samedi 30 janvier 2016

Débat "Etat d'urgence pour les libertés" ce samedi à l'Université de Corse

Ecouter les interventions d'André Paccou et de Francine Demichel

Ecouter l'intervention de Jean-Sébastien de Casalta

Ecouter l'intervention de Jean-François Casalta 1 / 2

France 3 Corsica Sera 5'35 reportage - André Paccou invité

Article France 3 Corse Via Stella

La Ligue des Droits de l'Homme s'oppose à la prolongation de l'état d'urgence

Alors que l'Etat projette de prolonger de trois mois l'état d'urgence en France, la Ligue des Droits de l'Homme s'oppose à cette mesure qui mettrait "les libertés fondamentales en danger". Un débat sur ce sujet s'est tenu à Corte samedi (15h).
  • France 3 Corse
  • Publié le 30/01/2016 | 10:56, mis à jour le 30/01/2016 | 16:40
© France 3 Corse
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"La dérive sécuritaire du gouvernement et du Président de la République, au nom d’une nécessaire protection des citoyens, est inquiétante et ne semble pas avoir de limites" indique la Ligue des Droits de l'Homme Corsica.

"La France est le seul pays européen à avoir demandé de déroger à la convention européenne des droits de l'Homme, c'est à dire à s'en prendre à des libertés fondamentales. L'état d'urgence est une atteinte aux libertés avec la possibilité d'effectuer des perquisitions sans l'autorisation d'un juge" indique André Paccou, président de la LDH Corsica. En Corse, plusieurs perquisitions avaient été effectuées dans le cadre de l'état d'urgence notamment à Ajaccio et Bastia. 

Un débat "état d'urgence pour les libertés" était organisé sur ce thème samedi à 15h à l'Université de Corte, avec la participation de Jean-François Casalta, bâtonnier du barreau d'Ajaccio et Jean-Sébastien De Casalta, bâtonnier du barreau de Bastia. 
© Elsa Arnould
© Elsa Arnould

Plusieurs manifestations ont également lieu dans plusieurs villes de France pour demander la levée immédiate de l'état d'urgence, instauré après les attentats de novembre 2015 et qui doit prendre fin le 26 février, et l'abandon du projet de déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour des activités terroristes.
"L'état d'urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en oeuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l'exercice de la citoyenneté et le débat public", jugent les collectifs de syndicats, d'associations et d'organisations de défense des droits de l'homme, pour qui "depuis 1986, les lois accordant plus de pouvoirs aux forces de l'ordre, organisant une justice d'exception et restreignant nos libertés, au prétexte de lutter contre le terrorisme, s'empilent".
Le projet de prolongation de l'état d'urgence sera présenté mercredi 3 février en conseil des ministres.


Corse-Matin 31 01 :