Bruxelles, 16 novembre 2015
Ce vendredi 13 novembre, Paris a vécu des
scènes de carnage et le bilan effroyable et provisoire est de 129 morts et de
plus de 300 blessés.
L’Association européenne pour la défense
des droits de l'Homme (AEDH) considère que si l’expression de notre solidarité
va aux familles des victimes et à Paris endeuillé, c’est tout le pays et toutes
ses résidentes et tous ses résidents qui sont concernés. Au-delà, ce sont
tous les pays qui sont susceptibles d’être ainsi visés. C’est bien à l’échelle
européenne que la défense des droits, des libertés, de la démocratie et de la
sûreté des personnes sera effective.
Assassiner au nom de Dieu ne confère pas
de statut atténuant à ce qui reste des crimes. En défendant une cause au prix
de la mort, Daesh et ses sous-traitants s’attaque à l’humanité toute entière,
en Syrie comme en Irak, à Beyrouth comme à Paris. L’AEDH appelle toutes les
autorités concernées à faire preuve de diligence pour rechercher les auteurs et
les commanditaires des attentats. Mais l’AEDH rappelle que c’est le respect de
l’état de droit qui confère toute sa valeur et sa crédibilité à la défense de
la société. Toute procédure illégale, tout manquement à la justice, tout
amalgame à une population, toute stigmatisation en fonction de l’origine
supposée ou réelle, sont des encouragements donnés aux assassins puisque c’est
ce qu’ils recherchent.
L’AEDH, forte de son engagement européen
pour la défense de tous les droits, constate que l’on n’a jamais réussi à
combattre le terrorisme en affaiblissant les droits fondamentaux. Là est le
chemin pour ne pas répéter les errements récents qui de la guerre
d’Afghanistan aux désastreuses interventions en Irak, en Libye et
en Syrie ont nourri l’instabilité de ce monde.