La question de la laïcité continue à agiter la société
française et contrairement à ce qui peut paraître, la société corse.
Au travers d’un débat sur la place et le statut des religions,
c’est la définition des rapports entre l’Etat et les cultes, et plus
généralement la relation entre le politique et la religion qui fait polémique.
La question de la laïcité, c’est aussi une
interrogation sur les rapports entre la sphère privée et la sphère publique que
certains voudraient étendre à l’infini, en réduisant de manière drastique les
espaces où s’exercent les libertés individuelles.
D’autres font porter à la laïcité tout un ensemble
d’interrogations qui la dépassent, avec l’ambition d’en faire une arme contre des
communautarismes plus ou moins imaginés au niveau local, et le fantasme d’une
guerre de civilisation au niveau mondial.
Dans cette agitation, reflet de sociétés inquiètes
devant les mutations qui les travaillent, le mot « laïcité » perd de
son sens.
Essayer de redonner du sens
au mot « laïcité », c’est d’abord en débattre.
Dans le prolongement des rassemblements « Pour la
liberté, pour la fraternité », qu’elle a co-organisés le 11 janvier
dernier avec les représentants des cultes,
à Ajaccio et à Bastia, La ligue des droits de l’homme propose une
Réunion publique
«
La Corse, terre de laïcité »
samedi 2 mai 2015, à 14h30
au théâtre de Bastia
Pour cet échange, la LDH a invité à la tribune :
-
Michel Barat, recteur de l’académie de Corse
- Daniel
Bueno, officiant
de la communauté israélite de Bastia
-
Olivier de Germay, évêque de l’église catholique de Corse
-
Miloud Mesghati, président du rassemblement des musulmans de Corse
-
Gaston Pietri, prêtre, représentant de l’association Corte 96
-
Marie Odile Wilson Miquel, pasteure de l’église
protestante unie de Corse
Pour la LDH, interviendront Jean-Sébastien de Casalta,
vice-président de la section de Corse et André Paccou, élu national.
Le débat s’organisera autour de 3 questions :
-Depuis une trentaine d'années, la laïcité ne cesse de
s'imposer comme un sujet central, au niveau national, sur la scène
politique.
Comment expliquez-vous cette évolution?
-La Corse semble à l'écart de ce débat sur la laïcité.
Comment interprétez-vous cette situation ?
Pourquoi est-il nécessaire d'en débattre ici comme
ailleurs ?
-Quelle peut-être, selon vous, la contribution de la
laïcité pour nos sociétés confrontées à de profondes mutations ?
Ce débat est ouvert à tous.
CORSICAINFURMAZIONE
INTERVIEW RCFM
INTERVIEW RCFM