mardi 25 juillet 2017

Lorsque le président E. MACRON confond dangereusement antisémitisme et antisionisme - Lire la tribune de Michel TUBIANA

Mediapart – 20 juillet 2017

Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH

Les points communs entre ces quatre personnes n’ont rien d’évident. C’est plutôt au croisement de plusieurs actualités que se situe l’intérêt de leur rapprochement : la position de la France dans le conflit israélo-palestinien, les postures autoritaires et antisémites d’Orban, le talon de fer que subissent les Palestiniens et un financier international qui a initié une ONG qui appuie les luttes pour la démocratie et contre les discriminations. Et, au-delà de ces événements factuels, ce sont les signifiants qu’ils véhiculent qui font sens.

Les faits sont connus. Le président de la République française juge bon d’inviter B. Netanyahou à la commémoration du Vél’d’Hiv au cours de laquelle il mélange, au grand plaisir de son invité, antisionisme et antisémitisme. Orban tente de fermer l’Université libre initiée par Soros (et dans laquelle il avait étudié…) et s’en prend à ce dernier dans une forme si manifestement antisémite que cela fait réagir la communauté juive de Hongrie, laquelle, initialement soutenue par l’ambassade d’Israël dans ce pays, est ensuite désavouée par Netanyahou qui ne voit dans Soros que celui qui soutient les ONG israéliennes opposées à sa politique.

De cela on peut tirer quelques enseignements.

lundi 10 juillet 2017

Extrait de Corse-Matin du 9 juillet à propos de Nicolas Bessone, 
Procureur de la République de Bastia, qui quittera ses fonctions en Corse fin août.
Des interrogations de la LDH citées :


samedi 8 juillet 2017

Cunsulta Ginirali di Parlemu Corsu : presenza è sustegnu di a LDH Corsica

A l'invitation de Parlemu Corsu, des membres de la section étaient présents à l'assemblée générale di u cullittivu.
Nous avons tenu à apporter un soutien financier au collectif dont nous saluons l'action en faveur de la langue corse pour une société bilingue.

En mémoire de Savannah - Pour la dignité des femmes - Conférence de presse à Eccica Suarella aux côtés de la maman de Savannah




"Le 1er mai 2016, Savannah Torrenti mourait sous les coups de son ex-compagnon.
Nous sommes aujourd’hui près de l’école du village où Savannah a grandi. La présence de la LDH aux côtés de sa maman est d’abord un hommage à la mémoire de sa fille, jeune femme lumineuse de 23 ans victime de violences insoutenables.
Notre prise de parole s’inscrit dans un combat contre les violences faites aux femmes, dans un combat pour leur dignité et leurs droits. 
Alors que ces jours derniers, nous avons été nombreux à honorer Simone Veil et ses engagements victorieux pour les droits des femmes, l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas acquise. Tous les trois jours une femme meurt victime des violences de son partenaire ou ex partenaire. Ce sont plus de 120 femmes qui meurent chaque année. Une récente enquête publiée fin juin dans la presse nationale parle d’un « meurtre de masse » en étudiant les situations de 220 femmes tuées en France entre 2015 et 2016.
La génération de Simone Veil et des femmes qui l’ont accompagnée a remporté des victoires essentielles : celles d’énoncer les droits des femmes et de les inscrire dans des textes internationaux (Dudh de 1948, la Cedaw, Convention d’Istanbul en 2011) et nationaux.
La jeune génération, celle de Savannah, est exposée aux dangers de croire ces droits acquis alors qu’ils sont fragiles. Et ils le resteront tant que les préjugés de la domination masculine seront transmis, même inconsciemment. Tant que des femmes seront victimes de la violence d’hommes, ces droits n’existeront pas. Femmes et hommes seront malheureux tant qu’ils ne vivront pas l’égalité.
La question des violences faites aux femmes ne relève pas de faits divers. C’est une question politique qui concerne l’ensemble de la société. Nous le savons, leur prévention passe par l’information, la prise de conscience, l’éducation. 
Il faut aussi aider les victimes avant qu’il ne soit trop tard. Les violences physiques ne surgissent pas de rien. Il faut apprendre à refuser toutes formes de violences verbales ou psychologiques.

Nous voudrions que la mémoire de Savannah aide à cette prise de conscience. C’est pourquoi la LDH soutient le projet de sa maman dont le témoignage au travers de l’association « Savannah » permet de ne pas oublier, pour ne pas accepter les violences faites aux femmes et les atteintes à leur dignité."

France 3 Corse Via Stella - Corsica Sera

Corse-Matin dimanche 9 :


mardi 4 juillet 2017

Réaction de la LDH suite à la décision de la cour administrative d'appel de Marseille validant l'arrêté anti-burkini à Sisco

Corse-Matin 4 juillet :



L'Express.fr
La LDH "vigilante"
Interrogé par L'Express, l'avocat et ancien président de la LDH, Michel Tubiana, rappelle que cette décision "ne change en rien la décision du Conseil d'État". Celui-ci avait en effet mis un coup d'arrêt aux interdictions du burkini, fin août 2016, rappelant au "respect des libertés garanties par les lois" les maires, comme celui de Villeneuve-Loubet (Côte d'Azur), qui avaient pris une série d'arrêts similaires à celui de Sisco. Durant l'été qui s'annonce, la Ligue des droits de l'homme se montrera donc "vigilante" quant au respect de cette liberté vestimentaire. Déjà, le maire de la commune de Lorette (Loire) a dû retirer un décret anti-burkini rédigé début juin. Un "plaisantin", fustige Michel Tubiana, qui espère que d'autres ne vont pas à leur tour être tentés de prendre des mesures anti-burkini. Surtout quand la peur semble imaginaire: selon lui en effet, "il n'y a jamais de burkini à Sisco!" 

lundi 26 juin 2017

Sustegnu à Pierre-Alain Mannoni - Dichjarazione di a LDH Corsica - Cour d’appel d’Aix-en-Provence

 « Dans ma famille on est Corse. J’ai passé toutes mes vacances au village de Pero-Casevecchie dans la maison de mon grand-père, le médecin du canton qui faisait ses visites à cheval. Au village, presque 50 ans après sa mort, les gens en parlent encore car que ce soit en pleine nuit à l’autre bout du canton, que ce soit un bandit blessé ou un paysan qui n’ait pas de quoi payer, il soignait. Dans les récits que me racontait mon père et dans les expériences que j’ai vécues là-bas, j’ai appris et compris qu’on ne laisse pas quelqu’un en danger sur le bord de la route, d’abord parce que c’est la montagne mais aussi parce que c’est une question de dignité. Ou d’honneur comme on dit. » (Pierre-Alain Mannoni – « Pourquoi j’ai secouru des réfugiés » - Médiapart)

  Déclaration de la LDH Corsica
Rassemblement de soutien à Pierre-Alain Mannoni
Cour d’appel d’Aix en Provence
« Bonjour à toutes et à tous,

Nous avons rencontré Pierre-Alain, il y a quelques semaines, au Congrès national de la ligue des droits de l’Homme.
Il avait été invité à témoigner de son engagement auprès des migrants.
Nous avions suivi cet engagement au travers de la presse.

Dans plusieurs interviews, Pierre-Alain expliquait que son action dans la vallée de la Roya faisait partie de son histoire d’enfant corse.
Devenu adulte, il n’oublie pas cette belle tradition de solidarité qui a permis aux Corses d’établir au fil du temps, cette communauté de destin, le peuple corse, en traversant les époques de misère ; la misère qui fut une constante dans l’île et qui n’a toujours pas été abolie.
Dans les villages, cette solidarité s’appelait l’aïutu, l’entraide.

En étant à tes côtés aujourd’hui, Pierre-Alain, la LDH Corsica veut rendre hommage aux femmes et aux hommes de la vallée de la Roya et à tous ceux qui pratiquent dans notre village planétaire l’aïutu avec les migrants.

Tous ici rassemblés, nous partageons la même exigence. Ramener l’Etat à la raison, pas la raison d’Etat, mais celle de l’état de droit démocratique qui place l’Homme au centre de son ambition, et non les frontières, le repli sur soi, le mépris de l’Homme.
Et comme toujours, lorsque l’histoire bégaie et que régressent les droits, ce sont les citoyens qui rentrent en résistance et qui font œuvre d’intérêt général, rappelant les droits de l’Homme.

En défendant le droit à la simple humanité partagée avec des enfants, des femmes et des hommes qui fuient la guerre et la misère, nous défendons la démocratie.
Nous nous opposons à cette extension de la guerre qui vient ici et maintenant ronger la démocratie en faisant de la solidarité un délit.

Pierre-Alain, la LDH Corsica est présente aujourd’hui à tes côtés, pour que l’aïutu que tu portes en toi comme un legs d’humanité soit respectée.
Nous sommes à tes côtés pour rappeler que « le plus beau métier de l’homme est d’unir les hommes » quelles que soient les circonstances. »
Aix-en- Provence,
Le 26 juin 2017

samedi 24 juin 2017

A sulidarità ùn hè micca un dilittu ! La solidarité n'est pas un délit ! Soutien à Pierre-Alain Mannoni, poursuivi parce que solidaire

La LDH Corsica sera présente à Aix-en-Provence ce lundi 26 juin 2017 aux côtés de Pierre-Alain Mannoni poursuivi parce qu'il a porté secours à des migrants qui fuyaient la guerre et la misère.
Lors d'un procès en janvier, le tribunal correctionnel de Nice l'avait relaxé mais le procureur a fait appel.
L'audience est fixée à 13h30 ce lundi 26 juin à la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
A l'invitation de Pierre-Alain Mannoni, la LDH Corsica fera une déclaration lors du rassemblement de soutien appelé par de nombreuses organisations.

jeudi 22 juin 2017

Chjama à i deputati di Corsica - Lettre ouverte aux députés de Corse

Le projet de loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » a été présenté ce jeudi 22 en conseil des Ministres. Conçu par le gouvernement comme un moyen d’organiser une « sortie maîtrisée » de l’état d’urgence, il prévoit de transposer plusieurs de ses mesures dans le droit commun. 
Dans une lettre ouverte, la LDH interpelle les députés de Corse nouvellement élus sur les dangers liberticides de ce projet qui sera prochainement débattu à l'Assemblée Nationale :

Vous avez été élu à l’Assemblée Nationale pour y représenter les citoyennes et les citoyens d’une circonscription de Corse. La section de Corse de la ligue des droits de l’homme vous félicite.
Très prochainement, vous aurez à vous prononcer sur un « projet de loi renforçant la lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure ». Ce projet nous inquiète au plus haut point. Il s’inscrit dans la continuité de réformes législatives qui ont modifié profondément notre code de sécurité intérieure et notre code pénal ces dernières années. Sous couvert de sécurité des citoyens face aux actes de barbarie commis sur le territoire français - que nous condamnons sans ambiguïté et qui doivent être punis - ce projet vise à introduire dans le droit commun de nombreuses mesures relevant de l’état d’urgence.
En accroissant les pouvoirs de police et les mesures privatives et restrictives de libertés sur la base d’éléments de surveillance des services de renseignement, en excluant le juge judiciaire, indépendant et garant des libertés individuelles du contrôle de ces mesures, en opérant ainsi un transfert de pouvoirs vers le juge administratif, cette loi ferait peser sur nos équilibres démocratiques un danger majeur.
Pourtant l’actuel Président de la République avait lui-même dénoncé d’autres projets de lois sécuritaires en appelant à ne pas « céder à quelque surenchère pour répondre à l’événement tragique qui endeuille notre pays » et en prononçant ces mots : « remettre en cause la légitimité de l’autorité judiciaire, c’est affaiblir l’autorité de l’Etat et l’autorité dans l’Etat, et ça n’est pas compatible avec une vraie politique de sécurité dont notre pays a aujourd’hui besoin ». C’était en avril 2017, après la fusillade sur les Champs-Elysées.
Le gouvernement par la peur ne rassure pas les citoyennes et les citoyens. Il les inquiète et les incite à demander toujours plus d’autorité et toujours moins de liberté. Benjamin FRANKLIN nous a alerté : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour davantage de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux ».
Aujourd’hui, le projet gouvernemental constitue un effet cliquet par le basculement qu’il induit sur la pente de l’érosion continue des droits et libertés enregistrée ces dernières années. Déjà nombre de magistrats, d’avocats, d’organisations de défense des droits de l’homme dénoncent un projet dangereux et liberticide.

De par votre mandat, il vous échoit la responsabilité d’informer les citoyennes et les citoyens de la nature et du contenu de ce projet de loi. La ligue des droits de l’homme se tient à votre disposition pour vous accompagner dans ce travail. Nous comptons sur votre présence à nos côtés pour mener ce combat pour un état de droit démocratique.

Corsicainfurmazione

mardi 13 juin 2017

Audience avec le Préfet de Corse

Une délégation de la ligue des droits de l'homme a été reçue par le préfet de Corse, Bernard SCHMELTZ, ce mardi après-midi. 
Elle a fait part de ses inquiétudes quant au projet gouvernemental de loi antiterroriste, quant au Fijait et à son application en Corse. Elle a abordé le traitement des mouvements de jeunesse ces derniers mois et particulièrement la situation de Maxime Beux.
A l'issue de cette audience, la LDH a tenu un point presse devant la préfecture de Corse à Ajaccio.

TELEPAESE 
France 3 Corse Via Stella Corsica Sera 13/06

Corse-Matin 14/06 :

Alta Frequenza

(Michaël Andreani - Alta Frequenza) - Une délégation de la Ligue des Droits de l’Homme a été reçue ce mardi après-midi par le préfet de Corse, Bernard Schmeltz. La LDH souhaitait aborder avec le représentant de l’Etat dans l’île notamment la question sécuritaire, le projet de loi gouvernemental contre le terrorisme, ainsi que le traitement des mouvements de jeunesse de ces derniers mois. Des sujets qui agitent à divers degrés la société corse et que, même s’il n’a pas de compétence directe en la matière, le préfet doit prendre en compte tant les situations qui en découlent concernent la problématique de l’ordre public.