vendredi 10 janvier 2020

Solidarité avec les Artisans de la Paix au Pays Basque

"A l’occasion de la manifestation du 11 janvier à Bayonne à l’appel Orain presoak – Maintenant les prisonniers – Ne faisons pas bégayer l’histoire, la ligue des droits de l’Homme de Corse renouvelle son entière solidarité avec les Artisans de la paix et Bake Bidea.
Comme chaque année, elle ne saurait manquer de soutenir ce rendez-vous qui marque la mobilisation de tout un territoire et la détermination de milliers de citoyens pour un processus de paix durable au Pays Basque. Elle salue la ténacité des militants engagés dans la construction de la paix et qui ont notamment obtenu de nombreux rapprochements de prisonniers et la levée des statuts Dps.
Neuf années après la conférence internationale d’Aiete qui avait initié le processus de paix, 36 personnes en France – 7 femmes et 29 hommes – sont aujourd’hui encore détenues. Certaines, condamnées à la réclusion criminelle à perpétuité, sont incarcérées depuis 30 années. Ces condamnations exécutées comme des peines de mort lente doivent cesser ; le refus des libérations conditionnelles par le parquet témoigne d’un acharnement contraire à une justice sereine.
Les artisans de la paix en appellent à une justice transitionnelle qui garantisse les droits des victimes et permette la libération des prisonniers. La Ldh s’associe à cette demande qui répond à leur volonté de construire une société réconciliée."

jeudi 9 janvier 2020

Communiqué - Tracts anonymes visant un candidat à l'élection municipale de Porto Vecchio


La ligue des droits de l’homme condamne avec fermeté l’envoi de tracts anonymes ciblant un candidat à l’élection municipale de Porto-Vecchio. L’anonymat est un poison social. Il veut salir. Il met en danger. Ce qui s’est passé à Porto-Vecchio est une action organisée qui se veut une interférence malsaine dans le débat démocratique. La LDH se félicite que les autres candidats à l’élection de Porto-Vecchio aient condamné cette action malfaisante pour la personne ciblée et pour notre capacité à faire société. En fait, à Porto-Vecchio et ailleurs, faire société constitue un des vrais enjeux de la prochaine échéance électorale.

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Corse-Matin 11/01

vendredi 27 décembre 2019

Communiqué - Solidarité avec les Restos du Cœur de Bastia

« Après l’incendie et les vols qui ont touché les locaux des Restos du Cœur à Bastia, la Ldh exprime son soutien avec les personnes qui animent cette association. Elle salue leur engagement bénévole. Elle rappelle l'importance de notre solidarité surtout dans les circonstances actuelles pour accompagner ces militants dans l'aide qu'ils apportent  aux personnes dans la précarité. »

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lundi 23 décembre 2019

Communiqué : la Ldh exprime son inquiétude après la revendication par une organisation clandestine des attentats contre les villas Ferracci

"La ligue des droits de l’Homme exprime son inquiétude après la revendication par une organisation clandestine de l'attentat contre les villas Ferracci. La suite est écrite d’avance : des attentats, des arrestations et des emprisonnements, puis des manifestations et de nouveaux attentats…. Cet engrenage n’est pas une porte ouverte à l’avenir mais un enfermement dans un cycle de violence et de répression."

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France 3 Corse

Corse-Matin 26/12

LDH - Communiqué

" Pour la ligue des droits de l’Homme, la lutte contre la criminalité organisée ne doit pas signifier une nouvelle régression des droits notamment par l’ajout dans notre législation de dispositions juridiques d’exception. Lors d’une réunion contre la mafia à Ajaccio, des intervenants du public, avocats de profession, ont rappelé l’important dispositif d’exception français existant en matière de lutte contre le grand banditisme. L’un d’entre eux, candidat à l’élection municipale répondant à l'invitation des organisateurs a été mis en cause personnellement par un membre du public au mépris de la présomption d'innocence. Une avocate, future bâtonnier a été chahutée par une partie de la salle. Que la tribune ait laissé faire est choquant. Tout aussi grave, la profession d’avocat a été stigmatisée à plusieurs reprises. C’est dans ses conclusions que la tribune en vient à dire un mot sur le rôle des avocats dans notre société. Mais le ton général de cette réunion nous alerte sur la nécessité de redire avec force notre attachement aux droits de la défense dont les avocats sont les premiers garants au sein de l’institution judiciaire.
Pour la LDH, le respect de l’opinion de chacun est une condition première d’un débat dès lors que la parole ne se confond pas avec un appel à la délation, à l’auto-défense ou à la mise en cause de personnes. Un autre débat sur la mafia à Corte a permis cet échange contradictoire avec la présence à la tribune d’une diversité de points de vue.
Nous partageons tous une même inquiétude face aux conséquences de l’impunité. La solidarité envers les victimes, sans exclusive, est aussi une exigence. Nous nous interrogeons collectivement sur l’empreinte de la criminalité organisée dans notre société. Des points de vue différents s’expriment sur la manière de nommer ce qui constitue un défi majeur pour la Corse. Les mobilisations citoyennes actuelles disent un refus de la fatalité. Notre capacité à débattre sans craindre la contradiction est une condition de leur renforcement, non pas la polémique mais la controverse."

Corse-Matin 24/12 :


Communiqué du bâtonnier de l'Ordre des avocats du Barreau d'Ajaccio :


vendredi 13 décembre 2019

OIP en danger ! Tribune « Ce qui est à l’œuvre, c’est la fragilisation durable, profonde et dangereuse des associations agissant en prison »

Lire la tribune sur le Monde

Tribune commune signée par Malik Salemkour, président de la LDH
Plus de trente responsables des principaux syndicats, organisations et associations du milieu pénitentiaire et judiciaire rappellent à l’Etat, dans une tribune au Monde, la nécessité de mettre en place un code de bonnes pratiques dans le financement des associations qui agissent dans ce milieu.
Tribune. L’Observatoire international des prisons – section française (OIP) alertait, le 6 NOVEMBRE, l’opinion publique sur sa situation financière en raison de la baisse des subventions publiques qui lui étaient accordées. En cinq ans, l’OIP a perdu 66 % de ses subventions publiques compromettant ainsi gravement la réalisation de ses activités.
Depuis plus de vingt ans, l’OIP a réalisé un remarquable et nécessaire travail d’information et d’alerte des pouvoirs publics et de l’opinion publique sur les prisons en France. Son action a contribué à favoriser les droits des personnes détenues, à améliorer les conditions de détention et à alerter sur les carences, les difficultés et les échecs du système carcéral français et à faire progresser notre législation et notre jurisprudence.
Le plaidoyer souvent critique, le militantisme exigeant et la parole intransigeante que l’OIP porte sont une nécessité démocratique qui assure le pluralisme des opinions, la vigilance face à l’Etat et la liberté d’expression des personnes détenues.
Plus généralement, le cas de l’OIP est symptomatique du désengagement inquiétant de l’Etat et des collectivités locales dans le financement des associations que la réduction drastique des contrats aidés, la disparition brutale de nombreux dispositifs régionaux et les changements récents de la fiscalité ont, par ailleurs, encore plus fragilisé.

mercredi 11 décembre 2019

Communiqué - Conséquences de l'antiterrorisme


"Les conséquences d’un retour de l’antiterrorisme en Corse ne se font pas attendre : la technique du coup de filet et l’arrestation de onze personnes inspirée par l’incrimination « fourre-tout » d’association de malfaiteurs ; le transfert à Paris de dix personnes parmi celles interpellées avec ce que cela signifie de difficulté d’accès à un avocat ; le risque évident de maintien en détention provisoire hors de Corse à l’issue des gardes à vue. Comme toujours ces méthodes qui portent atteinte à la présomption d’innocence et au droit à la défense suscitent des mobilisations notamment parmi la jeunesse. La LDH ne peut que renouveler sa dénonciation de la justice d’exception qui hier comme aujourd’hui ouvre la porte à l’arbitraire."

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Corse-Matin 12/12

dimanche 24 novembre 2019

La section de Corse de la ligue des droits de l’Homme présente à la manifestation nationale à Paris samedi 23 novembre  appelle à se mobiliser pour la marche pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes lundi 25 novembre à Ajaccio. Les mobilisations actuelles interpellent les consciences et demandent à la police et à la justice de ne pas rester sourdes aux plaintes déposées par ces femmes. 

dimanche 17 novembre 2019

Criminalité : les mots que nous utilisons auront des conséquences demain - Tribune publiée dans Corse-Matin


Criminalité : les mots que nous utilisons auront des conséquences demain.

"Notre société est en souffrance. Nous en sommes de plus en plus conscients. Inégalités et pauvreté, désordres climatiques, criminalité : toutes ces violences ne sont pas nouvelles. Toutes interrogent l’avenir. Des évènements récents ont mis les violences criminelles sur le devant de la scène publique. Ils ont suscité des rassemblements et la constitution de collectifs citoyens qui témoignent d’un refus de subir.
Le soutien à toutes les victimes est ici une exigence première. Des rumeurs considèrent certaines d’entre elles comme responsables tout au moins en partie de l’attentat qui les a visées, voire de leur assassinat. Ne serait-ce que tolérer cela, c’est accepter que la justice privée, les règlements de compte soient des normes implicites. C’est mettre les victimes, leurs proches, au ban de la société et de l’état de droit.
Sommes-nous également confrontés à une omerta ? Ici comme ailleurs, des citoyens menacés ne portent pas plainte. D’autres convoqués à des audiences publiques ne s’y présentent pas. Pour autant, la société corse n’est pas vouée au silence. Des familles de victimes ont dit avec force leur attente de justice. Des collectifs ou des associations, dont des militants menacés, ont dénoncé le non-respect de la loi, le gonflement des listes électorales, la corruption, le trafic de stupéfiants, les pressions menaçantes, la banalisation des armes, les assassinats.
Cependant, les dénonciations anonymes et les noms jetés en pâture nous inquiètent. Voulons-nous vivre dans une société de méfiance et de délation ? Notre capacité à faire société est déjà suffisamment mise à mal par les violences criminelles.
Dans ce contexte, la référence à la mafia fait débat. Chacun essaie de comprendre et de nommer ces violences criminelles. Pour ne pas abdiquer de notre liberté, nous connaissons les limites à ne pas franchir. Nous avons l’expérience de la justice d’exception - la législation antiterroriste et la JIRS - et de ses dérives : des atteintes à la présomption d’innocence, au droit à la défense, à la vie privée. Nous avons suffisamment protesté contre l’arbitraire pour ne pas oublier. Des ONG ont exprimé les mêmes craintes.
Dans son avis sur la loi instaurant les JIRS, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme - la CNCDH a dit « son opposition à l’extension des dispositions relatives aux repentis » … considérant « que ce système, comme celui de l’infiltration » des bandes par la police « procède d’une conception dégradante de la justice pénale, et ne peut qu’aboutir à des résultats contestables, la fiabilité des témoignages ainsi obtenus ne pouvant qu’être systématiquement discutée. ». Faut-il considérer ces dispositifs légaux, mais rejetés par la CNCDH, comme insuffisants ? Faut-il considérer la possibilité de surveiller les citoyens en tout lieu et à tout moment comme également insuffisante ?  Faut-il placer la société corse dans un état de suspicion et d’exception permanent ?
La criminalité nous inquiète tous. Qu’on la nomme mafia ou bandes violentes rivalisant entre elles, elle est tout aussi dangereuse. Dans nos mobilisations contre les violences criminelles et lorsque nous interpellons l’Etat, nous affirmons l’exigence de liberté. Il nous faut donc accorder le plus grand soin aux mots que nous utilisons. Ils disent aussi la société que nous léguerons aux générations futures. La LDH est particulièrement attentive à l’usage du mot « mafia ». Compris comme une catégorie juridique, ce terme induit un dispositif législatif d’exception. Depuis une vingtaine d’années, notre droit pénal n’a cessé d’être réformé à coups de lois liberticides. De nombreux citoyens confrontés à l’action répressive pourraient en témoigner. Aujourd’hui, nous pouvons considérer que le droit à la justice des victimes ne serait pas mieux satisfait par une loi d’exception supplémentaire.

Face à des professionnels de la délinquance, la tâche de l’Etat est difficile. Mais on ne peut ignorer des déficiences en matière de contrôle de légalité ni des rivalités entre services chargés de la protection des biens et des personnes. S’ajoute une carence de moyens qui entrave l’action de la justice. Surtout, il faut que cesse l’impunité qui enferme des centaines de familles dans la douleur et la solitude. Elle nous empêche aussi d’être éclairés sur les mécanismes criminogènes à l’œuvre dans notre société. Pour notre avenir, demandons l’application de la loi, rien que la loi, celle qui punit les crimes, celle qui protège les libertés."

Pour la ligue des droits de l'Homme : Marie-Anne ACQUAVIVA, Pascal ARROYO, Antonin BRETEL, Jean-François CASALTA, Jean-Sébastien de CASALTA, Francine DEMICHEL, Philippe GATTI, Christine MATTEI-PACCOU, Ibtissam MAYSSOUR-STALLA, Gérard MORTREUIL, André PACCOU, Patrizia POLI, Elsa RENAUT, Dominique RENUCCI, Sampiero SANGUINETTI

samedi 16 novembre 2019

Rassemblements de soutien à François-Pierre Giraschi et Marie-Paule Mondoloni-Tomasi

La section était présente ce samedi matin au rassemblement à Palombaggia aux côtés de François Pierre Giraschi dont la bergerie a été détruite par un incendie.
Elle était présente au rassemblement à Propriano aux côtés de Marie-Paule Mondoloni Tomasi après l'incendie qui a détruit un hangar agricole appartenant à sa famille.
La section a exprimé son soutien à ces deux personnes engagées dans la vie publique syndicale ou associative ainsi qu'à leurs proches. Elles sont victimes d'incendies pour lesquels la piste criminelle est retenue et pour lesquels il est attendu que la justice établisse les faits.

France 3 Corse Via Stella - Rassemblement de soutien à F-P Giraschi

France 3 Corse Via Stella - Rassemblement de soutien à M-P Mondoloni Tomasi

Corse-Matin 17/11: