La LDH appelle les citoyens à
participer à l’élection européenne. Elle attire particulièrement leur
attention sur le fait qu’il n’y aura qu’un seul tour, le dimanche 25 mai.
Elle rappelle que « depuis plusieurs décennies, l’abstention favorise le
FN » (Denys
Pouillard, président de l’observatoire de la vie politique et
parlementaire), notamment aux européennes, qui voit son score
monter en pourcentage. Pourtant, une enquête récente du journal
« L’Expansion » révèle que les députés européens du parti d’extrême-droite
auraient été parmi les moins présents et les moins actifs des élus français au
cours de la mandature qui s’achève.
Comme à son habitude, le FN se
contente d’activer la recherche de boucs-émissaires. Il accable l’Europe,
exalte les passions chauvines, et se joue des inquiétudes et des injustices
qu’entraînent les politiques antisociales des gouvernements européens actuels.
Cette posture est à l’opposé d’un véritable travail d’explication politique sur
les enjeux de la construction de l’Europe, notamment la nécessité d’une
alternative à ce que l’économiste américain Joseph Stiglitz dénomme
« le fondamentalisme marchand ».
Ainsi, au lendemain de
l’élection du 25 mai, les députés européens auront à se prononcer sur un traité
de grande ampleur, portant sur le commerce et sur les flux financiers entre
l'Europe et les Etats-Unis. Celui-ci permettrait d’instaurer une zone de
libre-échange. Les entreprises seraient en mesure d’attaquer directement les
Etats en exigeant la suppression de toute législation protectrice des salariés,
des consommateurs, de l'environnement, de la santé publique, qui
contrarieraient leurs intérêts. Qu’en sera-t-il, si ce traité est adopté, de la
loi Littoral, du PADDUC, du statut de résident, de la recherche d’une transition
énergétique.... et des autres moyens que la Corse se donne pour maîtriser son
développement ?
La LDH en appelle à la
conscience de chacun. Le 25 mai, il faut aller voter et faire le choix de
candidats qui s’opposent à ce traité et plus généralement, au projet d’une
Europe livrée aux entreprises transnationales et aux marchés financiers. Mais
il faut aussi rejeter ceux qui, tel monsieur Le Pen, « sautent sur leur chaise
comme des cabris en disant » : non, à
l’Europe . Cela
n’aboutit à rien si ce n’est qu’à démobiliser les citoyens, en les détournant
des véritables enjeux.