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"La Ligue ne se borne pas à prendre en charge la portion de justice inscrite dans la loi ; elle veut
"La Ligue ne se borne pas à prendre en charge la portion de justice inscrite dans la loi ; elle veut inscrire dans la loi la totalité de la justice." Victor BASCH au Congrès de 1929. Président de la LDH de 1926 à 1944. Il fut assassiné avec sa femme Ilona par la milice française le 10 janvier 1944.
mardi 10 novembre 2015
vendredi 6 novembre 2015
Le processus de paix au Pays Basque : la mobilisation de la société civile basque
Un événement fondateur : La conférence internationale d'Aiete
Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations Unies
Gro Harlem Bruntland, l’ancien Premier Ministre Norvégien et membre de « The Elders » (un groupe de personnalités internationales pro-paix, créé par Nelson Mandela).
Bertie Ahern, ancien Premier Ministre irlandais, l’un des promoteurs de la signature des Accords du Vendredi Saint en 1998.
Gerry Adams, leader du Sinn Fein
Jonhatan Powell, ancien Chef de Cabinet du Premier Ministre britannique Tony Blair, qui était présent à la place de Tony Blair car celui-ci avait alors un engagement au Moyen Orient.
Pierre Joxe, ancien Ministre de l’intérieur et de la défense français.
Le 17 octobre 2011, une Conférence internationale en faveur d’une résolution du conflit au Pays Basque s’est tenue à la Maison de la Paix de Saint Sébastien (Gipuzkoa, Pays Basque sud).
Elle était organisée et menée par un comité d’experts composé de :Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations Unies
Gro Harlem Bruntland, l’ancien Premier Ministre Norvégien et membre de « The Elders » (un groupe de personnalités internationales pro-paix, créé par Nelson Mandela).
Bertie Ahern, ancien Premier Ministre irlandais, l’un des promoteurs de la signature des Accords du Vendredi Saint en 1998.
Gerry Adams, leader du Sinn Fein
Jonhatan Powell, ancien Chef de Cabinet du Premier Ministre britannique Tony Blair, qui était présent à la place de Tony Blair car celui-ci avait alors un engagement au Moyen Orient.
Pierre Joxe, ancien Ministre de l’intérieur et de la défense français.
A l’issue des discussions, les leaders internationaux ont fait une déclaration publique. Cette déclaration contient une feuille de route en 5 points pour la mise en place du processus de paix au Pays Basque.
En 2012, la déclaration de Bayonne - Déclaration commune des participants d'Iparralde (Pays Basque Nord) au Forum pour la Paix organisé à l'Université de Bayonne en décembre 2012 - Lire le programme du forum
En 2013, recommandations pour impulser le processus de paix - Prononcées à la clôture du Forum social pour impulser le processus de paix, organisé par le réseau citoyen pour l'accord et la consultation Lokarri et le mouvement civil Bake Bidea, les 14 et 15 mars 2013 -
En 2014, déclaration du groupe de dialogue du Pays Basque de France - Déclaration signée par des représentants politiques et syndicaux -
En 2015, manifeste " Paris pour la paix au Pays Basque" - Suite à la conférence humanitaire pour la paix au Pays Basque qui s'est tenue à Paris en juin 2015 - Lire le programme de la conférence
La LDH Corsica avait participé à cette conférence Relire : Communiqué de la LDH nationale et déclaration adressée aux Etats français et espagnol et au groupe ETA suite à la conférence pour la paix au Pays Basque
Les soutiens internationaux
Le Groupe International de Contact
La Commission Internationale de Vérification
La LDH Corsica avait participé à cette conférence Relire : Communiqué de la LDH nationale et déclaration adressée aux Etats français et espagnol et au groupe ETA suite à la conférence pour la paix au Pays Basque
Les soutiens internationaux
Le Groupe International de Contact
La Commission Internationale de Vérification
jeudi 5 novembre 2015
La LDH Corsica au Pays Basque - La question des processus de paix : articles de Media Bask et du journal Berria
"Le processus de paix basque fait
preuve d'une grande maturité"
Invité par Bake Bidea
et la Ligue des Droits de l'Homme Pays Basque, une délégation de la LDH Corse
était à Bayonne du 29 au 31 octobre dernier. Les groupes ont pu échanger et
réfléchir ensemble sur le processus de paix engagé dans les deux territoires. André
Paccou, porte-parole de la LDH section Corse a répondu aux questions de
MEDIABASK.
"Nous sommes
confrontés à des réflexes ancrés de jacobinisme"
"Il faut
surveiller que l'Etat espagnol ne fasse pas recours à des mécanismes policiers
et judiciaires"
Pourquoi cette visite au Pays Basque ?
André Paccou : Parce que la Ligue des Droits de l'Homme de Corse est elle-même intéressée par un processus de paix. Il s'agit d'essayer des solutions par rapport aux violences politiques qui ont marqué la société corse depuis plusieurs décennies. Le processus de paix qui est en cours au Pays Basque nous intéresse en terme d'échanges d'expériences et de réflexions. Suite à l'invitation de la LDH Pays Basque et Bake Bidea, nous avons entrepris ce voyage qui consiste à rencontrer des acteurs impliqués dans le processus de paix ici.
Où en est le processus de paix corse aujourd'hui ?
A. P. : Depuis près de deux ans, le FLNC a déposé les armes et il n'a depuis revendiqué aucune action. Nous pouvons acter ce geste politique. Deuxièmement, l'Assemblée de Corse a produit un certain nombre de textes votés à la majorité sur un statut de résident, la langue, un statut fiscal, les prisonniers politiques, l'amnistie, la collectivité territoriale unique… Ces textes sont, de fait, transmis au Gouvernement.
André Paccou : Parce que la Ligue des Droits de l'Homme de Corse est elle-même intéressée par un processus de paix. Il s'agit d'essayer des solutions par rapport aux violences politiques qui ont marqué la société corse depuis plusieurs décennies. Le processus de paix qui est en cours au Pays Basque nous intéresse en terme d'échanges d'expériences et de réflexions. Suite à l'invitation de la LDH Pays Basque et Bake Bidea, nous avons entrepris ce voyage qui consiste à rencontrer des acteurs impliqués dans le processus de paix ici.
Où en est le processus de paix corse aujourd'hui ?
A. P. : Depuis près de deux ans, le FLNC a déposé les armes et il n'a depuis revendiqué aucune action. Nous pouvons acter ce geste politique. Deuxièmement, l'Assemblée de Corse a produit un certain nombre de textes votés à la majorité sur un statut de résident, la langue, un statut fiscal, les prisonniers politiques, l'amnistie, la collectivité territoriale unique… Ces textes sont, de fait, transmis au Gouvernement.
Actuellement, il y a trois types de réponses. Par rapport à la collectivité
territoriale unique, ce texte a été acté puisqu'il y a un article dans la loi
NOTRe qui va être ajouté concernant la Corse et la création de cette
collectivité.
Sur la question des détenus, nous sommes dans un jeu du chat et de la souris. Il y a eu une rencontre avec la garde des Sceaux, au printemps dernier, avec la LDH, Sulidarita et les présidents des groupes politiques de l'Assemblée de Corse. La ministre nous avait dit prendre note de certaines situations et pouvoir y veiller de manière précise de façon à pouvoir envisager le rapprochement de détenus. Pour d'autres cas, elle a dit que ce serait difficile car il s'agit de décisions de justice et qu'en tant que ministre elle ne pouvait pas interférer.
Ceci dit, quelques jours après, nous apprenions qu'il y avait une réorganisation des parloirs à Fleury-Mérogis qui mettait à mal la possibilité du droit de visite des familles pour les Corses et les Basques. Il a fallu rappeler la ministre à ses engagements car il y avait un risque de grève de la faim.
Sur la question des détenus, nous sommes dans un jeu du chat et de la souris. Il y a eu une rencontre avec la garde des Sceaux, au printemps dernier, avec la LDH, Sulidarita et les présidents des groupes politiques de l'Assemblée de Corse. La ministre nous avait dit prendre note de certaines situations et pouvoir y veiller de manière précise de façon à pouvoir envisager le rapprochement de détenus. Pour d'autres cas, elle a dit que ce serait difficile car il s'agit de décisions de justice et qu'en tant que ministre elle ne pouvait pas interférer.
Ceci dit, quelques jours après, nous apprenions qu'il y avait une réorganisation des parloirs à Fleury-Mérogis qui mettait à mal la possibilité du droit de visite des familles pour les Corses et les Basques. Il a fallu rappeler la ministre à ses engagements car il y avait un risque de grève de la faim.
Concernant la langue, la réponse systématique est que “cela n'entre pas
dans le cadre de la Constitution”. Est-ce que ce sont les textes qui sont à
jeter ou c'est la Constitution qui doit être réformée ?
Quels sont les points communs entre les situations corse et basque ?
A. P. : Les histoires ne sont pas les mêmes et les forces politiques et sociales ont un état d'avancement différent sur la démocratie. Je prendrais simplement une réalité toute bête : la question corse est complètement intégrée à la question française tandis que le question basque doit être traitée à la fois au regard de la question espagnole et de l’État français. Les situations ne sont pas les mêmes.
Au niveau des processus en cours, nous pouvons faire des analogies. D'un côté ETA et le FLNC ont déposé les armes, il y a aussi la question des prisonniers politiques et leur rapprochement.
Au regard des premiers contacts que nous avons eus, en Corse la question est beaucoup traitée à partir de l'Assemblée de Corse. Elle a d'ailleurs voté un certain nombre de textes importants pour ouvrir le dialogue avec l’Etat pour pouvoir redéfinir la place de la Corse dans la République.
Quels sont les points communs entre les situations corse et basque ?
A. P. : Les histoires ne sont pas les mêmes et les forces politiques et sociales ont un état d'avancement différent sur la démocratie. Je prendrais simplement une réalité toute bête : la question corse est complètement intégrée à la question française tandis que le question basque doit être traitée à la fois au regard de la question espagnole et de l’État français. Les situations ne sont pas les mêmes.
Au niveau des processus en cours, nous pouvons faire des analogies. D'un côté ETA et le FLNC ont déposé les armes, il y a aussi la question des prisonniers politiques et leur rapprochement.
Au regard des premiers contacts que nous avons eus, en Corse la question est beaucoup traitée à partir de l'Assemblée de Corse. Elle a d'ailleurs voté un certain nombre de textes importants pour ouvrir le dialogue avec l’Etat pour pouvoir redéfinir la place de la Corse dans la République.
Ici au Pays Basque, ce qui est plus notable est d'une
part la mobilisation et l'implication de la société civile dans le processus de
paix, d'autre part, l'internationalisation de la question basque. Nous avons
des choses à apprendre mutuellement. Nous sommes toujours obligés d'imposer systématiquement
un rapport de force par des interpellations et des mobilisations pour obtenir
peu de choses.
Quel regard portez-vous sur le processus de paix au Pays Basque ?
A. P. : Nous avons pu constater une inquiétude par rapport à la question des détenus politiques et leur rapprochement. Il y a aussi une inquiétude par rapport à ce qui se passe en Espagne avec des risques de radicalisation de l’Etat espagnol face aux questions basque et catalane.
Nos interlocuteurs nous ont dit que les prochains mois allaient être importants avec de grandes mobilisations de la société civile pour l'internationalisation de la problématique. Je dois dire que cela nous semble extrêmement important et fondamental parce que, si ce n'est pas la société basque qui définit ce que doit être le processus à la fois dans sa façon de faire et dans son contenu, il n'aura pas la légitimité qu'il faut et n'aura pas ce soutien international.
Le processus de paix au Pays Basque fait preuve d'une grande maturité. Je souhaite que les Etats concernés fassent preuve de la même maturité politique.
Quel regard portez-vous sur l'attitude de l'Etat français ?
A. P. : Nous pouvons établir une similitude entre la Corse et le Pays Basque lorsqu'il s'agit du domaine du dialogue avec l’Etat français. Nous sommes confrontés à des réflexes encore très ancrés de jacobinisme. Une volonté de dire qu'on ne lâche rien et surtout sur cette question des détenus. Ils se disent que s'ils ouvrent cette porte-là, ils devront aller plus loin dans la prise en compte des demandes venant du Pays Basque ou de la Corse.
Ceci dit, nous sommes globalement dans un contexte apaisé même si nous avons des verrous à faire sauter. La République doit se sentir bien plus forte que ce qu'elle prétend être lorsqu'elle veut, par exemple, museler des peuples qui demandent à pratiquer leur langue.
Je fais référence à ce comportement stupide des sénateurs qui ferment la porte à la ratification de la charte des langues minoritaires. C'est un exemple significatif de cette incapacité au niveau français à concevoir la diversité.
Et sur l’État espagnol ?
A. P. : C'est une autre réalité. Nous avons un Etat qui est sérieusement secoué par des aspirations aujourd'hui largement partagées en Catalogne et au Pays Basque. Ce qu'il faut surtout surveiller c'est que l’État espagnol n'ait pas recours à des mécanismes policiers et judiciaires que l'on connaît bien. Ils ne sont pas totalement en rupture avec ce qu'a été le franquisme. J'espère que lorsqu'il y aura des manifestations en soutien aux détenus au Pays Basque en début janvier, le droit à manifester et à s'exprimer sera pleinement respecté.
Ces questions touchent la Corse, le Pays Basque mais aussi l'Europe. Il pourrait y avoir une crise très grave, il faut être très vigilant.
Journal Berria en langue Basque :
Quel regard portez-vous sur le processus de paix au Pays Basque ?
A. P. : Nous avons pu constater une inquiétude par rapport à la question des détenus politiques et leur rapprochement. Il y a aussi une inquiétude par rapport à ce qui se passe en Espagne avec des risques de radicalisation de l’Etat espagnol face aux questions basque et catalane.
Nos interlocuteurs nous ont dit que les prochains mois allaient être importants avec de grandes mobilisations de la société civile pour l'internationalisation de la problématique. Je dois dire que cela nous semble extrêmement important et fondamental parce que, si ce n'est pas la société basque qui définit ce que doit être le processus à la fois dans sa façon de faire et dans son contenu, il n'aura pas la légitimité qu'il faut et n'aura pas ce soutien international.
Le processus de paix au Pays Basque fait preuve d'une grande maturité. Je souhaite que les Etats concernés fassent preuve de la même maturité politique.
Quel regard portez-vous sur l'attitude de l'Etat français ?
A. P. : Nous pouvons établir une similitude entre la Corse et le Pays Basque lorsqu'il s'agit du domaine du dialogue avec l’Etat français. Nous sommes confrontés à des réflexes encore très ancrés de jacobinisme. Une volonté de dire qu'on ne lâche rien et surtout sur cette question des détenus. Ils se disent que s'ils ouvrent cette porte-là, ils devront aller plus loin dans la prise en compte des demandes venant du Pays Basque ou de la Corse.
Ceci dit, nous sommes globalement dans un contexte apaisé même si nous avons des verrous à faire sauter. La République doit se sentir bien plus forte que ce qu'elle prétend être lorsqu'elle veut, par exemple, museler des peuples qui demandent à pratiquer leur langue.
Je fais référence à ce comportement stupide des sénateurs qui ferment la porte à la ratification de la charte des langues minoritaires. C'est un exemple significatif de cette incapacité au niveau français à concevoir la diversité.
Et sur l’État espagnol ?
A. P. : C'est une autre réalité. Nous avons un Etat qui est sérieusement secoué par des aspirations aujourd'hui largement partagées en Catalogne et au Pays Basque. Ce qu'il faut surtout surveiller c'est que l’État espagnol n'ait pas recours à des mécanismes policiers et judiciaires que l'on connaît bien. Ils ne sont pas totalement en rupture avec ce qu'a été le franquisme. J'espère que lorsqu'il y aura des manifestations en soutien aux détenus au Pays Basque en début janvier, le droit à manifester et à s'exprimer sera pleinement respecté.
Ces questions touchent la Corse, le Pays Basque mais aussi l'Europe. Il pourrait y avoir une crise très grave, il faut être très vigilant.
Journal Berria en langue Basque :
«Euskal eta korsikar arazoak demokrazia eskasiatik datoz»
Ipareuskalherrikohitza azaroa 2, 2015 Albisteak, Politika
Ia bi urte pasatu dira FLNCk armak utzi zituenetik, eta geroztik aitzinamenduak egin dira, Paccou eta Matteiren ustez. Korsikako Asanblearen erabakiak Parisek «blokeatzen» dituela salatu dute.
Antzekotasun handiak ikusten dizkiete Korsikako eta Euskal Herriko prozesuei, eta horrexegatik etorri dira Baionara Andre Paccou eta Christiane Mattei Korsikako LDH Giza Eskubideen Ligako kideak, Ipar Euskal Herriko LDH-k gonbidatuta. Bisitaz baliatuta, Korsikako gatazkaren gorabeherak azaldu dizkiote Berriari. Aitzinamenduak egin diren arren, beldur dira abenduko hauteskundeek eragin dezaketen kalteaz: «Zatiketek bake prozesua kolokan ezar dezakete».Maddi Ane Txoperena Iribarren Baiona
Ia bi urte joan dira FLNCk armak utzi zituenetik… Zein bilakaera izan du gatazkak geroztik?
ANDRE PACCOU: Armak uztearekin batera Korsikako Asanbleak testu multzo bat onartu zuen bake prozesua edukiz betetzeko, sakoneko aldarrikapenei buruz: korsikeraren koofizialtasunaz, egoiliar estatutuaz, fiskalitateaz, lurralde kolektibitate bakarra osatzeaz… Eta preso politikoei dagokienez, hurbilketaz, eta amnistiaz. Uda baino lehen adierazpen bat egin zuen Korsikako Asanbleak, aldarrikapen guzi horiekin, eta gobernuari zuzendu zion.
Aldi berean egin dira bi gauzak?
A.P.: Testuak lantzen hasiak ziren armak utzi baino lehen, baina ezin dira bereizi: biak batera doaz.
CHRISTIANE MATTEI: Asanblean kontsentsu zabalagoa lortu da armak uzteari esker.
A. P.: Ezkerreko gehiengoa duen Korsikako Asanbleak lan politiko handia egin du. Parisi mezuak bidali dizkio erranez Korsika Frantziako Errepublikarekiko bertze modu batera eraiki nahi dela.
Zein izan da gobernuaren erantzuna? Badago elkarrizketarik?
A.P.: Badago elkarrizketa puntu batzuen inguruan…
C. M.: Baina gutxien trabatzen duten gaiei buruz bakarrik.
A.P.: Bai. Adibidez, lurralde kolektibitate bakarra egina izanen da Notre legearen barnean. Baina hori ez da trabagarria Estatuarentzat. Bertze puntuei buruzkoa oso konplikatua da, sistematikoki erraten baitute Konstituzioaren aurka doazela.
90. hamarkadan gauza bera gertatu zen Joxe estatutuarekin. Korsikar Herriaz Frantziako Herriaren parte gisa hitz egiten zen testuan. Konstituzio Kontseiluak atzera bota zuen. 25 urte berantago arazoak segitzen du.
Beti Konstituzioaren aurka?
A.P.: Euskal arazoarekin bat egiten dugu puntu horretan, salbu zuek bi estatu dituzuela. Baina sakonean arazoa bera da: aitzinean ditugun estatuek ez dituzte herriak entitate gisa aitortzen.
Zertan da presoen gaia?
A. P.: Ia preso politiko guziez arduratzen den Solidarita elkartearekin lan anitz egiten du LDH-k. 2014ko udan plataforma bat sortu genuen presoen hurbilketa eskatzeko. Korsikako Asanbleari aurkeztu genion, eta mozio bat bozkatu zuen hark plataformaren alde. Eskatu genuen Christiane Taubira Frantziako Justizia ministroarekin elkartzea, eta baita egin ere: joan den maiatzean Taubirarengana joan zen Korsikako delegazio bat presoen egoera azaltzera, eta erantzun zigun zehazki aztertuko zuela gaia.
Bazen engaiamendua, baina egun batzuk beranduago publikoki esku hartu behar izan genuen, Fleury-Merogiseko espetxean bisiten antolaketa aldatu zutelako. Bertze gai batean ere esku hartu behar izan genuen: pertsona bati baldintzapeko askatasunak ukatzen zizkioten arrazoi zozoengatik.
Adibide hauekin erran nahi dudana da, existitzen den zuzenbide bati buruz ari garenean ere oztopoak daudela. Errepublikako legeak aplikatzea eskatzen ari gara! Oroitarazten dizu zerbait, ez? Horregatik iruditzen zait garrantzitsua euskaldunekin batera lan egitea, halako errealitateak Parisera elkarrekin igotzeko.
Zenbat preso daude egun?
C. M.: 30 bat.
A. P.: Zuek gehiago dauzkazue, baina ez da bakarrik kopuru kontua. LDH-k preso politiko gisa ikusten ditu denak, prozedura antiterroristak errepresio politikoa baitu helburu. Euskal eta korsikar arazoak demokrazia eskasiatik datoz.
Amnistia eskatzen dute independentistek. Zer deritzozue?
A.P.: Eztabaida dugu Corsica Liberako independentistekin. Gure ustez amnistiaren gaia planteatu behar da, baina gizarteak eztabaidatu behar du lehenik, eta prozesuaren bukaeran etorri behar da.
C. M.: Amnistia ezin da baldintza bat izan. Gerra dago nazionalisten artean. Egon dira hilketak 90.hamarkadan, eta horri buruz hitz egin behar da. Egon dira biktimak… Jende guzia elkartu behar da eta elkarrekin landu. Horregatik izan behar du bukaeran: ezin da amnistia baldintza gisa ezarri lan guzi hori egin gabe.
Biktimak aipatu dituzu… Lanik egin duzue horri buruz?
A.P.: Ez, justuki. Dena dago eraikitzeko.
C. M.: Egin genuenean FIDHekin ikerketa bat, lan egin genuen biktimen senideekin-eta. Zaila izan zen, baina zirraragarria. Urteetan elkarrekin hitz egin ez zuen jendea mintzarazi genuen… Biktimekin lan egitea eraikitzea da, zinez. Indartu egiten du bakea.
A. P.: Parisko bake konferentzian Bake Bidearen lana biziki interesgarria iruditu zitzaigun, ez dituztelako ahanzten antiterrorismoaren biktimak. Familia batzuk xehatu egin ditu antiterrorismoak Korsikan, milaka konta daitezke 30 urteotan atxiloaldi bortitzak jasan dituztenak… Hori guzia ezin da ahantzi. FLNCk erail egin du, baina aldi berean antiterrorismoak bortizki erabili ditu familiak.
Hauteskundeak izanen dituzue abenduan. Zer alda dezakete?
[Hasperen egin dute biek]
C.M.: Hasieratik zatituta abiatu dira denak. Zerrenda pila daude: 500 hautagai inguru, 300.000 biztanleko uharte batean!
A. P.: Hauteskundeenganako pasio bat dago Korsikan. Baina badira ere klientelismo eta klan handiak. Korsikako Asanblean azken agintaldian bozkaturikoak testu inportanteak izan dira, eta guzi horietan oreka bat bilatzen saiatu dira kontsentsua lortzeko. Baina hauteskundeekin zatitzen hasi dira: ez dago kontsentsurik.
Beldurra ematen digu zatiketagatik bake prozesua galtzeak, gainera hurrengo agintaldia soilik bi urterako dela kontutan harturik. Bi urte baino gehiago daude jokoan: gibelera itzuliko ginateke.
Zer emaitza espero duzue?
A. P.: Zaila da erratea. Korsikan beti daude sorpresak. Lehen itzulian zatikatuta doaz, eta bigarren itzulian ez dakigu nola eginen dituzten aliantzak… Baina guretzat hori bigarren mailakoa da: galdu nahi ez duguna bake prozesua da.
Armagabetzeari garrantzia handia ematen diote Euskal Herrian. FLNCk utzi ditu armak fisikoki?
C.M.: Aldebakarreko adierazpen bat izan da, baina fisikoki ez. Herrietara armen bila joanen bazina ez lizukete utziko! Gerra bukaeran ere ez zituzten itzuli, pentsa!
A.P.: Baina ez da atentaturik izan duela bi urtetik. Jendeak egiten duena hartu behar da kontutan, eta udan FLNCk berriro baieztatu du luzerako prozesu bat dela. Konfiantza minimo bat behar da: konfiantzak sortzen du bakea.
Antzeko albisteak
mercredi 4 novembre 2015
La LDH Corsica au Pays Basque
Rencontre avec des militants de la LDH Bayonne, de Bake Bidea - Le chemin de la paix - et de Bagoaz - Collectif pour le respect des droits des prisonnier-e-s et des exilé-e-s -
samedi 31 octobre 2015
jeudi 29 octobre 2015
Korzikako LDH-a Euskal Herrian - La LDH Corse en Pays Basque
Korzikako LDH-a Euskal
Herrian
Korzikako LDH-a ( Ligue des droits de l'Homme) Euskal
Herrian izanen da urriaren 29, 30 eta 31an, Baionako LDH-ak gomitaturik.
Korzikako LDH-ak, beste LDH taldeak
bezala, biziki inplikatua bada jende eskubideen alde, hemen LDH-ak egiten duen
bezala, aktiboki parte hartzen du ere Korzikarako bake prozesu baten
eraikuntzan.
Bisita horren helburua : gure bi LDHen
arteko trukaketaz gain, bake prozesuaren arabera Euskal Herriko errealitatea
eta tokiko aktoreen hobekiago ezagutzea.
Bisita hori zuen hedabidean
aipamena egin nahi baduzue, Korzikako LDH-ko arduradunekin elkarrizketak egiten
ahalko dituzue.
Baionako
LDH-aren izenean
Lehendakaria,
Christophe
Desprez
La LDH Corse en Pays Basque
La LDH ( Ligue des droits de l'Homme) de
Corse sera en Pays Basque les jeudi 29, vendredi 30 et samedi 31 octobre, à
l'invitation de la LDH de Bayonne.
Si la LDH de Corse, comme les autres
LDH, est très impliquée dans les actions en faveur des droits humains, elle
prend également part de manière active à la construction d'un processus de paix
en Corse, comme le fait la LDH Pays Basque ici même.
L'objectif de cette visite est, outre
des échanges entre nos deux LDH, de mieux connaître la réalité du Pays Basque
et des acteurs locaux au regard du processus de paix.
Vous pourrez, rencontrer les
responsables de la LDH Corse durant leur séjour si vous souhaitez relayer cette
visite dans vos medias.
Pour la LDH Bayonne
Le président,
Christophe Desprez
mercredi 28 octobre 2015
Tensions racistes et xénophobes - Lettre ouverte adressée aux élus territoriaux
Ajaccio, le
27/10/2015
Mesdames,
Messieurs les élus
de
l’Assemblée de Corse et du Conseil Exécutif de Corse
La LDH alerte sur la succession d’événements
racistes et xénophobes qui agitent la société corse.
Une fête d’école annulée à Prunelli di Fium’orbu
parce que des parents refusent que leur enfant prononce quelques mots en arabe,
une fête cultuelle annulée à Ajaccio parce que certains s’opposent à l’expression publique de la
religion musulmane, une manifestation « anti-migrants » à Bastia au
prétexte qu’il faut donner la priorité aux pauvres de Corse. Cela s’ajoute aux
actes racistes anonymes qui visent régulièrement des salles de prière
musulmanes. Cela s’ajoute aux propos racistes et xénophobes qui s’affichent,
circulent et s’amplifient sur les réseaux sociaux.
Si ces événements
peuvent traduire des inquiétudes et des ressentiments, ce sont surtout
des manifestations publiques de racisme et de xénophobie trop nombreuses pour
ne pas inquiéter. Nous ne pouvons
accepter leur banalisation. Comme nous ne pouvons accepter que des personnes
soient ainsi stigmatisées et humiliées parce qu’elles parlent arabe ou parce
qu’elles sont de foi musulmane.
Par deux fois ces mobilisations ont conduit à
annuler des fêtes en imposant le repli et la peur au nom de l’identité corse,
au nom d’une Corse chrétienne. Ce qui s’est également exprimé, c’est la « préférence
nationale » pour les pauvres de Corse, c’est la revendication d’une
solidarité exclusive.
Nous ne pouvons laisser ces confusions, ces
incompréhensions, ces haines en l’état au risque de voir se renforcer les
idéologies du pire.
Il en va de la responsabilité de toutes les
organisations démocratiques de réaffirmer les principes de laïcité et de justice sociale, de riposter
aux tensions racistes et xénophobes dangereuses pour notre société.
Des ressources existent pour construire une société
apaisée. Des responsables politiques ont déjà envoyé des messages
positifs ; que ce soit M. Marcangeli qui a défendu le principe de la
liberté de culte à Ajaccio, que ce soit M.Tatti qui a affirmé la nécessité de
la solidarité à l’égard des réfugiés, que ce soit M. Acquaviva qui a proposé
d’organiser cette solidarité dans sa commune.
En ce sens, nous nous félicitons du rapport adopté
par l’Assemblée de Corse relatif au « dispositif d’accueil des
réfugiés et à l’affectation des fonds
associés ». Ce geste politique nous rappelle une autre position de la
représentation territoriale, il y a une quinzaine d’années, lorsque plusieurs dizaines d’Algériens fuyant
la guerre civile étaient venus se réfugier en Corse. Les élus corses s’étaient
adressés à l’Etat en lui demandant le respect du droit d’asile.
Hier et aujourd’hui, la même exigence pour dire la
fraternité. Tout cela honore et renforce notre institution.
Pour la LDH, il est essentiel de dire et de redire
notre attachement aux valeurs humanistes, de dire et d’expliquer aux jeunes
générations que la fraternité est un ciment de notre société, et la xénophobie
un poison pour notre communauté de destin. La campagne électorale qui s’ouvre
est une occasion pour ne pas laisser les idéologies xénophobes polluer l’espace
public en détournant le débat démocratique de ses véritables enjeux : la
liberté, l’égalité en droits et en dignité.
C’est dans cette perspective que nous vous
demandons, Mesdames et Messieurs les élu-e-s, de porter ces principes lors de
la campagne des territoriales de 2015.
Le bureau de la section LDH Corsica
mardi 27 octobre 2015
Déplacement de la section LDH Corsica au Pays basque
A l'invitation de la section LDH de Bayonne et de Bake Bidea, une délégation de la section se rendra prochainement au Pays Basque. Nos organisations échangeront sur la situation des détenus politiques basques et corses et sur les processus de paix engagés sur nos territoires.
dimanche 25 octobre 2015
"Aide juridictionnelle : une justice pour tous au nom de la démocratie ! "- Tribune signée par la LDH
Lire la tribune dans Le Monde.fr
Aide juridictionnelle : « Une justice pour tous au nom de la démocratie ! »
Aide juridictionnelle : « Une justice pour tous au nom de la démocratie ! »
Le Monde.fr | • Mis à jour le
samedi 24 octobre 2015
Manifestation de Parlemu Corsu le 24/10 à Ajaccio
La LDH Corsica présente à la manifestation de Parlemu Corsu pour porter la revendication d'une société bilingue sans discrimination.
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