vendredi 9 mai 2014

Elections Européennes : communiqué de la section

La LDH appelle les citoyens à participer à l’élection européenne. Elle attire particulièrement leur attention sur le fait qu’il n’y aura qu’un seul tour, le dimanche 25 mai. Elle rappelle que « depuis plusieurs décennies, l’abstention favorise le FN » (Denys Pouillard,  président de l’observatoire de la vie politique et parlementaire), notamment aux européennes, qui voit son score monter en pourcentage. Pourtant, une enquête récente du journal « L’Expansion » révèle que  les députés européens du parti d’extrême-droite auraient été parmi les moins présents et les moins actifs des élus français au cours de la mandature qui s’achève.
Comme à son habitude, le FN se contente d’activer la recherche de boucs-émissaires. Il accable l’Europe, exalte les passions chauvines, et se joue des inquiétudes et des injustices qu’entraînent les politiques antisociales des gouvernements européens actuels. Cette posture est à l’opposé d’un véritable travail d’explication politique sur les enjeux de la construction de l’Europe, notamment la nécessité d’une alternative à ce que  l’économiste américain Joseph Stiglitz dénomme « le fondamentalisme marchand ».
Ainsi, au lendemain de l’élection du 25 mai, les députés européens auront à se prononcer sur un traité de grande ampleur, portant sur le commerce et sur les flux financiers entre l'Europe et les Etats-Unis. Celui-ci permettrait d’instaurer une zone de libre-échange. Les entreprises seraient en mesure d’attaquer directement les Etats en exigeant la suppression de toute législation protectrice des salariés, des consommateurs, de l'environnement, de la santé publique, qui contrarieraient leurs intérêts. Qu’en sera-t-il, si ce traité est adopté, de la loi Littoral, du PADDUC, du statut de résident, de la recherche d’une transition énergétique.... et des autres moyens que la Corse se donne pour maîtriser son développement ?
La LDH en appelle à la conscience de chacun. Le 25 mai, il faut aller voter et faire le choix de candidats qui s’opposent à ce traité et plus généralement, au projet d’une Europe livrée aux entreprises transnationales et aux marchés financiers. Mais il faut aussi rejeter ceux qui, tel monsieur Le Pen, « sautent sur leur chaise comme des cabris en disant » : non, à l’Europe . Cela n’aboutit à rien si ce n’est qu’à démobiliser les citoyens, en les détournant des véritables enjeux.