"Les
tags racistes sur les murs d’une salle de prière à Ghisonaccia ne
sont pas un fait isolé. Ces dernières années, des violences,
inscriptions racistes, têtes de sangliers clouées, incendies, ont
régulièrement visé des lieux de culte musulman. Ces tags
s’inscrivent également dans un contexte de peur et de colère face
aux actes de barbarie perpétrés par les djihadistes. La fraternité
est notre rempart face à cet enchaînement de haines. Elle
conditionne notre capacité à reconstruire une communauté de
destin. Refusons d’être distingués selon une ligne imaginaire ;
d’un côté, la communauté dite musulmane à qui il est fait
injonction de traquer le djihadiste en son sein ; de l’autre,
la communauté corse qui ne doit pas être confondue avec les
agitations xénophobes de certains de ses membres. Il n’y a qu’une
seule communauté de destin, le peuple corse, qui regroupe les femmes
et les hommes installés durablement en Corse, sans distinction
d’origine ou d’opinion. Ils partagent les mêmes peurs, la même
vigilance face aux risques terroristes. Ils doivent partager la
volonté de faire société en refusant la stigmatisation d’une
partie des leurs. Dans une société fraternelle, chacun
est responsable de tous."
Corsenetinfos
Corse - Matin 5/08
Corsenetinfos
Corse - Matin 5/08