La maladie nous concerne tous. Comme pour toute maladie, la misère et
l’isolement sont des facteurs aggravants. Depuis de nombreuses années, nous
sommes dans un état d’urgence sociale. Aujourd’hui comme hier, les personnes
dans la grande pauvreté et la précarité doivent pouvoir bénéficier du secours
des associations et les associations de l’appui des pouvoirs publics.
Que signifient les gestes barrières lorsqu’on est entassé à plusieurs
dans une cellule ? Et l’isolement n’est-il pas aggravé pour les Corses
détenus hors de Corse ? Le contexte actuel rappelle que l’état d’urgence
sociale doit aussi entrer dans les prisons et dans tous les lieux d’enfermement
comme les locaux de rétention administrative pour les étrangers.
Chaque soir, nous exprimons notre solidarité envers les soignants. Nous sommes solidaires des personnes qui prennent soin de nous dans les hôpitaux et aussi avec toutes celles et tous ceux qui travaillent pour le quotidien de tous. Nous sommes solidaires de leurs revendications.
Chaque soir, nous exprimons notre solidarité envers les soignants. Nous sommes solidaires des personnes qui prennent soin de nous dans les hôpitaux et aussi avec toutes celles et tous ceux qui travaillent pour le quotidien de tous. Nous sommes solidaires de leurs revendications.
Le gouvernement veut mettre en place un état d’urgence sanitaire. Comme
tout état d’urgence, celui-ci signifie des restrictions des libertés. Il doit
être proportionné, limité dans le temps et contrôlé par les parlementaires. Il
en appelle à la vigilance des citoyens, des associations et des syndicats. Nous
vivons des temps de peur. La pandémie actuelle semble nous imposer sa loi. Mais
ce sont les Etats qui font les lois, ou qui défont les droits. Les carences
redoutables en matière de santé publique que révèle cette pandémie sont le
résultat non pas d’autres maladies mais de choix politiques qui ont remis en
cause le droit à la santé au profit d’une logique mercantile.
Dans le contexte actuel, la mesure du temps pourrait se confondre avec la
durée d’une crise sanitaire. N’oublions pas les crises climatique, migratoire
et sociale qui continuent à brutaliser l’humanité. Aujourd’hui, nous devons
aussi prendre soin de notre avenir et de nos libertés.
Corse-Matin 22/03 :