La Ligue des droits de l’Homme prend acte de l’analyse faite par la Cour internationale
de justice (CIJ), dans une ordonnance d’urgence, à la suite de la plainte de
l’Afrique du Sud contre Israël pour crime de génocide.
Outre
l’exigence formulée de libération immédiate des otages israéliens, la LDH se
félicite des motifs retenus par les juges de la CIJ, à 15 voix contre 2, pour
reconnaître la légitimité de leur saisine, et en particulier de la nécessité
qu’Israël prenne des mesures immédiates afin de protéger la population
palestinienne de Gaza, et engage des poursuites contre celles et ceux qui
incitent à des mesures de génocide au sens de la Convention pour la prévention
et la répression du crime de génocide.
La LDH
relève avec satisfaction qu’au vu de l’urgence de la protection, sans attendre
le prononcé d’une décision sur le fond quant à des éléments constitutifs d’un
génocide, la Cour demande à l’Etat d’Israël de prendre immédiatement « toutes
les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission, à l’encontre des
Palestiniens de Gaza, en particulier les actes suivants : meurtre de membres du
groupe ; atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe
; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant
entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; mesures visant à
entraver les naissances au sein du groupe. »
La décision de la CIJ ne fait que rappeler avec force que le droit international s’applique à tous les Etats, et la communauté internationale – dont la France – doit maintenant en imposer le respect sans délai à Israël, sous peine de faillir à son obligation d’agir pour prévenir la commission du génocide.