mercredi 10 juin 2020

Etat d'urgence sanitaire : le député Jean-Jacques FERRARA interpelle sur les libertés et la protection des données personnelles

Extrait de l'interview donnée à Corsenetinfos :

"- Vous vous êtes prononcé contre l’application Stop COVID. Pourquoi ?

- C’est une entrave insupportable aux libertés individuelles. Je suis pour la responsabilisation des individus, pas pour un traçage numérique. Je ne sais pas si l’on se rend bien compte de ce qu’il s’est passé en Chine ou en Corée, mais le traçage a été très loin, trop loin. Il y a eu des dénonciations, des personnes murées chez elles. Si c’est ce modèle-là que l’on nous propose, cela ne me convient pas. Suffisamment de gens sont morts pour garantir nos libertés… C’est une régression énorme. On sait pertinemment que toutes les données numériques sont forcément « aspirées » à un moment donné. Nier cela, c’est nier la réalité.
Par ailleurs, environ un million de personnes seulement ont téléchargé l’application, c’est trop peu, cela n’a aucun intérêt. D’autant que le virus ne circule plus.
Enfin, c’est une encoche dans le secret médical, qui peut entacher la relation de confiance entre le médecin et son patient.

Greenpass - Jean-Jacques Ferrara : "à titre personnel je ne me serais pas soumis à un tel test"
- Le Greenpass proposé par Gilles Simeoni a fait beaucoup de bruit. Qu’en pensez-vous ?

- J’étais totalement contre. D’abord, pour moi il est inconcevable de présenter un résultat d’analyse à un non-médecin. Le seul pays qui a imposé cela, ce sont les Etats-Unis lors de l’épidémie du SIDA, où il fallait être séronégatif pour entrer sur le sol américain. En France, nous n’avons jamais fait de telles choses. Et puis, tout cela était nébuleux : qu’allait-on devoir présenter, et à qui ?
Nous parlions tout à l’heure de croisement des données. Lorsqu'un passager prend l’avion, il possède un identifiant international associé à son billet. Ce numéro aurait très bien pu être recoupé au pass, et ces informations récupérées, avec tout le risque que cela suppose.
Par ailleurs, Stop-COVID - car j’associe les deux dispositifs qui sont pour moi de même nature, est intervenu le jour anniversaire de la création du conseil national de la Résistance. On ne peut pas célébrer un tel évènement et d’un autre côté vouloir entraver les libertés sous des prétextes contestables."