jeudi 6 mars 2014

Communiqué de la section : "Droit des femmes : un combat pour la mixité des droits"

La LDH n’attend pas la journée internationale des femmes, le 8 mars,  pour défendre leurs droits mais se  saisit de cet évènement pour dénoncer la persistance inacceptable des inégalités entre hommes et femmes.

L’égalité des femmes et des hommes semble acquise étant inscrite dans les textes internationaux. Ainsi la Charte des nations unies de 1945 proclame l’égalité des femmes et des hommes,  la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF ou CEDAW) entrée en vigueur en 1981, a été ratifiée par 187 États, la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne affirme que « L'égalité entre les hommes et les femmes doit être assurée dans tous les domaines, y compris en matière d'emploi, de travail et de rémunération ».

En Europe et en France, non seulement les droits garantis ne sont pas réalisés mais pire encore sont  attaqués.

La protection contre les violences paraît bien négligée, notamment quand il s’agit des inégalités sociales qui touchent particulièrement les femmes. Et la précarité les atteint  encore plus violemment parce qu’elles sont nombreuses à assumer seules la responsabilité parentale.

D’une façon générale, c’est l’accès au droit du travail qui est inégalitaire pour les femmes si l’on considère leurs qualifications, leurs salaires, et les temps partiels imposés.

C’est aussi le droit des femmes à disposer de leur corps qui est remis en cause avec celui de l’avortement. Ce droit est par ailleurs fragilisé tant le corps des femmes reste l’objet de violences et de diverses formes d’oppression. 

C’est encore l’éducation à l’égalité des femmes et des hommes qui est contestée. Nous l’avons constaté avec les discours rétrogrades remettant en cause cette éducation à la mixité au nom de déterminismes biologiques. Or, cela revient à contester les fondements de l’école qui doit permettre l’égalité des chances et la liberté des citoyens.

Il serait grave pour la société tout entière que ces différentes atteintes aux droits des femmes deviennent ordinaires. Nous voudrions que l’entrée de femmes au Panthéon soit le signe d’une  réelle mixité des droits.