La
LDH n’attend pas la journée internationale des femmes, le 8 mars, pour défendre leurs droits mais se saisit de cet évènement pour dénoncer la
persistance inacceptable des inégalités entre hommes et femmes.
L’égalité
des femmes et des hommes semble acquise étant inscrite dans les textes
internationaux. Ainsi la Charte des nations unies de 1945 proclame l’égalité
des femmes et des hommes, la Convention pour l’élimination de toutes les formes de
discrimination à l’égard des femmes (CEDEF ou CEDAW) entrée en vigueur en 1981, a été ratifiée par 187 États, la Charte des
droits fondamentaux de l’Union Européenne affirme que « L'égalité entre
les hommes et les femmes doit être assurée dans tous les domaines, y compris en
matière d'emploi, de travail et de rémunération ».
En Europe et en France, non
seulement les droits garantis ne sont pas réalisés mais pire encore sont attaqués.
La
protection contre les violences paraît bien négligée, notamment quand il s’agit
des inégalités sociales qui touchent particulièrement les femmes. Et la
précarité les atteint encore plus
violemment parce qu’elles sont nombreuses à assumer seules la responsabilité
parentale.
D’une
façon générale, c’est l’accès au droit du travail qui est inégalitaire pour les
femmes si l’on considère leurs qualifications, leurs salaires, et les temps
partiels imposés.
C’est
aussi le droit des femmes à disposer de leur corps qui est remis en cause avec
celui de l’avortement. Ce droit est par ailleurs fragilisé tant le corps des
femmes reste l’objet de violences et de diverses formes d’oppression.
C’est
encore l’éducation à l’égalité des femmes et des hommes qui est contestée.
Nous l’avons constaté avec les discours rétrogrades remettant en cause cette éducation
à la mixité au nom de déterminismes biologiques. Or, cela revient à contester
les fondements de l’école qui doit permettre l’égalité des chances et la
liberté des citoyens.
Il
serait grave pour la société tout entière que ces différentes atteintes aux
droits des femmes deviennent ordinaires. Nous voudrions que l’entrée de femmes
au Panthéon soit le signe d’une réelle mixité
des droits.