samedi 26 juin 2021

Communiqué à la veille du second tour des élections territoriales

"Dans le tableau électoral du premier tour des élections régionales, la Corse s’affiche comme une exception. D’une part, l’extrême-droite ne siègera pas à l’Assemblée de Corse. La ligue des droits de l’Homme s’en félicite. D’autre part, les Corses ont été plus nombreux à voter que dans les autres régions. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette différence significative : une parole politique centrée sur des enjeux non pas présidentiels mais locaux et nourrie par les interpellations de la société civile corse ; une proximité électorale au travers de ce qu’il est convenu d’appeler les porteurs de voix politiques ou autres.

Toutefois, à l’issue du premier tour, une autre réalité ne peut être occultée ; l’écart entre le taux de votants des centres villes et celui des quartiers populaires excentrés avec dans certains bureaux, des taux d’abstention à hauteur du taux d’abstention national. Ces différences sont le reflet des inégalités sociales qui traversent notre société. Elles rappellent l’urgence de politiques publiques répondant à cette fracture sociale dans les villes et les villages.

La future assemblée de Corse s’organisera autour de deux sensibilités politiques, la droite et le nationalisme. La LDH espère qu’au plus vite, l’ensemble des élus territoriaux reprendront la demande d’un rapprochement en Corse de Pierre Alessandri et de Alain Ferrandi à l’exemple des élus de la précédente mandature, et qu’ils y associeront Yvan Colonna, conditionnable dans quelques semaines. Elle espère que les courants politiques qui ne seront plus représentés à l’Assemblée de Corse se joindront à nouveau à cette demande qui relève de la simple justice et du respect du droit."

Corse-Matin 26 juin :