Un
collégien de 13 ans et demi a menacé une enseignante avec une arme blanche.
L’émotion est vive parmi la communauté éducative de l’établissement scolaire et
au-delà. La ligue des droits de l’Homme partage cette émotion. Elle exprime sa
profonde solidarité avec l’enseignante qui devra trouver du côté de
l’institution le soutien et l’accompagnement nécessaire pour retrouver
confiance.
Un juge
des enfants a été saisi. Désormais, il revient à la justice d’apporter une
réponse à cet évènement. Mais nous sommes tous interpellés. L’émotion et
l’inquiétude ne doivent pas se substituer à la nécessaire compréhension de ce
qui a conduit un enfant à ce geste. Elles ne doivent pas nous faire oublier
l’exigence d’une réponse adaptée qui lui fasse prendre conscience de la gravité
de son geste et qui l’aide à grandir. Tel est le fondement de l’ordonnance de
1945 qui organise la justice des mineurs, parce qu’avant toute autre
considération, la société a fait le choix d’éduquer ses enfants, de prévenir
plutôt que de punir. Elle a fait le choix de l’humain et de l’intelligence.
Cet
évènement nous rappelle une urgence de notre temps. Nous vivons dans un monde
travaillé par les violences où les enfants ont accès à des outils de
communication au potentiel technique impressionnant. Qu’allons-nous faire de ce
potentiel de liberté ? Pour l’instant, nous constatons que nos enfants
sont vulnérables, certains adultes aussi. Cette
vulnérabilité constitue un défi collectif auquel il nous faut réfléchir et
répondre. Il s’agit d’un défi éducatif et de réponses à apporter qui soient
aussi éducatives.
Corse-Matin 1/02 :
Corsenetinfos
Corse-Matin 2/02 - Extrait :
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