mardi 9 juillet 2019

Soutien à Pierre ALESSANDRI et Alain FERRANDI - Communiqué Ora di Ritornu - LDH - Appel à rassemblement le 14 juillet à Casabianda

"L’Ora di u ritornu et la ligue des droits de l’Homme remercient une nouvelle fois les femmes et les hommes, l’ensemble des conseillers territoriaux ainsi que les présidents de l’Assemblée de Corse et du conseil Exécutif de Corse pour le soutien qu’ils ont manifesté le 27 juin dernier à Pierre Alessandri et Alain Ferrandi. Les deux associations se félicitent de la résolution adoptée à l’unanimité par l’Assemblée de Corse. Les élus tous rassemblés demandent la levée du statut de détenu particulièrement signalé, le DPS, et le rapprochement immédiat de Pierre et Alain incarcérés sur le continent depuis plus de vingt ans, qui permettrait ainsi une semi-liberté probatoire à laquelle ils ont droit depuis le 27 mai 2017.
Le premier ministre ne semble pas vouloir entendre cette demande d’une simple application du droit. Le président de la République semble avoir oublié sa promesse de campagne d’un traitement judiciaire équitable pour ces deux hommes.
Il nous faut donc amplifier la mobilisation. Comme annoncé le 27 juin, l’Ora di u ritornu et la LDH appellent à un rassemblement le 14 juillet prochain à 10h devant les portes du pénitencier de Casabianda. Nous redirons avec force le sens de notre combat, celui d’une égalité devant la justice de Pierre et Alain comme tous les autres justiciables ; celui d’une justice oeuvrant à l’apaisement et au développement démocratique. Le 14 juillet, nous ferons entendre la Corse de la fraternité et de la solidarité, celle qui au-delà de nos différences, porte haut et fort un message de justice et de paix."

samedi 6 juillet 2019

Ce vendredi 5 juillet s'est déroulée la remise des prix du concours de plaidoiries pour les droits de l'Homme organisé en partenariat avec le Rectorat, en présence de Nicole Maestracci, membre du conseil constitutionnel.
La section a félicité et récompensé tous les lycéennes et lycéens qui se sont engagés avec talent et conviction dans ce projet. Lors d'un séjour à Paris, les huit premiers lauréats visiteront l'Assemblée Nationale et le Conseil Constitutionnel.
La section remercie les éditions Albiana ainsi que Campus Plex pour leur précieux soutien.
Elle remercie Pasquama pour sa création :
Corse-Matin 9/07 :

samedi 29 juin 2019

Communiqué - Solidarité Sea Watch

"La Ligue des droits de l’Homme de Corse renouvelle son entier soutien à l’engagement et aux actions de l’équipage du Sea Watch 3. Elle apporte toute sa solidarité à la capitaine Carola RACKETE, arrêtée ce matin par les autorités italiennes pour avoir sauvé des vies. Elle salue cette femme qui a pris la décision et la responsabilité d’entrer dans le port de Lampedusa afin d’y mettre à l’abri les 40 personnes naufragées qui se trouvaient à bord du navire en errance depuis près de 3 semaines.
La Ldh s’indigne de cette inversion des principes qui consiste à criminaliser des militants qui portent secours à des rescapés. Au-delà de l’Italie, ce sont tous les Etats de l’Europe qui portent la responsabilité des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes morts noyés en Méditerranée depuis plusieurs années. Il est plus qu’urgent de retrouver notre humanité en organisant l’accueil de toutes les personnes qui fuient la guerre et la misère."

France 3 Corse Via Stella
Corsenetinfos

Situation de Pierre ALESSANDRI et d'Alain FERRANDI - Motion adoptée à l'Assemblée de Corse

Motion déposée et adoptée par l'ensemble des groupes de l'Assemblée de Corse suite à la rencontre des familles, l'Ora di u ritornu, la Ldh avec les présidents de groupe, les présidents de l'Assemblée et de l'Exécutif :


 



jeudi 27 juin 2019

Situation de Pierre ALESSANDRI et d' Alain FERRANDI - Conférence de presse commune Ora di u ritornu - LDH

Déclaration de la Ldh :
"Une fois de plus, la justice a dit non au rapprochement dans une prison en Corse d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri.
Une fois de plus, elle a dit non à la perspective d’un aménagement de leur peine.
Pourquoi cet acharnement ?
De lourdes peines, parmi les plus lourdes peines de notre code pénal, ont été prononcées à l’encontre de ces hommes condamnés pour leur participation à l’assassinat du Préfet Claude Erignac.
La réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 18 ans. Telles sont les réparations exigées par la justice au nom des citoyens et de la société.
Cela fait maintenant plus de 20 ans qu’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont emprisonnés dans une prison hors de Corse. Ils avaient 40 ans. Ils en ont 60.
Ils ne demandent pas l’amnistie. Ils ne revendiquent pas cette forme d’oubli.
Personne ne peut oublier la douleur toujours actuelle infligée à madame Erignac et à ses deux enfants. Il n’y a de place ici que pour le respect.
Personne n’a oublié la volonté de déstabiliser l’Etat que signifiait cet assassinat.
Mais l’Etat ne doit pas oublier le sens qu’il donne à la justice au travers de ses engagements internationaux notamment les principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une quelconque peine de détention ou d’emprisonnement de l’ONU, notamment les règles pénitentiaires européennes du Conseil de l’Europe que la France a adoptées.
Ces textes internationaux énoncent un même principe : le rapprochement du lieu de détention près du foyer ou du lieu de résidence du détenu est une condition de sa réinsertion.
L’Etat ne doit pas oublier la hiérarchie des normes qui fonde l’Etat de droit. Et pourtant, pour Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, une simple réglementation disciplinaire, celle qui définit le statut de détenu particulièrement signalé, le DPS, fait barrage à la mise en œuvre d’engagements internationaux.
L’Etat ne doit pas oublier la mission fondamentale, primordiale du service public pénitentiaire, la réinsertion sociale. Comme le rappelle la commission nationale consultative des droits de l’Homme "Tout détenu a vocation à sortir un jour de prison, ce qui suppose une gestion de cette perspective de sortie inéluctable dès le début de l’exécution de la peine".
Nous sommes dans la vingtième année de l’exécution des peines d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri.
L’Etat doit mettre en œuvre les modalités qui permettent cette réinsertion sociale que la société attend pour sa sécurité.
Dans cette affaire, l’Etat doit rompre avec sa vision expiatoire.
Nous savons bien que le statut de DPS est ici instrumentalisé afin d’empêcher tout rapprochement et tout aménagement des peines. Car aujourd’hui, aux dires mêmes de ceux qui les observent quotidiennement, les personnels pénitentiaires, rien ne justifie l’inscription d'Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri au répertoire des DPS.
Pourquoi donc faire perdurer un malentendu qui nous projette plus de vingt ans en arrière, dans ce qui fut une impasse pour la Corse, l’Etat et la paix.
Agir ainsi, ce n’est pas entretenir la mémoire du Préfet Erignac ; c’est hypothéquer l’avenir en nourrissant de nouveaux malentendus.
La justice n’est pas l’expiation.
Il est temps pour elle de contribuer à d’autres lendemains en rompant avec des peines d’exception et en œuvrant, comme pour tout détenu, à la réinsertion sociale de ces deux hommes."









Communiqué :
"L’Ora di u Ritornu et la Ligue des Droits de l’Homme de Corse remercient les femmes et les hommes ainsi que les partis et mouvements politiques (Voir plus grand, Andà per dumane, la voie de l’avenir – A strada di l’avvene, PNC, Corsica Libera, Femu a Corsica, Pattriotti, Core in fronte, Manca Naziunale) qui ont apporté leur soutien à Pierre ALESSANDRI et Alain FERRANDI lors de la conférence de presse qui s’est tenue le 27 juin devant la Collectivité de Corse. La rencontre qui s’en est suivie avec les présidents de groupes, le président de l’Assemblée de Corse et le président de l’Exécutif a permis de déboucher sur un consensus autour de deux idées fortes : le respect des règles de droit qui ne doivent souffrir aucune exception ni donner lieu à aucune discrimination. La prise en compte de l’intégrité humaine, intellectuelle et morale quel que soit le motif à l’origine d’une condamnation. Une motion de soutien large et unanime doit être débattue et votée au cours de cette dernière session avant l’été. Elle reprend les grands principes évoqués par le collectif et la ligue des droits de l’Homme à savoir : levée des DPS, rapprochement en Corse et mise en place d’un projet de réinsertion adapté et en cohérence avec les motivations de Pierre et Alain. L’Ora di U Ritornu et la Ligue des Droits de l’Homme appellent à étendre la mobilisation en participant le 14 juillet prochain, devant les portes du pénitencier de CASABIANDA, à un rassemblement le plus large possible de manière à exprimer notre détermination et notre volonté collective à trouver une solution juste, équitable et respectueuse de l’intégrité humaine."
27/06

Corsenetinfos

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Corse-Matin 28 / 06 :

dimanche 23 juin 2019

Communiqué - Conflit de la Méridionale

"La ligue des droits de l’Homme s’alarme des vives tensions qui s’expriment dans le cadre du conflit de la méridionale. Elle s’inquiète particulièrement du déploiement disproportionné des forces de l’ordre à Ajaccio et des restrictions du droit de manifester à Bastia. Elle en appelle au dialogue social et à la prise en compte des revendications légitimes des salariés et de leurs syndicats; le maintien des emplois et la garantie du service public."
Ajaccio, le 23/06/2019

mercredi 12 juin 2019

L’urgence sociale et environnementale et la nécessité de l’action citoyenne Conférence de presse de la section

L’état d’urgence environnemental
Le 23 mai dernier, la ligue des droits de l’homme a participé à la réunion organisée par les associations regroupées dans le collectif TERRA autour du thème « Santé sacrifiée – Biodiversité dévastés / Corse – Etat d’urgence. »
La question centrale posée lors de cette réunion était celle de l’héritage environnemental que nous laisserons aux jeunes adultes et aux enfants. Chaque association a présenté un aspect de cet état d’urgence relevant de son champ militant : les espaces stratégiques, les déchets, la biodiversité insulaire, l’air, la question énergétique, le trafic maritime, le réchauffement climatique, la santé.
Pour la LDH, ce qui ressort de cette réunion est la nécessité de s’interroger aujourd’hui de manière prioritaire sur les causes de ces dénis d’environnement ; un environnement réduit à une opportunité d’enrichissement personnel par les tenants d’un système économique fondé sur le chacun pour soi et la recherche du profit maximal à court terme.
Il ne s’agit plus de se projeter dans quelques siècles mais de prendre conscience que tout va très vite désormais, que les dérives actuelles auront des conséquences irrémédiables à l’horizon de quelques décennies, à une époque que les moins de 30 ans connaîtront.
Nous vivons dans un monde fini, avec des limites objectives à ne pas dépasser si nous voulons que les plus jeunes générations et celles qui viendront très prochainement sur cette terre puissent simplement y vivre.
Beaucoup de signaux clignotent au rouge en Corse aussi. Que pouvons-nous faire, que devons-nous faire ?
Interroger notre développement actuel
Notre développement actuel se fonde sur le toujours plus vite, le toujours plus riche, pour de moins en moins d’êtres humains. A l’état d’urgence environnemental s’ajoutent l’état d’urgence social et le creusement des inégalités, voire cette vision terrible d’une partie de l’humanité en trop sur la terre, comme le rappelle le sort des réfugiés.
Interroger notre développement, ce n’est pas échapper à nos responsabilités, en s’imaginant que la Corse serait victime de forces extérieures. Ici aussi des choix politiques et économiques contribuent à l’aggravation des désordres environnementaux et au creusement des inégalités sociales : l’économie résidentielle, le consumérisme, l’artificialisation des sols, le toujours plus de tourisme…
Ces choix sont portés dans notre société par des forces qui sont à l’œuvre en Corse comme ailleurs.
L’idéologie de la dé-sanctuarisation
Le projet de la dé-sanctuarisation de la Corse avait été porté par les prometteurs d’une économie totalement dérégulée au début des années 2000. Il aura fallu une puissante mobilisation de la société civile pour que ce projet ne soit pas inscrit dans le PADDUC.
A la suite de la défaite politique des tenants de la dé-sanctuarisation, un autre PADDUC avait été élaboré dans le cadre d’un processus démocratique de délibération associant la société civile. L’exigence d’une responsabilité sociale et environnementale est au fondement de ce PADDUC aujourd’hui attaqué dans son contenu politique et aussi dans les faits, comme l’illustrent un développement urbain non maîtrisé, une pollution croissante de l’air et l’eau, une profusion de déchets, une raréfaction du foncier agricole, la mise en danger d’espèces vivantes, une augmentation des températures et un climat erratique, la multiplication des maladies liées aux pollutions, l’accroissement de la pauvreté….
Il est temps de se remobiliser
La communauté de destin revendiquée de plus en plus sur des bases identitaires perd ici de son sens. Les citoyens ont le sentiment d’une dépossession de leur avenir. Il n’y a pas de fatalité mais la nécessité de se remobiliser.
Pour la LDH, le collectif TERRA répond à cette nécessité démocratique. La LDH soutient cette démarche. Elle sera présente au rassemblement organisé par TERRA samedi 15 juin à 18h à Ajaccio devant la préfecture de Corse.
Dès aujourd’hui, alors que se profilent les élections municipales, il est essentiel de mettre à l’ordre du jour l’urgence sociale et environnementale et la nécessité d’une mobilisation citoyenne large.
Ajaccio, mercredi 12 juin 2019

vendredi 7 juin 2019

Émission  Cuntrastu sur France 3 Corse Via Stella du 5 juin
André Paccou pose la question à Jacques Follorou, journaliste au Monde, invité à l’occasion de la parution de son ouvrage Parrains Corses - La guerre continue