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mercredi 5 avril 2023
jeudi 30 mars 2023
Stop aux violences policières - Rassemblements devant les préfectures à Ajaccio et Bastia, devant les sous-préfectures de Calvi, Corte, Sartène ce jeudi 30
Intervention de la section à Ajaccio et Bastia :
"Les événements qui nous réunissent ce soir sont d’une
extrême gravité.
Nos pensées vont d’abord aux deux personnes gravement
blessées lors de la manifestation contre les méga-bassines à Sainte Soline.
Tous deux sont dans le coma et leur pronostic vital est engagé.
Nous pensons aussi à ce cheminot éborgné par un éclat
de grenade de désencerclement à Paris lors de la manifestation contre la loi
retraite.
A cette manifestante qui a eu le pouce arraché lors
d’une autre manifestation contre la loi retraite à Rouen.
Nous pensons à ces centaines de manifestants blessés,
brutalisés, choqués.
A ces centaines de personnes interpellées sans
ménagement et d’une manière totalement arbitraire et se retrouvant en garde à
vue sans fondement.
Cette brutalité nous inquiète.
Elle nous révolte.
Sous couvert de maintien de l’ordre, c’est le droit de
manifester qui est gravement remis en cause.
Un droit qui permet aujourd’hui à des millions de
personnes de se mobiliser en réponse à des politiques anti-sociales,
anti-environnementales et anti-démocratiques.
Ce soir devant vous, nous voulons particulièrement
témoigner de ce qui s’est passé à Sainte-Soline et dire notre solidarité à la
famille de Serge et à ses amis présents parmi nous."
Lecture de la première synthèse des observatoires des libertés publiques et des pratiques policières :
Première synthèse –
Observations des 24-26 mars 2023 à Sainte-Soline
Ce document est publié à
titre de première synthèse des faits les plus saillants relevés par les équipes
d’observation. Le rapport d’observation complet fera l’objet d’une publication
ultérieure.
Du vendredi 24 mars au dimanche
26 mars, 22 membres des observatoires des libertés publiques et des pratiques
policières du 93, de Gironde, de Paris, du Poitou-Charentes et de Toulouse
étaient présent-es pour observer le maintien de l’ordre sur la zone de
Sainte-Soline dans le cadre des mobilisations contre les « méga-bassines ».
Dès nos premières observations
le vendredi, nous avons constaté le bouclage ultra-sécuritaire de la zone avec
des barrages routiers assortis de contrôles d’identité et de fouilles de
véhicules généralisés, ainsi que la présence d’un camion doté d’un dispositif
de renseignement. Ces opérations se sont poursuivies jusqu’au dimanche.
Six équipes d’observateur-ices
étaient présentes sur le terrain de la manifestation le samedi 25 mars.
Dès le départ des cortèges
depuis Vanzay jusqu’à leur retour, ceux-ci ont été surveillés de manière
constante par un à deux hélicoptères.
Avant l’arrivée des
manifestant-es sur le site de la bassine de Sainte-Soline, des binômes de
gendarmes armés et coiffés de casque de moto, montés sur 20 quads, sont venus à
leur contact. Les cortèges ont dès lors fait l’objet de tirs massifs et
indiscriminés au gaz lacrymogène, créant une mise en tension importante.
Dès l‘arrivée des cortèges sur
le site de la bassine, les gendarmes leur ont tiré dessus avec des armes
relevant des matériels de guerre : tirs de grenades lacrymogènes, grenades
assourdissantes, grenades explosives de type GM2L et GENL, y compris des tirs
de LBD 40. Nous avons observé des tirs au LBD 40 depuis les quads en mouvement.
Des grenades ont été envoyées très loin et de manière indiscriminée dans les cortèges, à l’aide de lanceurs et de dispositifs de propulsion à retard. Les détonations très rapprochées de grenades explosives étaient régulièrement suivies de cris d’appel au secours pour assistance médicale. Certaines grenades lancées n’ayant pas explosé, le terrain était miné, donnant lieu à des explosions différées.
A été également observé l’usage
de 2 canons à eau. Par ailleurs, nous avons observé la présence de fusils
(FAMAS) ainsi qu’au moins un fusil à type produit marquant codé EMEK EMF 100,
PMC.
Le dispositif a mis gravement
en danger l’ensemble des personnes présentes sur place, occasionnant de très
nombreuses blessures souvent graves allant même jusqu’à plusieurs urgences
absolues.
Lorsque les élu-es ont fait une
chaîne humaine autour des blessé-es pour les protéger et permettre leur
évacuation, des tirs de grenades lacrymogènes ont été observés dans leur
direction, les contraignant à reculer. À ce moment, en contradiction avec ce
que prétend la préfète des Deux-Sèvres, rien ne justifiait l’utilisation de la
force à l’encontre de ces personnes. En particulier, nous n’avons observé aucun
tir d’engin incendiaire au niveau de cette zone.
Nous avons constaté plusieurs
cas d’entraves par les forces de l’ordre à l’intervention des secours, tant
Samu que pompiers. Le Samu a indiqué ne pouvoir intervenir pour secourir un
blessé en état d’urgence vitale dès lors que le commandement avait donné
l’ordre de ne pas le faire, dans une conversation téléphonique à laquelle ont
assisté trois avocats de la LDH. Or, nous avons observé que la zone où se
trouvait ce blessé était totalement calme depuis plusieurs dizaines de minutes,
lorsque cette indication a été donnée. Cette zone se situait à 200 mètres au
nord-ouest du dispositif de gendarmerie entourant la bassine et à 500 mètres de
l’ensemble des manifestants.
Comme souvent, les forces de l’ordre
étaient difficilement identifiables. Nous avons constaté la dissimulation de
visages par des cagoules, combinée à l’absence de RIO visibles.
En amont des observations, le
22 mars 2023, la préfète des Deux-Sèvres avait notifié à la Ligue des Droits de
l’Homme que les observateurs et observatrices présentes sur les lieux seraient
assimilées à des personnes manifestantes et devraient se conformer aux ordres
de dispersion, leur déniant la protection que leur reconnaît le droit
international et en contradiction avec la jurisprudence du Conseil d’État. Le
matériel d’observation d’une équipe a été confisqué.
De manière générale, nous avons
constaté un usage immodéré et indiscriminé de la force sur l’ensemble des
personnes présentes sur les lieux, avec un objectif clair : empêcher l’accès à
la bassine, quel qu’en soit le coût humain.
Au regard de la gravité de la situation et compte tenu des observations menées ces derniers jours, un rapport d’analyse complet et détaillé sera produit ultérieurement.
Audio des échanges qui ont eu pendant la manifestation entre les équipes médicales d’urgence et celles de la ligue des droits de l’Homme.
Ces échanges révèlent que l’action des secours a été empêchée :
Intervention de la section :
"Certains s’interrogent : était-il opportun selon
vous d’interdire le rassemblement à Sainte-Soline et d’envoyer sur place des
milliers de gendarmes ?
A cette question, le rapporteur spécial de l’ONU sur
les défenseurs de l’environnement répond aujourd’hui dans le Monde :
« Je ne sais pas quelles sont les instructions qui ont été données aux
forces de l’ordre, mais la réponse sur le terrain m’a parue largement
disproportionnée. On savait que les manifestations auraient lieu malgré
l’interdiction et que malheureusement, elles seraient infiltrées par des
éléments violents dont certains n’ont rien à voir avec la défense de
l’environnement.
Dans la mobilisation massive des forces de l’ordre
pour bloquer les manifestants et les méthodes employées, on retrouve des modes
d’action qu’on avait vus lors du mouvement des gilets jaunes : on empêche
des gens d’aller manifester, on arrête préventivement … Tout cela dans le but
de créer de la crainte et de dissuader les éventuels manifestants de participer
aux rassemblements.
Rappelons qu’en France, nous ne sommes pas dans un
régime d’autorisation préalable des manifestations mais de déclaration :
c’est le Ministre qui décide après que la déclaration a été faite que la manifestation
doit être interdite parce que l’on anticipe des actions violentes.
Et bien évidemment, les prophéties s’auto –
réalisent !
Tout cela me semble inquiétant, préoccupant et c’est
la raison pour laquelle il y a lieu d’alerter les instances internationales.
Les Nations-Unies ne vont pas tarder à réagir de
manière plus officielle à la situation française. »
Pour sa part, la LDH dit « Stop à l’escalade répressive ! » Tel est l’intitulé d’une lettre adressée au gouvernement par Patrick BAUDOUIN, président de la LDH, sous forme de pétition que nous vous invitons à signer ou faire signer.
Lecture de la lettre publique de la famille de Serge.
Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un "pronostic vital engagé", suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline
(79) contre les projets de bassines irrigantes.
Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l'arrivée des secours; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d'une enquête de police, et détournement d'informations contenues dans un fichier de leur finalité.
Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que : Oui, Serge est fiché "S" - comme des milliers de militants dans la France d'aujourd'hui.
Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires - comme la plupart des gens qui se battent contre l'ordre établi.
Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes - comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu'une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.
Nous considérons qu'il ne s'agit là nullement d'actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.
Les parents de Serge
Le 29 mars 2023
mercredi 29 mars 2023
Stop aux violences policières - Appel aux rassemblements devant les préfectures le jeudi 30
La ligue des droits de l'Homme sera présente aux rassemblements contre les violences policières et en soutien aux manifestants blessés lors de la manifestation contre les méga-bassines le 25 mars à Sainte-Soline et lors des manifestations contre la réforme des retraites. Ces rassemblements auront lieu ce jeudi 30 mars à 19h devant les préfectures et sous-préfectures de Corse. Ils participent d’un appel national.
La Ldh exprimera plus particulièrement son soutien à la famille et aux amis de Serge, actuellement hospitalisé avec un pronostic vital engagé.
Elle fera part des témoignages des observateurs de la Ldh présents à la manifestation de Sainte Soline au cours de laquelle des armes de guerre ont été utilisées contre des manifestants. Elle fera part également de l'enregistrement audio de l'opérateur du samu qui a indiqué ne pouvoir intervenir pour secourir un blessé en état d’urgence vitale, dès lors que le commandement avait donné l’ordre de ne pas le faire.
Face à l'escalade répressive, la LDH en appelle à la solidarité de toutes et tous.
Corse-Matin 30/03 :
dimanche 26 mars 2023
Communiqué suite à l'incendie qui a visé la mairie d'Appiettu
Une nouvelle fois, sur un même territoire, une mairie, celle d’Appiettu est visée par un incendie. Il y a quelques mois, le maire de cette commune avait également été victime d’un attentat au niveau professionnel. Ce climat délétère, entre acharnement et provocation inquiète la ligue des droits de l’Homme. Elle réitère sa condamnation de tels actes et apporte son soutien au maire, monsieur François Faggianelli, à la municipalité et aux citoyens d’Appiettu. Elle soutient également la journée de protestation « mairies fermées » organisée par les maires de Corse-du-Sud ce mercredi 29 mars.
samedi 25 mars 2023
vendredi 24 mars 2023
jeudi 23 mars 2023
Communiqué - Jusqu'où iront-ils ?
La ligue des Droits de l’Homme condamne fermement l’attentat qui a visé la mairie d’AFA et la menace proférée par l'intermédiaire d'une bouteille de gaz.
Elle apporte son entier soutien au maire de la commune, au
conseil municipal et aux personnels de la mairie.
S'en prendre à une mairie, vouloir installer un climat de peur,
c'est agresser la démocratie, les citoyens et leurs représentants.
A cet acte inadmissible s'ajoute le risque d'une rivalité
entre organisations clandestines. Mais il n’y a pas de fatalité d’enfermement dans
un nouveau cycle de violence et de répression.
Seule l'exigence d'un dialogue durable et apaisé entre corses et
entre l'Etat et la Corse peut permettre de poser les fondements d’un
développement démocratique.
Ajaccio, le 23/03/2023
Corse-Matin 24/03 :
mardi 21 mars 2023
Soutien à Jérôme SUSINI
C'est avec stupeur que la LDH apprend l'agression de Jérôme Susini. Elle lui apporte tout son soutien. Ce geste est inacceptable. D'une part, il témoigne d'un risque d'agression pour tous. D'autre part, il vise un journaliste, Jérôme Susini, ayant été frappé après avoir montré un document avec le logo de la radio où il travaille. Il revient à la justice d'établir les mobiles de cet acte et de protéger au travers de son action, la société contre toute forme de violence.
Corse-Matin 23/03
mardi 14 mars 2023
La section participe à l'atelier de travail à l'assemblée de Corse sur "les dérives mafieuses" ce lundi 14 mars
France 3 Corse Via Stella - Corsica Sera mardi 14 avril - Interview d'André PACCOU suite à la publication de la circulaire de politique pénale pour la Corse du Ministre DUPOND-MORETTI
jeudi 2 mars 2023
Hommage à Yvan COLONNA à l'appel de sa famille à la cathédrale d'Ajaccio
La section présente à l'hommage rendu à Yvan COLONNA un an après son agression mortelle à la prison d'Arles.