La #CNCDH est profondément choquée des propos de @GDarmanin concernant la @LDH_Fr . Elle demande à @Elisabeth_Borne de clarifier la position du gouvernement concernant l'action des associations de défense des droits humains. La #CNCDH rappelle à la Première ministre qu'elle a largement documenté le caractère structurel des violences policières illégitimes, et qu'il est impératif de les traiter comme des phénomènes institutionnels pour rétablir la confiance entre la police et la population. La #CNCDH alerte @UNHumanRights et @CoE_fr sur ces dérives particulièrement inquiétantes, constatées tant par les associations de défense des #droitsdelhomme que par les citoyens ordinaires.
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samedi 8 avril 2023
Appel d'un collectif d'universitaires en soutien à la LDH
Monsieur le Président de la République,
Ce 5 avril 2023, devant la Représentation nationale, votre ministre de l’Intérieur s’est publiquement interrogé sur la pérennité de subventions de l’Etat à la Ligue des droits de l’homme. «Je ne connais pas la subvention donnée par l’Etat à la Ligue des droits de l’homme. Mais ça mérite d’être regardé dans le cadre des actions qui ont pu être menées», a-t-il ainsi déclaré, dans un style faussement sibyllin qui masque mal une attaque frontale contre cette association, une remise en cause directe des activités de la Ligue des droits de l’homme.
Nous ne vous ferons pas l’affront de vous reprocher d’ignorer l’origine de cette association, tout entière dédiée à la défense du capitaine Dreyfus contre les mensonges de l’Action française. Nous ne vous ferons pas l’affront de vous rappeler tout ce que la République doit à cette association et à ceux qui lui ont consacré leur engagement. Nous ne vous ferons pas l’affront de vous reprocher d’ignorer que ces mêmes militants furent parmi les cibles prioritaires de la répression du régime de Vichy. S’attaquer ainsi à la Ligue des droits de l’homme, c’est s’attaquer à la démocratie et à la République. Tolérer cette attaque, c’est donner le signal d’une bascule de notre Nation dans une dynamique ouvertement illibérale.
C’est pourquoi, Monsieur le Président, avec gravité et conscience, nous vous demandons de rappeler votre ministre à ses devoirs, et de condamner publiquement ses propos.
Dans l’attente de votre réaction, nous vous prions, Monsieur le Président, de croire en nos sentiments les meilleurs.
Parmi les premiers signataires : Goulven Boudic Maître de conférences en science politique, université de Nantes François Calori Maître de conférences en philosophie, université de Rennes Stéphanie Hennette-Vauchez Professeure de droit, université Paris-Nanterre Judith Revel Professeure de philosophie, université Paris-Nanterre Jean-Yves Pranchère Professeur de théorie politique, Université Libre de Bruxelles (ULB) Guillaume Sacriste Maître de conférences en science politique, université Paris-I Panthéon-Sorbonne Antoine Vauchez Politiste, directeur de recherches au CNRS, université Paris-I Panthéon-Sorbonne Frédérique Matonti Professeure de science politique, université Paris-I Panthéon-Sorbonne Antoine Germa Auteur, dramaturge et scénariste Marie-Laure Basilien Gainche Professeure de droit, université Jean-Moulin Lyon-3 Marie Bardiaux Vaïente Autrice et historienne Etienne Balibar Professeur de philosophie, honoraire, université Paris-Nanterre Ali Bensaad Professeur des universités, Institut français de géopolitique de Paris, université Paris-8 Aurélia Michel Maîtresse de conférences en histoire, université Paris-Cité Romain Bertrand Historien, directeur de recherches, Sciences-Po Paris Céline Bessière Professeure de sociologie, université Paris-Dauphine Loïc Blondiaux Professeur de science politique, université Paris-I Panthéon-Sorbonne Véronique Bontemps Anthropologue, chargée de recherches au CNRS-Iris Anne Bouillon Avocate au barreau de Nantes Hamit Bozarslan Historien et politologue, directeur d’études à l’EHESS Pierre Charbonnier Chercheur en théorie politique, Centre d’études européennes, CNRS, Sciences-Po Paris Anne Clerval Maîtresse de conférences en géographie, université Gustave-Eiffel Olivier Clochard Géographe, chargé de recherches CNRS (Migrinter-université de Poitiers) Vanessa Codaccioni Maîtresse de conférences en science politique, université Paris-8 Vincennes Saint-Denis Catherine Coquio Professeure de littérature comparée, université Paris-Cité Philippe Corcuff Professeur de science politique, Institut d’études politiques de Lyon Pierre Cours-Salies Sociologue, professeur émérite université Paris-8 Vincennes Saint-Denis Judicaelle Dietrich Maîtresse de conférences en géographie, université Jean-Moulin Lyon-3 Stéphane Dufoix Professeur de sociologie, université Paris-Nanterre, membre de l’Institut universitaire de France Olivier Ertzscheid Maître de Conférences en sciences de l’information, Nantes-Université Jean-Louis Fabiani Sociologue, Central European University, Vienne Geneviève Fraisse Directrice de recherches émérite, CNRS-EHESS Bastien François Professeur de science politique, université Paris-I Panthéon-Sorbonne Frédéric Gros Professeur de pensée politique, Sciences-Po Paris Nicolas Hatzfeld Professeur d’histoire, université d’Evry Paris-Saclay François Héran Professeur titulaire de la chaire Migrations et Sociétés, Collège de France Arnaud-Dominique Houte Professeur en histoire contemporaine, Sorbonne-Université Christian Ingrao Historien, directeur de recherches au CNRS Rose-Marie Lagrave Sociologue, directrice d’études à l’EHESS Mathilde Larrère Maîtresse de conférences en histoire contemporaine, université Gustave-Eiffel Sandra Laugier Professeure de philosophie, université Paris-I Panthéon-Sorbonne Guillaume Le Blanc Professeur de philosophie sociale et politique, membre de l’Institut universitaire de France Danièle Lochak Professeure de droit émérite, université Paris-Nanterre Marielle Macé Directrice de recherches en littérature, CNRS, directrice d’études, EHESS Gilles Manceron Historien, Association histoire coloniale et postcoloniale Vincent Martigny Professeur de science politique, université de Nice Côte d’Azur et Ecole polytechnique de Paris Dominique Méda Professeure de sociologie, université Paris-Dauphine-PSL Bénédicte Michalon Directrice de recherches, géographie, CNRS Jean-Claude Monod Directeur de recherches en philosophie, CNRS Thomas Piketty Economiste, directeur d’études, EHESS Benoît Peeters Auteur de bande dessinée, professeur, chaire annuelle de Création artistique, Collège de France Michèle Riot-Sarcey Professeure émérite d’histoire contemporaine et d’histoire du genre, université Paris-8 Elisabeth Roudinesco Historienne (HDR) Arnaud Saint-Martin Sociologue, chargé de recherches au CNRS Gisèle Sapiro Sociologue, directrice de recherches au CNRS et directrice d’études à l’EHESS Frédéric Sawicki Professeur de science politique, université Paris-I Panthéon-Sorbonne Patrick Simon Socio-démographe, directeur de recherches à l’Ined Serge Slama Professeur de droit public, Université Grenoble-Alpes (UGA) Julien Talpin Chargé de recherches en science politique, CNRS Agnès Tricoire Avocate au barreau de Paris Gérôme Truc Chargé de recherches en science politique, CNRS Françoise Vergès Politologue Xavier Vigna Professeur d’histoire contemporaine, université Paris-Nanterre Catherine Wihtol de Wenden Directrice de recherches émérite en science politique, CNRS Claire Zalc Historienne, directrice de recherches CNRS, directrice d’études EHESS.
Retrouvez tous les signataires ici
vendredi 7 avril 2023
La section présente pour rencontrer le président d'Amnesty International France, Jean-Claude SAMOUILLER, à Ajaccio
Le président d'Amnesty France est venu présenter le rapport de l'association : L’apartheid d’Israël contre la population palestinienne : un système cruel de domination et un crime contre l’humanité
Vidéo projetée lors de sa conférence : https://www.amnesty.fr/video/watch/israel--les-palestiniens-sont-victimes-dun-apartheid
Jean-Claude SAMOUILLER a exprimé son soutien à la LDH après la mise en cause du ministre de l'intérieur : "En tant que président d'Amnesty International France, j'apporte tout mon soutien à la LDH face aux attaques du ministre de l'intérieur. Les droits d'expression, de manifestation et d'association sont des droits fondamentaux !"
mercredi 5 avril 2023
Ils osent tout !
Répondant à une question d’un sénateur LR, le ministre de l’intérieur a demandé un contrôle des subventions versées à la ligue des droits de l'Homme par l’Etat et également par les collectivités.
Il se réfère particulièrement au travail que mènent les observatoires des libertés publiques et des pratiques policières de la Ldh suite aux violences policières constatées lors de la manifestation contre les mégas-bassines à Sainte-Soline.
Le ministre de l’intérieur, au nom de l’Etat de droit dans lequel il se drape, s’inquiète certainement de la vérité qui peut être faite sur ces violences. Cette exigence de vérité est attendue. Elle est portée en Corse par des centaines de citoyens rassemblés devant les préfectures et sous-préfectures d’Ajaccio, Bastia, Calvi, Corte, Sartène le 30 mars dernier, notamment pour que la justice soit rendue à Serge, toujours dans le coma, et à sa famille.
Dans la mise en cause de la ligue des droits de l’Homme par le ministre de l’intérieur, c’est cette recherche de la vérité qu’il veut empêcher.
Ajaccio, le 5/04/2023
jeudi 30 mars 2023
Stop aux violences policières - Rassemblements devant les préfectures à Ajaccio et Bastia, devant les sous-préfectures de Calvi, Corte, Sartène ce jeudi 30
Intervention de la section à Ajaccio et Bastia :
"Les événements qui nous réunissent ce soir sont d’une
extrême gravité.
Nos pensées vont d’abord aux deux personnes gravement
blessées lors de la manifestation contre les méga-bassines à Sainte Soline.
Tous deux sont dans le coma et leur pronostic vital est engagé.
Nous pensons aussi à ce cheminot éborgné par un éclat
de grenade de désencerclement à Paris lors de la manifestation contre la loi
retraite.
A cette manifestante qui a eu le pouce arraché lors
d’une autre manifestation contre la loi retraite à Rouen.
Nous pensons à ces centaines de manifestants blessés,
brutalisés, choqués.
A ces centaines de personnes interpellées sans
ménagement et d’une manière totalement arbitraire et se retrouvant en garde à
vue sans fondement.
Cette brutalité nous inquiète.
Elle nous révolte.
Sous couvert de maintien de l’ordre, c’est le droit de
manifester qui est gravement remis en cause.
Un droit qui permet aujourd’hui à des millions de
personnes de se mobiliser en réponse à des politiques anti-sociales,
anti-environnementales et anti-démocratiques.
Ce soir devant vous, nous voulons particulièrement
témoigner de ce qui s’est passé à Sainte-Soline et dire notre solidarité à la
famille de Serge et à ses amis présents parmi nous."
Lecture de la première synthèse des observatoires des libertés publiques et des pratiques policières :
Première synthèse –
Observations des 24-26 mars 2023 à Sainte-Soline
Ce document est publié à
titre de première synthèse des faits les plus saillants relevés par les équipes
d’observation. Le rapport d’observation complet fera l’objet d’une publication
ultérieure.
Du vendredi 24 mars au dimanche
26 mars, 22 membres des observatoires des libertés publiques et des pratiques
policières du 93, de Gironde, de Paris, du Poitou-Charentes et de Toulouse
étaient présent-es pour observer le maintien de l’ordre sur la zone de
Sainte-Soline dans le cadre des mobilisations contre les « méga-bassines ».
Dès nos premières observations
le vendredi, nous avons constaté le bouclage ultra-sécuritaire de la zone avec
des barrages routiers assortis de contrôles d’identité et de fouilles de
véhicules généralisés, ainsi que la présence d’un camion doté d’un dispositif
de renseignement. Ces opérations se sont poursuivies jusqu’au dimanche.
Six équipes d’observateur-ices
étaient présentes sur le terrain de la manifestation le samedi 25 mars.
Dès le départ des cortèges
depuis Vanzay jusqu’à leur retour, ceux-ci ont été surveillés de manière
constante par un à deux hélicoptères.
Avant l’arrivée des
manifestant-es sur le site de la bassine de Sainte-Soline, des binômes de
gendarmes armés et coiffés de casque de moto, montés sur 20 quads, sont venus à
leur contact. Les cortèges ont dès lors fait l’objet de tirs massifs et
indiscriminés au gaz lacrymogène, créant une mise en tension importante.
Dès l‘arrivée des cortèges sur
le site de la bassine, les gendarmes leur ont tiré dessus avec des armes
relevant des matériels de guerre : tirs de grenades lacrymogènes, grenades
assourdissantes, grenades explosives de type GM2L et GENL, y compris des tirs
de LBD 40. Nous avons observé des tirs au LBD 40 depuis les quads en mouvement.
Des grenades ont été envoyées très loin et de manière indiscriminée dans les cortèges, à l’aide de lanceurs et de dispositifs de propulsion à retard. Les détonations très rapprochées de grenades explosives étaient régulièrement suivies de cris d’appel au secours pour assistance médicale. Certaines grenades lancées n’ayant pas explosé, le terrain était miné, donnant lieu à des explosions différées.
A été également observé l’usage
de 2 canons à eau. Par ailleurs, nous avons observé la présence de fusils
(FAMAS) ainsi qu’au moins un fusil à type produit marquant codé EMEK EMF 100,
PMC.
Le dispositif a mis gravement
en danger l’ensemble des personnes présentes sur place, occasionnant de très
nombreuses blessures souvent graves allant même jusqu’à plusieurs urgences
absolues.
Lorsque les élu-es ont fait une
chaîne humaine autour des blessé-es pour les protéger et permettre leur
évacuation, des tirs de grenades lacrymogènes ont été observés dans leur
direction, les contraignant à reculer. À ce moment, en contradiction avec ce
que prétend la préfète des Deux-Sèvres, rien ne justifiait l’utilisation de la
force à l’encontre de ces personnes. En particulier, nous n’avons observé aucun
tir d’engin incendiaire au niveau de cette zone.
Nous avons constaté plusieurs
cas d’entraves par les forces de l’ordre à l’intervention des secours, tant
Samu que pompiers. Le Samu a indiqué ne pouvoir intervenir pour secourir un
blessé en état d’urgence vitale dès lors que le commandement avait donné
l’ordre de ne pas le faire, dans une conversation téléphonique à laquelle ont
assisté trois avocats de la LDH. Or, nous avons observé que la zone où se
trouvait ce blessé était totalement calme depuis plusieurs dizaines de minutes,
lorsque cette indication a été donnée. Cette zone se situait à 200 mètres au
nord-ouest du dispositif de gendarmerie entourant la bassine et à 500 mètres de
l’ensemble des manifestants.
Comme souvent, les forces de l’ordre
étaient difficilement identifiables. Nous avons constaté la dissimulation de
visages par des cagoules, combinée à l’absence de RIO visibles.
En amont des observations, le
22 mars 2023, la préfète des Deux-Sèvres avait notifié à la Ligue des Droits de
l’Homme que les observateurs et observatrices présentes sur les lieux seraient
assimilées à des personnes manifestantes et devraient se conformer aux ordres
de dispersion, leur déniant la protection que leur reconnaît le droit
international et en contradiction avec la jurisprudence du Conseil d’État. Le
matériel d’observation d’une équipe a été confisqué.
De manière générale, nous avons
constaté un usage immodéré et indiscriminé de la force sur l’ensemble des
personnes présentes sur les lieux, avec un objectif clair : empêcher l’accès à
la bassine, quel qu’en soit le coût humain.
Au regard de la gravité de la situation et compte tenu des observations menées ces derniers jours, un rapport d’analyse complet et détaillé sera produit ultérieurement.
Audio des échanges qui ont eu pendant la manifestation entre les équipes médicales d’urgence et celles de la ligue des droits de l’Homme.
Ces échanges révèlent que l’action des secours a été empêchée :
Intervention de la section :
"Certains s’interrogent : était-il opportun selon
vous d’interdire le rassemblement à Sainte-Soline et d’envoyer sur place des
milliers de gendarmes ?
A cette question, le rapporteur spécial de l’ONU sur
les défenseurs de l’environnement répond aujourd’hui dans le Monde :
« Je ne sais pas quelles sont les instructions qui ont été données aux
forces de l’ordre, mais la réponse sur le terrain m’a parue largement
disproportionnée. On savait que les manifestations auraient lieu malgré
l’interdiction et que malheureusement, elles seraient infiltrées par des
éléments violents dont certains n’ont rien à voir avec la défense de
l’environnement.
Dans la mobilisation massive des forces de l’ordre
pour bloquer les manifestants et les méthodes employées, on retrouve des modes
d’action qu’on avait vus lors du mouvement des gilets jaunes : on empêche
des gens d’aller manifester, on arrête préventivement … Tout cela dans le but
de créer de la crainte et de dissuader les éventuels manifestants de participer
aux rassemblements.
Rappelons qu’en France, nous ne sommes pas dans un
régime d’autorisation préalable des manifestations mais de déclaration :
c’est le Ministre qui décide après que la déclaration a été faite que la manifestation
doit être interdite parce que l’on anticipe des actions violentes.
Et bien évidemment, les prophéties s’auto –
réalisent !
Tout cela me semble inquiétant, préoccupant et c’est
la raison pour laquelle il y a lieu d’alerter les instances internationales.
Les Nations-Unies ne vont pas tarder à réagir de
manière plus officielle à la situation française. »
Pour sa part, la LDH dit « Stop à l’escalade répressive ! » Tel est l’intitulé d’une lettre adressée au gouvernement par Patrick BAUDOUIN, président de la LDH, sous forme de pétition que nous vous invitons à signer ou faire signer.
Lecture de la lettre publique de la famille de Serge.
Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un "pronostic vital engagé", suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline
(79) contre les projets de bassines irrigantes.
Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l'arrivée des secours; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d'une enquête de police, et détournement d'informations contenues dans un fichier de leur finalité.
Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que : Oui, Serge est fiché "S" - comme des milliers de militants dans la France d'aujourd'hui.
Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires - comme la plupart des gens qui se battent contre l'ordre établi.
Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes - comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu'une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.
Nous considérons qu'il ne s'agit là nullement d'actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.
Les parents de Serge
Le 29 mars 2023
mercredi 29 mars 2023
Stop aux violences policières - Appel aux rassemblements devant les préfectures le jeudi 30
La ligue des droits de l'Homme sera présente aux rassemblements contre les violences policières et en soutien aux manifestants blessés lors de la manifestation contre les méga-bassines le 25 mars à Sainte-Soline et lors des manifestations contre la réforme des retraites. Ces rassemblements auront lieu ce jeudi 30 mars à 19h devant les préfectures et sous-préfectures de Corse. Ils participent d’un appel national.
La Ldh exprimera plus particulièrement son soutien à la famille et aux amis de Serge, actuellement hospitalisé avec un pronostic vital engagé.
Elle fera part des témoignages des observateurs de la Ldh présents à la manifestation de Sainte Soline au cours de laquelle des armes de guerre ont été utilisées contre des manifestants. Elle fera part également de l'enregistrement audio de l'opérateur du samu qui a indiqué ne pouvoir intervenir pour secourir un blessé en état d’urgence vitale, dès lors que le commandement avait donné l’ordre de ne pas le faire.
Face à l'escalade répressive, la LDH en appelle à la solidarité de toutes et tous.
Corse-Matin 30/03 :
dimanche 26 mars 2023
Communiqué suite à l'incendie qui a visé la mairie d'Appiettu
Une nouvelle fois, sur un même territoire, une mairie, celle d’Appiettu est visée par un incendie. Il y a quelques mois, le maire de cette commune avait également été victime d’un attentat au niveau professionnel. Ce climat délétère, entre acharnement et provocation inquiète la ligue des droits de l’Homme. Elle réitère sa condamnation de tels actes et apporte son soutien au maire, monsieur François Faggianelli, à la municipalité et aux citoyens d’Appiettu. Elle soutient également la journée de protestation « mairies fermées » organisée par les maires de Corse-du-Sud ce mercredi 29 mars.