Corse-Matin 13/11
Concernant la prise en charge de la famille syrienne à Porto-Vecchio, une association avance que la "loi républicaine" a été "bien appliquée" par la préfecture.
Selon les informations que nous avons recueillies et publiées, la Ldh ne peut aller dans le sens de cette affirmation.
En effet, les dix personnes, dont deux enfants en bas âge, ont été placées en rétention de façon irrégulière, privées de liberté sans accès à leurs droits. Du mercredi au vendredi, jour de leur transfert au CRA de Marseille, ces personnes n'ont pas eu accès à un avocat, ni reçu d'information sur leur situation par une association dédiée, ni eu accès à un médecin comme le prévoit la loi lorsqu'un arrêté de rétention administrative ou de placement en zone d'attente est pris.
Nous rappelons que de façon régulière dans cette situation, la bâtonnière aurait dû être saisie pour désigner un avocat qui se rende auprès des personnes retenues. Ce qui n'a pas eu lieu.
Enfin, lorsque le juge des libertés et de la détention prononce la libération des dix personnes le dimanche matin à Marseille, il le fait en raison de la non motivation de la requête de prolongation du préfet et au nom de l'intérêt supérieur des enfants. Nous soulignons également que le parquet n'a pas fait appel de cette décision de libération du JLD.