mercredi 16 novembre 2016

Pays Basque - Processus de paix - "Mort aux vaincus" - Tribune de Michel Tubiana

Tribune de Michel Tubiana - Médiapart

Mort aux vaincus ! 


A quoi joue-t-on ? Les arrestations de membres de l’ETA se poursuivent, les prisonniers de l’ETA en France comme en Espagne restent traités de manière indigne, et la justice espagnole poursuit sa chasse aux sorcières contre ceux et celles qui portent simplement une parole politique. Elle vient de délivrer, une nouvelle fois, un mandat d’arrêt européen contre une ressortissante française pour des actions, parfaitement légales aux yeux de la loi française, menées en France ! 

On le sait, l’ETA a mis fin à la lutte armée. Cette organisation a mis définitivement fin au recours à la violence. Et c’est non seulement les militants encore libres mais aussi les prisonniers qui ont pris, de manière unilatérale, cette décision. Plus encore, les uns et les autres ont publiquement déclaré qu’ils acceptaient le jeu démocratique et qu’ils y participeraient. Ceci ne s’est pas fait en catimini. Une conférence a eu lieu, à Aiete, en 2011. Elle réunissait des personnalités venues du monde entier : Koffi Annan, Gerry Adams, Bertie Ahern ou Pierre Joxe. Ils encourageaient les gouvernements espagnols et français à accueillir favorablement la déclaration de l’ETA et à ouvrir le dialogue. En 2015, une conférence se tenait à l’Assemblée nationale, avec l’assentiment d’élus français de droite comme de gauche, pour aller dans le même sens. Depuis, rien n’a bougé et les gouvernements français et espagnols font comme si l’ETA était encore un ennemi à combattre, allant même jusqu’à refuser de discuter des conditions dans lesquelles l’ETA se propose de remettre le stock d’armes et d’explosifs encore en sa possession.

Comme si, les gouvernements des deux côtés des Pyrénées s’étaient entendus pour considérer qu’il convenait de faire payer le prix fort à ceux et celles qu’ils considèrent comme des « vaincus ». Ce n’est pas ainsi que l’on construit la paix civile. Nul ne demande aux autorités de renoncer à leurs prérogatives. Nul ne demande de faire une croix sur le passé. Mais la concorde civile ne se construit pas sur la « victoire » et encore moins sur la vengeance. Elle se construit sur le retour à la paix, la vérité, la reconnaissance des crimes commis quels qu’ils soient, la reconnaissance des victimes et des souffrances endurées. C’est cette aspiration qui  prévaut au Pays basque d’un côté et de l’autre de la frontière. En adoptant une attitude autiste, non seulement les gouvernements français et espagnols entretiennent les miasmes d’un conflit armé passé, mais ils prennent le risque de justifier quelques irrédentistes. La politique est, paraît-il, l’art de gouverner. Pas de se venger.

Michel TUBIANA
Président d’honneur de la LDH.

samedi 12 novembre 2016

vendredi 11 novembre 2016

11 novembre : ne pas oublier les fusillés pour l'exemple - Conférence à Figari avec Jackie Poggioli.

Article Corsenetinfos

"Les Corses fusillés pour l'exemple en 14-18 : On en reparle à Figari

Rédigé par Pierre BERETTI le Vendredi 11 Novembre 2016 à 23:24 | Modifié le Samedi 12 Novembre 2016 - 00:16

Cette conférence est organisée par l'Association l'Arbitru, au lendemain du 11 novembre et alors que la réhabilitation collective des Fusillés de 14-18 a encore une fois été refusée en 2016 par les instances de la République. Elle se déroulera à la mairie de Figari, ce samedi 12 novembre à 17h30. Le débat sera animé par Jackie Poggioli, réalisatrice à Via Stella et auteure d'un documentaire sur le sujet, dont un extrait sera diffusé."


Voir notre page "Fusillés de la guerre 14-18"

Corse-Matin 16/11

mardi 8 novembre 2016

Répondant à l'invitation de l'Association Populaire des Tunisiens de Corse, de la Mairie d'Ajaccio, de la Préfecture 2A, la LDH était présente à l'inauguration de l'exposition "Voilement, dévoilement" le mardi 8 novembre à Ajaccio.


vendredi 28 octobre 2016

Incendie d'un local des Restos du Coeur à Bastia : communiqué de la section


"Après l'incendie criminel qui a visé des locaux des Restos du Coeur à Bastia, la LDH Corsica exprime sa solidarité avec les bénévoles de cette association. Elle rappelle le rôle social essentiel de leur engagement contre la précarité qui touche de nombreuses familles et personnes isolées. Elle s'interroge sur les motivations d'un tel acte destructeur portant atteinte à la fois au travail courageux de militants associatifs et aux personnes victimes de la pauvreté."

Corsenetinfos

RCFM journal de 18h 28/09 
Journal de 8h 29/10

lundi 24 octobre 2016

"Démantèlement de la jungle de Calais" : communiqué LDH nationale

« MISE À L’ABRI » DES MIGRANTS DE CALAIS : PIS-ALLER OU RESPECT DES DROITS ?


L’Etat a engagé à nouveau le démantèlement de la « jungle » de Calais.
La Ligue des droits de l’Homme ne peut que s’interroger sur la préparation, les modalités et la finalité de cette opération qui intervient, à Calais et ailleurs, après une période de répression souvent brutale à l’encontre des migrants et parfois des militants et bénévoles qui leur viennent en aide.
En amont, peu d’efforts ont été faits pour établir un diagnostic fiable de la situation des personnes et trouver des solutions adaptées. Ainsi les mineurs n’ont pas été mis sous protection et ceux d’entre eux qui souhaitent rejoindre un membre de leur famille en Angleterre ne le pourront toujours pas et reviendront si on les éloigne de Calais. La France n’a ni tenté de renégocier la gestion de sa frontière avec le Royaume-Uni, ni envisagé de ne plus appliquer le règlement Dublin III qui fait peser une menace d’expulsion sur les migrants qui sont entrés dans l’Union européenne par des pays bien peu généreux en ce qui concerne les demandes d’asile.
Les migrants qui sont en voie d’évacuation, de leur plein gré pour les uns, par la force pour d’autres, sont emmenés vers des centres d’accueil et d’orientation (CAO) répartis sur l’ensemble du territoire. Il faut saluer à cet égard tous les maires, les élus locaux et les citoyens qui se sont engagés pour que cet accueil puisse se réaliser, malgré les campagnes xénophobes et les réactions hostiles fomentées ici et là.
Pour autant ces CAO sont avant tout des « lieux de répit », mis en place pour de courtes durées, qui risquent de ne pas avoir les moyens d’assurer les fonctions qu’on leur a définies : fournir un accompagnement social et faire un tri, souvent discutable, entre ceux qui pourraient avoir le droit de solliciter une protection au titre de l’asile et les autres. Encore faudrait-il que dans ce qui s’apparente à des « hotspots » l’Etat assure l’information, la traduction, l’intervention de juristes, c’est-à-dire les conditions permettant de respecter les droits des personnes, aussi bien que le suivi social, médical et psychologique souvent indispensable pour ces personnes qui ont fui, au péril de leur vie, des situations dramatiques et traumatisantes.
Ce dispositif apparaît aujourd’hui comme un pis-aller, alors que l’Etat se révèle incapable d’assurer le fonctionnement normal des procédures qui existent pourtant pour les demandeurs d’asile : pourquoi faut-il plusieurs mois pour avoir un rendez-vous dans les plateformes d’accueil ? Pourquoi le nombre de places dans les centres d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) est-il ridiculement insuffisant ? Et ne convient-il pas de prendre en compte les raisons multiples et également légitimes qui poussent les migrants à partir, en assurant à tous des possibilités de s’insérer dans la société française ?
Souvent, au cours de l’histoire, des Français ont dû s’exiler. Ils ont trouvé sur des terres souvent lointaines bienveillance et solidarité. Aujourd’hui, c’est en tenant compte de ses propres principes que la République française doit accueillir ceux qui frappent à sa porte, dans le respect de la dignité des personnes et de leurs droits fondamentaux.
Paris, le 24 octobre 2016

La LDH Corsica précise qu'une communication du Ministère de l’intérieur médiatisée le 13 septembre dernier a fait état de la mise en place d’un réseau d’accueil de réfugiés sur le territoire national et que la Corse en a été écartée.
Dans un courrier adressé au Préfet de Corse le 19 septembre, la section a fait part de ses interrogations quant à cette absence de la Corse dans le dispositif d'accueil. Elle a rappelé qu'à l’automne 2015, s'étaient  exprimées des volontés de solidarité. Ainsi, le 2 octobre 2015, l’Assemblée de Corse avait adopté une délibération « approuvant le dispositif d’accueil des réfugiés et affectant les fonds associés ». D’autres voix s'étaient également exprimées proposant  des initiatives pour accueillir en Corse des réfugiés.
Présente à la réunion du CORA (Comité opérationnel de lutte contre le Racisme et l'Antisémitisme) en préfecture, le 12 octobre, la LDH Corsica a redit la nécessité de faire vivre en Corse comme ailleurs le droit d’asile en organisant l'accueil de réfugiés.

samedi 22 octobre 2016

Prisonniers politiques : communiqué de la section


La Ligue des droits de l'Homme salue l'action de jeunes militants engagés dans une grève de la faim, qui ont contribué au rapprochement de prisonniers politiques. Elle est soulagée de voir cette action se terminer mais elle s'interroge. Combien faudra t-il encore de résolutions, d'entrevues, de manifestations de rue, de grèves de la faim pour simplement obtenir l'application de la loi ? Elle interpelle le gouvernement et lui demande de prendre en compte le caractère politique de ce dossier au lieu de se résoudre à réagir selon une logique de rapports de force.

Corse-Matin 23/10 :


dimanche 16 octobre 2016

Prisonniers politiques : la LDH présente à la manifestation à Bastia ce samedi

Importante mobilisation à Bastia ce samedi. Dans le même temps, le Ministère de la Justice annonce le rapprochement de Niculaiu Battini et de Stefanu Tomasini. 

Corsenetinfos
France 3 Corse Via Stella

jeudi 13 octobre 2016

Appel à la manifestation samedi 15 à Bastia

"Le rapprochement à Nice de Petru Paoli, la libération de Sampiero Andreani, le retour en Corse de Emmanuel Peru, de Jean Marie Pittilloni, de Marc Ganu, de Jean Pascal Cesari, vont dans le sens d'une relation apaisée entre la Corse et la République. Ils sont le fruit de nombreuses mobilisations en Corse.
A contrario, le jugement prononcé à l'encontre de Nicolas Batttini, Stéphane Tomasini, Ghjiseppu-Maria Verdi par la cour d'assises spéciale de Paris, est incompréhensible dans le contexte d'apaisement voulu par la société corse et marqué par l'arrêt des attentats depuis deux ans et demi. Il est nécessaire de rester mobilisés. la LDH Corsica participera et appelle à participer à la manifestation du 15 octobre à Bastia aux côtés des organisations de jeunesse."

RCFM Magazine de la rédaction 13/10 : Jean-François Casalta, bâtonnier du barreau d'Ajaccio et membre de la LDH Corsica invité avec Jean-Marie Poli pour l'Associu Sulidarità et Paul Salort pour la GI.

Alta Frequenza :
(Michaël Andreani - Alta Frequenza) - C’est ce samedi après-midi à partir de 14h00 au départ du Palais de Justice de Bastia que se déroulera la manifestation organisée par les syndicats étudiants GI, GP et CGC, après la condamnation la semaine dernière par la Cour d’Assises Spéciales de Paris des militants nationalistes Nicolas Battini, Stéphane Tomasini et Joseph-Marie Verdi. Une mobilisation qui doit dépasser le simple cadre estudiantin, disent les trois syndicats et être à la hauteur de celle organisée le 24 septembre dernier à Ajaccio en faveur de l’amnistie des prisonniers politiques. Femu a Corsica, Corsica Libera, U Rinnovu, mais aussi A Manca et la Ligue des Droits de l’Homme de Corse appellent à une mobilisation massive ce samedi à Bastia ; tous dénoncent une décision de justice incompréhensible. Une situation d’autant plus paradoxale dans le contexte d’apaisement voulu par la société corse, alors que le rapprochement, la libération ou encore le retour en Corse de six militants nationalistes ces derniers jours ont été enregistrés.

samedi 8 octobre 2016

Retour en Corse de Jean-Pascal Cesari

Ce samedi 8 octobre, la LDH Corsica à l'aéroport d'Ajaccio pour accueillir Jean Pascal Cesari, libéré sous contrôle judiciaire.
Ces derniers mois, à plusieurs reprises, la LDH Corsica était intervenue pour son retour auprès des siens.

Corsicainfurmazione