Réunie en Assemblée Générale,
à Corte, le samedi 17 janvier 2015, la ligue des droits de l’Homme Corsica a
adopté la motion suivante :
« Comme partout en
France, les Corses se sont rassemblés en très grand nombre contre les actes de
barbarie commis par des idéologues terroristes et antisémites. Avec force, tous
ont dit leur attachement à la liberté, à la fraternité et à la laïcité, pour
lesquelles il nous faut rester mobilisés.
Dans ce contexte, certains s’en
remettent à l’exception, au nom de notre sécurité. Ils projettent d'étendre
toujours plus les pouvoirs de police, et d'affaiblir le contrôle judiciaire.
Les Corses sont nombreux à pouvoir témoigner des
conséquences de dérives répressives : l’arbitraire
et les atteintes aux droits. Entre la liberté et la sécurité, il n’y a pas à
choisir.
D’autres, parfois les mêmes, voudraient
contraindre la liberté d’expression, déjà
victime du terrorisme. Sans injurier, sans diffamer, sans apologie du
terrorisme, sans incitation à la haine raciale, il faut pouvoir tout dire parce
qu’il faut pouvoir tout réfuter.
D’autres encore, s’en prennent aux
musulmans. Ils stigmatisent. Ils pratiquent l’intimidation et la menace, de la
même manière, dans un premier temps, que ceux qui ont fini par passer aux actes
dans les locaux d’un journal, contre des policiers, dans un magasin casher. Attisant
les haines, ils se font les alliés des terroristes.
Contre les violences, l’action de la
justice et de la police, dans le respect du droit, est indispensable pour
protéger les libertés. Le respect de l’Etat de droit, c’est aussi de garantir
le fonctionnement normal de toutes les institutions. Dans ce sens, la LDH demande
que le débat entre la Corse et la République, sur la base des propositions de
l’Assemblée de Corse, soit remis à l’ordre du jour. Elle demande de se saisir
de l'urgence sociale : la lutte contre les inégalités, et l'accès au droit
au travail, au logement, à la santé… pour tous.
Mais ce sont les citoyens qui sont les
premiers garants de la liberté. La LDH en appelle à la vigilance de chacun,
pour que notre droit à l’avenir ne soit pas confisqué au nom d’un présent
inquiétant.»
Au cours de l’AG, la LDH Corsica a renouvelé son bureau de
section : Elsa Renaut (présidente), Jean Sébastien de Casalta (vice-président),
Antonin Bretel (secrétaire), Maryline Antoni (secrétaire adjointe),
Dominique Renucci (trésorière et déléguée régionale), Claudette Dézert (trésorière
adjointe), Christine Paccou Mattei (déléguée régionale adjointe). Membres du bureau
: Jean Claude Acquaviva , Jean-Pierre Arrighi, Gérard Mortreuil, André
Paccou (élu national), Sampiero Sanguinetti, Marie Louise Serra, Michèle Zevaco.
Conseillère juridique : Frédérique Campana.
Corse-Matin 19/01