La section de corse de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) condamne la décision du président russe Vladimir Poutine de déclencher une guerre d’invasion contre l’Ukraine, après des mois de discussions diplomatiques stériles. Elle voit dans cette agression la confirmation de la tendance lourde qu’ont les régimes totalitaires à faire prévaloir la force en tout temps, au mépris du droit international, de la souveraineté des Etats et des droits fondamentaux des peuples.
Elle souligne que l’absence de réactions
effectives face aux atteintes portées aux libertés, aux droits de l’Homme et à
leurs défenseurs nourrit une culture de la violence, de la guerre et du
conflit. Les compromissions au nom d’intérêts économiques ont toujours légitimé
et renforcé ces régimes. Aujourd’hui, notre soutien doit aussi s’exprimer en
direction des citoyennes et des citoyens russes qui s’opposent publiquement à
cette guerre d’invasion.
Face à ce lourd défi menaçant toutes les
démocraties, elle appelle la communauté internationale et la France à
intervenir d’urgence pour obtenir une désescalade immédiate et la protection
des populations civiles déjà durement touchées. Le droit d’asile doit être
mobilisé immédiatement et la Corse ne peut être écartée de sa mise en œuvre
comme ce fut le cas en 2016 lors du démantèlement du plus grand bidonville,
« la jungle de Calais » à l’époque, empêchant l’accueil d’Afghans, de
Syriens et d’Erythréens. Des propositions de la collectivité territoriale de
Corse et des initiatives permettaient cet accueil au nom de la fraternité.
La LDH exprime sa totale solidarité avec le
peuple ukrainien et participera à toutes les initiatives allant dans le sens de
la paix et de l’intérêt des peuples concernés.
Relire : la Corse exclue du droit d'asile (2016) "La LDH Corsica précise qu'une communication du Ministère de l’intérieur médiatisée le 13 septembre dernier a fait état de la mise en place d’un réseau d’accueil de réfugiés sur le territoire national et que la Corse en a été écartée. Dans un courrier adressé au Préfet de Corse le 19 septembre, la section a fait part de ses interrogations quant à cette absence de la Corse dans le dispositif d'accueil. Elle a rappelé qu'à l’automne 2015, s'étaient exprimées des volontés de solidarité. Ainsi, le 2 octobre 2015, l’Assemblée de Corse avait adopté une délibération « approuvant le dispositif d’accueil des réfugiés et affectant les fonds associés ». D’autres voix s'étaient également exprimées proposant des initiatives pour accueillir en Corse des réfugiés. Présente à la réunion du CORA (Comité opérationnel de lutte contre le Racisme et l'Antisémitisme) en préfecture, le 12 octobre, la LDH Corsica a redit la nécessité de faire vivre en Corse comme ailleurs le droit d’asile en organisant l'accueil de réfugiés."