Mardi 19 novembre, se tiendra un procès concernant des propos qui ont ciblé sur le réseau social U Levante et Le Garde. La justice dira s’il y a diffamation et injures publiques. Pour le moins, la ligue des droits de l’Homme considère la publication de la liste des responsables associatifs avec notamment leur adresse, comme une méthode délétère consistant à jeter en pâture au public le nom de ces personnes dans un contexte de vives tensions. Depuis plusieurs jours, une vidéo relance cette polémique en visant à nouveau les associations de l’environnement, et nommément une responsable, accusées d’agir comme des associations criminelles sans qu’aucune plainte ne vienne en appui à ces propos. Un appel à les « enterrer » est lancé aux Corses. Il faut que cesse au plus vite cet engrenage qui ne semble plus avoir de limites. La LDH en appelle à la sérénité des débats, à l’apaisement et à un retour à la raison. Elle apporte son soutien aux associations de l’environnement.
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- "Islamo-gauchisme" : stopper la confusion et les polémiques stériles
- La rubrique de Francine DEMICHEL, professeur de droit à la retraite, membre du bureau de la section corse de la LDH
- RETOURS SUR L'HISTOIRE DE LA LDH suite aux accusations du gouvernement
"La Ligue ne se borne pas à prendre en charge la portion de justice inscrite dans la loi ; elle veut inscrire dans la loi la totalité de la justice." Victor BASCH au Congrès de 1929. Il a été président de la LDH de 1926 à 1944. Il fut assassiné avec sa femme Ilona par la milice française le 10 janvier 1944.
samedi 16 novembre 2024
mercredi 6 novembre 2024
Rassemblement de soutien à Paul Watson ce 6 novembre à Ajaccio
Protéger les baleines n’est pas un crime – Les chasser en est un.
La ligue des droits de l’Homme remercie les
organisateurs de ce rassemblement qui nous permet de porter ensemble ici notre
soutien à Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, détenu au Groenland et de
nous associer à la mobilisation internationale que ce traitement injuste du
militant écologiste suscite.
Cela fait maintenant près de 4 mois que Paul
Watson a été arrêté en exécution d’un mandat d’arrêt international émis par le
Japon pour des accusations remontant à 2010.
Ce qui est en cause, ce sont ses actions liées à
son combat pour la protection des baleines et donc pour l’application du droit
international.
On le sait, il est illégal de chasser les
baleines. La pêche commerciale en a été interdite en 1986.
De nombreuses espèces de ce mammifère étaient et
restent menacées d’extinction. La principale cause en est la chasse à laquelle
s’ajoute aujourd’hui la dégradation des fonds marins.
Mais le Japon, avec l’Islande et la Norvège, se
sont affranchis du droit international. Ils ont continué à tuer les baleines.
Le Japon a même quitté la commission baleinière internationale en 2019. En
mai 2024, il a mis en activité un navire-usine susceptible de capturer 200
baleines d’ici à la fin de l’année.
C’est un Etat aux pratiques illégales dans le
champ de la protection de la biodiversité, qui prétend arrêter un militant qui
se bat pour le respect du droit international en la matière, pour la sauvegarde
des mammifères marins, symboles d’un monde animal devenu vulnérable – en voie
de disparition.
Nous dénonçons la criminalisation de son
engagement écologiste et l’arbitraire auquel Paul Watson est soumis.
Conditions de son arrestation, détention
prolongée par quatre fois, mise à mal de la présomption d’innocence par cette
détention provisoire abusive, absence de traduction lors de ses auditions en
prison, témoignage contre lui obtenu par la pression... Tout se met en place
pour que le militant écologiste soit extradé puis jugé et condamné lourdement
au Japon. Cela témoigne également de la volonté de ce pays d’intimider tous
ceux qui seraient tentés de s’opposer à ses pratiques.
Nous sommes nombreux à demander au président de
la République et au premier ministre de renouveler leur soutien à Paul Watson
et d’obtenir du Danemark sa libération.
Nous demandons d’accueillir cet homme dont
l’action consacrée à la préservation de la biodiversité, à l’heure où elle n’a
jamais été aussi menacée, est d’intérêt général et vise à protéger notre bien
commun. Nous attendons de la France de répondre favorablement à sa demande de
nationalité française, ce qui constituerait une protection de première
importance contre un risque évident d’acharnement policier et judiciaire du
Japon.
mardi 22 octobre 2024
Message de Sam ASSIMA : "Merci de m’avoir protégé"
"Sans-papier et sans abri, les gestes de solidarité que j’ai rencontrés en Corse ont été nombreux. Je remercie toutes les personnes qui m’ont soutenu et accompagné.
Au regard de mes diplômes acquis en France depuis plus de dix ans, obtenir un titre de séjour étudiant me semblait envisageable. Afin d’étudier ma situation, j’ai sollicité le Président de l’Université de Corse qui a obtenu de la Préfecture de Haute-Corse le report d’un mois de mon obligation de quitter le territoire français (OQTF), le temps d’examiner mon dossier.
Cette piste n’a pu se concrétiser mais le délai dont j’ai bénéficié m’a permis d’approfondir mon projet d’insertion professionnelle. Sélectionné sur la base d’un projet d’entreprise, j’ai été accepté dans un centre de formation à Bastia à un programme d’accompagnement à la création d’entreprise. La préfecture de Haute-Corse n’a pas tenu compte de cette évolution. Craignant une fuite de ma part, elle m’a placé en rétention administrative alors que je me présentais au commissariat pour pointer, respectant ainsi les contraintes de mon assignation à résidence.
Suite à l’action de Maître Jean André Albertini, intervenu au nom de la LDH, j’ai été remis en liberté, le tribunal judiciaire de Marseille jugeant ma rétention irrégulière. Sur les conseils de mon avocat, j’ai déposé une demande d’asile pour des raisons personnelles qui signifient pour moi une mise en danger en cas d’expulsion dans mon pays d’origine le Togo. La procédure est en cours.
Sans la solidarité rencontrée en Corse, j’aurai été expulsé depuis près de deux mois. Encore une fois, merci de m’avoir protégé.
Sam ASSIMA"
vendredi 11 octobre 2024
Communiqué - Sam Assima remis en liberté.
"Sam Assima remis en liberté. Tel est le jugement prononcé, et confirmé en appel, par le tribunal judiciaire de Marseille à l’encontre de la préfecture de Haute-Corse. Le juge a constaté que l’argument justifiant cette privation de liberté, le risque de fuite, ne correspondait pas à la réalité. En effet, monsieur Assima a été interpellé alors qu’il se présentait au commissariat de Bastia pour pointer conformément à ce que lui imposait son assignation à résidence.
D’autre part, la demande de prolongation de sa rétention voulue par la préfecture de Bastia a été également considérée comme irrégulière puisque déposée hors délai.
Etranger ou pas, en rétention ou en prison, priver une personne de son droit d’aller et venir constitue une mesure privative de liberté conséquente qui ne peut se soustraire aux exigences de la loi. C’est ce que rappelle le juge à la préfecture de Haute-Corse. Il en va ainsi de l’Etat de droit."
Corse-Matin 12/10 :
mardi 1 octobre 2024
lundi 30 septembre 2024
Eloignement de M. ASSIMA par la préfecture de Haute-Corse
Ce lundi 30/09 au soir, la préfecture de Haute-Corse a envoyé Sam ASSIMA en centre de rétention administrative sur le continent.
Malgré la demande d’admission exceptionnelle adressée au préfet de Haute-Corse, malgré le recours en annulation de l’arrêté de maintien en rétention, malgré l’engagement de la procédure de demande d’asile, malgré l’attention exprimée publiquement au parcours de ce jeune homme, la préfecture est restée sans appel.
Elle a agi pour éloigner Sam ASSIMA des nombreuses personnes qui le soutiennent mais aussi de son avocat, Maître Jean-André ALBERTINI à ses côtés pour le défendre.
Comme un geste fort de solidarité, des camarades de promotion de Sam ASSIMA, qui l’ont côtoyé pendant plusieurs mois au cours de leur formation, ont adressé à la ligue des droits de l’Homme le témoignage de leur soutien afin qu’il soit diffusé.
« Nous
avons appris par la presse que la Ligue des Droits de l'Homme
accompagnait Monsieur Sam Assima dans sa démarche de demande de
régularisation malheureusement soldée par un refus préfectoral de
maintien sur le territoire.
Nous souhaitons exprimer aujourd’hui par ce courrier notre soutien à Sam Assima.
Il a été, le semestre dernier, notre camarade de promotion lors d'une
session d'accompagnement de projet entrepreneurial à Bastia. Nous sommes
inquiets pour sa vie en cas d’expulsion du territoire.
Sa situation précaire risque de basculer de manière irréversible alors
qu'il est déterminé à mener à bien un projet d'entrepreneuriat
ambitieux, contribuant au rayonnement économique du territoire. Or cela
semble compromis s'il est expulsé car il sera contraint de tout
reprendre à zéro dans ce pays où il n'a plus d'attaches depuis des
années.
Au cours de ces trois mois que nous avons passés ensemble en formation,
Sam Assima a fait preuve de beaucoup de bienveillance à l'égard de
tous, et s’est toujours montré positif dans ses remarques pertinentes,
respectueuses de notre personne et de notre propre projet.
Sa persévérance dans le travail, sa faculté de prendre en compte la
parole de l'autre sont quelques-unes des qualités qui nous ont
profondément touchés. Marilyn Peyrabout, Léa Saby, Anne-Solen Gourdon, VMD-O, Danielle Minichetti - camarades de promotion."
Ajaccio le 01/10/2024
Corse-Matin 2 / 10 :
dimanche 29 septembre 2024
Soutien à M. ASSIMA dans sa demande de régularisation
Suite à la décision de mise à exécution par la préfecture de Haute-Corse de l’OQTF de M.ASSIMA, celui-ci a été placé en rétention administrative à Bastia, ce vendredi 29 septembre. La LDH qui poursuit l’accompagnement de M. ASSIMA dans sa volonté de vivre en France a alors dépêché Maître Jean-André ALBERTINI.
Maître ALBERTINI, au nom de la LDH, s’est entretenu avec le jeune homme dès son placement en rétention vendredi. M. ASSIMA, en situation d’imminence de son expulsion, lui a confié une information permettant d’engager une demande de régularisation au titre du droit d’asile. Sur la base de cet élément nouveau, reconnu par la Cour Nationale de Droit d’Asile, Maître ALBERTINI a engagé une procédure de demande d’asile. Cette demande a été adressée au Préfet de Haute-Corse.
Corse-Matin 30/09
vendredi 27 septembre 2024
Un simple geste d'humanité suffirait
La ligue des droits de l’Homme qui accompagnait monsieur Assima dans sa demande de régularisation sur le territoire national vient d’apprendre la décision défavorable de la préfecture de Haute-Corse.
Malgré la mobilisation de nombreux acteurs, malgré la persévérance de monsieur Assima à construire un projet cohérent d’insertion professionnelle, la préfecture a décidé de ne pas le maintenir en France.
Pourtant, monsieur Assima dispose d’un projet crédible. Il peut s’appuyer sur des formations dans les domaines de la comptabilité et du management avec un diplôme universitaire (DU) et un master of business administration (MBA), respectivement certifié et validé par l’Etat. Afin de finaliser son projet d’entreprise solidaire, il s’est inscrit à un organisme bastiais reconnu.
Son expulsion est programmée pour ce lundi.
Après plus de 12 années en Europe dont plus de 9 en France, monsieur Assima devrait être renvoyé au Togo, dans un pays où il n’a plus de liens, où personne ne l'attend, un pays particulièrement instable, confronté à des offensives répétées de groupes islamistes, avec des risques évidents pour les populations civiles.
Ajaccio, le 27/09/2024
Corse-Matin 28/09
mardi 24 septembre 2024
Soutien à SOS Méditerranée cible d'attaques inacceptables d'organisations d'extrême-droite
La section présente ce 23/09 en soutien à l'association SOS Méditerranée à la projection du film "MotherShip" de M.Cravatte au festival Arte Mare à Bastia en présence de Sophie BEAU, directrice générale de SOS Méditerranée.
Déclaration de la LDH à l'ouverture de la séance en solidarité avec SOS Méditerranée :
Quelques
messages sur le réseau social contre la venue de SOS Méditerranée au parc Galéa
auront suffi à faire annuler la réunion que devait y tenir cette association.
Peut-on accepter que les organisations à l’origine de cette mauvaise agitation imposent
leur loi en provoquant la censure du droit de réunion d’une association.
Peut-on accepter la mise à l’index de cette association dont la mission
principale est de sauver des vies en mer dans le cadre du droit maritime. La
Ligue des droits de l’Homme rappelle qu’en septembre 2019, un navire de la
Corsica Linea avait agi dans ce même cadre en sauvant 18 exilés dont des
enfants dérivant dans une embarcation de fortune en Méditerranée. La LDH avait
salué ce geste de solidarité de l’équipage de la Corsica Linea qui expliquait
avoir agi au nom du « principe de solidarité des gens de mer ».
Depuis
sa création en 2015, SOS Méditerranée n’a cessé de répéter ce geste de
solidarité secourant, recueillant et soignant des dizaines de milliers
d’hommes, de femmes et d’enfants. C’est cette association que nous recevons
aujourd’hui à Bastia et nous sommes révoltés par les mots nauséeux et
calomnieux diffusés, dont ceux d’un responsable d’une organisation
d’extrême-droite corse accusant les personnes engagées dans cette solidarité
des gens de la mer, de traite d’êtres humains.
La
venue de SOS Méditerranée en Corse se donne pour objectif d’en appeler à des
bénévoles corses afin d’informer sur les drames humanitaires qui se déroulent
en Méditerranée. Peut-on accepter que cette autre mission de l’association soit
empêchée en Corse par des messages inspirés par l’extrême-droite et que les
Corses qui le souhaitent ne puissent agir en solidarité avec SOS Méditerranée.
La
ligue des droits de l’Homme soutient SOS Méditerranée dans sa recherche de
bénévoles en Corse comme elle a soutenu cette association quand une organisation
d’extrême-droite a attaqué et occupé ses locaux à Marseille en 2018 après s’en
être pris violemment aux salarié-e-s de l’association. Elle continue à la
soutenir comme ce fut le cas lorsque des navires de SOS Méditerranée
transportant des centaines d’exilés, hommes, femmes et enfants, se voyaient
interdire par le gouvernement italien l’accès à un port. Il fallait que ces
bateaux accostent au plus près, en Corse, et au plus vite pour sauver ces
personnes suite à l’épuisement des ressources disponibles à bord des bateaux
pour boire, manger et se soigner. La LDH continuera à être au côté de SOS Méditerranée
lorsque sera établi son réseau de bénévoles en Corse.
SOS
Méditerranée a sa place en Corse car ici aussi résonnent les paroles prononcées
par le pape François à Marseille, il y a juste un an : “Nous ne pouvons pas nous résigner à voir des êtres humains
traités comme des monnaies d'échange, emprisonnés et torturés de manière atroce
; nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par des
trafics odieux et le fanatisme de l'indifférence. Les personnes qui risquent de
se noyer, lorsqu’elles sont abandonnées sur les flots, doivent être secourues.
C'est un devoir d'humanité, c'est un devoir de civilisation !”