Certains élus revendiquent la tenue d’un référendum. Or, demander
aux citoyens de répondre par oui ou par non, après quelques jours de débats
publics, à une question complexe, est un leurre démocratique. Faut-il
rappeler qu’il aura fallu plusieurs
années de débats au sein de l’Assemblée de Corse, un comité stratégique, la sollicitation
de personnes qualifiées, la rédaction d’un rapport, pour que les élus en
viennent à maîtriser le sujet.
Dans le même temps, la LDH constate que les citoyens n’ont
pas été appelés à une participation démocratique au cours de la
phase d’élaboration du projet, a contrario de la méthode mise en œuvre pour le
PADDUC. Le débat sur l’organisation des institutions territoriales touche
pourtant au fonctionnement démocratique de la société. Il est aussi la
conséquence des mobilisations contre le clanisme et le clientélisme.
Pour sa part, la LDH soutient le projet même si elle
continue à s’interroger sur la place dans la future collectivité unique de l’intercommunalité,
dont les élus ne sont pas issus du suffrage universel. Elle s’interroge
également sur le fait que l’intersyndicale de la CTC se soit exprimée sur une
insuffisance d’information concernant le projet.
Aussi, la mise en œuvre de la Collectivité Unique, dans le
sens d’une simplification de l’organisation actuelle, ne doit pas oublier les
finalités qu’elle s’est données. En organisant différemment l’action
publique, elle devra permettre un
meilleur exercice de la démocratie locale et ce faisant agir contre les inégalités sociales.
Le bureau de la LDH Corsica à Corte, le 14 février 2015.