C’est avec une très vive émotion que la ligue des droits de l’Homme a appris l’agression d’Yvan Colonna par un autre détenu. Nos premières pensées vont à sa famille. Nous lui exprimons toute notre affection.
Que dire du destin de cet homme maltraité par la justice prise dans les tourmentes de la raison d’Etat. Il n’a cessé de clamer son innocence.
A ce jour, Yvan demeure interdit de réinsertion. Que dire de ce statut de détenu particulièrement signalé auquel il est enchaîné au motif d’être soi-disant un danger pour la société après plus de vingt années de détention et un comportement exemplaire aux dires mêmes de l’administration pénitentiaire. Mais le danger est venu de l’intérieur de la prison d’Arles. Rapproché, Yvan n’aurait certainement pas été agressé.
Telle est la réalité qui s’impose à ceux qui, au mépris de la loi, l’ont maintenu prisonnier loin de chez lui. Qu’ils mesurent leur responsabilité dans la situation actuelle de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi. Pour Yvan, pour sa famille, pour la justice que leur doit la société, la LDH demande que soient établies toutes les responsabilités qui ont conduit à cet acte criminel. S’inquiétant de l’arrivée de renforts policiers dans l’île, elle rappelle que c’est à la seule exigence de vérité qu’il s’agit de répondre.
La LDH soutient pleinement la famille qui « entend demander raison à l’état de l’agression meurtrière dont Yvan a été victime. »
Rcfm :