mardi 10 janvier 2017

Communiqué LDH NATIONALE

Depuis des mois, André Paccou, le représentant de la LDH en Corse, fait l’objet de propos haineux et injurieux, assortis de menaces de mort. Cette campagne nauséabonde qui s’est développée sur les réseaux sociaux n’épargne pas ses proches.
Après que le procès initialement prévu pour le 13 décembre dernier eut été reporté, plusieurs personnes, dont certaines d’entre elles sont directement liées à l’extrême droite, répondront enfin de leurs propos devant le tribunal correctionnel de Bastia, le 17 janvier prochain.

A cette occasion, la LDH tient à réaffirmer sa totale solidarité et son soutien à André Paccou. Elle appelle tous ceux qui sont attachés à la démocratie, à la lutte contre le racisme et la xénophobie à exprimer leur solidarité à l’égard d’André Paccou et de la LDH en Corse.

Soutien à André Paccou et sa famille - Lire le communiqué de la LDH Bayonne

COMMUNIQUE LDH BAYONNE

Bayonne, le 11/12/2016 

"Notre solidarité est totale avec André PACCOU, sa famille et la section de Corse de la Ligue des Droits de l’Homme. 
Qu’il se soit élevé avec force contre la xénophobie, la haine raciale, l’état d’urgence permanent ou l’aveuglement anti-terroriste sans égard au processus de paix en cours en Corse, il a ainsi toujours œuvré pour la diversité territoriale et l’universalité des droits.  
Cela n’autorise en rien les menaces, injures et diffamations.  

Certains auteurs en répondront devant la justice, mais il faut que ce climat délétère cesse. 

La section de Bayonne de la Ligue des droits de l’Homme, qui partage tant d’engagements avec celle de Corse, soutient et soutiendra indéfectiblement André en son combat, comme sa famille."

Au nom de la section  de Bayonne Christophe DESPREZ 
Secrétaire Porte-parole

Communiqué de soutien d'A MANCA


17 janvier à Bastia : Mobilisation pour la défense des droits de l’homme    


Le 17 janvier 2017 à 14h00 à Bastia vont comparaître en correctionnelle cinq personnes dont au moins trois d’entre elles sont co-fondatrices d’un mouvement d’extrême droite apparu , il y a peu, en Corse.
Les faits dont ils doivent répondre sont graves. Une violente et ordurière campagne via les réseaux sociaux a pris comme cible André Paccou et des membres de sa famille.
C’est l’homme dans son intégrité physique et morale, c’est l’inlassable défenseur des droits de l’homme, ce sont les membres de son entourage et plus généralement les militants de la Ligue des Droits de l’Homme qui sont visés. Il ne s’agit ni de plaisanteries de potaches, pas plus que de propos mal maîtrisés. Les objectifs des fractions propres à l’extrême droite qui sévit en Corse sont limpides : il s’agit de détruire moralement des personnes, par les moyens hélas classiques, dont on toujours usés dans l’histoire les agents des mouvements totalitaires.
L’opacité entretenue par les propriétaires des réseaux sociaux empêchent que d’autres répondent de leurs infamies. En multipliant les pseudonymes les agitateurs de la facho-sphère tentent d’abuser l’utilisateur lambda de ces médias en laissant ainsi croire à une levée en masse des troupes brunes.
En profitant également des lourds dérapages d’une partie de la presse « officielle » ces fractions néo-fascistes usent de mensonges afin d’inciter le plus grand nombre possible à l’expression publique d’un racisme et d’une xénophobie décomplexés. Ils s’abritent également derrière les errements de partis politiques ayant pignon sur rue, lesquels se laissent aller, soit par un penchant coupable, soit par une forme de lâcheté, à laisser croire, que derrière chaque migrant se cache un délinquant en puissance et que derrière chaque musulman se dissimule un assassin aux aguets.Ces mêmes partis qui n’ont que le tout sécuritaire et la restriction des libertés publiques comme réponses à proposer, faute de rompre avec les politiques criminelles qui bouleversent des continents entiers.
La société corse est rongée par le chômage, l’insécurité sociale, l’échec scolaire et l’acculturation de masse. Pendant qu’une minorité s’enrichit sans vergogne, des dizaines de milliers d’hommes et de femmes, dont une écrasante majorité de jeunes, vivent désormais dans les affres de la précarité. C’est un système économique et social et ses promoteurs qui sont responsables de cela. C’est un Etat encore sourd aux légitimes revendications d’un peuple qui génère par ses politiques de très graves convulsions sociales. Celles et ceux qui tentent de traîner aujourd’hui André Paccou et les siens dans la boue, ne sont pas opposés à ce système. Certains d’entre eux, très tardivement reconvertis à la défense des droits du peuple Corse, souhaitent « ethniciser » les revendications sociales en pratiquant une forme «  d’aryanisation ». En cela ils sont les héritiers directs du national-socialisme.
En soutenant de toutes nos volontés André Paccou le 17 janvier prochain, nous devons dire dans la dignité et par une inébranlable détermination que la « bête immonde » n’a de place, ni dans nos quartiers, ni dans nos villages.
Publiquement et dans la plus large unité, faisons du 17 janvier prochain, un moment déterminant sur le chemin de la défense de tous les droits de l’homme.
12/12/2016 A Manca

Soutien de Dominique BUCCHINI

Soutien du journal ARRITI (da u 15 à u 21 dicembre 2016; da u 19 à u 25 di ghjennaghju 2017)


ARRITI 19-25/01 2017 :


Soutien des fédérations du Parti Communiste à André Paccou et à la LDH Corsica


Soutien à André Paccou et à la LDH Corsica
La Corse n’en a pas encore fini avec la violence, les pressions, les menaces, l’intolérance et le racisme. Ces dérives insupportables  ont trouvé dans les réseaux sociaux des moyens de propagande massive  et d’intoxication collective. Les victimes expiatoires en sont, ce n’est pas une surprise, les défenseurs des valeurs humanistes et des conquêtes démocratiques. 
Il est révélateur et inquiétant que ce soient  André Paccou, sa famille, ses proches et,  à travers eux, la Ligue des Droits de l’Homme, qui sont visés par la campagne haineuse et agressive de certains groupuscules  fascisants. Des groupuscules décomplexés qui ont récupéré, pour servir leur politique d’exclusion,  certaines  thématiques du nationalisme corse (« le peuple corse seule communauté de droit sur sa terre ») pour dénoncer « l’officine immigrationniste LDH »  et la « police de la pensée »  qu’exercerait la Ligue ! 
Ils osent même présenter, avec un cynisme à toute épreuve, leurs injures et leurs menaces comme des plaisanteries innocentes, des «propos grivois tenus sur les réseaux sociaux » !  Le procès qui les vise serait celui de la « macagna » ! Ces éléments de langage très défensifs révèlent cependant une crainte diffuse de tomber sous le coup de la loi républicaine ; car (et ces individus ne peuvent pas l’ignorer…) le racisme n’est pas une opinion mais un délit ! 
On notera comme un fait particulièrement significatif (et dont il faut se réjouir) le soutien public apporté à André Paccou par le Président de l’exécutif territorial, le Président de l’Assemblée de Corse, et par les présidents des deux groupes d’élus nationalistes. Soutenir la LDH, c’est condamner la campagne ignoble qui la vise, et c’est aussi refuser de se reconnaître dans les thématiques nationalitaires de ces groupuscules fascisants. 
           Le soutien des communistes et celui des forces démocratiques est naturellement acquis à André Paccou et à la LDH Corsica. La Corse éprise de liberté, la Corse résistante, populaire et démocratique, la Corse de Jean Nicoli et de Fred Scamaroni, cette Corse-là n’a pas la nostalgie des guerres coloniales ! Elle ne se reconnaît pas dans cette image hideuse que veulent renvoyer d’elle une poignée de racistes virulents. 
Sans relier, de façon simpliste et inadéquate,  les agressions contre les militants et responsables du Levante et la campagne qui vise le premier responsable de la ligue des Droits de l’Homme  en Corse, on doit relever qu’elles sont, toutes, l’indice d’un inquiétant regain de tension et de violence, un regain porteur de nouvelles dérives.
Les démocrates corses, dans la diversité de leurs appartenances politiques, doivent faire barrage à ces entreprises de déstabilisation de notre société.  Aux mensonges et à la provocation, qui sont les armes favorites de la pire réaction, ils opposeront la force de leur union autour des grands principes  de liberté, égalité, fraternité et laïcité, seuls capables d’assurer le progrès général de l’humanité.   
                                                                                                                    Ajaccio-Bastia, le 22 décembre 2016 
                                                                                         Les  deux fédérations du Parti Communiste Français

Nous approuvons cette déclaration
La campagne de haine et les appels à la violence, qui se développent sur internet contre le premier responsable de la Ligue des Droits de l’Homme en Corse, sont contraires aux simples droits humains, ils sont inacceptables et dangereux pour notre société. Nous appelons les démocrates, quelles que soient leurs convictions politiques personnelles, à soutenir cette déclaration en faveur de la Ligue des Droits de l’Homme : elle  a déjà eu pour effet d’entraîner la réaction haineuse, sur internet, d’un groupuscule fascisant ; preuve, s’il en fallait une, que ce texte vise juste. Nous décidons, même si nous ne partageons pas toutes les options des initiateurs de cette déclaration, d’apporter sur ce point notre soutien à leur démarche.

Les 254 premiers signataires   (au 15 janvier 2017)

Soutien de l'UNSA Corse à André Paccou et à la LDH Corsica


Cumunicatu di u cullittivu Parlemu Corsu cù u sustegnu à André Paccou

Paci è saluta à tutti ! Principia un annu novu è à tutti prighemu u meddu. 
Di sicuru spiremu chì a lingua corsa cuntinuessi di ripiddà fiatu. Sò numarosi l’aienti chì volini imparà u corsu. Sò più numarosi oghji i ghjovani ad aduprà u corsu. Più và, più si leghji, si scrivi è si senti u corsu : in i ghjurnala, à a tilivisiò, à a radiu, in certi publicità, drentu à certi impresi…è in l’Assamblea di Corsica stessa. Ad arricà issa dinamica, di sicuru sò stati l’iletti, pigliendu ni a pratesa, masimu a nuvedda magiurità, ma anzi tuttu i militanti è l’appassiunati chì facini avanzà a lingua cù u so travagliu d’ogni ghjornu. Di sicuru, a cuntribuzioni di « PARLEMU CORSU ! » hè maiori è ricca di a divirsità di i so 600 membra. Sò bon parechji ad impignassi, à spessu senza mustrà si tantu, ma sempri cù tamanta vulintà è sincirità. Cusì Rémy Stefanaggi, membru di u Cullittivu chì par disgrazia ci hà lacatu di dicembri, presu da a malatìa. Semu cunvinti ch’eddu ci purghjarà aiutu da ind’eddu hè avà è li vulemu fà onori…
À dà si di rimenu pà a lingua corsa ci sò militanti di l’associu U Levante, chì faci anch’eddu parti di u Cullittivu « Parlemu Corsu ! ». Li vulemu purtà sustegnu dop’à l’attentati ch’eddi ani patutu. Vurriani certi ch’eddi rinuncessini à pruteghja a natura di pett’à i spiculadori senza murali, ma sapemi chì mai piantarani issi militanti : più l’andarani contru, più forti sarà a nostra sulidarità.
Purtemu dinò u nosciu sustegnu à André Paccou, portaboci di a LDH, vittima  di calunnii è di minacci. Saria ora di fà la finita cù cumpurtamenta simuli !
In fini salutemu a mimoria di Ghjiseppu Leoni, militanti di a lingua è artighjanu di l’ADECEC, associu di primura ch’ùn hè da prisintà.        
A lingua corsa ripidda fiatu ma ùn hè ancu salva. U cumbattu cuntinueghja. A lutta s’imponi par istrappà un veru statutu di Cuufficialità. A lutta s’imponi par cuntinuà di prumova l’usu di u corsu in tutta a sucità cù u pinseri di rispittà a pulinumia. Hè un cuncettu fundamintali ch’è no vulemu difenda cù sempri più forza.
À mumenti « Parlemu Corsu ! » t’hà deci anni, è cuntemu di pisà sempri di più à prò di i nostri scopi in lu 2017. 

Bon dì, bonu annu, bon capu d’annu è ch’edda campi a noscia lingua !

Soutien de Per a Pace