samedi 16 novembre 2024

Une inquiétante polémique contre les associations de l’environnement.

Mardi 19 novembre, se tiendra un procès concernant des propos qui ont ciblé sur le réseau social U Levante et Le Garde. La justice dira s’il y a diffamation et injures publiques. Pour le moins, la ligue des droits de l’Homme considère la publication de la liste des responsables associatifs avec notamment leur adresse, comme une méthode délétère consistant à jeter en pâture au public le nom de ces personnes dans un contexte de vives tensions. Depuis plusieurs jours, une vidéo relance cette polémique en visant à nouveau les associations de l’environnement, et nommément une responsable, accusées d’agir comme des associations criminelles sans qu’aucune plainte ne vienne en appui à ces propos. Un appel à les « enterrer » est lancé aux Corses. Il faut que cesse au plus vite cet engrenage qui ne semble plus avoir de limites. La LDH en appelle à la sérénité des débats, à l’apaisement et à un retour à la raison. Elle apporte son soutien aux associations de l’environnement.

Corsenetinfos

mercredi 6 novembre 2024

Rassemblement de soutien à Paul Watson ce 6 novembre à Ajaccio

 Protéger les baleines n’est pas un crime – Les chasser en est un.

La ligue des droits de l’Homme remercie les organisateurs de ce rassemblement qui nous permet de porter ensemble ici notre soutien à Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, détenu au Groenland et de nous associer à la mobilisation internationale que ce traitement injuste du militant écologiste suscite.

Cela fait maintenant près de 4 mois que Paul Watson a été arrêté en exécution d’un mandat d’arrêt international émis par le Japon pour des accusations remontant à 2010.

Ce qui est en cause, ce sont ses actions liées à son combat pour la protection des baleines et donc pour l’application du droit international.

On le sait, il est illégal de chasser les baleines. La pêche commerciale en a été interdite en 1986.

De nombreuses espèces de ce mammifère étaient et restent menacées d’extinction. La principale cause en est la chasse à laquelle s’ajoute aujourd’hui la dégradation des fonds marins.

Mais le Japon, avec l’Islande et la Norvège, se sont affranchis du droit international. Ils ont continué à tuer les baleines. Le Japon a même quitté la commission baleinière internationale en 2019. En mai 2024, il a mis en activité un navire-usine susceptible de capturer 200 baleines d’ici à la fin de l’année.

C’est un Etat aux pratiques illégales dans le champ de la protection de la biodiversité, qui prétend arrêter un militant qui se bat pour le respect du droit international en la matière, pour la sauvegarde des mammifères marins, symboles d’un monde animal devenu vulnérable – en voie de disparition.

Nous dénonçons la criminalisation de son engagement écologiste et l’arbitraire auquel Paul Watson est soumis.

Conditions de son arrestation, détention prolongée par quatre fois, mise à mal de la présomption d’innocence par cette détention provisoire abusive, absence de traduction lors de ses auditions en prison, témoignage contre lui obtenu par la pression... Tout se met en place pour que le militant écologiste soit extradé puis jugé et condamné lourdement au Japon. Cela témoigne également de la volonté de ce pays d’intimider tous ceux qui seraient tentés de s’opposer à ses pratiques.

Nous sommes nombreux à demander au président de la République et au premier ministre de renouveler leur soutien à Paul Watson et d’obtenir du Danemark sa libération.

Nous demandons d’accueillir cet homme dont l’action consacrée à la préservation de la biodiversité, à l’heure où elle n’a jamais été aussi menacée, est d’intérêt général et vise à protéger notre bien commun. Nous attendons de la France de répondre favorablement à sa demande de nationalité française, ce qui constituerait une protection de première importance contre un risque évident d’acharnement policier et judiciaire du Japon.


mardi 22 octobre 2024

Message de Sam ASSIMA : "Merci de m’avoir protégé"

"Sans-papier et sans abri, les gestes de solidarité que j’ai rencontrés en Corse ont été nombreux. Je remercie toutes les personnes qui m’ont soutenu et accompagné.

Au regard de mes diplômes acquis en France depuis plus de dix ans, obtenir un titre de séjour étudiant me semblait envisageable. Afin d’étudier ma situation, j’ai sollicité le Président de l’Université de Corse qui a obtenu de la Préfecture de Haute-Corse le report d’un mois de mon obligation de quitter le territoire français (OQTF), le temps d’examiner mon dossier.

Cette piste n’a pu se concrétiser mais le délai dont j’ai bénéficié m’a permis d’approfondir mon projet d’insertion professionnelle. Sélectionné sur la base d’un projet d’entreprise, j’ai été accepté dans un centre de formation à Bastia à un programme d’accompagnement à la création d’entreprise. La préfecture de Haute-Corse n’a pas tenu compte de cette évolution. Craignant une fuite de ma part, elle m’a placé en rétention administrative alors que je me présentais au commissariat pour pointer, respectant ainsi les contraintes de mon assignation à résidence.

Suite à l’action de Maître Jean André Albertini, intervenu au nom de la LDH, j’ai été remis en liberté, le tribunal judiciaire de Marseille jugeant ma rétention irrégulière. Sur les conseils de mon avocat, j’ai déposé une demande d’asile pour des raisons personnelles qui signifient pour moi une mise en danger en cas d’expulsion dans mon pays d’origine le Togo. La procédure est en cours.

Sans la solidarité rencontrée en Corse, j’aurai été expulsé depuis près de deux mois. Encore une fois, merci de m’avoir protégé.

Sam ASSIMA"

Corse-Matin

vendredi 11 octobre 2024

Communiqué - Sam Assima remis en liberté.

 "Sam Assima remis en liberté. Tel est le jugement prononcé, et confirmé en appel,  par le tribunal judiciaire de Marseille à l’encontre de la préfecture de Haute-Corse. Le juge a constaté que l’argument justifiant cette privation de liberté, le risque de fuite, ne correspondait pas à la réalité. En effet, monsieur Assima a été interpellé alors qu’il se présentait au commissariat de Bastia pour pointer conformément à ce que lui imposait son assignation à résidence.

D’autre part, la demande de prolongation de sa rétention voulue par la préfecture de Bastia a été également considérée comme irrégulière puisque déposée hors délai.

Etranger ou pas, en rétention ou en prison, priver une personne de son droit d’aller et venir constitue une mesure privative de liberté conséquente qui ne peut se soustraire aux exigences de la loi. C’est ce que rappelle le juge à la préfecture de Haute-Corse. Il en va ainsi de l’Etat de droit."

Corse-Matin 

France 3 Corse Via Stella 

Corse-Matin 12/10 :


lundi 30 septembre 2024

Eloignement de M. ASSIMA par la préfecture de Haute-Corse

 Ce lundi 30/09 au soir, la préfecture de Haute-Corse a envoyé Sam ASSIMA en centre de rétention administrative sur le continent.

Malgré la demande d’admission exceptionnelle adressée au préfet de Haute-Corse, malgré le recours en annulation de l’arrêté de maintien en rétention, malgré l’engagement de la procédure de demande d’asile, malgré l’attention exprimée publiquement au parcours de ce jeune homme, la préfecture est restée sans appel.

Elle a agi pour éloigner Sam ASSIMA des nombreuses personnes qui le soutiennent mais aussi de son avocat, Maître Jean-André ALBERTINI à ses côtés pour le défendre.

Comme un geste fort de solidarité, des camarades de promotion de Sam ASSIMA, qui l’ont côtoyé pendant plusieurs mois au cours de leur formation, ont adressé à la ligue des droits de l’Homme le témoignage de leur soutien afin qu’il soit diffusé.

« Nous avons appris par la presse que la Ligue des Droits de l'Homme accompagnait Monsieur Sam Assima dans sa démarche de demande de régularisation malheureusement soldée par un refus préfectoral de maintien sur le territoire.
Nous souhaitons exprimer aujourd’hui par ce courrier notre soutien à Sam Assima.
Il a été, le semestre dernier, notre camarade de promotion lors d'une session d'accompagnement de projet entrepreneurial à Bastia. Nous sommes inquiets pour sa vie en cas d’expulsion du territoire.
Sa situation précaire risque de basculer de manière irréversible alors qu'il est déterminé à mener à bien un projet d'entrepreneuriat ambitieux, contribuant au rayonnement économique du territoire. Or cela semble compromis s'il est expulsé car il sera contraint de tout reprendre à zéro dans ce pays où il n'a plus d'attaches depuis des années.
Au cours de ces trois mois que nous avons passés ensemble en formation, Sam Assima a fait preuve de beaucoup de bienveillance à l'égard de tous, et s’est toujours montré positif dans ses remarques pertinentes, respectueuses de notre personne et de notre propre projet.
Sa persévérance dans le travail, sa faculté de prendre en compte la parole de l'autre sont quelques-unes des qualités qui nous ont profondément touchés. Marilyn Peyrabout, Léa Saby, Anne-Solen Gourdon,  VMD-O, Danielle Minichetti  - camarades de promotion."

Ajaccio le 01/10/2024

France 3 Corse Via Stella

Corse Matin

Corse-Matin 2 / 10 :

Droits sociaux : la section aux côtés des syndicats ce 1er octobre à Ajaccio

 France 3 Corse

dimanche 29 septembre 2024

Soutien à M. ASSIMA dans sa demande de régularisation

 Suite à la décision de mise à exécution par la préfecture de Haute-Corse de l’OQTF de M.ASSIMA, celui-ci a été placé en rétention administrative à Bastia, ce vendredi 29 septembre. La LDH qui poursuit l’accompagnement de M. ASSIMA dans sa volonté de vivre en France a alors dépêché  Maître Jean-André ALBERTINI.

Maître ALBERTINI, au nom de la LDH, s’est entretenu avec le jeune homme dès son placement en rétention vendredi. M. ASSIMA, en situation d’imminence de son expulsion, lui a confié une information permettant d’engager une demande de régularisation au titre du droit d’asile. Sur la base de cet élément nouveau, reconnu par la Cour Nationale de Droit d’Asile, Maître ALBERTINI a engagé une procédure de demande d’asile. Cette demande a été adressée au Préfet de Haute-Corse.

Corse-Matin 

France 3 Corse 

Corsenetinfos

Corse-Matin 30/09 

vendredi 27 septembre 2024

Un simple geste d'humanité suffirait

 La ligue des droits de l’Homme qui accompagnait monsieur Assima dans sa demande de régularisation sur le territoire national vient d’apprendre la décision défavorable de la préfecture de Haute-Corse.

Malgré la mobilisation de nombreux acteurs, malgré la persévérance de monsieur Assima à construire un projet cohérent d’insertion professionnelle, la préfecture a décidé de ne pas le maintenir en France.

Pourtant, monsieur Assima dispose d’un projet crédible. Il peut s’appuyer sur des formations dans les domaines de la comptabilité et du management avec un diplôme universitaire (DU) et un master of business administration (MBA), respectivement certifié et validé par l’Etat. Afin de finaliser son projet d’entreprise solidaire, il s’est inscrit à un organisme bastiais reconnu.

Son expulsion est programmée pour ce lundi.

Après plus de 12 années en Europe dont plus de 9 en France, monsieur Assima devrait être renvoyé au Togo, dans un pays où il n’a plus de liens, où personne ne l'attend, un pays particulièrement instable, confronté à des offensives répétées de groupes islamistes, avec des risques évidents pour les populations civiles.

Ajaccio, le 27/09/2024

France 3 Corse Via Stella

Corse Matin 

Corse-Matin 28/09 

mardi 24 septembre 2024

Soutien à SOS Méditerranée cible d'attaques inacceptables d'organisations d'extrême-droite

 La section présente ce 23/09 en soutien à l'association SOS Méditerranée à la projection du film "MotherShip" de M.Cravatte au festival Arte Mare à Bastia en présence de Sophie BEAU, directrice générale de SOS Méditerranée.

Déclaration de la LDH à l'ouverture de la séance en solidarité avec SOS Méditerranée :

"Inacceptable !

Quelques messages sur le réseau social contre la venue de SOS Méditerranée au parc Galéa auront suffi à faire annuler la réunion que devait y tenir cette association. Peut-on accepter que les organisations à l’origine de cette mauvaise agitation imposent leur loi en provoquant la censure du droit de réunion d’une association. Peut-on accepter la mise à l’index de cette association dont la mission principale est de sauver des vies en mer dans le cadre du droit maritime. La Ligue des droits de l’Homme rappelle qu’en septembre 2019, un navire de la Corsica Linea avait agi dans ce même cadre en sauvant 18 exilés dont des enfants dérivant dans une embarcation de fortune en Méditerranée. La LDH avait salué ce geste de solidarité de l’équipage de la Corsica Linea qui expliquait avoir agi au nom du « principe de solidarité des gens de mer ».

Depuis sa création en 2015, SOS Méditerranée n’a cessé de répéter ce geste de solidarité secourant, recueillant et soignant des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. C’est cette association que nous recevons aujourd’hui à Bastia et nous sommes révoltés par les mots nauséeux et calomnieux diffusés, dont ceux d’un responsable d’une organisation d’extrême-droite corse accusant les personnes engagées dans cette solidarité des gens de la mer, de traite d’êtres humains.

La venue de SOS Méditerranée en Corse se donne pour objectif d’en appeler à des bénévoles corses afin d’informer sur les drames humanitaires qui se déroulent en Méditerranée. Peut-on accepter que cette autre mission de l’association soit empêchée en Corse par des messages inspirés par l’extrême-droite et que les Corses qui le souhaitent ne puissent agir en solidarité avec SOS Méditerranée.

La ligue des droits de l’Homme soutient SOS Méditerranée dans sa recherche de bénévoles en Corse comme elle a soutenu cette association quand une organisation d’extrême-droite a attaqué et occupé ses locaux à Marseille en 2018 après s’en être pris violemment aux salarié-e-s de l’association. Elle continue à la soutenir comme ce fut le cas lorsque des navires de SOS Méditerranée transportant des centaines d’exilés, hommes, femmes et enfants, se voyaient interdire par le gouvernement italien l’accès à un port. Il fallait que ces bateaux accostent au plus près, en Corse, et au plus vite pour sauver ces personnes suite à l’épuisement des ressources disponibles à bord des bateaux pour boire, manger et se soigner. La LDH continuera à être au côté de SOS Méditerranée lorsque sera établi son réseau de bénévoles en Corse.

SOS Méditerranée a sa place en Corse car ici aussi résonnent les paroles prononcées par le pape François à Marseille, il y a juste un an : “Nous ne pouvons pas nous résigner à voir des êtres humains traités comme des monnaies d'échange, emprisonnés et torturés de manière atroce ; nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l'indifférence. Les personnes qui risquent de se noyer, lorsqu’elles sont abandonnées sur les flots, doivent être secourues. C'est un devoir d'humanité, c'est un devoir de civilisation !”

Corsenetinfos