dimanche 2 juin 2019

Communiqué « Ne fermons pas les yeux sur Viggianello »

"Ne fermons pas les yeux sur Vigianello
La Ldh apporte son soutien aux habitants et au maire de Vigianello et aux élus de la région, qui ont encore récemment alerté sur la situation faite à leur village. Elle partage leurs inquiétudes et leur protestation. Le site de Vigianello a déjà reçu plus de 400 000 tonnes de détritus. Augmenter les capacités de réception de ce site tient de la démesure et de l’aveuglement. C’est aggraver les déséquilibres écologiques et mettre dans la difficulté économique et sociale toute une région. Il est inacceptable que cette commune devienne un village poubelle.
Chacun est responsable : le citoyen dès lors qu’il peut agir par exemple par le tri. Mais en premier lieu, les collectivités locales qui doivent prendre en charge leurs déchets en mettant en œuvre des politiques publiques attendues. Surtout en amont du traitement des déchets, chacun doit être interpellé par la question essentielle de leur production. Consumérisme, économie résidentielle, rente touristique, urbanisation frénétique… Cela fait longtemps que nous sommes engagés dans un cercle vicieux. Il faut que cesse cette fuite en avant qui interroge en Corse comme ailleurs sur des conséquences irréversibles désormais à court terme d’un développement économique irresponsable sur le plan environnemental et social."
Ajaccio, le 2 juin 2019

samedi 18 mai 2019

"Vouloir un autre avenir": tribune signée par le bureau de la section


"VOULOIR UN AUTRE AVENIR

Rumeurs malveillantes, tags accusateurs, menaces et exactions, notamment des incendies criminels, une fois de plus, la Corse semble destinée à revivre des temps d’inquiétude et de violence.
Dans le même temps, l’Etat et la Collectivité de Corse se livrent à des polémiques incessantes sur les compétences des uns et des autres au détriment de politiques publiques coordonnées répondant aux défis des inégalités sociales et de l’urgence écologique. Le conflit est permanent et le dialogue entre les deux parties de plus en plus difficile.
L’Etat usant de ses pouvoirs ne cesse de mettre en œuvre une politique dirigiste allant à l’encontre des aspirations des Corses à plus de libertés et plus de responsabilités. Il ouvre ainsi la porte à de possibles affrontements. Des bombages « FLNC » font leur réapparition et des caches d’explosifs sont découvertes la veille d’une manifestation. L’Etat lui-même s’engage dans cette voie sans issue. Au lendemain d’attentats non revendiqués, il convoque à nouveau l’antiterrorisme.
Malgré le climat délétère qui pèse sur la société corse toute entière, nous continuons à être révoltés contre les injustices. Nous ne perdons pas le sens des solidarités. Nous n’acceptons pas les atteintes aux libertés et à la dignité. Nous refusons la banalisation des violences. Nous ne pouvons nous résoudre à subir. De cette conscience que rien n’est écrit à l’avance peuvent émerger de nouvelles mobilisations plus fortes et davantage partagées.
Pour notre part, nous avançons quelques revendications prioritaires :
- L’organisation de protestations publiques en soutien aux victimes de violence comme pour cet agriculteur dont l’exploitation a été incendiée ou pour les agents du Parc naturel régional de Corse menacés. Le refus de l’impunité et l’exigence de justice afin que la lumière soit faite sur les pratiques criminelles qui constituent des menaces permanentes pour notre société ;
- Une nécessaire vigilance face à la justice d’exception dont la Corse a eu à souffrir les excès. Vingt ans après, constatons simplement que les victimes de la piste agricole n’ont toujours pas été reconnues à la hauteur de l’arbitraire qu’elles ont subi. Constatons aussi que l’Etat ne veut toujours pas aujourd’hui tourner la page de l’assassinat du préfet Erignac alors que cet acte criminel avait été condamné par des dizaines de milliers de citoyens.
- Le retour d’un dialogue et le renoncement par l’Etat à son projet de tutelle. Il faut ouvrir au plus vite de nouveaux espaces politiques qui permettront de redéfinir un nouveau contrat entre la Corse et la République ; par la réforme constitutionnelle si nécessaire.
Mais rien ne se fera sans l’intervention des citoyens et de la société civile, parties prenantes de cette responsabilité partagée qui, avec les élus et l’Etat, donnent sens à la démocratie."

Jean-Claude ACQUAVIVA, Marie-Anne ACQUAVIVA, Pascal ARROYO, Antonin BRETEL, Frédérique CAMPANA, Jean-François CASALTA, Jean-Sébastien de CASALTA, Christine MATTEI-PACCOU, Ibtissam MAYSSOUR-STALLA, Gérard MORTREUIL, André PACCOU, Patrizia POLI, Elsa RENAUT, Dumé RENUCCI, Sampiero SANGUINETTI

mardi 14 mai 2019

La section présente à la réunion publique ce lundi 13 mai à l'appel du collectif de résidents de la cité des Monts à Lupinu pour écouter les questions de droits au logement.
Jean-Sébastien de CASALTA, vice-président de la section : RCFM journal 14/05 de 12h

mardi 30 avril 2019

Rassemblement de soutien à Pierre Alessandri à Ajaccio

A l'appel de Via Campagnola, la section était présente au rassemblement organisé en soutien 
à Pierre ALESSANDRI après l'incendie criminel qui a détruit son exploitation agricole.


Prise de parole d'André PACCOU pour la section

France 3 Corse Via Stella

Corsenetinfos

lundi 29 avril 2019

Communiqué - Suite à la destruction par incendie de l’exploitation agricole de Pierre Alessandri

“ La ligue des droits de l’homme condamne avec la plus grande fermeté la destruction par incendie de l’exploitation agricole de Pierre Alessandri. Les messages de soutien apportés à cet agriculteur et sa famille traduisent une même inquiétude : un lien probable entre cet acte criminel qui semble établi et l’engagement de Pierre Alessandri. Plus généralement, il faut en finir avec ces pratiques archaïques qui entretiennent un climat délétère dans notre société où s’imposent la rumeur, la méfiance, la menace, la volonté de nuire et de soumettre l’autre au détriment de la liberté, condition première de la citoyenneté. ”

Corsenetinfos

Corse-Matin 30/04 :

vendredi 12 avril 2019

L’état de droit en marche arrière.

La ligue des droits de l’homme participera à la manifestation à l’appel de Patriotti samedi à Bastia. Près de vingt ans après leur condamnation dans le cadre de l’assassinat du préfet Erignac, des personnes se voient toujours refuser leur rapprochement à la prison de Borgo ou l’accès à une libération sous condition. Cinq ans après le désengagement du FLNC de la violence politique, des personnes sont enregistrées au fichier d’infractions terroristes et leur liberté de circuler est placée sous contrôle judiciaire. D’autres, parfois les mêmes, doivent payer des amendes exorbitantes au titre des dommages causés à l’Etat à la suite d’attentats. Il faut que cesse cette répression hors du temps.
La LDH manifestera aussi pour dénoncer les propos présidentiels affirmant une responsabilité collective dans l’assassinat du préfet Erignac. De tels propos tournent le dos au principe d’une responsabilisation individuelle qui est le fondement de la justice dans une démocratie. L’affirmation présidentielle qui compte pour quantité négligeable les dizaines de milliers de Corses qui ont protesté contre cet assassinat ravive inutilement des malentendus entre la Corse et la République.
Ce samedi à Bastia, la LDH affirmera également son attachement à la liberté fondamentale de manifester comme c’est le cas un peu partout en France pour dénoncer la loi anticasseur du gouvernement. Ce droit est une conquête des citoyens et non pas une tolérance plus ou moins accordée par l’Etat selon les circonstances, notamment lorsque celui-ci s’affirme comme l’unique détenteur de la décision au détriment de cette autre exigence démocratique, le dialogue social ou politique. 
La LDH appelle à manifester celles et ceux qui attaché-e-s aux libertés n’acceptent pas leur recul. »

France 3 Corse Via Stella
Corsenetinfos

dimanche 31 mars 2019

"La ligue des droits de l'Homme condamne l'agression à caractère raciste qui a visé dans la nuit du 30 mars un établissement de restauration à Bastia. En matière de racisme il n'y a pas d'acte insignifiant. Il y a la volonté de certains de diffuser leur message de haine dans la société. ll revient à la justice de chercher les auteurs de cet acte."
Corsenetinfos