samedi 8 juillet 2017

En mémoire de Savannah - Pour la dignité des femmes - Conférence de presse à Eccica Suarella aux côtés de la maman de Savannah




"Le 1er mai 2016, Savannah Torrenti mourait sous les coups de son ex-compagnon.
Nous sommes aujourd’hui près de l’école du village où Savannah a grandi. La présence de la LDH aux côtés de sa maman est d’abord un hommage à la mémoire de sa fille, jeune femme lumineuse de 23 ans victime de violences insoutenables.
Notre prise de parole s’inscrit dans un combat contre les violences faites aux femmes, dans un combat pour leur dignité et leurs droits. 
Alors que ces jours derniers, nous avons été nombreux à honorer Simone Veil et ses engagements victorieux pour les droits des femmes, l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas acquise. Tous les trois jours une femme meurt victime des violences de son partenaire ou ex partenaire. Ce sont plus de 120 femmes qui meurent chaque année. Une récente enquête publiée fin juin dans la presse nationale parle d’un « meurtre de masse » en étudiant les situations de 220 femmes tuées en France entre 2015 et 2016.
La génération de Simone Veil et des femmes qui l’ont accompagnée a remporté des victoires essentielles : celles d’énoncer les droits des femmes et de les inscrire dans des textes internationaux (Dudh de 1948, la Cedaw, Convention d’Istanbul en 2011) et nationaux.
La jeune génération, celle de Savannah, est exposée aux dangers de croire ces droits acquis alors qu’ils sont fragiles. Et ils le resteront tant que les préjugés de la domination masculine seront transmis, même inconsciemment. Tant que des femmes seront victimes de la violence d’hommes, ces droits n’existeront pas. Femmes et hommes seront malheureux tant qu’ils ne vivront pas l’égalité.
La question des violences faites aux femmes ne relève pas de faits divers. C’est une question politique qui concerne l’ensemble de la société. Nous le savons, leur prévention passe par l’information, la prise de conscience, l’éducation. 
Il faut aussi aider les victimes avant qu’il ne soit trop tard. Les violences physiques ne surgissent pas de rien. Il faut apprendre à refuser toutes formes de violences verbales ou psychologiques.

Nous voudrions que la mémoire de Savannah aide à cette prise de conscience. C’est pourquoi la LDH soutient le projet de sa maman dont le témoignage au travers de l’association « Savannah » permet de ne pas oublier, pour ne pas accepter les violences faites aux femmes et les atteintes à leur dignité."

France 3 Corse Via Stella - Corsica Sera

Corse-Matin dimanche 9 :