jeudi 27 février 2020

Soutien de la FCPE Corse-du-Sud à la famille Dahir

A Monsieur le Préfet de Corse,

La FCPE de la Corse du sud proteste vivement contre « la reconduite à la frontière de la famille Dahir ».
En expulsant cette famille hors du territoire national, la France a également déscolarisé avec brutalité trois enfants de 9, 10 et 12 ans. La FCPE2A, dont l’un des buts statutaires est de garantir les intérêts moraux et matériels des élèves qui fréquentent l’Ecole publique ainsi que ceux de leurs parents, ne peut accepter une telle situation contraire à ses valeurs mais également à celles de l’Ecole de la bienveillance voulue par le Ministre de l’Education nationale.
Notre organisation est convaincue que vous partagez ses valeurs humanistes et républicaines et que vous saurez, par conséquent, prendre toute disposition utile pour que, d’une part les enfants Dahir puissent retrouver le chemin de l’Ecole Publique Laïque et Républicaine et d’autre part que leurs parents reviennent en Corse pour les accompagner, les aimer et jouer pleinement leur rôle de co-éducateurs .  

Soutien de l'UNSA éducation à la famille DAHIR et à la Ldh



L'UNSA Education Corse s'élève et s'indigne contre la reconduite à la frontière d'une famille marocaine qui vivait en Corse et à Ajaccio depuis plus de 5 ans ! L'intérêt supérieur des enfants scolarisés depuis leur arrivée et très bien intégrés, nécessite surtout qu'ils restent là où ils ont commencé leur scolarité ici en Corse.
L'UNSA Education Corse s'associe à l'action de la LDH et de ceux qui oeuvrent pour que cette famille "qui ne pose aucun problème" retrouve ses quartiers à Ajaccio !

Soutien du STC éducation à la famille DAHIR et à la Ldh

SOUTIEN DU STC EDUCATION à la famille Dahir

Une mesure d'expulsion a été prononcée pour la famille Dahir le 18 février 2020 en raison de l'expiration du titre de séjour, et le transfert vers le centre de rétention de Nîmes.
Ce couple de nationalité marocaine et ses trois enfants sont arrivés sur le territoire français de façon régulière dans le cadre d’une convention franco-marocaine au début de l’année 2015.
Monsieur DAHIR est venu pour exercer une mission éducative en dispensant des cours de langue arabe dans des écoles primaires à Ajaccio de 2015 à 2019. Il s’est impliqué dans sa mission et a mis ses compétences au service de l’Education Nationale au cours de ces cinq années.
La famille a alors formé le projet de s’installer durablement sur le territoire. Avant la fin du contrat de la mission éducative, la famille a déposé une demande de titres de séjour auprès des services de la préfecture de Corse en mai 2018. Les titres de séjour ont été refusés en juillet 2019. Les recours formulés n’ont pas eu d’issue favorable et une obligation de quitter le territoire a été prononcée.
Le STC education se joint à la Ligue de Droits de l'homme pour apporter son soutien à cette famille qui résidait et ne posait aucun problème en Corse depuis cinq ans.

Soutien du Snes FSU à la famille Dahir et à la Ldh

La section de la Corse du SNES-FSU, proteste avec la plus grande énergie contre la situation faite à Monsieur et  Madame Dahir, ainsi qu'à leurs enfants.
C'est surtout pour ces derniers, qu'en tant qu'enseignants, nous nous  inquiétons.
Nous nous demandons en quoi notre pays peut s'enorgueillir d'aller  chercher ces enfants au petit matin, dans un déploiement policier hors  de propos, les empêchant de se rendre dans leur établissement  scolaire, là où est leur place.
Nous ne ferons aucune remarque sur les frais engagés par la République  qui utilise un avion spécial pour déplacer ces enfants sur le continent. Cette situation traumatisante pour ces trois enfants, et les risques  qu'ils courent quant à la poursuite de leur scolarité, notamment  l'ainée scolarisée en collège, n'aurait-elle pas méritée un peu plus de "bienveillance" de la part de l'administration.
Nous sommes sûrs, Monsieur le Préfet que vous saurez prendre la mesure  de la gravité de la situation pour ces enfants, et que vous prendrez  toutes mesures nécessaires à leur retour en Corse, là où ils  grandissent depuis des années, et dans leurs établissements scolaires respectifs.

mercredi 12 février 2020

Dans le cadre des auditions organisées par l'Assemblée de Corse sur la question des violences criminelles, une délégation de la section a été reçue par la Conférence des Présidents.

vendredi 7 février 2020

Communiqué de soutien à RCFM

"La Ldh condamne les tags menaçants, injurieux et racistes qui ont visé la radio France bleue RCFM à Bastia et porté atteinte nommément à une personne.
La Ldh lui exprime son soutien ainsi qu'à l'ensemble des personnels, rédaction et journalistes. Les pressions et intimidations à l'encontre d'un média sont inacceptables. Agresser la presse, c'est agresser la démocratie.
La Ldh sera présente aux rassemblements organisés par les personnels devant les locaux de la radio à Bastia et Ajaccio ce lundi 10 à 11h."
Corsenetinfos

Corse-Matin 9/02

Présence de la section aux rassemblements à Ajaccio et Bastia :
RCFM
Site de Corse-Matin
Corse-Matin 11/02

Marche Barthélémy Casanova

La ligue des droits de l’Homme participera à la marche blanche organisée à l’appel de la famille de Barthélémy Casanova et du collectif « Maffia no, a vita iè » ce samedi à Corté. Elle sera aux côtés de la famille et des proches pour leur exprimer sa solidarité. L’assassinat de cet homme s’ajoute à la longue liste des homicides qui affectent en profondeur la société corse. Au-delà de la tristesse, au-delà de la colère, nous ne pouvons nous résoudre à vivre ces violences comme une fatalité.

Corse-Matin 8/02

mardi 4 février 2020

A la demande de la section, une délégation a été reçue par Monsieur Jean-Jacques FAGNI, Procureur général près la cour d'appel de Bastia afin d'échanger sur le fonctionnement de l'institution judiciaire en Corse.

samedi 18 janvier 2020

Communiqué - antiterrorisme

« A plusieurs reprises ces derniers mois, la ligue des droits de l’homme s’est inquiétée du retour de l’antiterrorisme. Les peines prononcées contre plusieurs militants, ce vendredi, plus fortes que les réquisitions, ne font que renforcer cette inquiétude. Elles ajoutent des peines de prison et de nouvelles inscriptions au FIJAIT à des interpellations récentes, des détentions provisoires, des emprisonnements hors de Corse, le refus dernièrement des remises en liberté d’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri incarcérés depuis plus de vingt ans, au-delà des périodes de sûreté qui leur avaient été assignées. Il ne faut pas que la Corse soit à nouveau prisonnière d’un énième cycle de violence et de répression. Pour sa part, la LDH rappelle avec force une des conclusions du rapport de la FIDH sur l’antiterrorisme « Une porte ouverte à l’arbitraire » (1998), « Quant aux questions Corse et Basque, il nous paraît hautement improbable qu’elles seront, ou qu’elles puissent jamais être résolues par des moyens purement juridiques » précisant « l’urgente nécessité de rechercher des solutions ailleurs qu’auprès des seules juridictions pénales - en particulier anti-terroristes. »

Corsenetinfos

Corse-Matin 20/01/2020


vendredi 17 janvier 2020

Proposition de loi visant à lutter contre la haine sur Internet : la section a interpellé les députés de Corse

Par courrier, la section a interpellé les députés de Corse sur les conséquences dangereuses pour nos libertés du projet de loi visant à lutter contre la haine sur internet 

Appel collectif à préserver nos droits fondamentaux dans l’espace public en ligne – Proposition de loi visant à lutter contre la haine sur Internet

Lettre ouverte à l’attention de plusieurs parlementaires, dont la LDH est signataire
Objet : Appel collectif à préserver nos droits fondamentaux dans l’espace public en ligne – Proposition de loi visant à lutter contre la haine sur Internet
Madame la garde des Sceaux,
Monsieur le secrétaire d’État chargé du Numérique,
Madame la Rapporteure,
Mesdames et Messieurs les député-e-s,
En tant que principaux représentants de la société civile numérique française, acteurs de la défense des droits et de la mobilisation citoyenne en ligne, nous partageons une profonde inquiétude quant au risque que ferait encourir à nos droits et libertés fondamentaux la proposition de loi visant à lutter contre la haine sur Internet, si elle imposait aux opérateurs de plateformes un délai de 24h pour décider du retrait des contenus qui leur seront signalés. À l’occasion de sa nouvelle discussion au sein de l’Assemblée nationale, nous portons un appel fort à tenir compte, dans la version finale du texte, des alertes que chacune de nos organisations a pu individuellement ou collectivement porter.
Les opérateurs de plateformes participent désormais grandement à la structuration de l’espace public en ligne. Engagés dans la préservation d’un espace en ligne libre et respectueux de nos valeurs démocratiques et de nos droits fondamentaux, nous partageons la nécessité de questionner le rôle des grandes plateformes dans la lutte contre les contenus haineux sur Internet. Paradoxalement, cette exigence se traduit, dans le texte discuté, par le renforcement du rôle de ces mêmes acteurs dans le contrôle de notre espace public au détriment du premier garant de nos libertés individuelles qu’est le juge. De plus, cette logique tend à renforcer une situation d’oligopole dans laquelle nous nous trouvons déjà par un encouragement à l’usage de solutions détenues par les acteurs aux ressources les plus grandes.
En contournant les prérogatives du juge judiciaire, l’obligation de retrait des contenus haineux par les opérateurs de plateformes dans un délai de 24 heures porte atteinte aux garanties qui nous permettent aujourd’hui de préserver l’équilibre de nos droits et libertés fondamentaux. Au regard des dispositions du texte issu de l’Assemblée nationale, les opérateurs de plateformes seront incités à opter pour de la surcensure afin d’éviter d’être sanctionnés. À ce titre, nous nous inquiétons du rôle confié à des dispositifs technologiques de filtrage automatisés, qui font encore preuve de limites techniques profondes dans leur capacité à modérer, y compris parmi ceux les plus avancés. Ces limites sont d’autant plus prégnantes en ce qui concerne les contenus haineux dont la caractérisation juridique est souvent complexe. Or, le texte porte une acception particulièrement large de ces derniers.
Au regard de ses conséquences sur notre société, et en premier lieu sur les victimes de ces atteintes à la dignité humaine, nous devons considérer avec gravité le phénomène de propagation des contenus haineux en ligne. Il est, à cet égard, primordial d’engager un plan ambitieux d’éducation au numérique et de penser de manière plus transversale la régulation du numérique. Par ailleurs, alors que la France entend jouer un rôle majeur dans la politique numérique future de l’Union européenne, il est essentiel que la proposition visant à lutter contre la haine en ligne puisse se faire en adéquation avec le droit européen, au risque sinon de fragiliser nos dispositifs juridiques ainsi que de fragmenter toujours plus la stratégie numérique pour l’Europe et de mettre à mal son efficience. L’Union européenne se doit de rester au premier rang de la défense de nos valeurs fondamentales dans le champ numérique, et la France se doit d’en demeurer le porte-voix.
Nous vous savons attentifs à l’équilibre entre nos droits fondamentaux, ainsi qu’à la préservation de notre souveraineté. Aussi, nous nous associons collectivement pour vous appeler à en tenir compte dans le cadre de cette nouvelle lecture.
Restant à votre disposition pour contribuer à vos réflexions, nous vous prions d’agréer, Madame la garde des Sceaux, Monsieur le secrétaire d’État chargé du Numérique, Madame la Rapporteure, Mesdames et Messieurs les Député(e)s, l’expression de notre très haute considération.
Paris, le 16 janvier 2020
Signataires : Association des Avocats conseils d’entreprises, Change.org, Conseil national des Barreaux, Conseil national du Numérique, Fondation Internet nouvelle génération, Internet sans frontières, Internet Society France, La Quadrature du Net, Ligue des droits de l’Homme, Renaissance numérique, Syndicats des avocats de France, Wikimédia France