Sollicitée pour prendre position dans "l’affaire de la famille Peretti", la ligue des droits de l’Homme rappelle qu’il ne lui appartient pas de prendre position sur le fond dans des affaires de justice mais, en ce domaine, son mandat est de s’exprimer sur les atteintes aux droits qui garantissent une justice équitable.
Dans cette affaire, elle n’ignore ni le désarroi,
ni l’incompréhension de la famille Peretti. Pour ces personnes, il demeure un
recours en cassation. Toutefois l’astreinte financière imposée par le dernier
jugement risque d’hypothéquer ce droit au recours.
La Ldh n’ignore pas non plus les contestations
portées par les associations de l’environnement. Il n’est pas juste d’accuser
les associations d’être responsables de décisions prises par la justice. Les
accuser d’un quelconque profit financier n'est pas raisonnable. La LDH souhaite
que les soutiens à la famille Peretti ne s’engagent pas dans une escalade
verbale. Elle est également attentive aux instrumentalisations politiques qui
visent le PADDUC, ou dans d’autres affaires, les lois qui protègent
l’environnement, à des fins de dé-sanctuarisation de la Corse, à savoir la
revendication d’un territoire livré au seul marché sans contrainte
environnementale et sociale.