femmes, des hommes, des enfants sont victimes de violences liées à leur origine, leur genre, leur opinion – Lorsque des populations civiles fuient la guerre ou la misère et demandent un asile – Lorsque des peuples sont victimes de nettoyage ethnique et de génocide, nous ne pouvons rester silencieux ou simplement commentateurs. Il nous faut agir. Plus que jamais, les combats portés par Noëlle doivent nous inspirer. A ses enfants, à ses proches, la ligue des droits de l’Homme de Corse adresse ses condoléances.
France 3 Corse Via Stella 22/05
France 3 Corse Via Stella 23/05
Corse-Matin 23/05 :
Archives INA - Manifestation contre le racisme - Ajaccio - 2004