vendredi 28 août 2020

Hommage à Jeannot SANSONETTI

"C'est avec une profonde tristesse que la ligue des droits de l'Homme apprend le décès de Jeannot SANSONETTI. Il était un homme de grande conviction, engagé pour la Corse. Il aimait les autres. Il aimait le débat. La Ldh gardera le souvenir de sa mobilisation contre le Padduc de la désanctuarisation et de sa volonté, au-delà de ce combat, de construire une autre Corse, solidaire, où les citoyens sont acteurs de leur destin, où les biens communs l'emportent sur les égoïsmes.

A sa femme Nicole, à ses enfants, à tous ses proches, la Ldh présente ses sincères condoléances."

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mardi 18 août 2020

"Entre dialogue et divergences, construire un espace partagé" - Déclaration de la ligue des droits de l’Homme et du cullettivu « A maffia nò a vita iè »

Déclaration de la ligue des droits de l’Homme et du cullettivu « A maffia nò a vita iè » après leur réunion de travail le 1er août 2020 en mairie de Venacu

« Nos deux organisations partagent plusieurs constats :

- Une société en danger

Des dérives de plus en plus prégnantes liées à un système maffieux pour le cullettivu, à une criminalité organisée pour la LDH, mettent notre société en danger.

- Une insupportable impunité

La plupart de ces dérives restent sans réponse du côté de la justice. Cette impunité laisse les victimes et leurs proches, des centaines de familles, dans la souffrance et la solitude. Pour les citoyens, elle interdit toute compréhension des mécanismes criminogènes qui pèsent sur la société. En effet, en mettant à nu ces mécanismes, les procès permettent d’éclairer les citoyens ;

- Le refus d’une fatalité

Depuis plus de trente ans, de nombreuses mobilisations ont dénoncé ces violences, signifiant le refus d’une fatalité.  Plus récemment, deux collectifs contre la maffia se sont créés et des rassemblements de protestation ont été organisés contre les violences criminelles. Sans l’intervention des citoyens pour une société de justice, la situation continuera à s’aggraver.

 

De la responsabilité des élus, une appréciation différente

Le cullettivu dispose de nombreux témoignages faisant état d’une porosité entre la sphère politique et des intérêts maffieux. Dans ce contexte délétère, il prend acte d’une absence de réponse à sa demande d’un débat sur les dérives maffieuses à l’Assemblée de Corse. Il précise qu’il rejette le slogan « les élus, tous pourris ». Il indique changer de stratégie par la mobilisation des citoyens et des interventions hors de Corse, notamment vers l’Europe.

La LDH rappelle que des élus ont été menacés et visés par des attentats comme l’ont été des magistrats et l’institution judiciaire. C’est toute la société corse qui est sous pression. Elle refuse les propos amalgamant tous les élus et toute forme de délation, position de principe partagée par le cullettivu. De son côté, elle confirme vouloir continuer à travailler avec les élus et les institutions en Corse.

 

Un désaccord de fond sur la justice

Le cullettivu propose une réforme du code pénal inspirée par la législation anti-mafia italienne pour répondre à la violence qu’impose la maffia à la société. Il revendique la création d’un délit d’association mafieuse, des cours composées exclusivement de magistrats en vue de juger des affaires complexes de grand banditisme, le renforcement du statut de collaborateur de justice, la systématisation de la saisie des avoirs criminels et leur distribution sociale.

La LDH est opposée à toute mesure d’exception rappelant l’imprécision du délit d’association de malfaiteurs, ainsi que le droit à la présomption d’innocence, le droit de se défendre face à un accusateur, la nécessité d’un procès à armes égales entre l’accusation garantis par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle observe que les juges de la JIRS chargés de la criminalité organisée et de la délinquance financière de grande complexité ne demandent pas de réforme du code pénal.

 

La transparence des marchés publics, une exigence partagée

Nos deux organisations s’interrogent sur les modalités d’attribution de marchés publics. Elles constatent l’émergence de monopoles qui dominent notre système économique. Elles rappellent les propos du député René Dosière, militant infatigable contre les dérives financières, appelant à lutter contre les monopoles ainsi que l’alerte lancée par la Banque mondiale avec un risque aggravé de corruption lié à la mise en œuvre des plans de relance économique répondant à la crise due au coronavirus. Elles rappellent les violences associées au déploiement du PEI.

Certes, l’Etat dispose de la Chambre régionale des comptes (CRC), du pôle économique et financier de Bastia, de l’agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués, du service de renseignement TRACFIN. Hormis les publications de la CRC, il est difficile d’accéder à des bilans précis de l’action menée en Corse par l’Etat avec les autres dispositifs. Après un échange particulièrement nourri, nos deux organisations décident de travailler ensemble sur la question de l’utilisation de l’argent public avec la volonté de mobiliser les citoyens et d’autres organisations de la société civile.

 

La Ligue des droits de l’Homme – section de Corse

U cullettivu « A maffia nò, a vita iè »

vendredi 14 août 2020

Communiqué suite à l'assassinat de Jean-Antoine CARBONI

 La ligue des droits de l’Homme condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat de Jean-Antoine Carboni. A sa famille, à ses proches, elle présente ses plus sincères condoléances. Cet assassinat suscite de nombreuses questions. Il nous faut d’abord affirmer que Jean-Antoine Carboni est une victime. Il faut aussi avoir conscience qu’à chacun de ces drames, c’est la société corse qui voit son avenir hypothéqué. Nous ne pouvons nous y résigner. Il revient à la justice de faire la lumière sur cet assassinat et sur les assassinats qui demeurent aujourd’hui impunis."

France 3 Corse Via Stella

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Corse-Matin 15/08


samedi 8 août 2020

« La ligue des droits de l’Homme dénonce les tags qui ont visé le local de la ligue corse d’échecs à Bastia. Elle apporte son soutien à l’association. »

vendredi 7 août 2020

Communiqué suite à la tentative d’incendie qui a visé la paillote qui appartenait à Massimu SUSINI

La paillote qui appartenait à Massimu Susini, assassiné le 12 septembre 2019, a été l'objet d'une tentative d'incendie. Ce geste criminel s'apparente à de l'intimidation. La LDH condamne avec la plus grande fermeté cette action. Il faut que cesse l'impunité.

Corse-Matin 8/08

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lundi 3 août 2020

Hommage à John HUME

"John Hume nous a quittés. La Ldh rend hommage à cet homme, prix Nobel de la paix, artisan de l'accord intervenu en 1998 pour la paix en Irlande du Nord après 70 ans de guerre civile. John Hume était venu à Bastia à l'invitation du journal Arriti le 14 février 1999 pour y tenir une conférence. La LDH se souvient encore de ce beau moment de réflexion politique partagée avec une nombreuse assistance. Elle avait eu l'honneur de co-animer ce débat au côté de Gastion Pietri. "Gaspillons notre sueur, pas notre sang" avait-il répété inlassablement défendant un processus de paix devant les instances européennes notamment, qui finira par s'imposer, permettant ainsi au peuple irlandais de retrouver une part importante de sa liberté. L'engagement de John Hume demeure aujourd'hui un exemple."




LIRE SUR LA PAGE "Dossiers" du blog : 
  • John Hume, prix Nobel de la Paix 1998, en Corse - 1999
Suivre les liens :
John Hume 1
John Hume 2

Corse-Matin 9/08 

Réunion de la LDH avec le collectif Maffia nò a vita iè le 1er août à Venacu

Relire la tribune LDH "Criminalité : les mots que nous utilisons auront des conséquences demain"  publiée dans Corse-Matin le 17/11/2019

Article Corse-Matin 03/08 :
NB : dans l'article de Corse-Matin, la citation attribuée à la LDH qui indique "faire pression sur les puissances régaliennes" est erronée. La ligue s'exprime en termes de mobilisation citoyenne pour défendre les droits et libertés au fondement de toute société démocratique.


mercredi 29 juillet 2020

Communiqué : inquiétudes quant à la situation de tensions à la prison de Borgo

"La Ligue des droits de l'homme s'inquiète de la situation d'extrême tension qui règne à la prison de Borgo, liée à un climat délétère entre les prisonniers, leurs familles et les personnels pénitentiaires. La réponse n'est ni dans la répression contre les détenus ni dans les exactions contre les personnels et leurs familles. La LDH en appelle aux parlementaires. Elle leur demande d'user en urgence de leur droit de visite dans les prisons et d'informer publiquement les citoyens afin de les éclairer. Par ailleurs, la LDH s'interroge sur les conséquences que pourraient avoir les tensions actuelles sur le rapprochement des prisonniers politiques incarcérés hors de Corse. Elle réaffirme son soutien aux personnes et aux familles demandant ce rapprochement."
Corse-Matin 30/07 :


mardi 28 juillet 2020

Réunion de la LDH avec le collectif Maffia nò a vita iè

"Partageant la même ambition d’un développement démocratique de notre société, le Cullettivu "maffia nò, a vita iè" et la Ligue des droits de l’Homme ont décidé d’un commun accord de l’organisation d’une réunion de travail samedi 1er août 2020 en mairie de Venacu. Pour expliquer le sens de leur démarche, nos deux organisations tiendront une conférence de presse, en ce lieu à 15h, au cours de laquelle chacune s’exprimera. La LDH remercie la municipalité de Venacu pour son accueil. Pour la LDH, ce moment de dialogue répond à une exigence de mobilisation de toutes et tous face aux dérives criminelles et à la loi du plus fort qui altèrent profondément la société corse."

mardi 21 juillet 2020

Communiqué : Solidarité avec le MALI

La ligue des droits de l’Homme et les signataires de ce communiqué alertent sur les violences meurtrières actuelles au Mali. Ce pays, sous tension depuis plusieurs années, connaît aujourd’hui une crise politique aux conséquences particulièrement meurtrières pour les populations civiles et dangereuses pour toute la région.
Des manifestations contre le pouvoir sont réprimées dans le sang. Des centaines de blessés, des morts. Des enfants tués. Les Nations unies, l’Union africaine et l’Union européenne, dans un communiqué commun, ont dernièrement condamné « l’usage de la force létale dans le cadre du maintien de l’ordre ».
Cette crise politique aggrave une situation humanitaire des plus préoccupantes. Elle intervient dans le pays violemment marqué par les crimes répétés des groupes djihadistes, par les dérives arbitraires de la lutte antiterroriste, et aussi par l’insécurité alimentaire, la pauvreté extrême, la corruption. Les populations civiles sont exsangues et excédées.
Nous en appelons à la solidarité pour que cessent les atteintes aux droits de l’Homme et à la démocratie au Mali.
Les députés de Corse à l'Assemblée nationale et le député de Corse au Parlement européen peuvent intervenir en ce sens chacun dans leurs instances. La ligue des droits de l’Homme et les signataires leur demandent d’y exprimer la solidarité de la Corse avec les peuples du Mali qui souffrent de la terreur et de la misère.
Les signataires : LDH de Corse ; Inès LEROUX, corse d’origine malienne ; Prince LEROUX, corse d’origine malienne ; Stéphane PREDALI, syndicaliste.

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