vendredi 11 octobre 2013

La LDH Corsica dans les médias

  • Dans le mensuel  Paroles de Corse d'octobre, Jean Pierre Dubois et Jean Claude Acquaviva apportent leur réflexion à la question "Etre Corse aujourd'hui" et font entendre le point de vue des droits.                                                                                                          Lire le dossier dans Paroles de Corse
  • Dans le mensuel Corsica d'octobre, dans le dossier "Grand banditisme":     
  - interview de Jean-Sébastien DE CASALTA, avocat et membre de la Ligue des Droits de l'Homme, intitulée "Des contentieux inévitables" qui portent essentiellement sur une critique de la JIRS (rupture du principe d'équilibre entre l'accusation et la défense au détriment de la seconde).                                                                                                            
- interview de Patrizia POLI, membre fondatrice du Collectif contre les assassinats et la loi de la jungle "sollicitée, explique-t-elle, par André Paccou, responsable de la Ligue des Droits de l'Homme en Corse". Dans cet article, "la chanteuse nous explique son engagement" au sein de ce collectif.
  • Sur Alta Frequenza, André Paccou était l'invité de la semaine, du 30 septembre au 4 octobre, à l'émission Palisà.  Lien : Palisà   /  Palisà suite
  • Sur Corsica Radio, interview d'André Paccou.
  • Dans Corse-Matin, la LDH est citée dans l'article ci-dessous "Une juge ajaccienne remet en cause les magistrats de la Jirs de Marseille". 
Publié le mardi 17 septembre 2013
L'ordonnance de la juge Charlotte Dauriac sonne une charge
sans précédent contre la Jirs.(Archives Corse-Matin)
Charlotte Dauriac, vice-présidente chargée de l'instruction, a décidé d'ouvrir une information judiciaire à l'encontre de deux juges de la Jirs Christophe Perruaux et Thierry Azéma pour subornation de témoin
Un juge est-il un justiciable comme un autre ? Charlotte Dauriac, vice-présidente chargée de l'instruction à Ajaccio, vient de répondre à cette question de manière fracassante en décidant l'ouverture d'une information judiciaire pour subornation de témoin, faux et usage de faux contre deux juges de la Jirs de Marseille, Christophe Perruaux et Thierry Azéma (qui a quitté la cité phocéenne pour rejoindre il y a quelques jours la Cour de cassation à Paris). Ceux-ci ont conduit l'enquête sur la fusillade contre la famille Manunta où une mère, Angèle, et sa fille, avaient été lourdement blessées par balles le 8 novembre 2011 à Ajaccio.
Des jumeaux âgés d'une vingtaine d'années, Marc et Dominique Pantalacci, détenus, sont mis en examen pour assassinat dans ce dossier et nient les faits qui leur sont reprochés. Connus de la justice, ils attendent demain la décision en appel dans la fusillade du Sun.
Dans la tentative d'assassinat de la famille Manunta, un témoignage accable les frères, celui de la jeune fille. Son père, Yves Manunta, nationaliste passé par l'ANC, ancien dirigeant de la SMS dénonçant un « système politico mafieux autour de la CCI de Corse-du-Sud et la SMS », avait échappé aux tueurs au moins quatre fois avant d'être abattu en juillet 2012. Il affichait un contentieux avec Francis Pantalacci, père de Marc et Dominique et Antoine Nivaggioni (tué en 2010).
« Subornation de témoin et faux »
Les déclarations de l'adolescente avaient notamment été recueillies par les juges Perruaux et Azéma. La défense des mis en cause avait contesté l'interrogatoire en déposant plainte. Le parquet d'Ajaccio classait sans suite, mais la défense des Pantalacci qui estime qu'un «juge est un justiciable comme un autre », dépose plainte avec constitution de partie civile pour rouvrir la procédure. La juge Charlotte Dauriac a reçu les explications de la défense. « Les plaignants ont exposé qu'au vu du CD-Rom d'enregistrement d'audition, le procès-verbal de retranscription de l'audition (…) serait constitutif d'un faux car il ne transcrirait pas fidèlement les propos tenus par cette dernière », indique l'ordonnance.
Selon les plaignants, les déclarations ont été « orientées » pour justifier leur mise en cause. Le procureur d'Ajaccio a fait appel de cette ordonnance et c'est la chambre de l'instruction à Bastia qui tranchera. « Pour qu'ils soient constitués, les faits impliquaient par leur nature une violation des règles du code de procédure pénale », poursuit Xavier Bonhomme qui maintient, article 6-1 en main, que « le caractère illégal n'a pas été constaté par une décision définitive ». En cas de classement sans suite par la chambre de l'instruction, un recours devant la Cour de cassation serait possible, mais il y a fort à parier que Thierry Azéma se déporterait…
Coup de semonce ?
Si l'information avait lieu, elle ne signifierait pas non plus la mise en examen automatique des deux magistrats. De même cela ne signifierait pas leur culpabilité. Comme pour chaque justiciable, le temps judiciaire est très long. Et comme chaque justiciable, ils bénéficient de la présomption d'innocence. Mais au-delà de l'esprit de corps, l'affront fait par une juge ajaccienne aux magistrats marseillais traduit aussi l'écœurement de ses collègues insulaires manquant de moyens et souvent dépossédés des dossiers de crime qui se produisent là où ils vivent.
Il y a quelques mois, sur une scène de crime à Ajaccio, une juge était à deux doigts de s'autosaisir avant que le dossier ne prenne la mer… L'ordonnance de la juge Dauriac sonne une charge sans précédent contre la Jirs. Pour une fois, elle ne vient pas de collectifs d'avocats dont les clients sont mis en cause ou de la LDH corse. La venue à Marseille d'un nouveau procureur, Brice Robin, à la suite du très contesté Jacques Dallest dont les taux d'élucidation flirtent avec les 2 %, changera-t-elle la donne ?

Dans cet article, sont listés les présences de la LDH dans les médias hors ce qui est déjà indiqué sur le blog pour la période concernée.