La décision de la Cour suprême des Etats-Unis révoquant l’arrêt qui garantissait depuis 50 ans le droit à l’avortement aux USA porte une grave et dangereuse atteinte au droit des femmes.
Abolir le droit à l’avortement, c’est mettre en danger la vie des femmes
qui veulent interrompre une grossesse, notamment des femmes les plus pauvres,
c’est mettre à mal une des conditions de l’égalité femme-homme.
Cette décision intervient alors que le droit à l’avortement est loin d’être
acquis pour toutes les femmes dans le monde, voire considéré comme un crime, et
au sein même de l’Union européenne comme en Pologne, en Slovénie, en Hongrie,
en Roumanie, à Malte. En Andorre, territoire lié à la France, l’avortement est
criminalisé même en cas de viol ou d’inceste.
Nulle démocratie n’est à l’abri de cette régression. En Irlande ou en
Espagne, ce sont les mobilisations citoyennes qui ont permis de protéger le
droit fondamental des femmes à disposer de leur corps. Comme pour tous les
droits, ce sont les citoyennes et citoyens qui en sont les premiers défenseurs.
Pour défendre le droit à l’avortement et demander son inscription dans la
loi fondamentale française, nous appelons toutes les personnes et les
organisations en défense de l’égalité des droits à se rassembler ce samedi 2
juillet à 18h à Ajaccio et à Bastia devant les préfectures, à Porto-Vecchio place
de la mairie.
Corse-Matin 30 / 06 :