dimanche 27 décembre 2020

Point presse - L’ora di u ritornu - Ligue des droits de l’Homme - Mercredi 30 décembre à 15h - Préfecture de Corse - Ajaccio

                        
Communiqué

« Le premier ministre a pris une décision grave. Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont maintenus au fichier des détenus particulièrement signalés.

Voici donc la réponse apportée au plus haut niveau de l’Etat aux mobilisations engagées depuis plusieurs années en Corse pour permettre le rapprochement des deux hommes dans une prison en Corse ; à la résolution adoptée à l’unanimité par l’Assemblée de Corse en juin 2019 demandant la levée du statut de DPS pour permettre ce rapprochement ; au courrier adressé en ce sens au président de la république et au premier ministre il y a un an et demi par l’ensemble des parlementaires corses, par le président national de la ligue des droits de l’Homme et par l’ora di u ritornu.

Ce n’est pas le mépris que nous dénonçons mais la brutalité d’une décision qui ne donne aucune perspective de libération et de réinsertion à ces deux hommes. Pour autant, l’ora di u ritornu et la ligue des droits de l’Homme se refusent à abandonner Alain Ferrandi et Pierre Alessandri dans les fosses de l’oubli au mépris des droits de l’Homme et des engagements internationaux de la France.

Nous refusons la prison à vie.

Afin de préciser les nouveaux enjeux de la situation faite aux deux détenus après la décision du premier ministre, l’ora di u ritornu et la ligue des droits de l’Homme organisent un point presse mercredi 30 décembre 2020 à 15h devant la préfecture de Corse à Ajaccio.

Elles préciseront également les motivations et les modalités de la mobilisation qu’elles engageront dès les premiers jours de janvier 2021. »

Ajaccio, le 28/12/2020

mardi 22 décembre 2020

Communiqué commun L'ora di u ritornu et la ligue des droits de l'Homme - "Non à la prison à vie !

"Non à la prison à vie !

Le premier ministre a pris sa décision : Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont maintenus sous le statut de détenus particulièrement signalés. Voici donc la réponse au courrier adressé il y a un an et demi par l’ensemble des parlementaires corses, par le président national de la ligue des droits de l’Homme et par l’ora di u ritornu au président de la république et au premier ministre. Ce n’est pas le mépris que nous dénonçons mais la brutalité d’une décision qui ne donne aucune perspective de libération à deux hommes emprisonnés depuis plus de vingt et un an dans des prisons continentales. Pour autant, l’ora di u ritornu et la ligue des droits de l’Homme ne baisseront pas les bras. Nous refuserons d’abandonner Alain Ferrandi et Pierre Alessandri dans les fosses de l’oubli. Nous sommes convaincus que l’humanisme est plus fort que la raison d’Etat et que les citoyens n’accepteront jamais la perspective de la prison à vie. Nous continuerons donc notre mobilisation pour redonner son véritable sens à la justice et au droit qui réparent. Nous nous élèverons toujours contre l’arbitraire, le déni de démocratie et le non-droit qui séparent."

Ajaccio, le 22/12/2020

Corsenetinfos - le communiqué commun LDH - Ora di u ritornu

Corsenetinfos - communiqué de l'Ora di u ritornu du 20/12 :"Nous n’attendons qu’une réponse judiciaire aux demandes maintes fois réitérées de retrait du statut de DPS et de rapprochement familial d’ALESSANDRI et de FERRANDI." 

Corse-Matin 22/12 - Extrait de la déclaration du président de l'exécutif de Corse à l'Assemblée le 21/12


Corse-Matin 23/12/20 

Corse-Matin 24/12/20 :

jeudi 17 décembre 2020

Communiqué suite à la demande du préfet de Corse d'un retrait de la motion de solidarité avec les populations arméniennes du Haut Karabakh

 La ligue des droits de l'Homme fait part de son incompréhension suite à la demande du préfet de Corse d'un retrait de la motion de solidarité avec les populations arméniennes du Haut Karabakh adoptée à l'Assemblée de Corse. Ce texte ne serait "pas justifié par un intérêt local".

Combien de fois, et souvent en lien avec des mobilisations de la société civile dont celles de la LDH, l'Assemblée de Corse, comme d'autres collectivités locales, a-t-elle dit sa solidarité avec des peuples et des populations en danger. Se sont notamment exprimés, au cours des dernières années, des soutiens aux palestiniens, algériens, kurdes, catalans, sans que quiconque ne trouve à réfréner ni censurer une expression démocratique et simplement humaine de solidarité.

Les élus de la collectivité de Corse portent, comme tout élu, la responsabilité de faire vivre un esprit de fraternité. Nous refusons les identités enfermées. La famille humaine relève de l'intérêt et de l'attention de chacun, où qu'il se trouve. Nous ne saurions, ici en Corse, demeurer étrangers aux malheurs de l'Humanité.


mardi 15 décembre 2020

La section présente aux rassemblements à Ajaccio et Bastia en solidarité avec les artistes pour l'ouverture des lieux de culture


Prise de parole d'André PACCOU lors du rassemblement à Ajaccio :

"Mesdames et messieurs du gouvernement,
Ouvrez les portes de la culture,
Permettez l'épanouissement des pensées et des intelligences,
Permettez que s'échangent les paroles,
Permettez la diversité des langages,
Permettez à chacun de se libérer des peurs de ce monde,
Permettez aux artistes 
de faire leur métier,
d'être des faiseurs de société.
L'Homme est un animal politique,
Il est donc un animal culturel.
Mesdames et messieurs,
Ouvrez grandes les portes de la culture,
Car la culture est un produit de première nécessité."



Corse-Matin 16/12 :


dimanche 13 décembre 2020

Rassemblements de soutien aux actrices et acteurs des arts et de la culture

 Appel à rassemblements pour la culture et les arts

La ligue des droits de l'Homme s'associe aux appels à rassemblements à AJACCIO et à BASTIA, ce mardi 15 décembre, en solidarité avec les personnes qui vivent de la culture et des arts pour demander la réouverture des lieux où ils les font vivre.

Il y a urgence sociale pour ces personnes comme pour d'autres professionnels précipités dans la précarité par la crise sanitaire. Il y a urgence pour notre vie commune.

Ces espaces, associatifs ou institutionnels, musées, théâtres, cinémas, salles de spectacle sont autant de lieux de rencontres et d'éducation populaire, indispensables à notre vie en commun et auxquels la pandémie ne saurait raisonnablement nous soustraire. Comme tous les autres droits, la culture est notre pain quotidien.

Pour dire notre solidarité avec tous les actrices et acteurs de la culture, notre responsabilité citoyenne face aux risques de la contagion et demander la réouverture des lieux de culture, la LDH sera présente mardi 15 décembre à BASTIA à 12 h devant le centre culturel Una Volta et à AJACCIO à 15h devant la préfecture.

Corsenetinfos

jeudi 10 décembre 2020

Encore quelques efforts monsieur le Garde des Sceaux

C'est avec satisfaction que la ligue des droits de l'Homme a appris la remise en liberté de Jean Pierre SANTINI. Toutefois la Ldh rappelle que d'autres hommes attendent toujours leur libération et leur retour en Corse : les personnes incarcérées en même temps que Jean-Pierre SANTINI, les deux jeunes gens également en détention provisoire dans le cadre de l'antiterrorisme depuis maintenant une année.

Nous n'oublions rien de la situation de Pierre ALESSANDRI, Yvan COLONNA et Alain FERRANDI, qui subissent un véritable déni de justice.

Corsenetinfos

jeudi 26 novembre 2020

Communiqué - Solidarité Global Earth Keeper - Protéger la biodiversité - Lutter contre les inégalités

 Global Earth Keeper Corse dénonce avec colère la mort en nombre de tortues Hermann, espèces protégées, écrasées à coups de bulldozer, dans leurs espaces de nidification, pour construire des résidences. La ligue des droits de l'Homme partage cette colère. Elle apporte son soutien à l’association de protection environnementale et animale.

Ce sont ces mêmes bulldozers, ceux du profit à tout prix et de la spéculation, qui ont détruit d'autres espaces naturels, avec pour conséquences des inondations répétées de certains quartiers. Ce sont toujours ces mêmes bulldozers qui permettent la construction à un rythme effréné de résidences; en l'occurrence le prix de certaines parcelles s'élève à quelques 200 euros le mètre carré. Faut-il rappeler que le droit au logement est un défi quotidien pour des dizaines de milliers de Corses. Derrière ces bulldozers, il y a une société avec de moins en moins de biodiversité et de plus en plus d'inégalités.

La LDH rappelle que l’article L411-1 du code de l’environnement prévoit un système de protection stricte des espèces de faune et de flore sauvages dont les listes sont fixées par arrêté ministériel. Pour sa part, l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection concerne les tortues d’Hermann. En laissant faire, l’Etat ouvre la porte à des pratiques illégales.

Ajaccio, le 26 novembre 2020

Corsenetinfos

Corsematin .com

Corse-Matin 27/11



mardi 17 novembre 2020

Loi "sécurité globale" - Adresse de la LDH aux députés de Corse.

Adresse de la LDH aux députés de Corse.

"La Ligue des droits de l’Homme a saisi l’Organisation des Nations unies (ONU) au sujet de la proposition de loi « Sécurité globale ». L’instance internationale a adressé, le 12 novembre 2020, à monsieur le président de la République des recommandations concernant cette proposition de loi.

Les termes utilisés sont particulièrement sévères : « L’information du public et la publication d’images et d’enregistrements relatifs à des interventions de police sont non seulement essentiels pour le respect du droit à l’information, mais elles sont en outre légitimes dans le cadre du contrôle démocratique des institutions publiques ». Elle considère ainsi de manière claire et sans ambiguïté que l’infraction de diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre n’est pas conforme aux principes de légalité, nécessité et proportionnalité.

Par ailleurs, Les rapporteurs spéciaux considèrent que l’instauration de la surveillance par drone et celle de la centralisation des images de cameras-piéton avec accès direct par les autorités policières, soulèvent d’innombrables problématiques quant aux garanties du public et à leurs libertés fondamentales.

La LDH demande instamment aux parlementaires de ne pas voter ces dispositions sauf à porter une atteinte sans précédent à l’Etat de droit ainsi que les rapporteurs spéciaux de l’ONU le rappellent. La France s’inscrit dans une communauté internationale. Le respect des traités internationaux et des recommandations de l’ONU est le seul moyen pour garantir sa crédibilité et sa stature aux yeux des autres nations.

Messieurs les Députés de Corse, au nom des libertés et de ces engagements internationaux, nous vous appelons à rejeter la proposition de loi « sécurité globale »."

Ajaccio, le 17 novembre 2020

Corsenetinfos

mercredi 11 novembre 2020

NON A LA LOI "SECURITE GLOBALE"

Une fois de plus, le Parlement examine une proposition de loi présentée par des députés de la majorité gouvernementale « relative à la sécurité globale » qui s’inscrit dans le sillage sécuritaire des abondantes réformes des dernières années et des recours successifs à l’état d’urgence. Alors que cette proposition de loi porte lourdement atteinte à des libertés et droits fondamentaux, elle est l’objet d’une procédure accélérée qui évince, de fait, le rôle législatif des parlementaires. Elle sera votée le 17 novembre prochain à l'Assemblée nationale. 

La section s'est adressée aux députés de Corse pour les appeler à rejeter cette proposition de loi liberticide qui menace gravement les principes fondamentaux de notre démocratie et l’Etat de droit.

Ce texte prévoit d’étendre aux polices municipales des compétences de la police nationale. De plus, il organise une privatisation de la police en contradiction flagrante avec les normes constitutionnelles en déléguant aux agents privés de sécurité des pouvoirs réservés à la police judiciaire. Allant encore plus loin dans la surenchère sécuritaire, il prévoit d’instaurer une surveillance généralisée de l’espace public, en autorisant l’Etat à utiliser des drones avec caméras.  Il permettrait aussi l’utilisation immédiate des images des « caméras mobiles » portées par les policiers et leur analyse automatisée pour reconnaître en temps réel l’identité de tous les manifestants (reconnaissance faciale). Enfin, le texte prévoit la pénalisation de la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes agissant dans le cadre de leurs missions d’ordre public, portant atteinte à la nécessaire transparence de ces opérations. Une telle mesure, avec des sanctions très lourdes (1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende) empêcherait tout contrôle citoyen, voire le travail des journalistes, en favorisant l’impunité d’auteurs de violences policières.

Ce texte prévoit d’étendre aux polices municipales des compétences de la police nationale. De plus, il organise une privatisation de la police en contradiction flagrante avec les normes constitutionnelles en déléguant aux agents privés de sécurité des pouvoirs réservés à la police judiciaire.

Allant encore plus loin dans la surenchère sécuritaire, il prévoit d’instaurer une surveillance généralisée de l’espace public, en autorisant l’Etat à utiliser des drones avec caméras.                            

Il permettrait aussi l’utilisation immédiate des images des « caméras mobiles » portées par les policiers et leur analyse automatisée pour reconnaître en temps réel l’identité de tous les manifestants (reconnaissance faciale).

Enfin, le texte prévoit la pénalisation de la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes agissant dans le cadre de leurs missions d’ordre public, portant atteinte à la nécessaire transparence de ces opérations. Une telle mesure, avec des sanctions très lourdes (1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende) empêcherait tout contrôle citoyen, voire le travail des journalistes, en favorisant l’impunité d’auteurs de violences policières.

Arié Alimi: «le code pénal et la loi de 1881 protègent déjà les policiers"

Non à la loi sécurité globale sur You Tube : Victimes, juristes, défenseurs #LiberteDinformer, ils s'opposent à la loi Sécurité Globale.