samedi 18 janvier 2020

Communiqué - antiterrorisme

« A plusieurs reprises ces derniers mois, la ligue des droits de l’homme s’est inquiétée du retour de l’antiterrorisme. Les peines prononcées contre plusieurs militants, ce vendredi, plus fortes que les réquisitions, ne font que renforcer cette inquiétude. Elles ajoutent des peines de prison et de nouvelles inscriptions au FIJAIT à des interpellations récentes, des détentions provisoires, des emprisonnements hors de Corse, le refus dernièrement des remises en liberté d’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri incarcérés depuis plus de vingt ans, au-delà des périodes de sûreté qui leur avaient été assignées. Il ne faut pas que la Corse soit à nouveau prisonnière d’un énième cycle de violence et de répression. Pour sa part, la LDH rappelle avec force une des conclusions du rapport de la FIDH sur l’antiterrorisme « Une porte ouverte à l’arbitraire » (1998), « Quant aux questions Corse et Basque, il nous paraît hautement improbable qu’elles seront, ou qu’elles puissent jamais être résolues par des moyens purement juridiques » précisant « l’urgente nécessité de rechercher des solutions ailleurs qu’auprès des seules juridictions pénales - en particulier anti-terroristes. »

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Corse-Matin 20/01/2020