dimanche 7 août 2016

Ghjurnate internaziunale di Corti : débat sur les répressions syndicales et politiques

Interventions d'André Paccou, de Jean-Sébastien de Casalta, bâtonnier du barreau de Bastia et vice-président de la LDH Corsica, de Jean-François Casalta, bâtonnier du barreau d'Ajaccio et membre de la LDH Corsica.
Ils ont exprimé leurs inquiétudes sur l'état de nos libertés fondamentales qui fragilise notre démocratie : atteintes aux libertés syndicales, montée des violences policières, lois antiterroristes qui établissent une surveillance généralisée, fichier FIJAIT à effet rétroactif. Dans ce contexte de recul des libertés et des droits, ils en appellent à la mobilisation des citoyens.

A la tribune, Jean-Sébastien de Casalta, André Paccou, Jean-François Casalta, Jean-Marie Poli et Katty Bartoli pour l'Associu Sulidarità, les avocats Rosa Prosperi et Eric Barbolosi, Jean Brignole pour le STC, Maxime Beux, Xavi Larralde, représentant du mouvement indépendantiste « Sortu », des représentants de la Ghjuventu Indipendentista.

France 3 Corse Via Stella

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Corse-Matin 7/08

Dépêche AFP 06/08 :

"Les indépendantistes corses demandent l'amnistie pour les prisonniers « politiques »

Corte (France), 6 août 2016 (AFP) -Les in­dé­pen­dan­tistes corses du parti Cor­sica Li­bera et des dé­fen­seurs des droits de l'homme ont ré­itéré sa­medi à Corte (Haute-Corse) leur de­mande d'am­nis­tie des pri­son­niers « po­li­tiques » in­su­laires dé­te­nus sur le conti­nent.
« Cette de­mande a le sou­tien de la quasi to­ta­lité de la so­ciété ci­vile et du peuple corse », a dé­claré le porte-pa­role de l'as­so­cia­tion de sou­tien aux pri­son­niers Su­li­da­rità, Jean-Ma­rie Poli.
M. Poli s'ex­pri­mait à la tri­bune des Jour­nées in­ter­na­tio­nales de Cor­sica Li­bera dans la ci­ta­delle de Corte, ca­pi­tale his­to­rique de la Corse.
Il a dé­ploré que « l'Etat re­fuse de prendre en compte la lé­gi­ti­mité de cette re­ven­di­ca­tion et ou­tre­passe la lé­ga­lité en re­fu­sant le rap­pro­che­ment » dans l'île d'une ving­taine de pri­son­niers aux­quels le sta­tut de « po­li­tique » est re­fusé par les au­to­ri­tés.
M. Poli a ap­pelé à « la mo­bi­li­sa­tion, à la ren­trée, pour ob­te­nir la li­bé­ra­tion de tous les pri­son­niers ».
Plu­sieurs avo­cats ont en outre dé­noncé l'adop­tion en juillet d'une nou­velle loi anti-ter­ro­riste s'ap­pli­quant aussi par­fois aux dé­te­nus in­su­laires.
Me Rosa Pros­peri, élue in­dé­pen­dan­tiste à l'as­sem­blée de Corse, a men­tionné l'ins­crip­tion de cer­tains d'entre eux sur un « nou­veau fi­chier de per­sonnes im­pli­quées dans des ac­tions ter­ro­ristes ».
Cette loi, a sou­li­gné le bâ­ton­nier d'Ajac­cio Jean-Fran­çois Ca­salta, « ag­grave même la si­tua­tion d'un dé­tenu ayant purgé sa peine ».
Il a no­tam­ment dé­noncé l'obli­ga­tion pour ce­lui-ci de de­voir jus­ti­fier de son adresse tous les trois mois pen­dant dix ans et d'in­for­mer la po­lice ou la gen­dar­me­rie de toute sor­tie du ter­ri­toire.
Le bâ­ton­nier de Bas­tia, Jean-Sé­bas­tien de Ca­salta, a consi­déré que « l'hy­per ter­ro­risme qui sévit ac­tuel­le­ment anes­thé­sie les vel­léi­tés de contes­ta­tion ce ces abus ».
Pour le re­pré­sen­tant en Corse de la Ligue des droits de l'homme, André Pac­cou, l'adop­tion en juillet de cette loi anti-ter­ro­riste, après celle sur le ren­sei­gne­ment en 2015 « ins­tau­rant un sys­tème de contrôle des ci­toyens » et « la mon­tée des vio­lences po­li­cières (…) nous font en­trer dans une époque ex­trê­me­ment dan­ge­reuse de res­tric­tion des li­ber­tés fon­da­men­tales ».
« Ces dis­po­si­tifs li­ber­ti­cides ne s'ar­rê­te­ront pas aux dji­ha­distes », a dé­claré M. Pac­cou.
Les Jour­nées in­ter­na­tio­nales de Corte se pour­suivent di­manche en pré­sence de dé­lé­ga­tions de l'Aza­wad (Toua­regs du Nord Mali), de Ca­ta­logne, du Kur­dis­tan, de Sar­daigne et du pays Basque.
Le temps fort en sera un grand débat sur l'ave­nir po­li­tique de l'île di­rigé par le pré­sident in­dé­pen­dan­tiste de l'as­sem­blée de Corse, Jean-Guy Ta­la­moni, et celui du Conseil exé­cu­tif, l'au­to­no­miste Gilles Si­meoni, huit mois après la vic­toire na­tio­na­liste aux élec­tions ter­ri­to­riales."