Co-animateur
à la tribune, André PACCOU a rappelé la position de la LDH, dont voici un résumé :
"La situation des détenus politiques est au point mort.
Depuis 2011, il n'y a pas a eu de rapprochement. Le décret d'application de la loi pénitentiaire de 2009 permettant le rapprochement des
détenus dont l'instruction est close demeure lettre morte. Les alternatives à l'emprisonnement (remise en liberté avec port d'un bracelet
électronique) et les conditionnelles sont systématiquement refusées.
La question d'une demande d'amnistie, suite au dépôt des armes
par le FLNC a été abordée par Sulidarità. La LDH a précisé que lorsque celle-ci serait à l'ordre du jour, la LDH saurait prendre ses
responsabilités, tout en soulignant que, de par le monde, la résolution des
conflits passe par cette question. Il s'est référé à la situation au Pays basque en
précisant l'implication de la section LDH de Bayonne et celle de la LDH
nationale.
Puis il est revenu sur la plate-forme commune LDH-Sulidarità. Il
a insisté sur la nécessité de réponses immédiates aux questions posées par les détenus et leurs familles, d'où le titre de cet appel
"Prisonniers politiques, une urgence sociale et politique".
Il a conclu la réunion en insistant sur l'importance de certains
mots repris régulièrement dans les différentes prises de parole : le blocage du Parquet et de l'administration pénitentiaire, l'urgence
sociale pour les familles de détenus confrontées à une précarisation
croissante, conséquence de l'éloignement carcéral de leurs proches
emprisonnés. Il a observé avec force que ce qui était demandé, n'était ni
plus ni moins que l'application de la loi. Il a rappelé le principe d'égalité
devant la loi, précisant que si celui-ci n'était pas garanti pour les prisonniers
corse, alors il fallait dénoncer des comportements discriminatoires à leur
encontre."