- Dans le mensuel Paroles de Corse d'octobre, Jean Pierre Dubois et Jean Claude Acquaviva apportent leur réflexion à la question "Etre Corse aujourd'hui" et font entendre le point de vue des droits. Lire le dossier dans Paroles de Corse
- Dans le mensuel Corsica d'octobre, dans le dossier "Grand banditisme":
- interview de Patrizia POLI, membre fondatrice du Collectif
contre les assassinats et la loi de la jungle "sollicitée, explique-t-elle, par André Paccou, responsable de la Ligue des Droits de l'Homme en
Corse". Dans cet article, "la chanteuse nous explique son
engagement" au sein de ce collectif.
- Sur Alta Frequenza, André Paccou était l'invité de la semaine, du 30 septembre au 4 octobre, à l'émission Palisà. Lien : Palisà / Palisà suite
- Sur Corsica Radio, interview d'André Paccou.
- Dans Corse-Matin, la LDH est citée dans l'article ci-dessous "Une juge ajaccienne remet en cause les magistrats de la Jirs de Marseille".
Publié le
mardi 17 septembre 2013
L'ordonnance de la juge Charlotte Dauriac sonne une
charge
sans précédent contre la Jirs.(Archives Corse-Matin)
Charlotte
Dauriac, vice-présidente chargée de l'instruction, a décidé d'ouvrir une
information judiciaire à l'encontre de deux juges de la Jirs Christophe
Perruaux et Thierry Azéma pour subornation de témoin
Un juge
est-il un justiciable comme un autre ? Charlotte Dauriac, vice-présidente
chargée de l'instruction à Ajaccio, vient de répondre à cette question de
manière fracassante en décidant l'ouverture d'une information judiciaire pour
subornation de témoin, faux et usage de faux contre deux juges de la Jirs de
Marseille, Christophe Perruaux et Thierry Azéma (qui a quitté la cité phocéenne
pour rejoindre il y a quelques jours la Cour de cassation à Paris). Ceux-ci ont
conduit l'enquête sur la fusillade contre la famille Manunta où une mère,
Angèle, et sa fille, avaient été lourdement blessées par balles le 8 novembre
2011 à Ajaccio.
Des jumeaux
âgés d'une vingtaine d'années, Marc et Dominique Pantalacci, détenus, sont mis
en examen pour assassinat dans ce dossier et nient les faits qui leur sont
reprochés. Connus de la justice, ils attendent demain la décision en appel dans
la fusillade du Sun.
Dans la
tentative d'assassinat de la famille Manunta, un témoignage accable les frères,
celui de la jeune fille. Son père, Yves Manunta, nationaliste passé par l'ANC,
ancien dirigeant de la SMS dénonçant un « système politico mafieux autour de la
CCI de Corse-du-Sud et la SMS », avait échappé aux tueurs au moins quatre fois
avant d'être abattu en juillet 2012. Il affichait un contentieux avec Francis
Pantalacci, père de Marc et Dominique et Antoine Nivaggioni (tué en 2010).
«
Subornation de témoin et faux »
Les
déclarations de l'adolescente avaient notamment été recueillies par les juges
Perruaux et Azéma. La défense des mis en cause avait contesté l'interrogatoire
en déposant plainte. Le parquet d'Ajaccio classait sans suite, mais la défense
des Pantalacci qui estime qu'un «juge est un justiciable comme un autre »,
dépose plainte avec constitution de partie civile pour rouvrir la procédure. La
juge Charlotte Dauriac a reçu les explications de la défense. « Les
plaignants ont exposé qu'au vu du CD-Rom d'enregistrement d'audition, le
procès-verbal de retranscription de l'audition (…) serait constitutif d'un faux
car il ne transcrirait pas fidèlement les propos tenus par cette dernière »,
indique l'ordonnance.
Selon les
plaignants, les déclarations ont été « orientées » pour justifier leur mise en
cause. Le procureur d'Ajaccio a fait appel de cette ordonnance et c'est la
chambre de l'instruction à Bastia qui tranchera. « Pour qu'ils soient
constitués, les faits impliquaient par leur nature une violation des règles du
code de procédure pénale », poursuit Xavier Bonhomme qui maintient, article
6-1 en main, que « le caractère illégal n'a pas été constaté par une
décision définitive ». En cas de classement sans suite par la chambre de
l'instruction, un recours devant la Cour de cassation serait possible, mais il y
a fort à parier que Thierry Azéma se déporterait…
Coup de
semonce ?
Si
l'information avait lieu, elle ne signifierait pas non plus la mise en examen
automatique des deux magistrats. De même cela ne signifierait pas leur
culpabilité. Comme pour chaque justiciable, le temps judiciaire est très long.
Et comme chaque justiciable, ils bénéficient de la présomption d'innocence.
Mais au-delà de l'esprit de corps, l'affront fait par une juge ajaccienne aux
magistrats marseillais traduit aussi l'écœurement de ses collègues insulaires
manquant de moyens et souvent dépossédés des dossiers de crime qui se
produisent là où ils vivent.
Il y a
quelques mois, sur une scène de crime à Ajaccio, une juge était à deux doigts
de s'autosaisir avant que le dossier ne prenne la mer… L'ordonnance de la juge
Dauriac sonne une charge sans précédent contre la Jirs. Pour une fois, elle ne
vient pas de collectifs d'avocats dont les clients sont mis en cause ou de la LDH corse. La venue à Marseille d'un nouveau
procureur, Brice Robin, à la suite du très contesté Jacques Dallest dont les
taux d'élucidation flirtent avec les 2 %, changera-t-elle la donne ?
Dans cet article, sont listés les présences de la LDH dans les médias hors ce qui est déjà indiqué sur le blog pour la période concernée.