mercredi 9 septembre 2020

Soutien à Pierre Alain MANNONI - 5e audience pour délit de solidarité; cour d'appel de Lyon le 23/09

 

Pierre-Alain MANNONI : "L'aide aux migrants - Ma folle épopée judiciaire :
En 2016, dans le froid de la montagne des Alpes-Maritimes, en pleine nuit, j’ai rencontré 3 jeunes femmes qui étaient gravement blessées. Elles avaient fui la dictature d'Érythrée, elles étaient passées par les marchés aux esclaves de la Lybie et s’étaient perdues sur une route près de chez moi. Je les ai emmenées dans ma voiture pour les mettre à l'abri et qu'elles reçoivent des soins. On nous a arrêté au péage et mis des menottes parce qu’elles n’avaient pas les bons papiers.
Depuis des années ces dérives graves de l'Etat sont portées devant les juridictions par des associations ou des citoyens isolés. D’ailleurs cette année :
Le conseil d'État et le Conseil Constitutionnel a confirmé que la France ne respecte pas sa devise Fraternité et son obligation d'accueillir les plus vulnérables comme les femmes ou les enfants fuyant les guerres.
En référence à l’article 3 sur la torture la Cour Européenne des Droits de l'Homme vient de condamner la France sur la façon dont elle a traité des personnes qui devaient être mises à l'abris.
Et même des policiers à Briançon ont été condamnés à de la prison pour avoir répété violences, humiliations et vols sur des personnes qui avaient besoins d'aide.
Malgré cela pour la 5e fois je me retrouve devant un tribunal. Un épopée judiciaire digne des plus grandes affaires : 1ere Instance à Nice, Cour d’Appel d’Aix en Provence, Cour de Cassation à Paris, Conseil Constitutionnel et maintenant une nouvelle cour d’appel à Lyon."

La section en soutien à Pierre Alain MANNONI - lire les articles du blog :

Lettre ouverte de la Ldh aux chefs d'Etat du groupe EuroMed 7 réuni à Ajaccio les 10 et 11 septembre

"Ces prochains jours, les dirigeants des pays méditerranéens qui composent le groupe Euromed 7 se réuniront à Ajaccio pour le 5ème sommet des pays du sud de l’Union Européenne. Parmi les objectifs à l’origine de ce groupe,« faire entendre la voix singulière des pays du sud de l’Europe».

Pour la ligue des droits de l’Homme, cette voix résonne des cris des milliers d’enfants et de personnes morts naufragés de n’avoir pu rejoindre l’autre rive de la Méditerranée. Elle est remplie des souffrances et de l’humiliation des femmes et des hommes qui ont survécu à la traversée et restent en errance faute d’accueil digne sur le continent européen. L’urgence dure depuis tant d'années !

Que s’est-il passé en Europe depuis la mort du petit Aylan Kurdi, depuis que nous avons tous vu la photographie insoutenable de son corps échoué, de son visage dans le sable d’une plage de Méditerranée ?

Il y a eu un accord entre l’UE et la Turquie d'Erdogan, il y a eu un accord avec la Libye où règnent les milices et leur terreur, il y a eu un renforcement des moyens de surveillance et de police de l’agence (frontex) de protection des frontières extérieures de l’UE, la création de hot spots, ces camps de la honte comme les appelle Jean Ziegler, représentant du Conseil des droits de l'Homme des Nations-Unies. Des personnes impliquées dans des associations de solidarité, des humanitaires, sur terre et sur mer, sont empêchés dans leurs actions de fraternité et de sauvetage. Certains sont poursuivis en justice.                            

Toutes ces mesures font fi de l'article 14 de la déclaration universelle des droits de l'Homme relatif au droit d'asile, de la convention relative aux des réfugiés de 1951, de la convention relative aux droits de l'enfant de 1989...

Nous ne nous habituons pas. Nous refusons ce monde renversé, cette inhumanité de ne pas porter secours à celles et ceux qui fuient la terreur et la misère.
Il est temps que l’Europe ouvre des voies d’accès à l’asile et réalise que son avenir doit s'écrire au plus vite dans un plan de solidarité.

Il est temps que les dirigeants des pays méditerranéens entendent les voix des exilés et celles de la fraternité."

Selon Bertrand Badie « Il en va de notre dignité[...]car un monde verrouillé, écrasant l’autre du mépris de son indifférence, sera assurément, demain matin, un monde de violence infinie

Corse-Matin 9/09

samedi 5 septembre 2020

Contre la banalité terrifiante et insupportable du blocus de Gaza

La ligue des droits de l’Homme s’associe au rassemblement mardi 8 septembre 2020 à 18 heures devant la préfecture d'Ajaccio à l’appel de plusieurs organisations (Corsica Palestine, Parti Communiste, Inseme à Manca, Per a Pace, Mvt des jeunesses Communistes, ligue des droits de l’Homme…) en hommage à :

Mohamed, 6 ans,

Mahmoud, 5 ans,

Youssef, 4 ans,

morts, brûlés vifs dans leur chambre à Nussirat, bande de Gaza,

Venez nombreux

L'incendie a été provoqué par une bougie car cette région, sous blocus Israélien, est privée d'électricité.

Rassemblement silencieux, n'oubliez pas vos masques et respectez les distances svp, merci.

Corse-Matin 09/09



dimanche 30 août 2020

Communiqué

« La famille d’un mineur de quinze ans dénonce les violences qu’aurait subi leur enfant de la part d’un gendarme lors d’un contrôle à Propriano. Une plainte a été déposée. Le constat médical établi, huit jours d’ITT augmentée de 30 jours suite au choc psychologique subi par l’adolescent, inquiète la ligue des droits de l’Homme.  Elle en appelle à l’action de la justice. »

vendredi 28 août 2020

Hommage à Jeannot SANSONETTI

"C'est avec une profonde tristesse que la ligue des droits de l'Homme apprend le décès de Jeannot SANSONETTI. Il était un homme de grande conviction, engagé pour la Corse. Il aimait les autres. Il aimait le débat. La Ldh gardera le souvenir de sa mobilisation contre le Padduc de la désanctuarisation et de sa volonté, au-delà de ce combat, de construire une autre Corse, solidaire, où les citoyens sont acteurs de leur destin, où les biens communs l'emportent sur les égoïsmes.

A sa femme Nicole, à ses enfants, à tous ses proches, la Ldh présente ses sincères condoléances."

Corsenetinfos

mardi 18 août 2020

"Entre dialogue et divergences, construire un espace partagé" - Déclaration de la ligue des droits de l’Homme et du cullettivu « A maffia nò a vita iè »

Déclaration de la ligue des droits de l’Homme et du cullettivu « A maffia nò a vita iè » après leur réunion de travail le 1er août 2020 en mairie de Venacu

« Nos deux organisations partagent plusieurs constats :

- Une société en danger

Des dérives de plus en plus prégnantes liées à un système maffieux pour le cullettivu, à une criminalité organisée pour la LDH, mettent notre société en danger.

- Une insupportable impunité

La plupart de ces dérives restent sans réponse du côté de la justice. Cette impunité laisse les victimes et leurs proches, des centaines de familles, dans la souffrance et la solitude. Pour les citoyens, elle interdit toute compréhension des mécanismes criminogènes qui pèsent sur la société. En effet, en mettant à nu ces mécanismes, les procès permettent d’éclairer les citoyens ;

- Le refus d’une fatalité

Depuis plus de trente ans, de nombreuses mobilisations ont dénoncé ces violences, signifiant le refus d’une fatalité.  Plus récemment, deux collectifs contre la maffia se sont créés et des rassemblements de protestation ont été organisés contre les violences criminelles. Sans l’intervention des citoyens pour une société de justice, la situation continuera à s’aggraver.

 

De la responsabilité des élus, une appréciation différente

Le cullettivu dispose de nombreux témoignages faisant état d’une porosité entre la sphère politique et des intérêts maffieux. Dans ce contexte délétère, il prend acte d’une absence de réponse à sa demande d’un débat sur les dérives maffieuses à l’Assemblée de Corse. Il précise qu’il rejette le slogan « les élus, tous pourris ». Il indique changer de stratégie par la mobilisation des citoyens et des interventions hors de Corse, notamment vers l’Europe.

La LDH rappelle que des élus ont été menacés et visés par des attentats comme l’ont été des magistrats et l’institution judiciaire. C’est toute la société corse qui est sous pression. Elle refuse les propos amalgamant tous les élus et toute forme de délation, position de principe partagée par le cullettivu. De son côté, elle confirme vouloir continuer à travailler avec les élus et les institutions en Corse.

 

Un désaccord de fond sur la justice

Le cullettivu propose une réforme du code pénal inspirée par la législation anti-mafia italienne pour répondre à la violence qu’impose la maffia à la société. Il revendique la création d’un délit d’association mafieuse, des cours composées exclusivement de magistrats en vue de juger des affaires complexes de grand banditisme, le renforcement du statut de collaborateur de justice, la systématisation de la saisie des avoirs criminels et leur distribution sociale.

La LDH est opposée à toute mesure d’exception rappelant l’imprécision du délit d’association de malfaiteurs, ainsi que le droit à la présomption d’innocence, le droit de se défendre face à un accusateur, la nécessité d’un procès à armes égales entre l’accusation garantis par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle observe que les juges de la JIRS chargés de la criminalité organisée et de la délinquance financière de grande complexité ne demandent pas de réforme du code pénal.

 

La transparence des marchés publics, une exigence partagée

Nos deux organisations s’interrogent sur les modalités d’attribution de marchés publics. Elles constatent l’émergence de monopoles qui dominent notre système économique. Elles rappellent les propos du député René Dosière, militant infatigable contre les dérives financières, appelant à lutter contre les monopoles ainsi que l’alerte lancée par la Banque mondiale avec un risque aggravé de corruption lié à la mise en œuvre des plans de relance économique répondant à la crise due au coronavirus. Elles rappellent les violences associées au déploiement du PEI.

Certes, l’Etat dispose de la Chambre régionale des comptes (CRC), du pôle économique et financier de Bastia, de l’agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués, du service de renseignement TRACFIN. Hormis les publications de la CRC, il est difficile d’accéder à des bilans précis de l’action menée en Corse par l’Etat avec les autres dispositifs. Après un échange particulièrement nourri, nos deux organisations décident de travailler ensemble sur la question de l’utilisation de l’argent public avec la volonté de mobiliser les citoyens et d’autres organisations de la société civile.

 

La Ligue des droits de l’Homme – section de Corse

U cullettivu « A maffia nò, a vita iè »

vendredi 14 août 2020

Communiqué suite à l'assassinat de Jean-Antoine CARBONI

 La ligue des droits de l’Homme condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat de Jean-Antoine Carboni. A sa famille, à ses proches, elle présente ses plus sincères condoléances. Cet assassinat suscite de nombreuses questions. Il nous faut d’abord affirmer que Jean-Antoine Carboni est une victime. Il faut aussi avoir conscience qu’à chacun de ces drames, c’est la société corse qui voit son avenir hypothéqué. Nous ne pouvons nous y résigner. Il revient à la justice de faire la lumière sur cet assassinat et sur les assassinats qui demeurent aujourd’hui impunis."

France 3 Corse Via Stella

Corsenetinfos

Corse-Matin 15/08


samedi 8 août 2020

« La ligue des droits de l’Homme dénonce les tags qui ont visé le local de la ligue corse d’échecs à Bastia. Elle apporte son soutien à l’association. »

vendredi 7 août 2020

Communiqué suite à la tentative d’incendie qui a visé la paillote qui appartenait à Massimu SUSINI

La paillote qui appartenait à Massimu Susini, assassiné le 12 septembre 2019, a été l'objet d'une tentative d'incendie. Ce geste criminel s'apparente à de l'intimidation. La LDH condamne avec la plus grande fermeté cette action. Il faut que cesse l'impunité.

Corse-Matin 8/08

Corsenetinfos


lundi 3 août 2020

Hommage à John HUME

"John Hume nous a quittés. La Ldh rend hommage à cet homme, prix Nobel de la paix, artisan de l'accord intervenu en 1998 pour la paix en Irlande du Nord après 70 ans de guerre civile. John Hume était venu à Bastia à l'invitation du journal Arriti le 14 février 1999 pour y tenir une conférence. La LDH se souvient encore de ce beau moment de réflexion politique partagée avec une nombreuse assistance. Elle avait eu l'honneur de co-animer ce débat au côté de Gastion Pietri. "Gaspillons notre sueur, pas notre sang" avait-il répété inlassablement défendant un processus de paix devant les instances européennes notamment, qui finira par s'imposer, permettant ainsi au peuple irlandais de retrouver une part importante de sa liberté. L'engagement de John Hume demeure aujourd'hui un exemple."




LIRE SUR LA PAGE "Dossiers" du blog : 
  • John Hume, prix Nobel de la Paix 1998, en Corse - 1999
Suivre les liens :
John Hume 1
John Hume 2

Corse-Matin 9/08