lundi 5 septembre 2016

Rencontre de la LDH avec le directeur de cabinet du Garde des Sceaux à Bastia

A l'occasion de la venue en Corse du ministre de la Justice M.Urvoas, Jean-François Casalta, bâtonnier du barreau d'Ajaccio et membre de la LDH Corsica, et Jean-Sébastien de Casalta, bâtonnier du barreau de Bastia et vice-président de la LDH Corsica se sont entretenus avec le directeur de cabinet du ministre. Les échanges ont notamment porté sur la situation des prisonniers politiques et le Fijait (Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes), sur les tensions xénophobes et sur la campagne de haine dirigée contre l'un des représentants de la section - à cet égard, un procès se tiendra le 4 octobre.

dimanche 28 août 2016

"L'etat de droit et le burkini" : communiqué de la CNCDH

"La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) se réjouit du rappel des principes fondamentaux du droit en matière de libertés publiques par le Conseil d’Etat dans sa décision de ce jour. Alors que l’attentat ayant endeuillé Nice aurait dû susciter des appels à la cohésion nationale et au refus des amalgames et de toute stigmatisation, un débat explosif s’est installé en quelques semaines autour du burkini. La CNCDH note qu’une fois encore tout un chacun, y compris des élus de la République, se permet un jugement sur la vêture des femmes dans l’espace public, qui ne manque pas d’alimenter à nos dépens la presse étrangère et les comportements racistes et discriminatoires. La CNCDH a constaté qu’à plusieurs reprises, le principe de laïcité avait été invoqué pour justifier l’interdiction du port du burkini. Or nous tenons à rappeler que ce principe est un principe constitutionnel de liberté qui implique la neutralité de l’Etat, des services publics et des collectivités territoriales, mais qui garantit aux citoyens la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public. Quel que soit le jugement que l’on porte sur le signifiant de ce vêtement, l’interdiction du burkini ne peut être justifiée par le principe de laïcité. Seules des considérations tenant au respect de l’ordre public pourraient en droit fonder une éventuelle interdiction, encore faudrait-il qu’elle soit proportionnée à l’objectif poursuivi. Cette polarisation autour d’un vêtement de plage témoigne surtout d’un glissement du débat politique vers des questions identitaires. Ce glissement n’est pas exempt de conjectures électoralistes, il est susceptible de faire le lit de tous les extrémismes. Face à l’emballement politique et médiatique, la CNCDH appelle à l’apaisement, au respect de la liberté d’expression et de conscience et à l’application effective du principe d’égalité entre les femmes et les hommes."

jeudi 18 août 2016

Sisco : communiqué de la section

"La mairie de Sisco a décidé d’interdire l’accès aux plages « à toutes personnes n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité », d’interdire également « le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes ». Le lendemain des violences qui ont marqué la commune et ses habitants, cette décision a été prise avec la volonté évidente d’apaiser. Dans ses considérants, l’arrêté rappelle notamment que les personnes d’origine maghrébine sont partie intégrante de la population de la vallée. Toutefois, cette décision ne peut échapper à un risque de stigmatisation. Elle interroge aussi quant au respect de certaines libertés fondamentales : celle de se vêtir considérée comme faisant partie de la liberté d’expression, celle de circuler et d’accéder à l’espace public.

Comme il le fait systématiquement lorsqu’un arrêté de ce type est pris par une commune française, le bureau national de la ligue des droits de l’homme a décidé de porter le débat devant la juridiction administrative. Pour sa part, le bureau de la section de Corse de la LDH qui partage les mêmes inquiétudes pour les libertés fondamentales, privilégie le débat public. Sisco n’est ni Cannes, ni Villeneuve Loubet, ni Le Touquet dont les maires ont pour préoccupation essentielle de surenchérir face au FN à l’approche des élections présidentielles et législatives. Dans ce sens, le bureau de Corse a eu plusieurs échanges avec le maire de Sisco ; pour l’assurer de son soutien lorsqu’ont éclaté les violences ; pour exprimer son inquiétude dès que la décision de prendre un arrêté a été connue.


Mais aujourd’hui, priorité doit être donnée à la recherche de la vérité par la justice sur les violences qui ont fortement ému les habitants de Sisco. Telle est la condition pour que la tranquillité publique retrouve droit de cité à Sisco et en Corse. Sans cet apaisement, il ne peut y avoir un débat public constructif."

Le bureau de la LDH Corsica : Jean-Claude ACQUAVIVA, Marie-Anne ACQUAVIVA, Antonin BRETEL, Frédérique CAMPANA, Mathéa COMELLI, Jean-Sébastien DE CASALTA, Francine DEMICHEL, Claudette DEZERT, Ibtissam MAYSOUR-STALLA, Gérard MORTREUIL, André PACCOU, Christine PACCOU-MATTEI, Elsa RENAUT, Dumé RENUCCI, Sampiero SANGUINETTI, Michèle ZEVACO.

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France 3 Corse Via Stella (Site)

France 3 Corse Via Stella Corsica Sera 18/08

Corse-Matin

mardi 16 août 2016

Rixe à Sisco : les interventions de la LDH

RCFM - L'invité de la rédaction : interview d'André Paccou - 16/08
RCFM  16/08 journal de 12h

Article de l'Humanité 16/08 :


BFMTV
France 3

Conférence de presse à Aleria aux côtés de Jean-Marc Dominici : dénonciation du FIJAIT

RCFM 16/08 Journal de 7h - Journal de 12h : Interview de Jean-François Casalta, bâtonnier du barreau d'Ajaccio et membre de la LDH
RCFM 16/08 Journal de 8h - Interview de Jean-Marc Dominici, ancien détenu politique

France 3 Corse Via Stella 15/08
Corsicainfurmazione / Journal de France 3 Corse Via Stella 15/08

Ecouter les interventions d'André Paccou et de Jean-François Casalta lors de la Conférence de presse


Article Corse-Matin 17/08 :


Lire aussi : Conférence de presse de Sampiero Andreani le 13/08. Ce jeune détenu politique récemment libéré, est lui aussi soumis aux obligations du Fijait. La section s'était mobilisée pour son rapprochement et sa libération.
Article de Corse-Matin 14/08 :

dimanche 14 août 2016

La LDH interviendra lundi 15 août, à 16h00 devant la Mairie d’Aleria, lors d'une conférence de presse organisée par Jean Marc Dominici, ancien prisonnier politique Corse, en présence de ses avocats, du bâtonnier Jean-François Casalta, de l'associu Sulidarità, du maire d'Aleria  pour dénoncer notamment la mise en place du FIJAIT (Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes).
Ce fichier entré en vigueur le 1er juillet fait partie de l'arsenal des mesures de surveillance créées par la loi renseignement et vise à renforcer les dispositifs antiterroristes. Les prisonniers politiques corses, actuels et anciens, sont concernés par l'inscription à ce fichier, assortie d'obligations, qui montre l'avancée d'un état sécuritaire. 

samedi 13 août 2016

Message de la section aux militants de U Levante à l'occasion des trente ans de leur association

"Cher-e-s amis-e-s, 

A l’occasion des trente ans de votre association, la LDH Corsica vous adresse un message de fraternité. Elle salue votre action et partage votre engagement pour la protection de l'environnement, la maîtrise de l'utilisation des sols et contre la dérégulation.

Elle rappelle le combat mené contre le "PADDUC de la désanctuarisation" et la participation active des militants pour l'élaboration d'un autre PADDUC dans lequel les luttes contre la spéculation et la pauvreté ont été énoncées comme des priorités.

Les combats que mènent les militants-e-s de l’environnement sont dérangeants et sont courageux. La LDH reste attentive aux pressions qu’ils subissent. Elle salue votre engagement en ce qu'il contribue à la mobilisation de la société civile et au débat démocratique en Corse.

C’est avec plaisir que la LDH sera présente à vos côtés à Corte, le 14 août, pour fêter le trentenaire de U Levante.

Felici anniversariu è longa vita à U Levante !"


Le bureau de la section de Corse de la LDH.

dimanche 7 août 2016

Ghjurnate internaziunale di Corti : débat sur les répressions syndicales et politiques

Interventions d'André Paccou, de Jean-Sébastien de Casalta, bâtonnier du barreau de Bastia et vice-président de la LDH Corsica, de Jean-François Casalta, bâtonnier du barreau d'Ajaccio et membre de la LDH Corsica.
Ils ont exprimé leurs inquiétudes sur l'état de nos libertés fondamentales qui fragilise notre démocratie : atteintes aux libertés syndicales, montée des violences policières, lois antiterroristes qui établissent une surveillance généralisée, fichier FIJAIT à effet rétroactif. Dans ce contexte de recul des libertés et des droits, ils en appellent à la mobilisation des citoyens.

A la tribune, Jean-Sébastien de Casalta, André Paccou, Jean-François Casalta, Jean-Marie Poli et Katty Bartoli pour l'Associu Sulidarità, les avocats Rosa Prosperi et Eric Barbolosi, Jean Brignole pour le STC, Maxime Beux, Xavi Larralde, représentant du mouvement indépendantiste « Sortu », des représentants de la Ghjuventu Indipendentista.

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Corse-Matin 7/08

Dépêche AFP 06/08 :

"Les indépendantistes corses demandent l'amnistie pour les prisonniers « politiques »

Corte (France), 6 août 2016 (AFP) -Les in­dé­pen­dan­tistes corses du parti Cor­sica Li­bera et des dé­fen­seurs des droits de l'homme ont ré­itéré sa­medi à Corte (Haute-Corse) leur de­mande d'am­nis­tie des pri­son­niers « po­li­tiques » in­su­laires dé­te­nus sur le conti­nent.
« Cette de­mande a le sou­tien de la quasi to­ta­lité de la so­ciété ci­vile et du peuple corse », a dé­claré le porte-pa­role de l'as­so­cia­tion de sou­tien aux pri­son­niers Su­li­da­rità, Jean-Ma­rie Poli.
M. Poli s'ex­pri­mait à la tri­bune des Jour­nées in­ter­na­tio­nales de Cor­sica Li­bera dans la ci­ta­delle de Corte, ca­pi­tale his­to­rique de la Corse.
Il a dé­ploré que « l'Etat re­fuse de prendre en compte la lé­gi­ti­mité de cette re­ven­di­ca­tion et ou­tre­passe la lé­ga­lité en re­fu­sant le rap­pro­che­ment » dans l'île d'une ving­taine de pri­son­niers aux­quels le sta­tut de « po­li­tique » est re­fusé par les au­to­ri­tés.
M. Poli a ap­pelé à « la mo­bi­li­sa­tion, à la ren­trée, pour ob­te­nir la li­bé­ra­tion de tous les pri­son­niers ».
Plu­sieurs avo­cats ont en outre dé­noncé l'adop­tion en juillet d'une nou­velle loi anti-ter­ro­riste s'ap­pli­quant aussi par­fois aux dé­te­nus in­su­laires.
Me Rosa Pros­peri, élue in­dé­pen­dan­tiste à l'as­sem­blée de Corse, a men­tionné l'ins­crip­tion de cer­tains d'entre eux sur un « nou­veau fi­chier de per­sonnes im­pli­quées dans des ac­tions ter­ro­ristes ».
Cette loi, a sou­li­gné le bâ­ton­nier d'Ajac­cio Jean-Fran­çois Ca­salta, « ag­grave même la si­tua­tion d'un dé­tenu ayant purgé sa peine ».
Il a no­tam­ment dé­noncé l'obli­ga­tion pour ce­lui-ci de de­voir jus­ti­fier de son adresse tous les trois mois pen­dant dix ans et d'in­for­mer la po­lice ou la gen­dar­me­rie de toute sor­tie du ter­ri­toire.
Le bâ­ton­nier de Bas­tia, Jean-Sé­bas­tien de Ca­salta, a consi­déré que « l'hy­per ter­ro­risme qui sévit ac­tuel­le­ment anes­thé­sie les vel­léi­tés de contes­ta­tion ce ces abus ».
Pour le re­pré­sen­tant en Corse de la Ligue des droits de l'homme, André Pac­cou, l'adop­tion en juillet de cette loi anti-ter­ro­riste, après celle sur le ren­sei­gne­ment en 2015 « ins­tau­rant un sys­tème de contrôle des ci­toyens » et « la mon­tée des vio­lences po­li­cières (…) nous font en­trer dans une époque ex­trê­me­ment dan­ge­reuse de res­tric­tion des li­ber­tés fon­da­men­tales ».
« Ces dis­po­si­tifs li­ber­ti­cides ne s'ar­rê­te­ront pas aux dji­ha­distes », a dé­claré M. Pac­cou.
Les Jour­nées in­ter­na­tio­nales de Corte se pour­suivent di­manche en pré­sence de dé­lé­ga­tions de l'Aza­wad (Toua­regs du Nord Mali), de Ca­ta­logne, du Kur­dis­tan, de Sar­daigne et du pays Basque.
Le temps fort en sera un grand débat sur l'ave­nir po­li­tique de l'île di­rigé par le pré­sident in­dé­pen­dan­tiste de l'as­sem­blée de Corse, Jean-Guy Ta­la­moni, et celui du Conseil exé­cu­tif, l'au­to­no­miste Gilles Si­meoni, huit mois après la vic­toire na­tio­na­liste aux élec­tions ter­ri­to­riales."

mardi 2 août 2016

Tags racistes à Ghisonaccia - Communiqué de la section

"Les tags racistes sur les murs d’une salle de prière à Ghisonaccia ne sont pas un fait isolé. Ces dernières années, des violences, inscriptions racistes, têtes de sangliers clouées, incendies, ont régulièrement visé des lieux de culte musulman. Ces tags s’inscrivent également dans un contexte de peur et de colère face aux actes de barbarie perpétrés par les djihadistes. La fraternité est notre rempart face à cet enchaînement de haines. Elle conditionne notre capacité à reconstruire une communauté de destin. Refusons d’être distingués selon une ligne imaginaire ; d’un côté, la communauté dite musulmane à qui il est fait injonction de traquer le djihadiste en son sein ; de l’autre, la communauté corse qui ne doit pas être confondue avec les agitations xénophobes de certains de ses membres. Il n’y a qu’une seule communauté de destin, le peuple corse, qui regroupe les femmes et les hommes installés durablement en Corse, sans distinction d’origine ou d’opinion. Ils partagent les mêmes peurs, la même vigilance face aux risques terroristes. Ils doivent partager la volonté de faire société en refusant la stigmatisation d’une partie des leurs. Dans une société fraternelle, chacun est responsable de tous."

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Corse - Matin 5/08

Ghjurnate di Corti : débat sur les répressions syndicales et politiques


Sur la question des répressions syndicales et politiques, samedi à 18h, intervention d'André Paccou, de Jean-François Casalta, bâtonnier du barreau d'Ajaccio et membre de la LDH Corsica, de Jean-Sébastien de Casalta, bâtonnier du barreau de Bastia et vice-président de la LDH Corsica.