mercredi 10 mai 2017

La section a participé au rassemblement de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim.



Corsica Palestina lance un appel au soutien à la grève de la faim des prisonniers palestiniens, rejoint par :
-La Ligue des Droits de l’Homme
-Per a Pace
-Utopia Droits Paysans
-Les Fédérations Corse du Sud et Haute Corse du PCF
-CGT 2A
-APTCA (association populaire des tunisiens de Corse et amis)
-Dominique Bucchini, élu territorial,
-Michel Stefani ,élu territorial,
-Paul Antoine Lucciani, élu municipal Ajaccio
Rendez-vous mercredi 10 mai à 18h30 devant la préfecture d’Ajaccio
« Pourquoi nous sommes en grève de la faim dans les prisons d’Israël »
Par Marwan Barghouti dirigeant et parlementaire palestinien incarcéré :
« Prison de Hadarim, Israël — Ayant passé les 15 dernières années dans une prison israélienne, j’ai été à la fois témoin et victime du système illégal israélien d’arrestations collectives arbitraires et des mauvais traitements des prisonniers palestiniens. Après avoir épuisé toutes les autres options, j’ai décidé que le seul choix pour résister à ces mauvais traitements était de se mettre en grève de la faim. Quelque 1 000 prisonniers palestiniens ont décidé de participer à cette grève de la faim, qui commence aujourd’hui ,17 avril 2017, la journée que nous célébrons ici comme la Journée des Prisonniers. Faire la grève de la faim est la forme la plus pacifique de résistance qui existe. Elle fait souffrir uniquement ceux qui y participent et ceux qui leur sont chers, dans l’espoir que leur estomac vide et leur sacrifice aideront à ce que le message trouve un écho au-delà des limites de leur sombre cellule.
(le 5 mai 2017 Au 19ème jour de la grève de la faim ils sont maintenant 2000 !)
Des décennies d’expérience ont prouvé que le système israélien inhumain d’occupation coloniale et militaire a pour but de briser le courage des prisonniers et de la nation à laquelle ils appartiennent, en infligeant des souffrances à leur corps, en les séparant de leur famille et de leur société, en faisant usage de mesures humiliantes pour les obliger à se soumettre.
Malgré de tels traitements, nous ne nous soumettrons pas.
Par notre grève de la faim, nous cherchons à mettre un terme à ces mauvais traitements.
Israël a créé un double régime juridique, une forme d’apartheid judiciaire, qui assure une quasi-impunité aux Israéliens qui commettent des crimes contre les Palestiniens, tout en criminalisant la présence et la résistance palestiniennes. Les tribunaux d’Israël sont une parodie de justice, et sont clairement des instruments de l’occupation coloniale et militaire.
Parmi les centaines de milliers de Palestiniens qu’Israël a emmené en captivité il y a des enfants, des femmes, des parlementaires, des activistes, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme, des universitaires, des personnalités politiques, des militants, des passants, des membres de la famille des prisonniers. Et tout cela avec un seul but : enterrer les aspirations légitimes d’une nation toute entière.
Au lieu de cela, cependant, les prisons d’Israël sont devenues le berceau d’un mouvement durable pour l’autodétermination palestinienne. Cette nouvelle grève de la faim démontrera une fois encore que le mouvement des prisonniers est la boussole qui guide notre combat, le combat pour la Liberté et la Dignité, nom que nous avons choisi pour cette nouvelle étape dans notre longue marche vers la liberté.
Israël a cherché à tous nous marquer au fer en tant que terroristes pour légitimer ses violations du droit, parmi lesquelles les arrestations collectives arbitraires, les tortures, les mesures punitives et les restrictions rigoureuses. Dans la volonté israélienne de saper la lutte palestinienne pour la liberté, un tribunal israélien m’a condamné à cinq peines de prison à perpétuité et à 40 ans de prison au cours d’un procès transformé en spectacle politique qui a été dénoncé par les observateurs internationaux.
Israël n’est pas la première puissance occupante ou coloniale à recourir à de tels expédients… C’est pourquoi tant de personnes qui se sont battues contre l’oppression, le colonialisme et l’apartheid se tiennent à nos côtés. La Campagne internationale pour la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers palestiniens que la figure emblématique de la lutte anti-apartheid, Ahmed Kathrada, et ma femme, Fadwa, ont lancé en 2013 depuis l’ancienne cellule de Nelson Mandela sur l’île de Robben Island a bénéficié du soutien de huit lauréats du Prix Nobel de la Paix, de 120 gouvernements et de centaines de dirigeants, de parlementaires, d’artistes et d’universitaires du monde entier.

La liberté et la dignité sont des droits universels qui sont inhérents à l’humanité, qui doivent profiter à toutes les nations et à tous les êtres humains. Les palestiniens ne feront pas exception. Seul le fait de mettre fin à l’occupation mettra fin à cette injustice et marquera la naissance de la Paix !"