Le
diagnostic n’est plus à faire. Nous avons cru à une croissance infinie. Mais l’épuisement
des ressources, l’altération de nos conditions de vie, le recul de la
biodiversité, le creusement des inégalités nous disent aujourd’hui les limites
à ne pas franchir.
Nous
devons changer de modèle de développement. La question des déchets est ici
emblématique. Leur traitement est essentiel. Leur production l’est tout autant.
Il nous faut revisiter sur le fond nos modes de production et de consommation
ainsi que leur emprise sur l’occupation des sols et l’organisation des
transports. A court terme, il nous faut recréer les conditions d’un
développement viable et solidaire. Nous ne pouvons nous résoudre à l’abandon de
territoires entiers et à la soumission d’autres territoires au profit des
centres urbains qui portent principalement l’illusion d’une croissance infinie.
Les
élections municipales ne sont pas synonymes de territoires à conserver ou à
conquérir dans la perspective d’autres scrutins mais de projets de territoire
répondant à l’urgence sociale, climatique et environnementale.
Mesdames
et messieurs les candidat-e-s, il vous revient la responsabilité de nous
éclairer sur vos projets. Au lendemain du 22 mars, il reviendra à celles et
ceux qui seront élu-e-s de développer des politiques publiques en pensant aux
jeunes d’aujourd’hui et aux générations à venir.
Corse-Matin 5/03 :