Corsica
Palestina lance un appel au soutien à la grève de la faim des
prisonniers palestiniens, rejoint par :
-La
Ligue des Droits de l’Homme
-Per
a Pace
-Utopia
Droits Paysans
-Les
Fédérations Corse du Sud et Haute Corse du PCF
-CGT
2A
-APTCA
(association populaire des tunisiens de Corse et amis)
-Dominique
Bucchini, élu territorial,
-Michel
Stefani ,élu territorial,
-Paul
Antoine Lucciani, élu municipal Ajaccio
…
Rendez-vous
mercredi 10 mai à 18h30 devant la préfecture d’Ajaccio
« Pourquoi
nous sommes en grève de la faim dans les prisons d’Israël »
Par
Marwan Barghouti dirigeant et parlementaire palestinien incarcéré :
« Prison
de Hadarim, Israël — Ayant passé les 15 dernières années dans
une prison israélienne, j’ai été à la fois témoin et victime
du système illégal israélien d’arrestations collectives
arbitraires et des mauvais traitements des prisonniers palestiniens.
Après avoir épuisé toutes les autres options, j’ai décidé que
le seul choix pour résister à ces mauvais traitements était de se
mettre en grève de la faim. Quelque 1 000 prisonniers palestiniens
ont décidé de participer à cette grève de la faim, qui commence
aujourd’hui ,17
avril 2017,
la journée que nous célébrons ici comme la Journée des
Prisonniers. Faire la grève de la faim est la forme la plus
pacifique de résistance qui existe. Elle fait souffrir uniquement
ceux qui y participent et ceux qui leur sont chers, dans l’espoir
que leur estomac vide et leur sacrifice aideront à ce que le message
trouve un écho au-delà des limites de leur sombre cellule.
(le
5 mai 2017 Au 19ème jour de la grève de la faim ils sont maintenant
2000 !)
Des
décennies d’expérience ont prouvé que le système israélien
inhumain d’occupation coloniale et militaire a pour but de briser
le courage des prisonniers et de la nation à laquelle ils
appartiennent, en infligeant des souffrances à leur corps, en les
séparant de leur famille et de leur société, en faisant usage de
mesures humiliantes pour les obliger à se soumettre.
Malgré
de tels traitements, nous ne nous soumettrons pas.
Par
notre grève de la faim, nous cherchons à mettre un terme à ces
mauvais traitements.
Israël
a créé un double régime juridique, une forme d’apartheid
judiciaire, qui assure une quasi-impunité aux Israéliens qui
commettent des crimes contre les Palestiniens, tout en criminalisant
la présence et la résistance palestiniennes. Les tribunaux d’Israël
sont une parodie de justice, et sont clairement des instruments de
l’occupation coloniale et militaire.
Parmi
les centaines de milliers de Palestiniens qu’Israël a emmené en
captivité il y a des enfants, des femmes, des parlementaires, des
activistes, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme,
des universitaires, des personnalités politiques, des militants, des
passants, des membres de la famille des prisonniers. Et tout cela
avec un seul but : enterrer les aspirations légitimes d’une nation
toute entière.
Au
lieu de cela, cependant, les prisons d’Israël sont devenues le
berceau d’un mouvement durable pour l’autodétermination
palestinienne. Cette nouvelle grève de la faim démontrera une fois
encore que le mouvement des prisonniers est la boussole qui guide
notre combat, le combat pour la Liberté et la Dignité, nom que nous
avons choisi pour cette nouvelle étape dans notre longue marche vers
la liberté.
Israël
a cherché à tous nous marquer au fer en tant que terroristes pour
légitimer ses violations du droit, parmi lesquelles les arrestations
collectives arbitraires, les tortures, les mesures punitives et les
restrictions rigoureuses. Dans la volonté israélienne de saper la
lutte palestinienne pour la liberté, un tribunal israélien m’a
condamné à cinq peines de prison à perpétuité et à 40 ans de
prison au cours d’un procès transformé en spectacle politique qui
a été dénoncé par les observateurs internationaux.
Israël
n’est pas la première puissance occupante ou coloniale à recourir
à de tels expédients… C’est pourquoi tant de personnes qui se
sont battues contre l’oppression, le colonialisme et l’apartheid
se tiennent à nos côtés. La Campagne internationale pour la
libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers
palestiniens que la figure emblématique de la lutte anti-apartheid,
Ahmed Kathrada, et ma femme, Fadwa, ont lancé en 2013 depuis
l’ancienne cellule de Nelson Mandela sur l’île de Robben Island
a bénéficié du soutien de huit lauréats du Prix Nobel de la Paix,
de 120 gouvernements et de centaines de dirigeants, de
parlementaires, d’artistes et d’universitaires du monde entier.
La
liberté et la dignité sont des droits universels qui sont inhérents
à l’humanité, qui doivent profiter à toutes les nations et à
tous les êtres humains. Les palestiniens ne feront pas exception.
Seul le fait de mettre fin à l’occupation mettra fin à cette
injustice et marquera la naissance de la Paix !"